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samedi, 03 septembre 2005

Respire-t-on mieux rue Daguerre ?

Je suis résident du quartier et vous fais part de mes réflexions concernant l'opération "Paris Respire" pour la rue Daguerre.

Je trouve, par rapport à d'autres quartiers de Paris où cette opération existe, que le programme pour la rue Daguerre est très étriqué. Dans beaucoup d'autres quartiers de Paris, les espaces verts font très justement partie du périmètre de "respiration" et l'opération trouve alors tout son sens.

Pour la rue Daguerre, c'est trop ou trop peu :

- trop, car en interdisant simplement un bout de la rue Daguerre (et quelques adjacentes) aux voitures, on ne change pas grand chose à l'environnement dominical, qui, de toutes façons, est assez calme. En fait, on crée beaucoup de contraintes inutiles (et mobilisation coûteuse de vigiles) pour un résultat très mince.

Le seul vrai résultat, faute d'informations aux automobilistes en amont des rues interdites, est d'organiser une noria de voitures alors détournées vers des rues jusqu'à présent très tranquilles le dimanche (merci de la part de nombreux résidents de la rue Liancourt !). On pollue et dérange Paul en espérant dépolluer et calmer Pierre.

Mieux vaut dans ce cas abandonner l'opération. Ou piétonniser de façon permanente la rue Daguerre et s'en tenir là.

- trop peu, car si l'on veut vraiment indiquer un changement et respirer différemment, il faut véritablement élargir le périmètre actuel et l'élargir franchement en y incluant a minima tout le square de la Mairie.

En fait, la vraie formule est de créer une vraie et confortable zone de tranquilité par rapport au quotidien.

Qui soit limitée au Nord par la rue Froidevaux, au Sud par la rue Brézin, à l'Ouest par l'avenue du Maine et à l'Est par l'avenue Général Leclerc.

Avec ce périmètre, les habitants et les promeneurs, à pied, en vélo ou en rollers, auraient vraiment l'impression de reconquérir pendant quelques heures un espace de liberté et de détente.

Avec un peu de savoir-faire, cette zone provisoire de liberté recouvrée est tout à fait aménageable. J'en veux pour preuve les exemples d'autres quartiers de Paris ou de la ville de Strasbourg, très en pointe dans ce domaine.

Conclusion : laissez tomber ou voyez plus grand !

JLS

Plus d'info :
+ Notre article précédent sur l'opération "Paris Respire" rue Daguerre.
+ ...Et deux photos pour mieux comprendre.
...
+ Respire-t-on mieux ? Nous avons publié du 20 au 30 août une petite série de papiers consacrés à la lutte contre la pollution atmosphérique en Ile-de-France. A découvrir dans nos archives du mois d'août.
+ Et pour en savoir plus sur toutes les initiatives liées à l'environnement dans le 14e, notre fil d'actu !

Commentaires

Ce commentaire vécu d'un habitant de la rue Daguerre est intéressant, décrivant la pauvreté effective de la politique anti-voitures de la municipalité.

Il y a en fait un vrai plan anti-voitures, qui consiste à compliquer les accés et la circulation, réduire les voies de dégagement, rendre mal-commodes les carrefours stratégiques, etc..., pour inciter les automobilistes à ne pas entrer dans Paris.

Le tramway est utilisé dans ce grand plan, ses voies et stations s'érigeant comme la muraille de Philippe Auguste, pour interdire Paris aux gueux motorisés.

Résulat: moins de voitures, plus de pollution, des embouteillages quotidiens, des difficultés insurmontables pour les livraisons, etc...
L'idéologie s'habille de certitudes, et la politique "taliban" des écologistes auto-proclamés aboutit à un effet contraire en pollution et agrément, et nie l'évidence qu'une capitale ne peut être économique qu'avec des transports et communications efficaces.

Quel gachis!

Écrit par : catalan | lundi, 03 octobre 2005

Le problème, c'est que personne ne peut proposer d'autre solution pour concilier la lutte contre la pollution (pb de santé publique), le besoin de se réapproprier la Ville, et le nécessaire besoin de transport (efficace, sûr, peu coûteux,...) sur un domaine où la densité de population est à son maximum.

La critique est facile. Les solutions sont inexistantes, sauf de continuer à faire ce qui a été engendré par cette mandature... car un retour en arrière parait également inconcevable. A noter que l'équipe Tibéri avait commencé à réduire la place de la voiture dans la Ville, ce qu'ont fait Starsbourg, Lyon, Toulouse,..et autres. Ce n'est donc pas un soucis dogmatique, mais réel.

Y-a-til d'autres propositions ?

Écrit par : Dan | lundi, 03 octobre 2005

Comme Dan, j'estime qu'il n'y a guère d'alternative à la politique suivie en matière de déplacement.


Il est difficile de rattraper en qq années 40 ans de politique dédiée aux déplacements en voiture particulière, d'où le désordre inévitable créé par les travaux. Cinquante ans après l'Allemagne, pourtant pays où la voiture est sacralisée, la France invente les zones piétonnes... en outre, pour répondre à M. Catalan, c'est plutôt le périphérique qui est une muraille infranchissable, pas le tramway.


Mais j'estime que la politique de transport manque de vigueur et de cohérence, notamment en raison des conflits Ville/Région/Etat, qui engendre une inacceptable confusion des responsabilités:

pourquoi ces "couloirs de bus sans bus" (cf. avenue du Maine)?
Pourquoi ces axes stratégiques sans couloirs de bus (cf. avenue Mal Leclerc)?
Pourquoi l'absence de liaisons banlieue-banlieue?
Pourquoi aucun mouvement sur le problème du manque de taxis?
Pourquoi ces bus fermés le dimanche?
Pourquoi le métro ferme à 1h?
Pourquoi la persistance d'axes rouges (cf. avenue GAl Leclerc)?

Donc: poursuivre la politique, mais avec plus de vigueur!

Écrit par : Solal | mardi, 04 octobre 2005

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