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vendredi, 08 décembre 2006

Dans les écoles primaires, on va rechercher les poux avec les familles

Les écoles élémentaires parisiennes ont transmis un questionnaire à remplir par les parents portant sur une étude sur la résistance des poux aux insecticides, organisée par la DASES (Direction de l'Action Sociale, de l'Enfance et de la Santé). Jusque là, rien d'anormal.

Sauf que les parents vont être surpris de constater sur certaines questions posées, un rapport lointain avec d’éventuels critères scientifiques, à savoir :
• Quelle est la première lettre du nom de l’enfant ?
• Quelle est la première lettre du prénom de l’enfant ?
• Quelle est sa classe ?
Mais encore :
• La couleur des cheveux de l’enfant ?
• Le nombre de pièces de l’appartement de l’enfant ?
• A quel âge chaque adulte du foyer de l’enfant a-t-il fini ses études ?
• Quelle est l’origine ethnique de chaque adulte du foyer de l’enfant ?

 

Qu’une étude « scientifique » puisse porter sur le traitement des poux à l’école, soit ; sauf que cette étude porte aussi sur les familles des enfants "pouilleux", critère social, racial et ethnique à l'appui. Comme cela est mentionné dans l'introduction, « les familles peuvent toujours consulter un pharmacien ou demander conseil à un médecin » pour traiter les poux. Cette étude qui n'a pas l'air de se soucier du problème, renvoie à un arrière goût de France vers 1942...

Il est déplorable que de tels questionnaires soient proposés aux seins des écoles (primaires d'autant plus), pour une pseudo enquête qui a tout l’air de déraper vers d’autres considérations que sanitaires (au sens moderne, pas celui du gouvernement de Vichy). Dans un souci d’égalité des droits et des chances pour tous les enfants, faut-il rappeler que la République Française a un devoir de protection envers ses enfants. Traiter les poux c'est bien, pointer du doigt des enfants et leurs familles ne l'est plus. A la limite du discriminatoire, il faut noter également que ce questionnaire ne comporte pas de numéro d'agrément de la CNIL, et que tout cela sent le financement d'un laboratoire privé qui cherche à développer un nouvel anti-poux encore plus fort et donc commercialement mieux placé, qui rendra ces accariens encore plus résistants, etc... Je ne voyais pas l'école publique comme ça.

Dan