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vendredi, 14 juillet 2017

Entretien avec Tahar Ben Jelloun

Collection " Ecrivain" chez Audiolib

A travers cette interview bien menée par Jean-Luc Hesse, on découvre un Tahar Ben Jelloun bien ancré dans la réalité, et qui ne se prend pas au sérieux. Observateur, doué d'empathie, il avoue être constamment en train de tourner tout en dérision. Admirateur de Shakespeare, Cervantès, Borges, Nietzche, il se reconnaît tout à fait en Spinoza. Notamment lorsque ce philosophe parle de "l'être voué à persévérer dans son être."

En écriture, Tahar Ben Jelloun aime traduire la douleur du monde, alors qu'en peinture qu'il pratique de manière professionnelle depuis quelques années, il évoque la lumière du monde. Les deux côtés de son caractère… Partisan d'enseigner la philosophie dès la 6ème, cet écrivain intéressé par Turner et Matisse travaille beaucoup en collaboration avec son éditeur. " Je lui demande d'être très sévère"…

Cet entretien d'une heure où Tahar Ben Jelloun se confie sans détour, permet de mieux cerner sa personnalité, et de faire un peu le tour de sa vie : Son pays le Maroc et les souffrances qu'il lui a causées, sa rencontre avec l'écriture, son jugement sur l'amitié, ses enfants.

Les fans de Tahar Ben Jelloun y trouveront leur compte, et ceux qui le connaissent peu ou pas découvriront un personnage intuitif, sensible, et tourné vers les autres. Une belle confession, digne d'intérêt…

Agnès Figueras-Lenattier

 

mardi, 11 juillet 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

La petite fille de Monsieur Linh

 

Sylvie Dorliat a été subjuguée lorsqu'elle a lu " La petite fille de Monsieur Linh", roman de Philippe Claudel. Très vite, l'idée de l'adapter pour la scène et de l'interpréter s'est imposée à elle. " Le travail présomptueux et déchirant de l'adaptation" explique t-elle " et des " satanées coupes", sans trahir, sans mutiler, tout en préservant la grâce et la pudeur de l'écriture de l'auteur"…

Cette histoire évoque l'arrivée de Monsieur Linh en Occident qui a fui son pays détruit par la guerre. Il porte dans ses bras sa petite fille nommée Sand Diu. Il va faire la connaissance de Monsieur Bark avec qui une amitié très forte va se nouer.

Pour qui n'a pas lu ce roman, cela donne vraiment envie de le lire. Pour celui qui l'a déjà lu, c'est sûrement un vrai plaisir de le voir interprété et mis en scène de cette aussi belle manière. En compagnie de jeux d'ombres et de lumières, parfois de silences et d'un fond musical, Sylvie Dorlat se donne à fond, et joue de manière subtile avec son corps et sa voix. On sent qu'elle a vraiment adoré ce livre, et elle se transforme en une conteuse puissante et attendrissante.

Grâce à sa collaboration avec Célia Nogues la metteur en scène, cette histoire d'exil se révèle très poétique, et les paroles imagées de Philippe Claudel font réfléchir sur le sort des réfugiés. Vraiment magnifique…

Agnès Figueras-Lenattier

Rencontre avec l'équipe artistique le 28 juillet 2017 à l'issue de la représentation

Plus d'infos :

Le Lucernaire 53 rue Notre-Dame-Des-Champs

Métro : Vavin, Notre-Dame-Des-Champs

 

vendredi, 07 juillet 2017

"La Musée"

Début 2017, le Musée Camille Claudel a enfin ouvert ses portes à Nogent sur Seine. Vraiment une belle initiative puisqu'il y a 50 ans, cette grande dame n'était absolument pas connue du grand public. Ce qui est quand même incroyable vu son talent… Et d'autres injustices de ce style concernant les artistes femmes ne manquent pas. Prenons par exemple la muse de Guillaume Apollinaire Marie Laurencin dont les œuvres à de rares exceptions près se trouvent uniquement au Japon. Ou encore la peintre mexicaine Frida Kahlo. On connaissait son mari Diego Riveira, et cela fait également peu de temps que ses tableaux sont apparus au grand jour. Depuis, sa côte n'a cessé de monter.

Bref, il reste encore beaucoup à faire dans ce domaine, et Eugénie Dubreuil diplômée d'un doctorat en art contemporain et qui peint depuis l'enfance se propose de remédier à ce phénomène. Touchant à toutes les techniques (gravure, céramique, dessin, collage), elle a acquis au fil des années entre 300 à 350 œuvres d'artistes féminines. Une collection englobant tous les arts depuis le XVIIè siècle jusqu'à nos jours (peinture, sculpture, dessin, gravure, céramique, broderie, timbres) et venant d'environ 25 pays même si la France est la plus représentée. Elle souhaiterait léguer ses œuvres à l'Etat afin de créer ce qu'elle appelle " La Musée", un musée dédié uniquement aux femmes artistes. Avant d'en arriver là-, elle a commencé par parler de son projet à la ville de Paris. On peut le découvrir sur le site Budget Participatif de la ville de Paris Secteur culture et patrimoine sous le nom de Virtu'elles Muséum... Un vote des parisiens aura lieu au mois de septembre pour savoir si son initiative est retenue et si des subventions pourront lui être accordées. Il s'agirait de numériser ces œuvres et de les exposer virtuellement sur un site internet accessible au plus grand nombre.. Ensuite, le virtuel pourrait devenir réalité… Pour ce faire, une publicité sous forme de flyers, d'affiches se mettra en place dans la capitale, donnant à tous les habitants l'occasion d'exprimer ou non leur approbation quant à cette idée.

En attendant, Eugénie Dubreuil invite la population à venir voir son atelier situé dans le XIIIè arrondissement. Elle organise diverses expositions autour d'un thème bien précis, afin de donner un avant-goût de ce qu'elle possède. " "Mais déclare t-elle, il faut que je trouve une solution car chez moi ce n'est pas grand. De plus, c'est au détriment de mon travail personnel. Mais je suis très mordue par ce projet, et maintenant que c'est en cours, je suis à fond dedans"… N'hésitez pas à contacter Eugénie Dubreuil au 0689338807.

Agnès Figueras-Lenattier

 

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05:35 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes, musée, projet

mardi, 04 juillet 2017

"Histoire comique" d'Anatole France

Editions l'Aube

 Anatole France prix Nobel de littérature en 1921 nous plonge ici dans l'atmosphère du théâtre. Félicie qui finira par entrer à la Comédie française va se heurter à la mort de l'un de ses prétendants. Un décès qui ne cessera de la hanter, la faisant passer par des sensations multiples et parfois difficiles à vivre...

L'auteur qui dans sa jeunesse a aimé en vain une jeune tragédienne connaît bien le milieu. De ce fait, les dialogues sont savoureux, le style vif et rythmé, et les personnages dépeints avec véracité et finesse. Malgré le titre, on ne peut pas vraiment parler d'une histoire comique, même si c'est divertissant par moment. En outre, l'écriture est telle qu'il peut nous arriver de sourire à la lecture de certains passages. C'est vivant, jamais ennuyeux, et l'on partage avec plaisir la vie mouvementée de ces différents artistes…

Agnès Figueras-Lenattier

16:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : félicie, mort, réactions