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vendredi, 28 avril 2023

L'enchantement d'Armide (Theatre)

 
FlyerRecto.jpgD’après le recueil de Christine Bonduelle 
Mise en scène et adaptation de Charlotte-Rita.
Au théâtre du Nord-Ouest – 13, rue du Faubourg Montmartre M/ grands Boulevards
:
Dimanche 30 avril à 16 heures 30
Lundi 1er mai à 20H30
Mardi 2 mai à 20 heures 30
Mercredi 3 mai à 20 heures 30
Dimanche 14 mai à 14 heures 30
Dimanche 21 mai à 16 heures 30
Samedi 27 mai à 16 heures 30
Dimanche 28 mai à 18 heures 30
En un rythme endiablé,se prépare la scène qui sera représentée au deuxième acte, transposée
du livret de Quinault
; L’histoire des amours entre Armide, enchanteresse séductrice et
Renaud, croisé.
Le troisième acte prend la forme d’une vision
: les deux acteurs principaux, devenus Armide
et Renaud, vivent intérieurement la scène qu’ils ont jouée.
Une mise en abyme menée avec une montée en puissance de l’intensité dramatique.

 

jeudi, 27 avril 2023

Lithothérapie

 

 Jade, pierre des Grands Chelems

Tu luis sur la terre battue                                       

Et ta splendeur résonne indemne

 Dans un éclat de balle perdue

                                      

 

A ton univers se joignent les saphirs

imbibés de folles joies tennistiques

Les coups droits se mêlent aux rires

Et les smashs intègrent ce clos magique

 

Les couleurs de la barytine

pierre de purification par excellence

Donnent une chaleur enfantine

Au service volée et à sa quintessence

 

L’héliotrope pierre contre la cystite

Rejoint la stratégie du tie-break

Et les joueurs de tennis dans leur rite

Te saluent à l’ombre de la Mecque

 

Swiatek rêve d’une émeraude

Et dans une flaque d’eau chaude

Laisse couler ses jolis pleurs

De l’avoir gagné après un dur labeur

 

Puissent la topaze et la magnésite

Règner sur le tournoi de Winbledon

Couronnant Alcaraz et son mythe

Et faisant de  la lithothérapie  la donne.

Agnès Figueras-Lenattier.         Photos Didier Kaisserian diplômé en gemmologie et lapidaire 0661775545 quartier Lafayette 9ème arrondissement

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08:20 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 24 avril 2023

Anne-Marie Rouchon

IMG_3302 (2) Concours VARSOVIE 2012.JPGAnne-Marie RouchonPhoto Rouchon Coach à LEYSIN.jpg

Détentrice de plusieurs cordes à son arc (tennis et piano), elle a été 8ème joueuse française et a participé à plusieurs concours amateurs de pianos avec succès notamment deux demi-finales à Varsovie… Elle a été le premier entraîneur de tennis national femme employée par le Ministère de la jeunesse et des sports et côté piano elle a arrêté les concours internationaux et se produit dans deux maisons de retraite. Son double cursus est très intéressant à étudier alors que Roland Garros 2023 arrive à grande vitesse...

 

Tu avais deux dons la musique et le tennis. As-tu longtemps hésité entre les deux ?

Effectivement, ma vie s’est déroulée entre cordes et cordage. Ma mère était professeur de piano, et j’ai commencé cet instrument à 4 ans. J’étais constamment assise près d’elle lorsqu’elle donnait des leçons et je mémorisais donc déjà beaucoup de musique.  Ma sœur aîné était prix de Conservatoire, il était donc normal que très jeune je me dirige vers le piano. Or, dans ma famille tout le monde jouait au tennis, et j’ai commencé à 8,9 ans et j’ai vite aimé ce sport. En tout premier lieu, j’ai été formé à l’ALP, le club où jouait Philippe Chatrier à l’époque président de la Fédération française de Tennis. J’ai eu la chance d’échanger quelques balles avec son épouse, dès l’âge de 11,12 ans. J’ai joué dans l’équipe cadette de ce club, et à l’époque, les équipes étaient mixtes.  Et coïncidence amusante, je me suis retrouvée avec Jean-Claude Barclay, Jean-François Duhamel médecin à la FFT et qui a fait carrière dans cette branche, et Jean-Claude Peltier polytechnicien. Donc une belle petite équipe… Puis, les entraînements étant quand même insuffisants, on m’a proposé d’intégrer le Racing Club de France.

 

 

Et tu as fait une belle carrière de joueuse de tennis ! As-tu fait les tournois du Grand Chlem ?
Oui mais pas l’Australie. Il faut savoir qu’à l’époque en 1965, il n’y avait rien comme subventions de la part de la Fédé pour les jeunes filles. Toutes étaient à la charge de leurs parents, et les miens n’avaient pas les moyens de me payer le voyage en Australie. A Roland Garros, j’ai joué Billie Jean King, qui m’a infligée un sévère 6/2 6/2. Elle était bien plus forte que moi, mais j’avais bien joué et j’étais contente d’avoir affronté une joueuse aussi brillante et aussi forte. Elle possédait un jeu d’attaque, ce qui me plaisait. Même si c’était sur terre battue, elle est quand même bien montée à la volée. Elle était difficile à passer, et son smash était redoutable. C’est un très souvenir. A Winbledon en 1966, j’ai perdu au 1er tour contre White Hall. Pour Forest Hills, je me suis blessée à l’épaule, et donc je ne me suis pas qualifiée.

 

Que penses-tu de l’action de Billie Jean-King en faveur du tennis féminin ?

Même si l’on n’est pas féministe, il faut avouer qu’elle a énormément œuvré pour cette cause. Elle a réalisé un immense travail, et c’est tout à fait justifié d’avoir changé le nom de Fed Cup et l’avoir remplacée par Coupe Billie Jean King. Si on analyse mon époque, on n’avait pas de coaches, pas d’entraîneurs, pas d’argent. J’ai joué pour des coupes et des bouquets de fleurs.  La première fois que j’ai gagné de l’argent avec le tennis, c’est lorsque j’ai commencé à gagner des leçons.

 

Tu as été le 1er entraîneur national désignée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Comment cela s’est-il décidé ?

J’ai divorcé ce qui m’a obligée à opter pour un certain travail. J’avais fait mes études littéraires, j’avais passé LE CAPES et présenté l’agrégation d’espagnol. Comme j’ai vu que le tennis évoluait d’une manière extrêmement favorable y compris pour les femmes, j’ai décidé de passer tous les diplômes se rapportant à l’enseignement et j’ai été nommée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.  Philippe Chatrier m’a accueillie avec beaucoup de gentillesse, très heureux de recevoir une femme dans les équipes officielles d’entraîneur. Il n’y avait pratiquement que des hommes et par la suite ça a bougé un petit peu avec la présence de Gail Lovéra ex n°1 française qui a entraîné elle aussi.

 

 

Ce n’était pas trop dur de louvoyer parmi tous ces hommes !

Ca dépendait des personnes. Déjà, je n’ai pas l’habitude de me laisser faire, et j’ai su m’imposer. Il y en a certains à qui j’ai plu, d’autres pas.  Lorsque j’ai été nommée entraîneur national des jeunes filles de moins de 12 ans, j’étais la seule femme. J’ai été extrêmement bien soutenue par la directrice du collège car les professeurs voyaient d’un mauvais que la petite Alexia Dechaume future quitte la classe pour aller s’entraîner au tennis…

 

 

Tu as été aussi la première à diriger un stage féminin !

Oui à Albi.  Gérard Vanier l’instigateur m’avait demandé si je voulais bien l’encadrer et naturellement j’ai sauté sur l’occasion. J’ai d’ailleurs une petite anecdote amusante à raconter : on a fait un petit tournoi en fin de semaine et c’est Nathalie qui à l’époque avait 12 ans qui a gagné l’épreuve.  Elle a travaillé ensuite de son côté, et je ne l’ai revu que lorsque j’ai été capitaine. Elle avait 16 ans.

 

Tu as aussi écrit un livre « la femme et le tennis » publié en 1990 . Tu dis dans ce livre que Georges Deniau représentait pour toi l’entraîneur idéal. Pourquoi ?

Il m’a énormément aidée dans ma formation d’entraîneur et rien ne vaut de vivre l’expérience d’un remarquable entraîneur sur le terrain. Des stages étaient organisés avec là-aussi une majorité d’entraîneurs masculins avec moi. Pour les dames qui débutaient, je leur ai dit « Vous êtes venues chez Goeorges Deniau pour avoir un beau moniteur, ce beau moniteur c’est moi. Vous pouvez encore sortir du terrain !... Elles ont toutes éclaté de rire et on a passé une semaine remarquable…

 

 

Ce livre « La femme et le tennis «  était-ce pour les débutantes ?

C’est possible, puisque sont présents tous les conseils, tous les mots de vocabulaire se rapportant à ce sport, les dessins sur les prises, les dimensions du court. La personne qui ne connaît pas le tennis, peut y trouver tous les renseignements concernant la manière de frapper la balle, et comment s’entraîner.  A l’époque, quand les femmes allaient dans un club de tennis, elles voyaient jouer les hommes et avaient le droit plutôt aux courts annexes et elles se débrouillaient comme elles pouvaient.  Et j’ai vraiment pensé qu’écrire un livre vraiment destiné aux femmes non basé sur le tennis féminin

mais sur la façon d’aborder ce sport pouvait les aider…

 

 

Tu dis dans ce livre qu’il faut être orgueilleuse !

Oui, si l’on veut vraiment arriver à quelque chose. Ca vous pousse à travailler suffisamment pour atteindre des objectifs élevés.

 

.

Ce livre englobe une photo amusante avec les deux anciennes Alexia Dechaume et Julie Halard. Qui est le petit bout de chou en plus ?

C’est Monica Sélès qui était effectivement très très jeune par rapport aux autres. Je ne me souviens plus très bien où c’était mais Alexia devait avoir 12 ou 1 » ans et Monica Sélès tout juste 10. En plus, à l’époque elle était très frêle. Mais quel caractère déjà et quelle qualité de jeu !...

 

 

Tu as eu aussi l’occasion en benjamins de t’occuper de Tsonga, Simon, Gasquet

Je ne les ai pas entraînés directement, ils avaient 12 ans et faisaient partie à l’époque du programme benjamins national réservé au moins de 12 ans. J’allais le plus souvent avec le DTN faire des visites de ligue et on rencontrait le CTR (cadre technique de ligue) qui avait la responsabilité de tous les jeunes de la région et les regroupait. Nous venions de Roland Garros et nous observions tous ces jeunes. C’est ainsi que j’ai eu tous ces jeunes, notamment Tsonga. Il jouait déjà très bien et c’est la même chose pour Gasquet. Alors qu’il n’était pas plus haut que trois pommes, son revers était déjà phénoménal. Des talents très jeunes que l’on ne pouvait manquer de sélectionner.

 

 

Gasquet a fait une très bonne carrière. Mais il aurait pu faire encore mieux !..

Il a été très soutenu par son père avec qui je m’entendais très bien mais à qui je reprochais de ne pas faire assez travailler sur son fils sur le plan physique. Et il me disait toujours avec son accent du Sud : « Ne t’inquiète pas, je lui fais faire suffisamment de choses. Mais je pense que si Gasquet avait été confronté à la difficulté du travail physique , il se serait davantage aguerri côté volonté et confiance en lui.

 

Tu affirmes que pour réussir les trois E c’est enthousiasme, exigence et excellence !

Oui je maintiens ma position. Ce n’est d’ailleurs pas valable uniquement pour le tennis…

 

 

 

On va maintenant parler musique ! Au tennis, on dit beau toucher de balle. En musique, peut-on dire beau toucher de piano ?
Tout à fait. Au piano, le toucher est extrêmement important pour pouvoir donner des nuances. On appelle ça aussi le toucher, car en fonction de la manière dont on appuie sur la touche, qu’on la caresse plus ou moins au lieu de la brutaliser on modifie la sonorité du piano. On retrouve cela au tennis aussi. Quand on veut taper une balle avec violence, il faut vraiment s’engager. A l’inverse quand on veut distiller une amortie, il faut y aller en douceur et c’est là que l’on dit «  Il ou elle a un beau toucher . « 

 

 

Vois-tu une similitude entre un match de tennis et un concert ?

Oui il existe beaucoup d’éléments communs. Dans mon double cursus, j’ai essayé de comprendre un peu ce qui se passait au niveau similitude. Au tennis, tu travailles tes gammes, au piano aussi pour améliorer la technique, la vitesse, la régularité.  Niveau vocabulaire, certains termes sont les mêmes : échauffement, préparation physique et mentale. L’adresse qui existe aussi au piano quand par exemple, les doigts doivent être véloces, précis, avec un gros travail de répétition et de concentration.  Autres mots similaires : le toucher, les enchaînements.  Lorsque l’on a une partition de piano, on a quelquefois un certain nombre de mesures dans un style plus ou moins romantique ou calme. Et puis tout d’un coup, il faut passer à un enchaînement vers quelque chose de plus rapide, de plus musclé, ; de plus sonore. C’est la même chose au tennis lorsque l’on joue un point au filet. On ne joue pas le point à la même vitesse durant toute la durée du point. On essaye de créer une opportunité et d’un seul coup on change. Changements de rythme, enchaînements d’une phase de jeu à une autre se succèdent comme dans une partition de piano où il y a des enchaînements d’une partie du morceau à l’autre.

 

 

Et au niveau des sensations ?

Pour le joueur, c’est plutôt visuel. Tout se passe au niveau de l’œil, il faut observer ce que fait l’adversaire. Pour le pianiste, c’est plus intériorisé puisque c’est surtout l’oreille qui travaille, l’œil beaucoup moins. Au niveau interne, de nombreux points se font sentir : concentration, une tension nerveuse aussi bien sur le court que devant son piano à réaliser des phases de jeu d’un haut niveau. On le ressent à l’intérieur… Pour ma part, que soit au tennis, ou dans la musique, je n’aime pas échouer. En revanche, je n’ai jamais contesté le fait qu’une adversaire puisse être plus forte que moi.  Mais quand je n’avais pas bien joué ou que physiquement, je ne m’étais pas bien battue, je m’en voulais réellement. Et quand je joue bien du piano, je suis contente. Quand je joue mal, je m’en veux…

 

 

Au tennis, il peut arriver que l’on perde sa lucidité. Cela peut-il arriver lors d’un concert ?

Je ne pense que cela puisse arriver aux pianistes professionnels. Ils peuvent par moment ne pas jouer aussi bien qu’ils le désireraient. Au piano la partition est inscrite et le pianiste doit la respecter. Quand on dit « Il interprète », oui il interprète en fonction de son tempérament, de se sensibilité, mais il est quand même obligé de tenir compte des nuances indiquées par le compositeur sur la partition. Sauf dans le cas d’une pièce improvisée auquel cas il est libre et fait ce qu’il veut. Sur un court de tennis, la liberté est plus importante. Certes, le joueur respecte les règles du jeu, mais il peut faire soit un coup droit croisé, soit le long de la ligne. Ou une amortie en fonction de son envie, et de ce qu’il a observé dans le jeu de son adversaire.

 

 

Au tennis, il y a des jeux qui font bien jouer. Au piano y a t-il des partitions qui correspondent mieux au tempérament du pianiste ?

Ca pourrait être la même chose sauf que le pianiste s’il y a certains répertoires qui ne lui conviennent pas soit côté sensibilité, soit même du point de vue technique n’est pas obligé de joueur cette œuvre. Le pianiste peut choisir les oeuvres dans lesquelles il va exceller et surtout prendre un grand plaisir à le faire..

 

 

Tu te produis en Ehpad ?

Oui dans deux associations différentes pour des maisons de retraite. J’ai le plaisir d’apporter du bonheur à des personnes souvent isolées, trop souvent assises devant la télévision. Quand des pianistes ou autres artistes viennent dans ces maisons là, les résidents sont particulièrement heureux. Tout dépend de la sensibilité des personnes, mais sur 20 il y en a toujours une quinzaine avec qui l’on peut discuter. Souvent, ils ont fait eux-mêmes un peu de piano. Il existe un vrai échange. Pour ceux qui sont dans un état particulièrement délicat, j’avais posé la question à des médecins, des infirmières et tous sont d’accord pour dire que le fait d’avoir eu un concert dans l’après-midi permet à ces gens d’être plus calme, plus apaisé le soir. Même s’ils n’ont pas la capacité de manifester leur joie, leur plaisir, les médecins observent un réel apaisement dans leur manière de dormir et autres…

 

Lorsque tu participais à des concours le jury savait-il que tu étais une championne de tennis ?

J’ai une anecdote à ce sujet. Aux Etats-Unis, un des membres du jury était venu me voir après ma prestation. « J’ai trouvé que vous aviez très bien joué mais ne mettez pas sur votre CV que vous êtes entraîneur de tennis. Cela vous dessert auprès des membres du jury. Ce n’est pas concevable qu’un pianiste soit joueur de tennis…

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi, 12 avril 2023

Rendez-vous théâtre

                                                                    "Le Journal fou d'une infirmière"

photo mains cheveux .jpgNew Visuel .pngEn ce moment se joue au Café de la Gare " Le journal fou d'une infirmière" d'après le roman d'Anne-Xavier Albertini. Prune Lichté l'a adapté pour le théâtre et joue le rôle de l'infirmière. Pour nos oreilles 20 ans de carrière comme infirmière dans un hôpital psychiatrique raconté avec authenticité et courage, et pour nos yeux une excellente interprétation. Prune Lichté pendant plus d'une heure se donne vraiment à fond et l'univers des internés nous accueille dans son antre pas vraiment drôle mais en même temps parfois cocasse. C'est un sujet qui peut rebuter mais en même temps il vaut la peine de s'y pencher surtout avec ce spectacle tout à fait digne d'intérêt et qui en dit long aussi bien sur le métier d'infirmière que sur les patients et leur spécificité...

                                                                          Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

A 19H30 le mardi jusqu'à fin mai

Café de la Gare 41 rue du Temple 
Métro: Hôtel de Ville

18:45 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 10 avril 2023

Victoria Rummler

VickiRummlerparDavidAbecassis.jpg

Victoria Rummler est pianiste, guitariste de jazz, chanteuse, compositrice d’origine américaine. Elle a grandi avec les standards de jazz, des années 30,40 comme Gerschwin, Cole Porter… Mais tout ce qui est jazz plus poussé  ou jazz instrumental, elle l’a découvert essentiellement en arrivant en France il y a 20 ans. Elle aime réécouter des musiques qui lui rappellent son enfance comme  les années 7O,80 et en même temps découvrir ce qui se fait maintenant. LA musique classique fait également partie de ce qu’elle écoute.  «  Cela me fait  du bien d’entendre du Bach, ça me motive pour faire des choses que je n’ai pas envie de faire. Et puis tout ce qui est folk, rock, rapp si c’est bien fait  peut me plaire.  Il faut que je sente que c’est authentique, bien conçu, bien produit."

 

 

 

 

Vous jouez de la guitare et du piano. Par quel instrument avez-vous commencé ?

J’ai débuté par le piano à 6 ans en prenant des cours aux Etats-Unis. Et j’ai commencé à chanter assez tôt car mon père qui adorait chanter en harmonie, en polyphonie m’a montré comment chanter une 2ème voix  lorsque nous roulions en voiture.  J’ai chanté dans des chorales d’enfants et d’adolescents. On a fait des tournées au Mexique, en Amérique centrale avec l’église. Ensuite, à l'Université j'ai dirigé un groupe a capella. Ce style de chant sans instruments et avec des nuances m'a tout de suite emballée. Puis, j'ai pris des cours de chant, j’ai fait de la comédie musicale et j’ai continué tout en m’adonnant à la pratique du piano.

 

 

Quand avez-vous commencé la guitare ?
Seulement il y a une dizaine d’années pour pouvoir m’accompagner lorsqu’aucun piano n’était disponible sur place. Auparavant, j’ai fait beaucoup de piano classique en travaillant le chant. Je trouvais les notes du piano très sonores, ce qui m’aidait beaucoup pour trouver la justesse et la précision.  La guitare donne un autre son, une autre ambiance. C’est plus fluide, et cela se mélange un peu avec la voix. Il règne un côté plus amical.  Ces cinq dernières années, j’ai commencé à mélanger ce que je faisais instrumentalement avec ma voix. Après m’être fait accompagner par des gens plutôt spécialisés dans le piano jazz, j’ai utilisé la guitare jazz. C’est un univers qui exige des compétences particulières et où il faut prendre le temps d’approfondir. Je me suis centrée sur mes compositions, ma musique, et je m’accompagnais comme je le sentais intérieurement. Avec un peu moins de jazz et un mélange réunissant tous les sons de mon expérience personnelle.

 

Vous aviez des modèles comme Betty Carter, Shirley Home. Pourquoi ?

Shirley Home est une pianiste chanteuse qui a le don de faire passer un maximum d’émotions avec le minimum de notes. Je trouve qu’il existe une magnifique expressivité dans ce qu’elle fait. Betty Carter c’est un peu l’opposé car elle prend des risques, improvise énormément avec la voix . Elle a non seulement une présence assez fascinante, mais aussi une manière très particulière de diriger son groupe musicalement avec une puissance qui m’a marquée.

 

 

 

Lorsque vous vous faisiez accompagner, vous avez sorti trois albums !

Oui, et le premier est épuisé. Le deuxième « Am I am » s’assimile quelque peu à du jazz pop. C’est un ami guitariste qui a fait les arrangements et qui  a fait appel à des solistes assez connus dans le milieu du jazz. Les instruments sont le piano, une basse, une batterie et une guitare. Je ne joue pas d’instruments, et chante beaucoup. Quelques chansons sont de moi. Le troisième «Take two » est un hommage au cinéma. Quand on pense à des musiques de films, on pense souvent à l’orchestration , aux cordes et j’ai décidé de prendre le contre-pied de cette méthode avec des duos voix plus guitares. Sont présents des airs de cinéma très connus comme « La panthère rose », «  La chanson d’Hélène », «  Les choses de la vie », plus deux de mes chansons.

 

 

Le 4ème est totalement différent dans la manière dont il a été conçu !

Oui, c’est le fruit d’une résidence artistique dans la nature sauvage du Michigan où je suis née. On m’a proposée de passer 15 jours dans une cabane au milieu de la forêt sans eau courante, ni électricité, ni réseau. Me retrouvant face à moi-même avec ma guitare, j’ai du pendant ce laps de temps me faire inspirer par la nature pour écrire des chansons, faire de la randonnée et réfléchir à plein de choses. J’ai écrit une dizaine de chansons que j’ai étoffées pendant un an. J’ai enregistré la guitare seule, les voix, les chansons et suis rentrée en studio car j’avais écrit quelques arrangements pour le piano . L’ensemble me représente vraiment. Le titre « Leaps and bound »  veut dire en français avancer à pas de gant et c’est vraiment la vérité  car j’ai réellement  eu la sensation de me trouver moi-même artistiquement. Tout en jouant, j’avais cette sensation depuis des années de vouloir utiliser mes mains pour la musique. C’était vraiment un gros projet pour moi.

 

Cela n’a pas du être facile tous les jours !

Effectivement, et c’est la raison pour laquelle ce projet a été très important pour moi. J’avais fait du camping petite avec les scouts, mais ce n’est pas du tout la même chose. Vivre en ville pendant plus de 50 ans puis se retrouver dans un milieu sans personne pour m’aider si au cours d’une randonnée je me tordais la cheville, m’a poussée à être plus autonome, à trouver des solutions. A tenter des choses, à faire du feu tous les soirs. De petits défis quotidiens.  Quand je raconte cette histoire lors de mes spectacles et que je parle de la première nuit où j’étais complètement dans le noir absolu, j’entendais le public frissonner et avouer qu’il n’aurait jamais pu tenter une telle expérience.  Je marchais tous les jours plus ou moins longtemps selon le temps qu’il faisait et je chantais souvent lors des randonnées. J’utilisais aussi beaucoup ma voix dans la cabane et quand j’avais peur, chanter m’aidait. Quelquefois je chantonnais quelque chose qui m’inspirait, je l’enregistrais et je développais après. J’ai bien profité et une fois, j’ai même pris la voiture pour aller voir de magnifiques cascade…

 

Et puis vous aviez l’habitude de faire du sport !

Oui, depuis longtemps. Quand j’ai l’occasion, je fais de la randonnée mais en région parisienne je n’ai pas trop l’occasion. De manière générale, ma philosophie consiste à  prendre plutôt l’escalier que l’ascenseur et chez moi j’ai 4 étages à monter. Sinon, je cours deux fois par semaine, j’adore me dépenser de cette manière. , C’est toujours bien de faire tout ce qui est à base de cardio et d’être consciente du souffle, de l’air qui sort, qui rentre. J’aime bien la sensation d’être essoufflée, d’avoir cette liberté d’aller où je veux. Je cours toujours seule, j’apprécie vraiment ce moment avec moi-même et en plein air.  J’aime être dans la nature, regarder autour de moi, et sentir mes muscles bouger. Sinon, j’ai toujours fait aussi de l’aérobic, de la danse, du yoga, de la natation. C’est intéressant d’essayer différents sports car les effets ne sont pas les mêmes. J’ai fait un petit peu de boxe aussi. On travaille vraiment la confiance. C’est un sport qui défoule bien et qui développe les réflexes.. Mais c’est la même chose, je le fais toute seule avec une sorte de punching ball. Quant au yoga discipline beaucoup plus calme, et comportant des mouvements plus lents, j’aime aussi.  Je fais quelques postures  quand je me lève et  vais dans un centre une fois par semaine. Si je suis en vadrouille et que je ne peux y aller, j’en fais toute seule. Je suis surtout attirée par les sports individuels même si j’ai fait un peu de football et de rugby à l’Université pour découvrir. Tout ce qui est sport en groupe, gym n’a jamais été ma tasse de thé.  Je n’ai aucun but de compétition, si ce n’est avec moi-même. Je ne suis pas dans cette énergie là.

 

Faire du sport vous aide- t-il pour  votre métier ?
Oui, énormément. Si je ne fais pas de sport ne serait-ce qu’une semaine ; j’ai plus de mal à me concentrer. Et puis quand j’écris, j’essaye de trouver de belles paroles sans toujours y parvenir. Je pars courir et le déclic survient. Les paroles viennent, c’est très étonnant et c’est tout de suite plus facile d’arriver à un bon résultat  . Cela permet de prendre du recul et de focaliser les choses.

Trouvez-vous un point commun entre la concentration sportive et la concentration musicale ?

Oui, on est un peu dans l’idée d’aller au bout, de se pousser à aller plus loin. Prendre des risques dans les improvisations ; oui je pense que ça se rejoint. Avant un concert, courir fait vraiment du bien. Cela permet d’être centrée et puis aussi parce que dans certains projets, je bouge également. Pour les chorégraphies, c’est important être en forme physique.  Parfois je suis en talon et il faut un bon équilibre, ce en quoi le yoga est utile.

 

A ce propos comment aimez-vous vous habiller pour un concert ?

Ca dépend vraiment du projet. Pour les projets folk c’est plutôt jean avec une blouse sympa.  Pour Voice Messengers, où les chorégraphies sont présentes, c’est plus glamour avec un costume et des paillettes.  J’ai un bonnet rouge et des talons. Pour les soirées jazz, dans des endroits très classes, je mets plutôt une robe pour paraître encore plus élégante. Quand j’étais jeune je mettais rarement des couleurs, maintenant j’aime bien en mettre un peu.

 

 

Avez-vous des moments privilégiés pour créer ?

Il faut vraiment que je protège ces moments là. J’ai souvent de petits bouts de phrases qui me viennent, je les note et ensuite il me faut trouver le temps pour les développer. Je dois jongler avec tout ce que je fais. Je ne prends pas toujours le temps d’écrire, c’est vraiment par moment. C’est pour cela que cette résidence artistique était vraiment formidable. Quand je peux me concentrer uniquement sur ma création, cela change tout. J’essaye quand même tous les matins de me plonger un peu dans cette énergie créatrice. Je joue du piano, je travaille sur mes arrangements. Ces moments  avec le silence, le cerveau reposé en  profitant des idées qui jaillissent sont importants…

 

La nuit vous inspire t-elle ?
Le matin m’inspire plus que la nuit. Mais il peut arriver que la nuit me surprenne. Surtout après un concert où je vis de drôles de situations avec des étincelles qui  peuvent se produire. Dans mes chansons, j’essaye de créer une authenticité, de dire vraiment ce que je ressens. C’est un peu lyrique et pour le dernier album, c’était vraiment lié à la nature. Mes inspirations par rapport à l’eau, l’air , le feu et aux éléments de la nature.  Parfois c’est nostalgique, parfois certains passages sont drôles. Je fais des jeux de mots, j’aime beaucoup cet exercice. Dans mon univers musical,  il règne vraiment ce contraste entre ce qui est  réflexion parfois un peu triste sur mon passé et puis au contraire le côté «  Allez on s’amuse ».

 

 

 

Avez-vous des endroits favoris pour vos concerts ?
J’aime bien découvrir. Tout dépend des opportunités. Avec ce projet solo, j’ai fait des concerts en appartement, et c’est vrai qu’il existe a un côté passionnant. Les gens sont tout près et on peut vraiment recréer l’ambiance de la cabane.  Lorsque je raconte, les gens ont vraiment l’impression d’être avec moi . Il règne quelque chose d’intime. Comme ce que j’ai fait au théâtre de l’Essaiön. C’était très intense, car tout le monde avait l’impression d’être près de moi. J’aime bien ces ambiances plutôt que d’être en plein air où beaucoup de personnes circulent. Dans les festivals par exemple, c’est un peu plus dur d’établir cette connexion. Ce qui m'importe le plus lors d’un concert ? La relation avec le public ? Oui, je peux dire cela. Je ne fais pas de la musique pour moi, mais pour les gens qui écoutent. Ce qui ne veut pas dire que je fais des chansons uniquement pour plaire, mais je suis là pour être vraiment moi-même et essayer de transmettre mon expérience aux autres. On a tous vécu de bonnes et mauvaises choses…

 

 

 

Des publics que vous préférez à d’autres ?

J’aimerais avoir davantage d’expérience pour pouvoir le dire. Je travaille actuellement en vue  d'une tournée américaine pour parler de mon aventure dans la forêt et finalement, je n’ai pas tellement tournée aux Etats-Unis depuis que je suis basée en France. Le public français est assez merveilleux mais tout  dépend des lieux, des conditions. Si le son n’est pas bon, la réaction du public est moins réceptive. J’ai joué en Russie en 1999 et les gens étaient fous. Je ne savais pas que les Russes adoraient à ce point la culture française. Ils étaient debout à chaque fois à la fin du concert. A Taïwan, le public a adoré aussi. C’est très beau ce genre de surprise…J’ai joué en Chine où tout s’est très bien passé aussi. Il existe des publics peut-être un peu plus réservés comme en Hollande, en Autriche.

 

Des rituels avant un concert ?

J’aime prendre le temps de me préparer, faire un petit peu de yoga et bien échauffer ma voix . Cela varie en fonction des projets mais pour certains, je suis beaucoup dans les aïgus et  suis bien consciente des exigences physiques de certains répertoires . J’ai plein de vocalises dont je me sers.. Avant un concert, je ne mange pas beaucoup car une nourriture trop abondante peut bloquer les cordes. De petites astuces de chanteurs qui aident aussi. Pour protéger la voix c ’est bien de bien dormir, de ne pas trop parler fort ça car je trouve que ça fatigue la voix. Et puis bien s’échauffer, bien respirer pour bien soutenir les sons, ne pas avoir la gorge tendue. Bien manger, moins boire d’alcool, fait du bien à la voix.  Eviter de s’enrhumer car dès que l’on commence à avoir les bronches prises, le nez bouché, c’est compliqué pour faire résonner, pour respirer. Si on fume, cela a des effets sur la voix. Je pense par exemple à Sarah Vaughan qui fume beaucoup. Elle n’a plus cette voix légère qu’elle avait au début.

 

 

Vous êtes aussi chef de chœur ?
C’est quelque chose que je fais depuis longtemps. Déjà lors de ma dernière année à L’Université, je dirigeais un chœur et j’ai chanté dans plusieurs chœurs. J’ai deux chœurs chorale amateur de bon niveau en jazz, je fais des arrangements, j’enregistre des fichiers audio plus le travail à la maison. C’est agréable à faire. Les gens qui font partie d’une chorale ont une joie de vivre et sont souvent heureux d’être là. Ils s’engagent et sont là pour toutes les séance et travaillent chacun leur partie assidument.  Et puis l’harmonie, la polyphonie c’est vraiment une autre manière d‘être ensemble, on se fait plaisir à développer cette technique. Plein de gens après avouent après une séance que ça leur fait beaucoup de bien.

 

en quoi consiste votre travail en tant que professeur au Havre ?

Une fois j’ai fait un concert dans cette ville et il y a deux ans on m’a appelée pour créer une classe de jazz vocal et je la développe en y allant une fois par semaine.  J’ai des élèves qui font vraiment le cursus complet. Je donne des cours individuels ; et tout dépend si l’élève a besoin de travailler ce qui est technique, la prononciation notamment en anglais, la détente de la gorge, le placement ou le souffle, la respiration. J’ai aussi deux ateliers avec deux groupes, un groupe découverte de jazz vocal et un groupe plus avancé. Ce sont des groupes de 5 à 10 chanteurs. Je les fais chanter en polyphonie, je leur fais travailler le rythme, un petit peu de percussions corporelles, je leur fais prendre conscience du rythme, je développe le langage du jazz, le scat c’est-à-dire l’improvisation vocale en jazz, une manière d’imiter un instrument. Il n’y a pas de paroles, on improvise avec des syllabes qui rythment une mélodie. C’est tout un langage à développer. Les arrangements vocaux ? Cela prend beaucoup de temps et des amis chefs de choeur peuvent aussi en proposer. Il faut vraiment les adapter au niveau des élèves, car il en existe de plus ou moins difficiles. J’aime travailler avec des harmonies assez riches. On trouve un peu de gospel, des chansons françaises qui vont plutôt vers le jazz Nougaro.


Vous participez aux Grandes Gueules !

Oui cela fait plus de 15 ans maintenant. On appelle ce groupe l’électro a capella car on n’utilise pas d’instruments.  Par contre, tout ce qui est électronique est vraiment poussé. On enregistre un motif rythmique reproduit par l’ordinateur pendant tout le morceau, puis on imite beaucoup les instruments, les sons de guitare. On fait des percussions vocales, c’est vraiment très riche.  On a produit des spectacles originaux du leader du groupe Bruno Le Cossois mais on a également rendu  des hommages à Bobby Lapointe , Baudelaire. Actuellement on tourne avec un hommage à Henri Salavador, . On l’a présenté plusieurs fois au Festival d’Avignon, et peut-être cette année encore. On est 4 chanteurs sur ce spectacle.

 

Vous faites également partie des Voice Messengers ?

C’est vraiment passionnant et j’ai beaucoup de chance de faire partie de ces 2 groupes qui sont vraiment à l’opposé l’un de l’autre. Voice Messengers est un Big Band très prestigieux basé à Paris. Il y a 6 voix et l’on est accompagné par piano, basse, batterie. On est vraiment dans la tradition du jazz vocal à la française. Avec les Grandes Gueules on fait différentes choses mais pas en même temps. Au contraire avec Voice Messengers on est vraiment ensemble, on a cette masse sonore qui se cultive et c’est vraiment très précis. C’est presque comme de la musique classique parce que c’est un Big Band vocal. On attaque les phrases ensemble, on lâche les notes ensemble.  C’est passionnant à cultiver, avec un certain nombre de chorégraphies. un autre aspect à découvrir et à développer.

 

Un prochain album ?

J’en ai plein la tête et il faudrait que je vois comment m’y prendre. J’ai commencé à écrire en français, un gros défi pour moi même si je suis en France depuis longtemps. J’ai toujours trouvé cette langue intimidante. Elle est  plus difficile que l’anglais et je me demande si je vais y arriver.  J’ai aussi le projet d’un album accompagné par un Big Band avec une dizaine de musiciens. Et puis des amis enseignants me conseillent de faire un album pour les enfants. Ils me disent que ce 4ème album plaît beaucoup à la jeunesse. Dans quelques chansons j’ai un côté enfantin, et les enfants sont touchés par cette connexion avec la nature...

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

 

 

 

 

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dimanche, 09 avril 2023

Théâtre : Maupassant Octave et moi d'après Guy de Maupassant

Sylvie Blotnikas qui signe l'adaptation, l'écriture, la mise en scène et qui joue aussi le rôle de Madame Pasca, illustre comédienne  est habile dans tous les compartiments de ce spectacle. 

Il s'agit ici de quatre nouvelles de Guy de Maupassant : " Regret", " Mon oncle Jules" " Décoré", " Le rendez-vous" que Madame Pasca doit interpréter avec un comédien talentueux qui ne pourra assurer son rôle. Elle en cherche alors un autre et choisit finalement Octave (Julien Rochefort )  peu connu pour une soirée hommage  en présence du tout Paris artistique à cet écrivain dont Tolstoï dira : " Une seule des pages de Maupassant vous donne plus que toutes les richesses de la terre...."  

Sylvie Blotnikas imagine donc d'après un fait réel  (La Société des gens de lettres quelques jours après la mort de l'auteur veut  lui élever une statue au Parc Monceau ...), que Madame Pasca dépeinte par Maupassant comme " femme du monde en même temps qu'artiste supérieure" met en place cet événement pour recueillir des fonds. Et c'est vraiment très réussi. 

C'est très bien joué, joliment mis en scène et l'on se régale à entendre dans cette jolie salle du Théâtre de Poche la langue pleine d'ironie de Maupassant. On est tout près des deux comédiens, et cette proximité ne fait que renforcer la belle atmosphère qui se dégage de cette soirée : Une "simplicité tout en raffinement " qui met en lumière une peinture de la nature humaine que savait si bien retranscrire Maupassant considéré comme un élève de Flaubert... 

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre de Poche 75 bd Du Montparnasse 75006 Paris

Métro : Montparnasse Bienvenüe

 

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samedi, 01 avril 2023

Conférence animée par François Fournet, 

Le Langage de la nature (de l'oiseau au végétal)

Samedi 8 avril à 14h30

Salle Lucie Aubrac

95160 Montmorency

 

 

Centre culturel de l'environnement  Région Bourgogne Franche Comté et Sociétaire de la SPF. 

 

 

A l'heure actuelle, sauver la Terre qui nous porte est une urgence  Pour en défendre la beauté de l' univers qui nous porte, comment ne pas chercher à connaître son langage qui est celui de tout ce qui vit sur Terre.  La biodiversité est une immense richesse à découvrir. Les moyens les plus inattendus de communication se sont développés sur notre planète. Avec l'oiseau. les végétaux, François Fournet, Grand Prix Victor Hugo et lauréat du Palais du Luxembourg vous propose d'enrichir votre regard sur l'étonnante poésie du langage de la nature. A partir des analyses de Charles Darwin, Stefano Mancuso, Francis Hallé, Edmond Selous et autres scientifiques vous connaîtrez les extraordinaires pouvoirs de communication des êtres vivants et leur intime complicité.

 

François Fournet
06 09 92 14 47
François Fournet
06 09 92 14 47
 

 

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