Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 21 janvier 2014

Festival de Cirque

 

Du 23 au 26 janvier aura lieu le 35ème festival mondial du Cirque de demain sous le chapiteau du Cirque Phénix pelouse de Reuilly dans le 12ème arrondissement. Présents des artistes de moins de 25 ans ne pouvant concourir qu’une seule fois dans leur carrière. 16 nationalités seront représentées avec comme nouveaux pays le Vénézuéla et l’Uruguay. 25 numéros se tiendront sous nos yeux, du trapèze au jonglage et de l’équilibre au fil de fer. Humour et joie de vivre assurés..

Renseignements au 01-40-68-07-72

 

jeudi, 16 janvier 2014

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Dramuscules de Thomas Bernhard

  

 

Thomas Bernhard écrivain autrichien né en 1931 et mort en 1989 (poèmes, récits , romans, pièces de théâtre) profondément marqué par l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie  a écrit ce recueil de courtes pièces en 1988.  Catherine Hiégel sociétaire de la comédie française en 1976, puis sociétaire honoraire en 2010 et également metteur en scène de ce  spectacle « Dramuscules » (contraction des mots drames et minuscules) a choisi les trois premiers textes. Ceux-ci mettent en scène le dialogue piquant de deux femmes (Judith Magre et Catherine Salviat) et la présence cachée d’un homme (Antony Cochin) qui joue le rôle d’un fossoyeur et d’un mari. Le premier texte raconte l’histoire de ces deux dames qui ayant assisté au rosaire du soir, découvrent ensuite un mort enroulé dans du papier d’emballage.  Dans le deuxième,  elles discutent de choses et d’autres, et commentent la disparition de Mr Geissrathner écrasé par un turc. Le troisième tableau décrit comme  personnages Marie mariée au policier  Kroll. Marie essaye d’attirer l’attention de son mari. Mais celui-ci en train de regarder un match de foot l’envoie balader..   La  dénonciation virulente du racisme est profondément présente ici.  C’est acide et drôle grâce à la bonne interprétation des comédiens. Judith Magre et Catherine Salviat sont pétillantes et font bien ressortir l’esprit corrosif et vif de l’écrivain. Catherine Hiegel pour rajouter encore du piquant à la soirée a réservé une petite surprise aux spectateurs qui entre deux pièces doivent répondre à quelques questions ayant trait à la race noire et aux juifs. Les propos sont souvent assez monstrueux, mais on ne peut s’empêcher de rire.

«  Je suis l’artiste de l’hyperbole, et ma tâche a déclaré Thomas Bernhard est de choquer, de secouer les gens dans leur confort moral ».  Et c’est effectivement ce qui ressort dans ce spectacle où la bêtise humaine et l'étroitesse d'esprit sont fortement dépeintes. Un moment intéressant où l’on ne s’ennuie pas une seconde..

Agnès Figueras-Lenattier

`Plus d’infos :

Théâtre Poche Montparnasse 75 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse-Bienvenüe

 

 

mercredi, 08 janvier 2014

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Lettre d’une inconnue d’après Stefan Zweig

 

Stefan Zweig né à Vienne en 1881 et infatigable voyageur est décédé en 1942 à Rio de Janeiro. Il s’est empoisonné en compagnie de sa seconde femme Elisabeth, une jeune secrétaire épousée en Angleterre. Il a écrit de nombreuses et magnifiques nouvelles, et dans ce spectacle voici sa «  Lettre d’une inconnue », mise en scène par William Malatrat qui joue également le rôle de l'écrivain. Et c’est une création intéressante avec une « inconnue » pleine de passion qui traduit bien son amour pour cet écrivain qu’elle a connu à 13 ans. Il en avait alors 25, et tout de suite elle a été séduite par cet homme dont les nombreuses et riches relations la faisaient rêver. C’était aussi un séducteur impénitent qui ramenait beaucoup de femmes chez lui..

Elle eut le cœur brisé le jour où sa mère lui annonça son remariage et le fait qu’elles allaient devoir déménager.. Mais plus tard n’y tenant plus, elle retourna à Vienne pour revoir cet homme. Ils se connurent intimement pendant quelques jours, et devant partir en voyage, il lui promit de la rappeler à son retour. Mais plus de nouvelles… Elle aura l’occasion de le rencontrer à nouveau quelque temps plus tard, mais il ne la reconnaîtra pas.  Elle se retrouvera enceinte, mais l’enfant ne survivra pas.. Et c’est à travers une  lettre très touchante qu’elle lui confie son histoire.

La jeune Victoria Michaut nous tient en haleine du début à la fin. C’est un peu comme si elle se livrait à une psychothérapie sur scène, et qu’elle se libérait d’un poids grâce à cette confession. Elle est exaltée, émouvante, et s’émerveille avec brio de ce qu’elle peut ressentir. Ses yeux sont pleins d’une expression presque enfantine, et l’on devine toute l’importance qu’a eu cet homme dans sa vie. Et à la fois le bonheur et la souffrance qu’il lui a procuré..

Une superbe nouvelle à lire, et bien mise en valeur au sein de ce petit théâtre intime qu’est le Guichet Montparnasse.

Agnès Figueras-Lenattier 

Plus d’infos :

Guichet Montparnasse 15 avenue du Maine

Métro : Montparnasse bienvenue, Edgar Quinet