Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 27 novembre 2006

Interview René Dutrey : l'émission

Après Pierre Castagnou et Marielle de Sarnez, nous vous annoncions il y a quelques semaines une interview à venir de René Dutrey.

En partenariat avec l'équipe de Gaspanik.tv, nous avons réalisé le 20 novembre 2006 dernier une première émission diffusée en direct sur Paris14.info, Gaspanik et ParisNeuvieme. Pendant plus d'une heure, René Dutrey, Président du groupe des Verts au Conseil de Paris et 1er adjoint au Maire du XIVe a répondu aux questions de Dan Krajcman et Pierre Vallet. Certes, fond comme forme sont perfectibles mais promis, nous travaillons sur le sujet...

Des scoops ? Oui... René Dutrey a profité de ce show pour nous annoncer...

...Mais nous vous invitons tout simplement à retrouver l'intégralité de l'émission en cliquant ci-dessous...

 

Camille

Plus d'info :
+ Notre prochaine invitée ? Roxane Decorte, élue du XVIIIe arrondissement et candidate UMP aux législatives dans la 19e circonscription de Paris (XVIIIe et XIXe arrondissements).
+ Retrouvez bientôt sur Talc.tv toutes nos interviews...

vendredi, 24 novembre 2006

Une jardinière de la démocratie participative

Le Conseil de quartier Jean Moulin vient d’obtenir une jardinière plantée sur la rue de la Tombe Issoire (au départ de la rue du Père Corentin) : après l’avoir réclamée il y a deux ans et demi, la persévérance a fini par payer. Réalisée à la demande des habitants et des commerçants, c’est une petite réalisation à mettre au profit de la démocratie participative, notion qui n’est pourtant pas encore bien acceptée par le milieux politique comme par certains habitants.


Faire participer des habitants aux prises de décision, voir les pousser à émettre des propositions, et encore plus leur donner gain de cause, c’est cela chose nouvelle dans notre société moderne. Nouvelle car « l’homo politicus » est élu sur un programme, et s’il a obtenu son poste, c’est pour faire appliquer ce fichu programme. Or doit-il pour autant rester sourd durant sa mandature, et n’ouvrir le débat qu’une fois tous les 5 ou 6 ans ? Cette démocratie tenante d’une rigidité quinquennale (et 6 ans au mieux pour nos Maires) a un air bien terne, pour apparaître ces dernières années comme une vieille machine à détruire les idées novatrices, autant qu’à perdre de l’électorat (au vu de l’abstention grandissante lors des votes). En lançant la notion de démocratie participative, la force du politique a été de se mettre à l’écoute de sa base en permanence, pour nuancer au fur et à mesure du temps qui passe son programme tout fait tout prêt. C’était nouveau dans la politique locale, à Paris Lyon et Marseille, et cela fera en 2007 cinq années d’expérience. Que voit-on désormais ? Une candidate à l’élection Présidentielle va s’en servir pour étoffer, nuancer ou modifier son projet, afin de proposer aux Français un programme différent de celui préparé par son parti, basé sur cette nouvelle approche de la politique et de la population. Cela fera-t-il des émules chez les autres candidats ? Reste encore une fois que la modernité va de pair avec la notion de participation.


Les Conseils de quartier ont acquis en matière de démocratie participative une expérience humaine et organisationnelle sur leurs cinq années d’exercice que l’on pourrait qualifier d’unique en son genre. Pour faire avancer et engendrer de bons débats, il a fallu s’appuyer sur une population motivée, apte à coopérer, mature et respectueuse des idées : respect des autres, respect des temps de parole, des élus, respect des décisions prises par ces élus – toutes ces notions qui sont encore loin d’être acquises par tous, mais qui sont indispensables dans les réunions de quartier… La démocratie participative réclame en outre une attention permanente des politiques à l’égard de cette population bénévole, qui travaille et pourtant qui se déplace, et espère voir obtenir des petits changements dans la grosse doctrine préprogrammée. Ce n’est pas gagné. Convaincre tel ou telle élu(e) de participer au jeu, c’est lui dire qu’il vaut mieux accepter les propositions… Exemple a contrario frappant, avec le "comité de l'art dans la ville", où Christophe Girard (PS, adjoint au Maire de Paris en charge de la culture) donne l'exemple même de l'élu qui n'a pas souhaité faire participer les habitants aux choix des oeuvres artistiques qui seront implantées sous leurs fenêtres, le long des Boulevards des Maréchaux.

 

La démocratie locale peut donc aussi se faire balayer, et c'est à ce moment que l'on s'apperçoit du vide... Et quand elle n'est pas un leure, la tentation est grande de penser que participer = solutionner ou obtenir ; or ce n’est pas vraiment le cas en général, et les débats n'aboutissent pas toujours sur des promesses - voir des réalisations. On ne peut alors faire marcher cette démocratie – si évoluée soit-elle – que si les adultes ne se comportent pas comme des enfants, mais savent plier et prendre sur eux les déceptions pour mieux rebondir par la suite.

Quelquefois pourtant, ça marche bien : la jardinière ! Elle arrive à point pour nous montrer que si rien n’est gagné, en démocratie rien n’est perdu d’avance, car tout est toujours possible du moment qu’on y croie et donc qu’on y participe ! De ce qui va y être planter, nous verrons quels fruits (et fleurs) apparaîtront au printemps 2007, et avec quel regard cette jardinière se fera estimer. De ce regard, l’avenir nous invitera à continuer ou à rebrousser chemin.

Dan

Plus d'info :
+ Dans nos catégories "Conseils de quartier", "Vie citoyenne", etc. - ci-contre, colonne de gauche.