Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 29 mai 2023

Jean-Claude Marty et ses initiatives originales sur les raquettes de tennis

IMG_1091.jpgIMG_1222.JPGAuteur de deux livres bien documentés sur l’histoire des raquettes de tennis, Jean-Claude Marty (ici sur la photo dans son musée) est un grand passionné de tennis sous toutes ses formes : compétition, pédagogie, historique de ce sport, , juge-arbitrage. Il possède d’ailleurs toute la collection des magazines «  Tennis de France «  ( de 1953 à 1998)   , et « Tennis Magazine  ( de 1976 à aujourd’hui… ).  

Ayant débuté ce sport à 18 ans, il a été 15/1 à son meilleur classement et il aime attaquer et monter au filet. II a commencé à se rendre au tournoi de Roland Garros dans les années 70 et Adriano Panatta était son favori en raison de son jeu brillant d’attaquant. Dans la lignée de ses goûts pour les jeux offensifs, il admirait Federer pour la fluidité de ses coups, sa gestuelle, son revers à une main, et son élégance. En revanche quand on lui parle de Djokovic , il fait un peu la moue : «  Je n’apprécie pas les joueurs qui abusent des temps morts médicaux et des pauses toilette. Quant à Nadal, ce n’est pas non plus sa tasse de thé même s’il reconnaît que c’est un grand champion… Côté féminin, Simona Halep a sa préférence. « J’aime sa combativité, son jeu et son naturel.

Un court de tennis en herbe a été construit  chez lui et il joue trois fois par semaine avec sa compagne et des personnes de son club. Dernièrement, il a fait des balles avec Paul Jalabert ex n°5 français âgé de plus de 90 ans et qui a fait la préface de son deuxième livre… Il continue également à faire des tournois...

Il a très vite été moniteur de tennis, un métier qui permet d’avoir un partenariat avec une marque et de recevoir chaque année deux raquettes en échange de faire la promotion du fournisseur. "Par ce biais, j’ai commencé à collectionner les raquettes qui m’étaient offertes. Comme j’en possédais de plus en plus, j’ai continué à en acheter d’autres. Je les ai classées par thème et en novembre 2021, j’ai créé un musée chez moi qui a été vu par plus de 200 personnes.  500 raquettes sur 800 sont présentées et j’en profite davantage. Le corps principal de l’exposition, ce sont les raquettes qui ont gagné un tournoi du Grand Chelem depuis l’ère Open en 1968. « C’est d’ailleurs le thème de son premier livre «Les raquettes de légende» préfacé par Patrice Dominguez et édité en 2012. Tous les modèles de raquettes ayant gagné les Grands Chelems de 1968 à 2012 sont répertoriés avec photos et caractéristiques : poids, taille, équilibre, grosseur du manche. Présente également une photo du vainqueur en action.

Le deuxième livre « Roland Garros, un stade, un tournoi, des vainqueurs, des raquettes » paru en juillet 2022, a pour sujet le tournoi de Roland Garros raconté à travers les vainqueurs et leurs raquettes. Avec un dessin du joueur ou de la joueuse réalisé par l'illustrateur Arnaud Brosset. "J’ai lu deux, trois biographies de chaque gagnant ou gagnante explique l'auteur et j’en ai fait une synthèse. Ce qui est amusant c’est que jusqu’au tournoi de Roland Garros 2022, le nombre de gagnants et gagnantes est exactement le même. 50 chez les hommes et 50 chez les femmes. Cela n’aurait pas été le cas si un joueur ou une joueuse différente avait gagné chaque éditon. Nadal a gagné 14 fois et Chris Evert seulement sept."

Dans ce livre qui englobe donc un portrait des gagnants avec des anecdotes parfois cocasses, une photo de leur raquette, on constate que c’est la marque Wilson qui l’emporte. « Par contre, indique Jean-Claude Marty, en modèle de raquette c’est la Dunlop MaxPly ( sur la photo n°2) et à mon avis c’est  la raquette la plus emblématique de l’histoire du tennis, ceci pour plusieurs raisons. D’abord c’est la première a avoir été conçue avec des  lamelles de bois collées ( avant les raquettes étaient faites d’une seule pièce de bois… ), ce qui a constitué une vraie révolution. Les raquettes en bois qui ont suivi ont été fabriquées sur le même principe et dotées de plus de nervosité et de solidité. C’est elle qui a eu également la plus grande  longévité (de 1932 jusqu’au milieu de l’année 1985). Enfin, c’est avec ce modèle que Rod Laver a gagné ses deux Grands Chelems en 1962 et 1969. C’est ma raquette préférée même si ce n’est jamais joué avec… « 

Sur sa lancée, Jean-Claude Marty est en train d’ écrire un troisième ouvrage sur les médaillés d’or olympiques hommes et femmes. « Ce livre devrait me prendre moins de temps que les deux autres, surtout le deuxième. Le premier m’a demandé environ 2500 heures et le deuxième à peu près 10.000 heures. Quelle précision !... On attend le verdict pour le troisième…

En attendant, Roland Garros 2023 c’est parti !... Bon tournoi à tous

 

Agnès Figueras-Lenattier

 

00:00 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 28 mai 2023

Académie de la Poésie

Chers amis de la Poésie  Comme chaque premier jeudi du mois LES AMIS DE LA POÉSIE A MONTMARTRE 

vous invitent à La Crémaillère Place du Tertre

Le jeudi 1er Juin à 10 H 00 

Nous espérons vous retrouver pour partager un excellent moment de poésie et chansons, de souvenirs.

Je vous accueillerai avec Brigitte de Morgan et Yves Tarantik

Bien-sûr il vous faut vous inscrire (très important) pour le déjeuner

à la demande du restaurateur afin qu'il prévoie le nécessaire...

Inscrivez-vous par mail ou par SMS, par facebook également...

Venez nombreux et faites suivre aux amis

Thierry SAJAT 0688337524

PS 1 – L’ACADÉMIE DE LA POÉSIE FRANçAISE vous invite au STANDARD (Ex François Coppée) le MERCREDI 14 Juin 2023 à 15 H. Nous recevrons Bernard Beaufrère, le garde-Champêtre de la République de Montmartre, qui nous dira des poèmes de Bernard Dimey et d'autres auteurs

 

 

 

jeudi, 25 mai 2023

" Native Son" film de Pierre Chenal DVD

Richard Wright auteur du roman adapté au cinéma par le réalisateur Pierre Chenal même s'il n'est pas comédien professionnel joue bien le rôle de cet homme noir auteur de deux meurtres et victime de racisme. Sans doute le fait de l'avoir imaginé l'aida t-il dans l'interprétation authentique du personnage. Richard Wright n'est d'ailleurs pas le seul comédien amateur, pratiquement tous le sont. Et c'est tout l'art de Pierre Chenal devenu célèbre avec son film " Crime et Châtiment" en 1935  d'avoir fait en sorte que l'on ne s'en aperçoive pas réellement. 

Ce film censuré aux Etats-Unis et d'abord vilipendé par la critique passera sur la chaîne américaine TCM en 2021. C'est là qu'il obtiendra les éloges d'Eddie Muller spécialiste du roman noir.  Et c'est mérité car c'est un très bon film, bien maîtrisé et qui traite avec une certaine originalité  d'un sujet toujours d'actualité. 

Il est interessant de voir la manière dont il est évoqué ici et il serait interessant si ce n'est déja fait de lire le livre afin de se rendre compte si le point de vue de l'auteur et du réalisateur, chacun dans leur style, se rejoignent. Ce que l'on peut dire en tout cas c'est qu'ils ont été tous les deux confrontés au " rejet", l'un parce qu'il était juif et l'autre parce qu'il était afro-américain. Cela les a rapprochés et cette réalité se ressent dans le film. Un beau témoignage sur les préjugés et le manque de tolérance...

Agnès Figueras-Lenattier

10:05 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, film, adaptation

dimanche, 14 mai 2023

Rendez-vous théâtre

image004.jpgimage005 - copie.jpgMademoiselle Chanel (Photos Laurencine Lot)

 

Beau huis clos écrit par Thierry Lassale entre la célèbre couturière Gabriel Chanel et l’écrivain académicien Paul Morand. Même si le texte intéressant et instructif a quand même un peu de mal à trouver sa conclusion.  Tous deux amis depuis 25 ans, Gabriel et Paul sont exilés dans un palace en Suisse, lieu où est rassemblé la fine fleur de la collaboration.  Jean Cocteau vient d’être arrêté…

Gabriel Chanel qui se retrouve là à cause de sa relation amoureuse avec un officier allemand a  engagé Paul Morand également ambassadeur de Vichy  pour écrire ses mémoires. S’ensuivent des dialogues parfois amusants, assez directs dans la manière de s’adresser à l’autre et qui retracent  bien la personnalité de chaque personnage. Paul Morand plutôt antisémite et froid est assez intransigeant avec Gabriel qui dit s’ennuyer profondément dans son atelier parisien. Orgueilleuse, fière, tenace, un peu aigrie d’être trahie, âgée de 63 ans, elle fait preuve d’un humour assez cynique et quelque peu dévastateur. Sa dureté de caractère allié à la peur de montrer ses émotions éclatent bien sur scène. Excessive également, c’est d’ailleurs un reproche que lui adresse Paul Morand lui conseillant de nuancer ses jugements.

Leur dialogue va s’interrompre brutalement lorsque l’officier allemand prêt à tout pour retrouver Coco va venir la rejoindre. Coco va alors se transformer…  

Tout ceci dans des décors où la couleur ocre domine. Les vêtements sont élégants, notamment noir et blanc pour Gabriel et c’est magnifiquement interprété. Surtout de la part de Caroline Silhol dont les intonations et le jeu de scène se plient à merveille aux situations. Se donnant à fond, c’est un vrai plaisir de la voir évoluer. Christian Barbier joue bien son rôle d’homme engagé auprès de Gabriel… Le garçon de café et l'officier allemand complètent bien le jeu de ces deux comédiens et c’est un vrai beau moment de théâtre.

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre de Passy  95 rue de Passy

Métro : La Muette

 

samedi, 13 mai 2023

Ghali Hadefi

Pétanque.JPGIMG_7120.JPG

Eclectique, doué dans plusieurs domaines Ghali Hadefi est guitariste, contrebassiste et compose différents styles de musique ( jazz manouche, rap, rock… ). Il possède aussi un salon de tatouage, a décoré plusieurs restaurants.  Sportif, il a joué au basket à un très bon niveau entre 15 et 20 ans, et a une passion dans laquelle il s’est beaucoup investi ensuite : la pétanque. Même si actuellement, il pratique un peu moins intensément cette activité, il en parle toujours avec enthousiasme.

 

Comment avez-vous débuté dans la musique ?

Mon père n’a jamais été un grand musicien mais il sait faire un peu de piano et de guitare et il a eu une carrière de chanteur. De ce fait,  une guitare traînait toujours à la maison, et petit, j’ai posé les doigts dessus tout en suivant un cursus classique. Je me suis vite affranchi de cette formation, ayant beaucoup recours au rap, adolescent. Puis, je suis revenu à la guitare par le biais de la musique de Django Reinhardt quand j’avais environ 20 ans.  La musique a toujours fait partie de mon univers, mais avec l’éclectisme qui me caractérise, j’aime varier. Un jour, je fais du rap, le lendemain du jazz ou du rock. Faire toujours la même chose m’est impossible, et j’ai sorti à peu près une trentaine d’albums.

 

Vous jouez aussi de la contrebasse. A quel moment avez-vous commencé à vous en servir ? ?

J’allais souvent le lundi aux Jam Cessions du Palais Bar et de nombreux guitaristes s’y trouvaient. J’avais un copain qui possédait deux contrebasses et je lui ai demandé s’il pouvait m’en prêter une afin d’utiliser un autre instrument que la guitare. C’est ainsi que j’ai commencé et trois mois après encore tout débutant dans la contrebasse, je jouais au Duc des Lombards avec David Reinhardt et David Ossa.

 

Vous dites être très éclectique. En fonction de quels critères choisissez-vous de vous adonner à telle ou telle musique ?

Tout dépend des circonstances de la vie. Je ne sais toujours pas si c’est une qualité ou un défaut mais quand j’écoute une musique qui me plaît à la radio ou sur internet, j’ai envie de jouer dans le même esprit. Je dessine beaucoup, je fais des tatouages également et lors de ces deux activités,  il m’arrive souvent d’avoir envie de m‘inspirer d’un morceau en particulier que je viens d’entendre et la plupart du temps je le fais. Pour 2024, j’ai un projet de chanson très acoustique, un peu influence Mathieu Bogart et j’ai aussi un projet rap. J’ai fait le buzz il y a quelque temps avec un clip intitulé « TIre la boule » autour de la pétanque et quelques personnes m’attendent au tournant dans l’univers du rap.  Ce sont mes premières amours et j’ai envie de m’y consacrer. Mon fils a 16 ans, et je me rappelle les années où j’ai vraiment découvert la musique avec ce style là, en me passionnant pour un artiste, et ses disques. .  De manière générale, je n’ai pas beaucoup de règles quant à mes créations, tout dépend si l’on parle de rock, de jazz manouche ou autre. J’accompagne  aussi beaucoup de chanteuses. Je parlais de Mathieu Bogart, mais je pourrais aussi citer Dick Annegarn, Alain Souchon, avec une petite touche de Philippe Catherine. C’est un peu le genre de musique que j’apprécie et je mixte tout cet ensemble  à ma sauce. J’ai la cinquantaine qui approche et l’un de mes projets, c’est de sortir un CD en tant qu’auteur, compositeur, instrumentiste et interprète . Je me vois bien jouer différentes guitares, contrebasse,  faire un peu de clavier et créer un disque à moi. J’en ai fait beaucoup pour les autres, et ce serait mon petit cadeau personnel de faire un album de ce genre pour mes 50 ans.

 

Vous jouez sous différentes formes, seul, en duo, trio etc... Que préférez-vous ?

Ayant expérimenté toutes les formules, je peux dire que jouer seul c’est plus ponctuel. Avec une guitare, on peut jouer seul ou dans une formule classique ou flamenco ou kicking. Ce sont des styles de guitare qui s’y prêtent mais généralement le jazz manouche implique la présence de deux guitares. Le batteur, le poumon du groupe doit accompagner et ensuite se trouve le soliste devant. Sur une vraie base traditionnelle de jazz manouche c’est quand même à partir du duo que tout se met en place et par la suite  vous choisissez la contrebasse, l’ accordéon, le violon suivant soit les budgets de concerts, soit vos propres envies, ou vos projets. Cela peut engendrer parfois  un trop grand nombre de musiciens mais en général,  les formules les plus répandues comportent 3, à 4 musiciens. .  Pour ma part, j’aime le duo car c’est une formule facile à vendre et puis musicalement, je trouve qu’il se passe plein de choses lors d’ un dialogue.  A partir du moment où l’on est trois ou quatre dans un orchestre, il existe toujours un moment où l’on peut se cacher harmoniquement, rythmiquement si l'on n’est pas sûr, si l'on ne connaît pas trop le morceau. Alors que lors d’un duo on ne peut pas tricher et aucune erreur ni hésitation n’est possible. On se livre en entier. Quand on joue seul on est assez libre au niveau du tempo, de l’harmonie et si l’on flotte un peu, ce n’est pas très grave. Mais le duo demande une vraie rigueur. Le tempo doit être stable et les musiciens très solides si l’on veut que le dialogue s’installe vraiment. C’est une formule que j’affectionne tout particulièrement.

 

Comment s’effectue votre travail entre la guitare et la contrebasse  ?
 Il faut savoir rester à sa place en fonction de l’instrument que l’on joue et du poste que l’on occupe. Par exemple pour la guitare rythmique en jazz manouche, c’est une place où il faut être assez humble pour tenir le tempo, tenir la grille d’abord. Et être fiable  dans ce sens là afin de dérouler le tapis aux solistes qui eux vont jouer devant pour davantage briller. Et justement, les jours où je suis en soliste, je prends cette place. Ce n’est pas pour parler d’égo mais devant, c’est davantage le soliste que l’on écoute. Un peu comme quand vous écoutez une chanteuse et que vous ne vous préoccupez pas trop de qui joue derrière. C’est un peu pareil pour la contrebasse.  Quand on accompagne dans un style très jazz manouche, la contrebasse est le poumon du groupe. Il existe toujours cet aspect rigueur et solidité qu’on demande à un bassiste, tout en sachant que l’on n’est pas là pour briller mais pour mettre en valeur les solistes. Or il arrive parfois que de jeunes contrebassistes oublient ce rôle un peu fondamental. Quand vous écoutez Django Reinhardt vous vous penchez  très rarement sur la contrebasse, or elle est bien présente.  S’il elle n’est pas là, il n’y a plus de swing derrière Django. Et quand vous écoutez Django vous écoutez Django. Tout dépend des postes que l’on occupe et dans quel esprit.

 

Avant un concert avez-vous un rituel ?

Je bois 7,8 bières. Non, je plaisante

 


Mais cela pourrait être vrai !

Oui, dans les blagues il règne toujours un petit fond de vérité et le milieu du jazz manouche est un univers où l’on picole pas mal. Django est mort à 53 ans, on sait à peu près de quoi. Les grands cadors, un peu les héritiers ont un penchant pour la bouteille. C’est un peu ce qui symbolise le milieu et jouer est synonyme de fête. Dans un mariage vous allez être accueilli avec du champagne, dans un restaurant vous buvez du vin avec une petite bière à la pause. C’est une musique qui se vend facilement car elle se déroule toujours dans un contexte assez festif. Les semaines ou vous jouez chaque soir signifient sept occasions de boire un coup et  malheureusement  pas mal de musiciens tombent dans le piège. C’est un cercle un peu vicieux et jouer sobre semble un peu bizarre.  J’ai un ami qui  a accompagné pendant pas mal de temps  Tchavolo Schmitt un grand monsieur de la guitare jazz manouche. Il paraît qu’il a  beaucoup  recours à l’alcool et que s’il n’a pas bu 10 bières avant un concert,  il ne peut pas jouer. Mais s’il en boit 20, il ne pourra plus jouer…

 

Vous donnez des cours aussi ?
J’ai eu ma période, mais je le fais actuellement de manière occasionnelle. Déjà je n’en ai pas besoin pour vivre et même si j’ai un côté assez pédagogue, je ne cours pas après les élèves. Mais on m’appelle souvent de manière ponctuelle et c’est avec plaisir que je le fais. Aussi bien guitare que contre basse. Je fais une petite parenthèse sur la Selmer 607 school  une école de jazz manouche en ligne comprenant  un niveau assez élevé  que j’ai montée avec mon ami Clément Reboul. Pas  mal d’adhérents en font partie mais pas spécialement des débutants. Pour moi la musique est un langage et j’aime bien décanter certains aspects. . C’est ce mécanisme là que j’essaye de faire comprendre aux élèves. Et non pas juste montrer la position d’accord ce qui se fait dans dans la plupart des cours. C’est cela le jazz, avoir assez de connaissances en orthographe, grammaire et autres pour rencontrer quelqu’un et constituer un duo. Une fois acquis ce travail de fond, chacun apporte ensuite sa forme, sa couleur…

Passons maintenant à une autre de vos passions la pétanque ? Comment en êtes-vous venu à cette activité ?

Je suis obligé de parler de mon grand-père. J’ai des souvenirs de vacances où l’on jouait aux boules en bas de chez lui. On rencontrait les petits vieux du quartier et  je me suis retrouvé à jouer mais vraiment en dilettante. A vrai dire, je ne sais plus vraiment comment est revenue la flamme. J’’ai toujours fait des parties en vacances, lors de réunions de famille ou autres événements et j’ai été mordu sur le tard. Comme je ne fais pas les choses à moitié, un peu comme pour les tatouages, je m’y suis mis à fond. J’ai fait des rencontres, et plein de petites occasions ont fait boule de neige. J’ai maintenant ma petite notoriété dans le milieu alors qu’au départ je ne cherchais absolument pas cette reconnaissance. Entre 2010 et 2017, j’ai vraiment beaucoup joué avec une passion dévorante. Maintenant, j’en ai fait un peu le tour, j’adore toujours mais je regarde les résultats avec un peu moins d’intensité.

 

 

Quelle est la stratégie ?

Déjà c’est de gagner la partie. Pas de coups bas, de toute façon seuls deux gestes tirer ou pointer font partie du jeu, et suivant les niveaux de chacun c’est cela  qui est intéressant à haut niveau ; Quand on observe les cadors, ils ont tous un bon niveau que ce soit au point ou au tir. On apprend vraiment car ils se craignent.entre eux.  Un joueur lambda qui pointe à côté du cochonnet, va être content. Mais chez les élites si vous vous satisfaisez de cette situation, vous avez de grandes chances de vous faire prendre à carreau : le joueur en face va tirer et sa boule va être aussi proche du cochonnet qu’était la vôtre. C’est cette stratégie là qui change entre un joueur lambda et un joueur de haut niveau.  D’une manière générale ayant un passé de sportif, je me suis toujours inspiré des grands, je ne regardais pas le niveau de ceux avec qui je jouais. Pareil quand j’ai commencé la musique, j’ai écouté  les grands guitaristes pour m’inspirer de ce qui constitue la crème de la crème. J’ai fait du basket à un très bon niveau entre 15 et 20 ans, j’étais fan de NBA , le niveau français n’était pas terrible, et j’avais carrément occulté. Je ne regardais que Michael Jordan, Magic Thomson. Et comme j’ai une capacité à apprendre rapidement, je progresse assez vite et je passe un cap plus vite que les joueurs du dimanche qui vont juste lancer les boules, et de la ferraille pour « passer le temps ».

 

Voyez-vous un rapprochement entre la pétanque et la musique ?

Il existe un dénominateur commun qui s’appelle manouche. Quasiment tous les manouches jouent à la pétanque. Adrien Moignard un guitariste est l'un des musiciens avec lequel j’ai le plus partagé de moments de pétanque. Il a en plus cette passion manouche la pêche. Pour les Manouche, il faut toujours avoir la triplette dans le coffre avec une gôle (canne à pêche) . On ne sait pas où l’on se gare, et comment va se dérouler la soirée. On boit un coup, on joue de la guitare à un moment donné,  et si cela débouche sur une partie de pétanque, on a les boules dans le coffre, et si au contraire cela  part sur une partie de pêche, on a la gôle et l’on va pêcher.  Je n’ai que deux passions sur trois la musique et la pétanque. Jouer à la pétanque avec tous ces musiciens dans le jazz manouche avant ou après un concert a été très fédérateur pour moi et des liens amicaux se sont tissés qui après se sont ressentis même sur scène.

 

De quelle manière ?
Il règne une complicité et il existe un jargon de la pétanque que l’on applique à la musique. Cela nous fait rigoler, et ce sont comme des blagues privées car c’est un jargon qui appliqué à la musique est amusant.  Je me souviens avoir dit bravo à Noé Reihnardt  une fois fini son solo ou une autre fois  lui avoir  glissé « Allez mon poto « fais plaisir ».  Quand on est sur scène, le public ne comprend pas vraiment ce que l’on dit mais lors d’une blague, les visages s’illuminent. Ils assistent à l’éclosion d’une complicité assez communicative.

 

Pour vous qu’est-ce qu’un tournoi de pétanque bien réussi ?

Ii ne faut jamais perdre de vue que c’est un sport loisir et il est important de s’amuser. Actuellement,  j’ai un peu arrêté la compétition car parfois vous jouez avec quelqu’un de bon niveau mais avec qui humainement, le courant ne se passe pas très bien. Et au final, vous ne passez pas une journée très sympa même si vous faites un bon résultat. Je préfère maintenant privilégier la convivialité avec un bon niveau. Et puis j’ai atteint un niveau qui implique que jouer avec des débutants ou des gens qui ne connaissent pas trop les codes de la pétanque ; ça m’ennuie vraiment. Il existe des codes qui quand on les connaît sont logiques, mais un débutant ne va pas les comprendre. C’est un peu agaçant quand vous jouez avec de vrais novices même si j’ai aussi cette propension à les former. Les belles parties que je fais maintenant c’est quand je vais à Samois sur Seine le lieu légende de la pétanque. C’est là où Django a vécu à la fin de sa vie et c’est là où se déroule l’un des plus beaux festivals manouche…


Vous deviez sûrement avoir à peu près  les mêmes partenaires en musique et en pétanque ?
Oui à la Belle époque, la plupart de mes partenaires de pétanque étaient des amis musiciens avec lesquels on avait le groupe Selmer 607. On a réalisé ensemble trois albums dont le 1er en 2008, 2009 encensé par la critique et qui fut un vrai succès d’estime chez les afficionados du jazz manouche. J’avais rassemblé les meilleurs solistes parisiens, l’élite du jazz manouche. 5 solistes pour jouer sur un instrument mythique. Cela ne s’était jamais fait et ne s’est toujours pas reproduit. Je n’avais pas trop mesuré ce que ça allait donner. Le deuxième album est arrivé assez rapidement, et c’est ainsi que l’on s’est retrouvés à faire beaucoup de concerts dans le monde entier en passant par plein de dates en France. Et partout où l’on allait on avait la guitare sur le dos et la sacocche de boules dans les mains. Avant et après le concert, on jouait  et les organisateurs devaient se demander qui était cette bande de fous avec leur pétanque.

 

Contrairement à beaucoup de sports, il existe des compétitions mixtes !
Oui, j’ai beaucoup de copines qui jouent aux boules. Sinon, en dehors de la relation pétanque musique, j’ai joué dans des clubs plus sérieux, et j’étais partenaire avec des femmes. J’ai joué à la Poterne des Peupliers, j’ai aussi été licencié dans un petit club dans le 15ème, au Jardin du Luxembourg avec des gens venant du sénat. J’adore la mixité sociale.  Il existe des femmes très aguerries sur les gestes techniques qui peuvent être associées aux hommes, et une fois que la technique est maîtrisée ; ça fonctionne bien . Evidemment quand vous devez lancer une boule de 700 grammes  et qu’il faut la tirer à 15 mètres à cause d’un déplacement du cochonnet,  c’est plus facile pour un homme qui aura davantage d’envergure et de force. C’est sur la longueur de jeu la seule différence quiu  peut se ressentir.

 

Il y a trois formules, le tête à tête, la doublette et la triplette. Que préférez-vous ?
Comme je suis adroit naturellement, j’ai vite occupé le poste de tireur donc celui qui dégomme la boule adverse. Tirer demande plus d’adresse mais finalement avec un peu d’expérience on réalise que ce n’est pas ce geste  qui fait gagner les parties mais le point. Le meilleur pointeur va de toute façon au bout d’un moment essouffler le meilleur tireur. J’ai commencé à me mettre au point mais par la suite quand on joue en tête à tête on est amené à faire les deux. Après avoir pointé, il faut tirer pour défendre son propre point. Il faut maîtriser ces deux gestes fondamentaux et quand on a passé un certain cap technique, on peut jouer à n’importe quel poste que ce soit en doublette ou en triplette. Cette dernière combinaison est la plus belle des pétanques  avec un pointeur attitré, un tireur attitré et un milieu qui sait faire les deux. Selon la physionomie de la mele, il faudra tirer ou pointer et c’est là où il ne faut pas se tromper.

 

Il y a des différences dans les boules (diamètre, dureté)!

Pour mon clip « Tire la boule » j’ai été sponsorisé par « Au But » le fournisseur principal des boules de pétanque. Je joue avec du 73 » de diamètre et 690 grammes pour le poids. J’ai de grandes mains et sur le papier je devrais jouer avec du 75,76. On joue vraiment sur des millimètres et ça ne change pas foncièrement le jeu.  Plus la boule est tendre, plus ce sera facile à pointer. S’il y a des cailloux, elle va rouler sur des terrains un peu glissants, alors que pour le tir cela va plutôt favoriser les carreaux. Des choses qui me  gênent ? Le vent, certains terrains ? Non et c’est la raison pour laquelle  on aime la pétanque un peu extrême. Le joueur lambda va vouloir jouer sur un terrain tout plat alors que passé un certain cap, on aime bien quand il y a une pente, quand ça descend, qu’il y a des trous, de gros cailloux. On lance vraiment la boule là où on l'a décidé pour éviter tous les obstacles. Je me souviens d’une partie avec Rocky Gresset le guitariste manouche de Thomas Dutronc. On était à Dinard en thalasso. On a fait un tête à tête le soir et je l’ai ’emmené dans un terrain incroyable et je l’ai battu. Il m’a rétorqué   « Tu es fort car tu as quand même battu un gitan sur un terrain de gitan. « … Ils sont ainsi Les Manouche, ils jouent vraiment à la pétanque pour chercher la difficulté et élever le niveau de jeu…

 

 

Bon ou mauvais joueur ?
J’ai toujours été impliqué et si je joue bien et que je perds pas de problèmes. Je peux m’énerver contre moi les jours où je joue mal. La pétanque a au moins cet avantage que tout le monde peut battre tout le monde.  Si je suis très affûté, très entraîné je peux jouer et battre un champion du monde si lui sort d’une grippe et qu’il a pris une cuite la veille.   Si lui est diminué et moi au top c’est possible. Dans les grands concours, de grosses équipes se font d'ailleurs sortir dès les premiers tours par des amateurs. Ils sont passés à côté et les adversaires ont fait une partie de rêve. C’est ça que j’aime, jouer avec les vrais codes, utiliser la stratégie avec des connaisseurs. Sinon, on fait un peu n’importe quoi. Pour moi si quelqu’un tire à la pétanque, et qu’en face l’adversaire bouge, ce n’est pas bon.  C’est le genre de partie que maintenant j’évite. Il faut de la concentration, pas de bruit, et il ne faut pas brouiller son champ visuel; Evidemment un joueur du dimanche ne respecte pas ces conditions là. A un moment donné, je notais combien de boules je tapais, selon les distances. Je faisais un peu mes statistiques et c’est vraiment un sport loisir qui change tous les jours. Ce côté-là  aussi est intéressant. Un jour vous allez taper 9 boules sur 10 et le lendemain péniblement 2 ou 3. Il existe ce petit fonctionnement en dent de scie qui fait que le plus dur c’est d’être régulier et c’est ça qui constitue la différence de niveau entre les joueurs. On dit souvent mieux vaut taper 3 boules sur 4 plutôt que de faire 1 ou 2 carreaux de temps en temps.

 

A quoi est-ce du ?

C’est le mystère de la pétanque. Parfois, en ayant bu un coup la veille, vous jouez mieux ou alors au contraire si vous buvez c’est une catastrophe. La seule chose que j’ai vraiment observée c’est qu’il faut s’impliquer entièrement. Si vous avez un rendez-vous après ou que vous êtes stressé par quelque chose, vous n’êtes pas vraiment dans la partie. Il ne faut pas avoir d’obligation. Le plus beau suspense ? Quand le score est de 12/12 à la dernière mene, le premier à 13 ayant gagné. Il y a des parties où j’étais mené zéro à 12 , j’ai remonté et gagné… Tous les scénarios on les connaît, une fois aguerris. Un dicton provençal affirme que si l’on mène 7/0 on ne gagne jamais.  C’est très bizarre, l’adversaire va remonter, vous allez moins bien jouer et très souvent on perd la partie.

 

Quels sont vos bons souvenirs de parties à l’étranger ?

Je me souviens de parties en Martinique. Il y avait de très bons joueurs locaux et comme par hasard lors d’un concours j'ai revu des manouches qui se trouvaient là et l’on a fait de belles parties. J’ai joué en Equateur, je m’étais même fait arrêter à l’aéroport car ils avaient scanné le matériel, croyant que c’était des bombes. Avec les copains, on a joué aussi au Brésil.  Au Maghreb il y a toujours eu pas mal de pétanque, au Maroc ils ont une très bonne équipe, et les vrais nations qui rivalisent avec la France sont la Thaïlande et Madagascar. Tous les thaïlandais qui sont dans l’équipe de pétanque sont des militaires. C’est la reine revenu d’un voyage en France qui l’a rapporté dans son pays. Elle a adoré ce jeu et  l’a imposé  à l’armée. Quand on observe ces militaires, ils font tous quasiment les mêmes gestes et sont assez rigides. On ressent déjà une espèce de rigueur derrière. En tout cas, cela porte ses fruits car ils sont tous très adroits et utilisent bien la bonne stratégie. A Madagascar ils sont un peu plus fous fous . Ils misent beaucoup leurs tirs, sont très adroits mais par contre font de temps à autre quelques fautes de stratégie. Ils devraient pointer et comme ils ne le font pas, ils n'obtiennent pas encore de gros résultats.

 

 

Vous faites aussi des tatouages !

Oui, j’ai un salon de tatouage à Paris. Après le bac, je suis entré en architecture et je dis souvent que je me suis orienté dans cette voie car je dessinais bien. Mais en fait, c’est là que j’ai réalisé que je ne voulais pas dessiner des maisons. Avec le confinement et mes enfants qui ont grandi, je me suis davantage investi dans le dessin et je n’arrête pas. J’ai décoré trois restaurants à Paris et ai d’autres projets de ce côté-là. Jje mène un peu de front les trois carrières musique, peinture et tatouage. La cinquantaine arrivant, il va falloir que je fasse des choix. Peut-être un peu moins de concerts avec éventuellement la peinture ou le tatouage prenant le dessus. Ou autre chose…

 

Vous aimez vous lancer des défis !

Oui c’est pour ça que je m’appelle Galhi Hadefi….

Agnès Figueras-Lenattier

13:45 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 12 mai 2023

Rendez-vous théâtre

038 forrmat web.jpg062 forrmat web.jpgOn va faire la cocotte (Photos Fabienne Rappeneau)

Emlienne et Olympe toutes deux trompées par leur mari décident de se venger.  Même si cette pièce de Feydeau est inachevée, c’est sans doute une des plus drôles qu’il ait écrites.  Et pour ne rien gâcher, tout le côté humoristique est vraiment bien mis en valeur par le metteur en scène Jean-Paul Tribout assisté de Xavier Simonin et par toute la troupe qui joue idéalement. Un accordéoniste se prête habilement au jeu également et accompagne avec à propos les jeux de scène physiques des comédiens. Il fait également de l’humour avec les sons de son instrument. Grâce à un décor bien imaginé qui accentue le comique de la situation, et la technique si bien rôdée de l’auteur quant aux quiproquos, on s’amuse vraiment. C’est assez rare qu’un Feydeau respire aussi fortement sur scène… Un régal !...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d’infos :

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-Des-Champs

Métro : Vavin, Notre-Dame-Des-Champs

Jusqu'au 18 juin

16:15 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 09 mai 2023

ADLPF


Académie de la Poésie Française

Le président Thierry Sajat et les membres du Bureau

ont le plaisir de vous inviter à notre sortie annuelle le :

Samedi 20 mai 2023 à Saint-Arnoult en Yvelines

Au Moulin de Villeneuve Maison d'Aragon et d'Elsa Triolet

 

Programme de la journée

 

Départ en car à 10H

Après un agréable trajet en autocar
d'environ une heure Déjeuner gastronomique à
L'auberge de l'Ecureuil
(Dans un cadre choisi, lieu de tradition à Saint-Arnoult)

Suivi d'une visite commentée
de la Maison Musée Elsa Triolet-Aragon
Le Moulin de Villeneuve.

Puis d'une visite du parc et de l'exposition de plein air

des œuvres de Gérard Zlotykamien dites « Ephémères »

Inventeur sans le savoir du Street Art.

 

Vers 17 h. 00. Scène ouverte

18 h. 30 Retour sur Paris

 

 

dimanche, 07 mai 2023

Rendez-vous théâtre

DSC_0005.JPG
"Un soir chez Renoir"

DSC_0032.JPGRien à dire de négatif sur cette belle pièce où texte et mise en scène de Cliff Paillé, interprétation,  atmosphère générale sont d'une grande puissance...

Renoir, Monet, Morisot, Degas après avoir exposé deux fois et reçu des critiques désastreuses se retrouvent pour discuter de la manière dont préparer la prochaine exposition. Zola se mêle de la partie et tous s'enflamment dans un contexte politique peu favorable. 

Se ranger pour pouvoir survivre ou continuer à se rebeller ? Là est le grand dilemme et le débat ponctué à la fois de coups de sang et de parties de rigolade s'enchaîne sous le regard ravi du public.  Elle est prometteuse cette compagnie HEPSST qui n'a que 5 ans d'âge. Ne la ratez surtout pas et emplissez-vous l'esprit de cette belle complicité qui unit toute la troupe...

Plus d'infos :

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre Dame-Des-Champs

Métro: Vavin, Notre-Dame-Des-Champs

Agnès Figueras-Lenattier

02:50 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 02 mai 2023

Rendez-vous théâtre

Un Picasso

UnPicasso-02.jpgUnPicasso-03.jpgBientôt le 50ème anniversaire de la mort de Picasso peintre notamment d'oeuvres très connues comme " Les demoiselles d'Avignon" et " Guernica".

A cette occasion, se joue en ce moment le très bon spectacle " Un Picasso" de Jeffrey Hatcher mis en scène par Anne Bouvier. Jean-Pierre Bouvier et Sylvia Roux sont les interprètes de ce huit clos entre Mademoiselle Fischer attachée culturelle allemande et Picasso dans un dépôt parisien ou se trouvent des oeuvres d'art que les Nazis ont volé aux Juifs. Picasso doit authentifier trois de ses tableaux afin de permettre à la propagande allemande de mettre en place une exposition d'Art dégénéré" avec comme but final un autodafé. 

Va alors naître sous nos yeux une entrevue assez violente, englobant un texte interessant fait d'arguments où l'audace a une grande part. Picasso sait qu'il doit être performant et déploie toute sa verve pour défendre " l'art" contre le totalitarisme nazi.  Les deux comédiens dans leur lutte charnelle et ambigüe nous font vivre un moment plein d'intensité. On en ressort ragaillardi!... 

Plus d'infos :

Studio Hebertot

78 bis boulevard des Batignolles 75017 Paris

Métro : Rome

 

Agnès Figueras-Lenattier

16:05 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)