Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 09 juin 2008

Conseils de quartier nouvelle génération ?

Ce lundi, au menu du conseil d’arrondissement, nos élus vont se pencher sur la nouvelle charte des conseils de quartier pour les années à venir.

L’exercice est particulièrement intéressant car il est une des rares prérogatives réelles d’un conseil d’arrondissement et qu’il permet donc de mesurer la conception qu’une équipe a de la démocratie en général, de la démocratie locale en particulier. Les résultats sont d’ailleurs à cet égard extrêmement divers d’un arrondissement à l’autre.

 

Qu’en est-il dans le 14ème ?

Le mode de fonctionnement actuel met en avant les habitants, ceux-ci déterminent l’ordre du jour et conduisent les débats. Ainsi, même si la mairie peut demander de débattre de certains sujets ou être présente en masse lors de séances publiques pour présenter ses réalisations, l’expression publique a lieu dans toute sa diversité, certes un peu chaotiquement les premiers temps mais assez vite courtoisement et sereinement.
Il s’agissait d’un premier pari, plutôt réussi, et la nouvelle équipe a la sagesse de ne pas le remettre en cause.

Mais une fois le débat possible, il est évidemment souhaitable qu’il puisse déboucher sur des actions concrètes, sans quoi on reste dans le « cause toujours ». C’est le rôle des budgets et des vœux.
Là, le bilan est contrasté. Les budgets de fonctionnement pour les animations locales ont conduit à des projets intéressants en terme de lien social ou culturel ou d’action citoyenne. Les budgets d’investissements ont eux trouvé leurs limites en raison de leur montants plutôt réduits en regard des coûts importants des investissements publics, ne permettant d’agir que marginalement (une table de ping-pong, un arbre, un banc, un emplacement deux roues, voire un ralentisseur). Les budgets participatifs envisagés sont restés à l’état de concept.
Quand aux vœux, ils ont été utilisés par les conseils de manière plutôt mesurée et responsable. Ils faisaient actuellement l’objet d’une simple information au conseil d’arrondissement. La demande était forte qu’il puisse éventuellement faire l’objet de débat. Des premiers pas sont engagés dans cette direction.

Mais pour qu’il s’agisse d’une véritable démocratie, il faut que le plus grand nombre puisse se sentir concerné, impliqué dans la démarche. Et là, des efforts restent à faire.

 

Des efforts d’information à destination de ceux qui viennent assister aux séances plénières et de formation pour ceux qui les animent.
Des efforts d’implication dans les débats des élus qui ont fait de plus en plus preuve d’absentéisme au cours des années, à un point tel que la nouvelle charte précise que, parmi les 4 élus titulaires et les 4 élus suppléants, « un élu au moins doit être présent ».
Des efforts de publicité, enfin, de l’existence des conseils et de leurs débats, au cœur des quartiers. Les délais annoncés périodiquement pour l’arrivée de  panneaux d’affichage sur la voie publique sont désormais perçus comme peu crédibles. Il s’agit pourtant d’un domaine où une mobilisation habile des ressources et contacts de l’administration municipale pourrait permettre un vrai progrès à peu de frais. Pourquoi, en effet, ne pas profiter des démarches en mairie des citoyens (inscription aux écoles, démarches d’état civil, inscription sur les listes électorales, etc…) pour leur proposer l’inscription à leur conseil ? Pourquoi ne pas envisager avec les écoles et les bailleurs sociaux de la ville l’affichage des ces informations de proximité, qui toucheraient des publics parfois peu présents ? Pourquoi ne pas négocier globalement avec la Poste et la RATP, souvent soucieux d’être complètement intégrés à leur environnement ?

Des défis en perspective pour les années qui viennent.

Nicolas Mansier

Les commentaires sont fermés.