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dimanche, 28 août 2022

Transpiration

Tennis je t’ai dans la peau

Sans mes aces je n’existe pas

Smash en mon oripeau

Service volée dont je subis l’appât

 

J’aime frapper la balle qui chancelle

Miss Coup droit était mon surnom

Quant à mon revers il m’appelle

A me faire grande dans mon giron

 

Mes jambes gambadent sur le court

Affublée d’une jolie tenue

Mes chaussures me font la cour

Et pas question de faire de bévue

 

Tennis je t’ai dans la peau

Avec toi je me marie

Grâce à toi j’ai bien chaud

Et toujours j'écouterai ta rhapsodie...

 

Agnès Figueras-Lenattier

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès

L’écume des jours

 

Le livre quelque peu étrange et fantaisiste de Boris Vian fourmille d’idées et c’est dans cet esprit là que Claudie Russo-Pelosi a dirigé ses comédiens ( la compagnie des joues rouges ) et fait évoluer sa mise en scène.

Dans un décor respectueux du fil de l’histoire, les personnages de la pièce, Colin, Chloé, Chick, Alise, Nicolas et Isis s’ébaudissent sur scène, laissant chacun libre cours à leur imagination. Danses, chants, jeux de mains et riches dialogues s’entremêlent dans une folle énergie. On sent la fougue de la jeunesse, au sein d’un bel éclairage  et d’une pénombre veloutée qui selon les moments met en exergue les couleurs variées des vêtements. Sur la droite un piano cocktail fournit à volonté des boissons dès que les touches se mettent à jouer des airs de jazz ou autres…

L’histoire bien qu’assez dramatique prend forme sous nos yeux de manière à la fois triste et joyeuse et les rouages de la vie constitués de haut et de bas se font l’écho d’une folle passion amoureuse. Ca swingue tout en laissant planer profondeur et réflexions sur la vie…

Boris Vian a dit de l’histoire : » Elle est totalement vraie puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre ». Quand le livre est sorti en mars 1947, ce fut un échec malgré notamment le soutien de Jean-Paul Sartre. Or il faut voir à quel point ce livre est maintenant encensé et cela montre que quels que soient les obstacles, le talent finit toujours par éclater… Tout au long des siècles les exemples à l’infini en sont la preuve…
Agnès Figueras-Lenattier

Plus d’infos :

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-des-Champs

Métro : Vavin, Notre-Dame-des-Champs

00:28 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 15 août 2022

PETER BOGDANOVICH 3 CD ( Daisy Miller, Texasville, The Great Buster= une célébration)

Edition Carlotta Films

Parmi ce coffret où sont édités trois films du critique , réalisateur et acteur américain Peter Bogdanovich, «  The Great Buster « = une célébration, hommage au grand comédien et cinéaste Buster Keaton «  L’homme qui ne rit jamais » à l’époque du muet .  Peter Bogdanovich dont le film le plus connu « La dernière séance » a obtenu deux oscars réalise un documentaire qui grâce à une vingtaine de témoignages (amis, réalisateurs, artistes ) et de nombreux extraits de films  démontre en quelque sorte la « folie  géniale et la totale singularité « de Buster Keaton amoureux des inventions mécaniques. Se donnant toujours à fond devant la caméra, tout au long de sa carrière, il n’a pas hésité à prendre des risques pour accentuer son côté burlesque aussi bien dans sa vie de comédien que de réalisateur. Et c’est vrai d’après ce que Bogadanovich montre comme extraits que c’est très drôle, pleins de gags, de folles cascades  et de trucages inédits. Parmi ses films les plus connus « Le mécano de la générale » un des films favoris d’Orson Wells sur la guerre de Sécession. Dans « Cadet d’eau douce » son dernier film muet on assiste à une scène d’anthologie mettant en scène un extraordinaire ouragan. « Le dernier round » en même temps un des plus drôles et des moins connus de ses films, lle montre lors de son premier entraînement sur le ring… Quant à «  Sportif par amour » , il contient également des scènes extrêmement amusantes..

Bien évidemment pour tourner toutes ces scènes où il fait preuve d’une agilité incroyable et d’un extrême contrôle de son corps avec des chutes incroyables, inutile de dire que les blessures sont de la partie. Notamment une fracture de la nuque dans « Sherlock Junior » dont il ne découvrira la gravité que bien longtemps après…

Très doux, gardant tout à l’intérieur, il ne résistera pas à la tentation de l’alcool, passera par des périodes de dépression notamment lors de son expérience avec MGM qui le détruira totalement, et sera interné avec une camisole de force. Il finira par guérir de l’alcoolisme et les dernières années de sa vie, ne boira plus qu’une bière chaque soir. Et il se remettra intensément au travail, tournant jusqu’ à la fin et pratiquement mourant dans « The Scribe » … En 1960, il reçoit un oscar d’honneur et sera largement honoré lors du Festival de Venise…

Belle initiative de Peter Bogdanovich de mieux faire connaître ce «  pantin du corps »  et cet artiste décédé début 1966 qui mérite vraiment que l’on s’attarde profondément sur lui…

Agnès Figueras-Lenattier

07:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : buster keaton, hommage