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dimanche, 11 mars 2018

Liebe, Love, Amour

Cette année le célèbre quartet féminin "Salut-Salon" né en 2000 à Hambourg de la rencontre entre deux amies d'enfance Angelika Bachmann et Iris Siegfried, rend hommage à l'amour avec un spectacle intitulé " Liebe, Love, Amour. S'étant produit un peu partout dans le monde et en France à l'Olympia et à la salle Gaveau, ces 4 musiciennes se servent de la musique classique, du Tango Nuevo d'Astor Piazolla, des musiques du monde, des thèmes de cinéma, de leurs propres chansons, pour faire surgir tout un panel de nuances musicales.

C'est de manière inédite et avec humour qu'elles présentent sur scène leurs surprenantes acrobaties instrumentales. Maîtrise de l'interprétation, sens du spectacle et charme féminin font partie de ce moment qui promet d'être grandiose. D'autant plus qu'il se produit dans la grande et belle salle du théâtre du 13ème art situé dans le centre commercial de la place d'Italie, ce qui ne peut que mettre encore plus en valeur le talent de ce quartet. …A.F.L

19h le 24 mars et 15h le 25 mars au théâtre du 13ème art

 

10:58 Publié dans concert | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quartet, amour, concert

jeudi, 23 septembre 2010

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Les cahiers de Malte Laurids Brigge

Rainer Maria Rilke né à Prague en 1875 a écrit ces deux volumes de notes alors qu'il était devenu le secrétaire de Rodin. Ils ont été publiés en 1910. Dans ce journal intime à travers ce personnage dans lequel il se transfigure,  il raconte ses souvenirs, ses expériences, ses angoisses, ses joies  et songe souvent au passé. Il évoque également la poésie, la peur et analyse la mort sous de multiples formes. Bérengère Dautun qui a adapté l'oeuvre,  qui a mis en scène et qui joue la mère a choisi de mettre l'accent sur les relations qu'entretenait Rilke avec celle qui l'a mis au monde. Ils lisaient des contes ensemble, histoire de se faire une image en société mais avoue Rilke (Guillaume Bienvenu ) dans ce spectacle , ils n'aimaient les contes ni l'un ni l'autre. Ils avaient tous  deux une autre conception du merveilleux. Or cette vision du merveilleux, ils nous la font quelque peu partager à travers leur interprétation qui ne manque ni de charme ni d'élégance.  " Aimer c'est rayonner d'une lumière inépuisable dit la  mère et effectivement ils rayonnent car ils s'aiment ces deux là c'est incontestable. Habillés avec goût, ils nous  confessent leur  amour et se renvoient les phrases de manière rythmée et variée. Sont évoqués notamment la mort de la grand-mère, du chambellan, du chien de Rilke. A un moment donné comme il prend plaisir à le faire, Rilke à la fois lyrique et profond  évoque un personnage inconnu qu'il a croisé, le dépeint avec éloquence et se fond en lui. De temps à autre, une belle musique accentue l'atmosphère paisible et envoûtante de la soirée. Les deux comédiens au début plutôt placides s'animent au fur et à mesure du déroulement de la pièce. Ils adoptent alors un ton plus passionné et plus violent donnant encore plus de vie à l'adaptation. Pour accompagner les descriptions, ils jouent parfois lascivement avec leurs mains accentuant ainsi astucieusement ce qu'ils veulent dire. Bref c'est un duo enchanteur et qu'on écoute avec grand plaisir..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d'infos
Théâtre petit Hébertot 78 bis bd des Batignolles
Métro : Rome ou Villiers

 

lundi, 07 juin 2010

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIV

Je t'aime

" C'est épouvantable des gens qui s'aiment pour des gens qui ne s'aiment pas". Cette phrase résume bien l'esprit de la pièce de Sacha Guitry qui évoque un homme qui rencontre une femme au cours d'un concert et qui en tombe amoureux. Après avoir pretexté une invitation à dîner avec des amis communs, il se retrouve seul avec elle. Il lui fait la cour, lui déclare son amour et elle lui rend la pareille. Ils se marient, vivent un vrai bonheur sans jamais se disputer. Ils vont être entourés de bourgeoix jalaoux,et leurs amis les plus proches vont médire sur leur compte. Cette pièce jouée pour la première fois en octobre 1920 représente la jolie déclaration d'amour de l'auteur à Yvonne Printemps. Les répliques sont brillantes, spirituelles, acerbes et les comédiens harmonieusement habillés dans le style de l'époque font revivre avec brio le ton astucieux et délicieux de cette pièce. Ceci en compagnie  d'intermèdes musicaux, et avec pour décor un lit, un canapé, une coiffeuse, une belle vaisselle,et de somptueuses roses..
 Pour le metteur en scène Eric-Gaston Lorvoire " Je t'aime" est un cadeau qui se respecte car c'est toute une ode au  théâtre. Une célébration. Et ça se sent car on devine à travers une mise en scène gaie et subtile qu'Eric-Gaston Lorvoire  a pris un grand plaisir à monter ce spectacle et a communiquer ce plaisir à ses comédiens. La fin montre finalement qu'n dépit de la méchanceté que peuvent déployer les autres on a malgré tout besoin d'eux. Et un point d'interrogation sur le futur de ce couple subsiste..Un spectacle attrayant et qui donne l'occasion de découvrir  une pièce un peu différente de celles de Guitry en général.
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d'infos :
Théâtre 14 20 avenue Marc Sangnier
Métro : Porte de Vanves
 

16:37 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, bonheur, jalousie

mardi, 02 mars 2010

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Le chandelier

 

«  Le chandelier est une pièce qu’Alfred de Musset a remanié trois fois. Elle a été écrite en 1835 et jouée seulement en 1848. Interdite par la censure «  Le chandelier » raconte l’histoire de Jacqueline mariée à un vieux notaire et qui a un amant. Ce dernier lui conseille pour détourner les soupçons de son mari de se servir d’un « chandelier ». Cette jeune femme  va suivre son conseil et avoir recours à un adolescent très épris d’elle. Celui-ci sait qu’il risque sa vie, mais par amour il est prêt à tout..

La pièce est interprétée par des acteurs de la compagnie Le théâtre du Trèfle, une équipe qui défend le travail collectif. Et cela donne effectivement un bel ensemble. Les comédiens utilisent leur corps de manière quasi permanente pour faire ressortir le joli texte d’Alfred de Musset. Comme le résume le metteur en scène  Marie-Claude Morland , c’est une écoute physique et sensuelle des mots. Le décor est constitué essentiellement d’un piano, objet permettant aux comédiens de laisser parler leurs fantaisies corporelles.  Ce jeu très physique n’empêche pas l’amour, le désespoir amoureux, et le flou des sentiments  de ressortir sur scène. C’est un spectacle pouvant déplaire à ceux qui préfèrent un théâtre plus statique, mais il a le mérite de respecter le texte et de donner au corps une place de premier choix.. 

          Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre Dame des Champs

Métro : Vavin ou Notre Dame des Champs

mercredi, 04 février 2009

Feu sacré

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès, notre critique du XIVème

Une rencontre interessante entre deux arts : la musique et l'écriture. Bruno Villien le metteur en scène a monté une pièce-concert où sont réunis Frédéric Chopin et Georges Sand.Pour lui, leur histoire d'amour est un événement unique dans l'histoire artistique du XIXè siècle. Mais ce n'était pas facile de le faire revivre car Georges Sand a brûlé ses lettres et celles de Chopin n'en épargnant qu'une. Restent malgré tout ses écrits intimes et sa correspondance avec ses proches. Et c'est là-dessus que s'est basé Bruno Villien pour créer ce spectacle où la romancière s'exprime avec sa voix et le pianiste par la musique. Il semblerait qu'au départ, Chopin n'ait pas éprouvé de sympathie pour Georges Sand. Voici ce qu'il déclare par le biais d'un micro : " J'ai fait la connaissance d'une grande célébrité Madame Dudevant, connue sous le nom de Georges Sand. Mais son visage ne m'est pas sympathique et ne m'a pas plu du tout. Il y a même en elle quelque chose qui m'éloigne".L'écrivain au contraire avoue s'être sentie tout de suite conquise. Tout au long de la pièce, Georges Sand va se confier à nous évoquant sa passion pour le compositeur et décrivant son génie créatif. Elle parle aussi de sa fille Solange, de ses tourments en tant qu'écrivain, de son caractère. " J'ai dit-elle connu plusieurs sortes d'amour : amour d'artiste, amour de femme, amour de soeur, amour de mère, amour de religieuse, amour de poète, que sais_je"?.

Macha Méril qui interprète ce rôle avoue s'être éprise de ce qu'elle appelle une grande figure féminine. Elle se dit fière de redire ses paroles et de partager ses pensées.. Dans son jeu, elle décompose beaucoup ses mouvements. Gracieuse, assez féline, son corps est en symbiose avec son romantisme.Son attitude rêveuse et flirtant avec l'inspiration nous entraîne dans un univers où règnent les délices de la création. Quand elle écoute Chopin, elle semble totalement dans un autre monde. En sa compagnie, on a plaisir à écouter cet excellent pianiste qu'est Marc Laforet. Pour qui aime Chopin c'est un régal. La mise en scène est astucieuse et les jeux de rideaux accentuent l'atmosphère de la pièce teintée d'un certain mystère. La peinture du peintre américain Paul Jenkins qui sert de décor est magnifique. Bref, c'est un bon spectacle. On regrette cependant que Macha Méril n'ait pas une voix qui porte davantage...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos:
+ Théâtre de la Porte Saint-Martin - 18 Bd Saint-Martin - Métro : Strasbourg-Saint-Denis