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dimanche, 02 juillet 2006

Bertrand Delanoë s'exprime à nouveau en faveur des tours

En écho à l'interview de Romain Paris, publiée le 28 juin dernier sur ce site - et au moment où la tour Hypergreen de Jacques Ferrier semble bel et bien partie en Asie - voici un extrait d'une intervention du Maire de Paris, Bertrand  Delanoë devant un auditoire d'architectes et d'acteurs de la construction lors du dernier MIPIM à Cannes.

"Sur la construction des tours à Paris, j'ai été mis en minorité par des conservateurs de droite comme de gauche. Sur ce sujet, je vous demande, à vous les professionnels de me bousculer, cela m'aidera à les bousculer."

Et le Maire de Paris de préciser que "rien n'est figé sur les tours à Paris. Il ne s'agira pas de logements, mais si vous me faîtes des propositions, associées à un beau geste architectural, je serai à vos côtés pour construire des tours en périphérie de la capitale.".

On sait que réconcilier les Parisiens avec l'architecture et l'urbanisme sera l'un des défis du 21e siècle pour notre Ville - si nous ne voulons pas terminer en Disneyland du XIXe siècle - comme Prague-la-morte achève de crever en Disneyland du Moyen-Age avec sa cohorte de touristes venus acheter à la queue-leu-leu un souvenir de cristal de Bohème...

Mais du concept à la pratique, de l'idée à la mise en oeuvre, les obstacles au geste architectural restent dans Paris intra-muros très nombreux. Traumatisés par l'expérience (souvent malheureuse) des années 70 et des combats pour la sauvegarde de l'âme de nos quartiers (*), le XIVe est à ce titre emblématique de l'impossible rénovation urbaine... Où construire ? Comment ? Quels éléments de notre patrimoine conserver ? Les questions sont nombreuses et peuvent rapidement fâcher, à l'exemple de l'immeuble Herzog et de Meuron de la rue des Suisses (photo ci-après) - dont on se souvient que la façade métallique n'a pas laissé de marbre le voisinage...

medium_herzog_et_de_meuron_architecte_rue_des_suisses.jpg

 Alors le débat reste ouvert, avec ou sans Plan Local d'Urbanisme puisque ce texte ne sera décidément qu'un catalogue de bonnes intentions amendables à souhait(s) soumis au bon vouloir de nos édiles... Et nous vous posons la question : si personne ne souhaite voir l'espace urbain parisien muséifié, qui osera lever le tabou et réfléchir - en dehors de Jules Verne - Paris au 21e siècle ?

Pierre

(*) On se souvient des projets de radiale Vercingétorix et de cette autoroute que l'on souhaitait voir arriver à Montparnasse... Que reste-t-il du XIVe ouvrier de Pernety, de Plaisance et de la Porte de Vanves ?

Plus d'info :
+ L'immeuble de la rue des Suisses de l'agence Herzog et de Meuron a reçu le Prix de l'Equerre d'Argent en 2001.

Commentaires

Je pense qu'il est grand temps de dénoncer l'incompétence du Maire de Paris en matière d'urbanisme. En une mandature socialiste, Paris sera devenu une ville "morte" au nom du modernisme et une ville vidée de ses habitants aux revenus modestes qui se replient en petite couronne. La seule chose qu'il organise ce sont des fêtes '"nuit blanche" mais aussi "Paris Plage" et bien d'autres. C'est le disciple de Jack Lang (de bois) en matière festive.. Le roi soleil rayonne sur son trône et gouverne ses sujets avec dédain. Des TOURS a la périphérie de Paris c'est un scandale...! Nous devons nous mobiliser pour expulser les projets d'un "fou" et lui opposer comme dans le jeu des échecs un "échec et math singlant" par la TOUR.

Adrien

Écrit par : ADRIEN | dimanche, 02 juillet 2006

Merci pour le lien sur la tour...
Il est très intéressant. A près tout, pourquoi pas ? Adrien dénonce à la fois le Paris-musée de Delanoé, mais ne veut pas non plus de tours... Pourtant, que d'espace gagnerait_on, probablement pour des bureaux, donc de l'activité économique...

C'est vrai que les tours changeraient radicalement Paris, mais que veut-on après tout ?

Ou alors, une autre solution serait de prendre du recul, et de mettre ces tours en bord de mer, au Havre, et de développer la métropole Paris Le Havre, en transférant petit à petit l'activité économique vers le havre, et en laissant à Paris son rôle culturel et administratif...

Après tout, rien n'est figé !

Écrit par : Emmanuel | dimanche, 02 juillet 2006

La tour Montparnasse n'est pas un chef d'oeuvre
d'architecture. Son occupation par des entreprises frise un taux de 50%. Ce n'est pas génial. Il faut prendre en considération la sécurité interne et externe du bâtiment phallique. Nous pouvons nous poser cette question : travaillez dans une tour est-ce le bonheur pour les salariés ?
En conséquence pas de tour, je préfère les détours et les retours de petits immeubles de 4 étages à taille humaine et agréables à habiter. La campagne qui va à la ville et vice versa

Adrien.

Écrit par : adrien | dimanche, 02 juillet 2006

Oui Adrien, mais après tu vas raler contre le manque de transport, la pollution, le fait que Paris soit une ville musée ...
Je ne sais pas si je suis pour ou contre les tours, mais ce qui est sur c'est qu'elle résolve pas mal de ce problème. Et si montparnasse est un fiasco, il n'en est pas de même de la défense...
Après tout, ces tours là sont en périphérie de paris, ne gache pas la vue quotidienne, ni la vie quotidienne à paris ...

Alors pourquoi pas un la défense, 2 ou 3 ?

Écrit par : Emmanuel | dimanche, 02 juillet 2006

Evidemment la verticalité est une réponse au problème de manque de place, et on ne pourra certainement pas y couper.

Mais pourquoi toujours penser de façon étriquée en termes de "Paris intra muros" et, ainsi, continuer à densifier une ville déjà considérée comme l'une des plus denses d'Europe. Pourquoi ne pas - enfin - se mettre à réflechir en termes de "Grand-Paris" et commencer à structurer -vraiment-l'agglomération.

Il ne s'agirait pas de faire subir aux franciliens ce que ne voudraient pas les parisiens chez eux (des tours), mais de faire de l'agglomération parisienne une entité cohérente (annexion, communauté de communes, peu importe), qui réfléchirait plus sérieusement qu'aujourd'hui sur le transport collectif, l'environnement, le logement ...

Écrit par : David | lundi, 03 juillet 2006

C'est le combat de David contre Goliath

Il faut être serieux David.Vous parlez de communauté de communes et pourquoi pas d'inter-communalité. La France est trop hiéarchisée, il est impératif de réduire les échelons et de remettre tout à plat. En effet, plus il y a de hiérarchie, plus la gestion est inefficace pour prendre des décisions rapides. La réalité est de donner " l'indépendance" à chaque région avec des moyens financiers nécessaires et suffisants. Prenez l'exemple de l'Allemagne.
Adrien

Écrit par : adrien | lundi, 03 juillet 2006

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