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jeudi, 24 septembre 2015

Nouhaila el Majidi & Lina el Oufir à la Cité Internationale Universitaire de Paris

À l’invitation du directeur de la Maison du Maroc, M. Mohamed Kouam, la Maison des étudiants canadiens (MeC) accueille l’exposition de deux jeunes Marocaines, Lina El Oufir et Nouhaila El Majidi. Ce projet voit le jour dans le cadre de la coopération existante entre la MeC et la Maison du Maroc de la Cité internationale universitaire de paris (Ciup).

Exposition Nouhaila el Majidi et Lina el OufirCes jeunes artistes ont séjourné quelque temps sur le continent américain, ce que reflètent directement plusieurs des œuvres exposées, qu’elles soient figuratives ou abstraites. Après avoir été présentées en juillet 2015 à la Villa des arts de Casablanca, elles arrivent maintenant pour une exposition temporaire à la Maison des étudiants canadiens,  constituant en quelque sorte un pont entre les cultures et les continents.

Nouhaila El Majidi et Lina El Oufir, une fraîcheur et un sens chromatique intuitif

Si les deux exposantes ont été formées chez un même professeur de peinture, elles ont déjà deux façons de pratiquer la peinture qui dénotent des tempéraments distincts avec néanmoins un trait commun : la passion et le plaisir de la peinture. Dans la préface du catalogue d’exposition, le critique d’art marocain Abderrahman Ajbour écrit : « Nouhaïla El Majidi et Lina El Oufir cheminent dans le monde de l’art avec comme seule fin : le plaisir de peindre. Elles sont reconnaissantes au travail d’apprentissage en atelier. Elles savent la valeur d’un geste plastique décisif. Elles connaissent le sens de l’étude des œuvres. Elles rendent hommage à des prédécesseurs de renommée. Et la fluidité de certaines de leurs compositions suppose l’aisance enjouée avec laquelle elles les ont réalisées. Elles ont vécu l’acte de peindre comme Jeu et Enjeu, comme découverte et ravissement. »

Exerçant une peinture résolument figurative, Nouhaila El Majidi peint des tableaux qui expriment une démarche originale. Elle s’empare du monde extérieur avec une préférence pour le couvert végétal. D’une touche à la fois réaliste et impressionniste, les toiles de Nouhaila El Majidi se distinguent par une maîtrise des couleurs vives et des harmonies.

Lina El Oufir, quant à elle, mêle souvent dans ses peintures abstraction et figuration. Elle n’établit pas de limites à l’expression artistique et pratique en toute liberté la peinture sans aucune contrainte au regard du sujet à traiter.

Il y a toujours un aspect frais chez les jeunes talents qui pratiquent sans prétention la peinture. Nouhaila El Majidi et Lina El Oufir nous plongent dans le plaisir de peindre qui a partie liée avec l’enfance de l’art.

Romain Lep.

Plus d'info :

+ Deuxième plus vieille maison de la CIUP, la Maison des étudiants canadiens fêtera l’an prochain son 90e anniversaire et souhaite, dans ce contexte, devenir de plus en plus un lieu d’échanges culturels par l’accueil de diverses manifestations artistiques. L’exposition des peintures de Lina El Oufir et de Nouhaila El Majidi s’inscrit dans cette perspective.
+ Cité Internationale Universitaire de Paris - 31, boulevard Jourdan, 75014 paris.
+ Exposition du 19 Septembre eu 29 Septembre 2015.

mardi, 15 septembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Mémoires d'un fou

 

Dans ce spectacle dont l'adaptation du texte de Flaubert est de Charlotte Escamez, William Mesguich ne déçoit pas. C'est d'ailleurs la 1ère fois qu'il est seul sur scène.  D'après une mise en scène de Sterenn Guirriec, il interprète un Flaubert qui âgé de 17 ans, a écrit un récit en partie autobiographique. Evoquant son mépris et son aversion envers l'humanité, il oppose sa folie à la bêtise des hommes. Et décrit avec lyrisme et poésie sa 1ère passion pour une femme Maria 15 ans. Un amour qui l'a marqué à tout jamais : " Si je vous disais que j'ai aimé d'autres femmes, je mentirais comme un infâme".

Atteint selon les dires d'une exaltation du cerveau voisine de la folie, il s'interroge sur la manière de traduire en pensée ce qu'il ressent. Il se remémore ses années de collège, et déjà son malaise au sein de la société. " Je me vois encore, assis sur les bancs de la classe. Je fus au collège dès l'âge de 10 ans, et j'y contractai de bonne heure une aversion pour les hommes – cette société d'enfants est aussi cruelle pour ses victimes que l'autre petite société, celle des hommes"…

C'est un Flaubert un peu méconnu que nous découvrons là, et William Mesguich le représente plutôt bien. Entouré d'une myriade de feuilles de papier, accompagné par de bons jeux de lumière, il passe par tous les états. Tantôt les yeux exorbités et habité par un ricanement nerveux, tantôt plus nostalgique et rêveur, il joue bien avec la verve de Flaubert. Sa 1ère expérience solitaire est une réussite; on le sent enivré et atteint d'un feu jubilatoire qui le dévore. Une belle performance…

Agnès Figueras-Lenattier

 

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Théâtre de Poche Montparnasse  73 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse Bienvenüe

08:58 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémoires, maria, passion

mercredi, 09 septembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Lysistrata

 

 Il n'est pas si fréquent qu'Aristophane soit joué dans les théâtres parisiens. Et c'est tout à l'honneur de la Compagnie " Les poupées russes" de s'être lancée le défi. Il faut d'ailleurs avouer que c'est vraiment réussi aussi bien sur le plan mise en scène que côté interprétation.

Ecrite il y a 2400 ans, cette comédie toujours d'actualité raconte la révolte de femmes de différentes contrées. Lassées de voir régner la guerre, elles décident de faire la grève du sexe, et de priver les hommes de toutes caresses afin que la paix revienne sur terre. S'emparant de la citadelle, leur détermination est terrible, et ce spectacle  montre bien leur motivation, même si le désir de flancher est parfois tentant.

Rien dans la pièce n'a été changé, et tout l'art de ce spectacle est de mêler classicisme et modernité. L'atmosphère de la pièce est envoûtante, la diction des comédiens excellente, les voix puissantes, et la lumière ingénieusement utilisée. Les femmes aux formes avantageuses, vêtues de jolis vêtements colorés représentent à la fois une vraie féminité, et une affirmation de soi plus masculine. Quant aux hommes, ils sont un peu perdus, et leur désarroi est habilement dépeint.

L'humour et les propos parfois crus de ce grand auteur grec sont savamment exploités. C'est un véritable enchantement, et un régal pour les yeux..

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos

A la folie théâtre 6 rue de la Folie Méricourt

Métro : Saint-Ambroise

15:42 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 03 septembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Le journal d'une femme de chambre

 

Une domestique, jolie femme nommée Célestine, rédige son journal lors de ses moments de liberté. Elle y dépeint la condition domestique notamment l'avilissement et la perte d'identité. Octave Mirbeau écrivain français décédé en 1917 et auteur de ce roman, règle son compte à la bourgeoisie et dénonce les débordements nationalistes et antisémites.

De grands cinéastes tels que Jean Renoir ou Luis Bunüel ont porté cette histoire au cinéma, et elle a également été adaptée au théâtre plusieurs fois. Et là voici une nouvelle fois adaptée cette fois-ci par Philippe Honoré, et mise en scène par Philippe Person qui joue également les rôles de Joseph, M. Lanlaire et le capitaine Mauger.

Le spectacle se situe dans les années 70, et Monsieur Lanlaire écoute le débat Giscard Mitterrand avant l'élection présidentielle de 1974. Et puis des chanteurs tels que Claude François ou Michel Sardou. Célestine (Florence Le Corre) qui évolue dans un décor assez simple, une table et un écran, n'hésite pas à faire un portrait sarcastique de ses patrons. Et n'oublie pas non plus Joseph qu'elle soupçonne d'avoir violé et tué une fillette, mais qu'elle épousera malgré tout. Le spectacle est assez dynamique, moderne, et se laisse voir avec aisance. Florence Le Corre est amusante dans sa façon de narrer les diverses situations qu'elle a vécues, et assez démonstrative dans ses mimiques et gestuelles. Philippe Person est plus ou moins bon en fonction des trois personnages qu'il interprète, mais sa jovialité et son naturel sont bien présents sur scène. C'est un spectacle agréable, même si l'atmosphère aurait peut-être pu dégager encore plus d'intensité…

Agnès Figueras-Lenattier

 Plus d'infos :

Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre Dame des Champs

Métro : Notre Dame des Champs, Vavin.

13:37 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)