dimanche, 31 octobre 2021
Ping 4 Alzheimer, association destinée aux malades Alzheimer
D’après des informations sur Internet, le docteur Daniel Amen membre éminent de l’Américan Board of psychiatry and neurology, affirme que tennis de table est le meilleur sport pour le cerveau. Il active diverses parties du cerveau simultanément, et il est maintenant recommandé comme méthode pour lutter contre la maladie d’Alzheimer et aider au traitement de la démence.
Voici la liste de ce qu’apporte le ping-pong selon ce médecin :
-Il augmente la concentration et la vigilance
-Il stimule la fonction cérébrale
-Il développe des compétences de pensées tactiques
-Il développe la coordination main/œil. La vitesse, la rotation et le placement de la balle sont des éléments cruciaux au tennis de table. Sa pratique nous amène à gérer rapidement ces trois facteurs.
-Il constitue une activité physique aérobie
-Il permet une interaction sociale et récréactive.
Selon un autre médecin, le Docteur Wendy Suzuki, professeur de neurosciences à l’Université de psychologie de New York, le ping-pong améliore les fonctions motrices, les capacités à élaborer la stratégie, et les fonctions de la mémoire à long terme.
Trois grands domaines sont touchés : le contrôle de la motricité fine et la coordination œil-main qui sollicite et développe le cortex primaire et le cervelet, les zones responsables des bras et des mouvements de la main…
Stimulé par ces affirmations et ayant été touché de près par la maladie d’Alzheimer, son grand-père en ayant été atteint, Renato Walkowiak professeur de ping-pong depuis 25 ans (en photo sur la première image) a créé avec une psychologue et un kiné une association intitulée Ping 4 Alzheimer destinée à faire faire du ping-pong aux malades d’Alzheimer. Voici son témoignage :
Pourriez-vous expliquer comment est né Ping Four Alzheimer ?
Mon grand-père a eu la maladie d’Alzheimer lorsque j’avais 15,16 ans et j’ai pu constater les dégâts que cela provoquait chez une famille. Puis en 2015, j’ai vu passer une étude au Japon sur les bienfaits du ping-pong sur le cerveau. Les chercheurs avaient fait de l’imagerie mentale et découvert que 5 zones du cerveau étaient stimulées pendant la pratique du ping-pong et dans le sport en général. Ce constat a ensuite été confirmé par le King’s Collège à Londres qui a également effectué une phase d’imagerie mentale sur un groupe de personnes qui allaient jouer au ping-pong. Ils se sont rendu compte que l’hippocampe grossissait, une région du cerveau qui rétrécit en cas de maladie d’Alzheimer. Le ping-pong a aussi été mis en avant par quelques neurologues américains comme les docteur Amen et Suzuki comme le sport stimulant le plus le système cognitif. Il existe une densité de stimulation intéressante et la partie visio-spatiale est aussi grandement développée en terme de coordination, motricité et sur le plan de la proprioception par rapport à l’activité que l’on pratique. Suite à ces informations, j’en ai parlé à un kiné du club et à une psychologue pratiquant le ping-pong en compétition et en 2018, nous avons mis en place cette association d’abord au club de Levallois où je travaille. Le plus grand club de ping-pong d’Europe. Le kiné a beaucoup travaillé sur ce qu’il fallait mettre en avant ou pas. On a essayé de se polariser sur des exercices simples pour mettre les patients en confiance avec avant une partie dédiée à l’équilibre. Un des objectifs étant si possible de ralentir la maladie et de prolonger l’autonomie. La première chute pour une personne âgée est un peu traumatisante et pour un Alzheimer cela peut lui faire perdre énormément en confiance. Et lui ôter toute envie de bouger de chez lui. On a décidé de travailler sur la partie sportive en insistant sur le côté ludique du ping-pong. Avec la psychologue, on a beaucoup travaillé sur la maladie en elle-même et elle m’a expliqué comment aborder le groupe et travailler sur tous les moments où l’on n’est pas dans l’activité elle-même : L’accueil, les pauses, les interactions sociales, les sujets de discussion, et comment stimuler un peu le malade. Nous avons aussi parlé de tous les ancrages de mémorisation que ce soit lors d’exercices ou lors de situations moins précises. On répète toujours les mêmes choses de façon similaire avec les mêmes mots pour essayer de vraiment stimuler la mémoire des malades.
Pourriez-vous préciser !
Par exemple lors d’un jeu d’équilibre que l’on réalise, on touche le pied du malade toujours de manière semblable pour voir si cela permet qu’il se reconnecte. Un malade Alzheimer va avoir des phases où il est là et d’autres où il est hors circuit. Il suffit d’un petit coup de pouce et hop il revient avec nous et va se rappeler où il est… C’est rassurant pour lui car dans un premier temps il sait qu’il est en train de partir… On essaye toujours d’être bienveillants et de donner confiance… La dernière chose très importante dans ce programme au niveau de l’encadrant c’est le sourire. C’est la seule chose qui montre à l’autre qu’il est en train de bien faire. Dire oui ou non ce n’est pas la même chose en Inde, en Chine ou en France alors que le sourire quelles que soient les cultures, les générations veut dire la même chose pour tout le monde. Un malade alzheimer se demande constamment s’il va bien et le fait de sourire le tranquillise. Le cœur du projet, c’est l’activité avec en plus tous ces petits détails qui font que cela fonctionne et créé un bien-être chez les patients. Dernièrement, j’ai un patient qui venait pour la première fois. Première approche, on s’est dit que cela n’allait pas être facile et finalement il a réussi à renvoyer quelques balles. Après, il s’est reposé, a bu un coup, on a discuté et en partant il m’a dit « Merci, je suis aux anges »… C’est hyper gratifiant. Mais j’ai beau en parler à mille médecins, mille neurologues, tous me disent qu’il faut prouver l’efficacité. Or quand j’entends ce genre de propos, je me dis « Il faut foncer. «
On essaye de sensibiliser les aidants pour qu’ils nous donnent un petit coup de pouce, ce n’est pas juste entre malades. Des retraités valides jouent depuis des années au même créneau horaire et l’on essaye de les mélanger avec les malades les plus autonomes afin de jouer la carte de l’inclusion au maximum. On fait aussi en sorte que les aidants se sentent bien. Un aidant va souvent commencer à jouer un petit peu avec son aidé et très rapidement on mélange et on remercie l’aidant. Ensuite, l’aidant qui nous a aidé pour la logistique de base, va avoir quelques minutes pour jouer avec quelqu’un qui sait bien jouer, se défouler, et prendre plaisir à bouger. Certains aidants continuent à venir au club même après que l’aidé n’ait plus les capacités de venir et ait été placé en Ehpad ou dans un foyer de vie.
Comment se passe une séance ?
Les malades arrivent, s’assoient, posent leurs affaires souvent au même endroit sous l’œil des aidants. Une fois qu’ils sont là, on discute un petit peu, on analyse quelles sont les nouvelles de la semaine, on fait de petites blagues sur des thématiques qui plaisent aux malades. Par exemple, un de nos malades adore partir au ski et l’on parle souvent de ce sport par le biais d’une actualité ou autre. Un autre c’est la musique. J’ai été voir un concert l’autre jour, je lui ai raconté. On essaye de créer une petite atmosphère. L’échauffement se fait en jouant au ping-pong. Dans un premier temps on met les malades en confiance, et ils vont commencer à jouer avec quelqu’un qu’ils connaissent bien-. Cela dure entre 10 et 15mn ; puis on fait des rotations. Dans la version officielle tout le monde joue avec tout le monde, mais en réalité, cela se déroule autrement. Il y a des malades qui ne peuvent pas jouer avec d’autres malades, qui n’aiment pas certaines personnes et qui ont leurs têtes. On essaye en tout cas qu’il y ait le plus d’interactions possibles. Un aidant qui va jouer avec un malade sait quel est l’exercice qu’il doit lui faire faire mais il ne va pas lui dire. Le malade va d’abord être plongé dans un état second de concentration avec un échange régulier et petit à petit on va complexifier la situation pour accentuer la stimulation cognitive tout en gardant les encouragements. Dès que l’on voit un malade qui se repose on le laisse tranquille pendant 5 mn. S’il veut rejouer on le fait rejouer et si on voit qu’il n’est pas trop chaud rapidement on le fait participer aux jeux d’équilibre en fonction de son autonomie. L’idée c’est de les faire tous passer sans que ce soit imposé…
Aucune friction ne doit être présente, il faut que ce soit très fluide. Certains après les jeux d’équilibre sont un peu fatigués et l’on fait aussi un peu de renforcement musculaire. On veille également à ce que les malades boivent suffisamment. A la fin on, boit un jus d’orange avec quelques amandes, on discute un peu et ça se termine ainsi. Cela fait partie des situations importantes pour que le groupe des non malades puisse s’approcher d’un malade et arrivent à une discussion même celle-ci n’est pas très cohérente. Un malade alzheimer est quelqu’un qui a l’air totalement normal ce qui n’est en général pas la vision qu’a le grand public. On explique à ceux qui émettent quelques réserves pour trop se mélanger que les malades les plus autonomes vont souvent jouer avec de vrais joueurs.
En quoi consistent les jeux d’équilibre ?
Le premier exercice le plus simple même à un stade très avancé consiste simplement à être en équilibre sur un pied. Cela se fait en tournant un petit peu la tête ou en fermant les yeux. On est toujours à côté en cas de perte d’équilibre. Ensuite en équilibre sur un pied et avec la pointe de pied il faut toucher quelque chose devant et quelque chose derrière. Ce qui renforce tout l’équilibre avant arrière et certains muscles au niveau des jambes que l’on n’a pas sur une situation statique. On le fait avec eux. Quand on le fait une minute sans s’arrêter musculairement on sent que l’on a travaillé. Puis pour l’équilibre droite gauche marcher le long d’une ligne à petits pas avec une progression plus ou moins importante selon le stade de la maladie. Pour le dernier exercice eil faut en étant bien droit s’asseoir, se lever, s’asseoir, se lever, s’asseoir. On leur conseille souvent de le faire en levant un peu les mains. C’est le mouvement le plus complet pour tout ce qui est gainage et bas du corps. Une étude a été réalisée à l’Insep prouvant la corrélation entre la puissance des quadriceps et le maintien de l’équilibre de la personne. Garder des jambes un petit peu plus musclées ne peut qu’aider à se rétablir si on a une petite perte d’équilibre. Ces exercices sont réalisés toutes les semaines. Seul l’équilibre avant arrière n’est pas destiné à tous les malades.
Au niveau physique quels sont les progrès ?
Comme les personnes en bonne santé, les malades arrivent à jouer de plus en plus longtemps au fur et à mesure des séances. Une vraie progression s’effectue au niveau vasculaire et physique. Mais c’est un sport fatigant car on est debout, on piétine, ; on va de droite à gauche, on ramasse les balles avec à chaque fois une flexion supplémentaire. Sans s’en apercevoir on est tout le temps en mouvement. La proprioception de la personne évolue aussi. Par exemple, pour Laurent notre plus jeune malade, le premier confinement a été une catastrophe. Il a beaucoup perdu en terme de capacités physiques, et intellectuelles. Quand il est revenu au début, il se cognait contre la table et parfois il saignait. Mais malgré la maladie qui avait beaucoup avancé ; on s’est rendu compte qu’au bout de trois semaines, il arrivait à jouer ces balles très basses en ne se cognant plus contre la table. Il sentait mieux ce qu’il devait faire et il a conservé cette aisance. Pour la partie motricité, coordination, tout le monde progresse. On a un malade qui a une visibilité réduite, et une neurologue lui avait déconseillé de venir, sa femme aussi, mais lui voulait venir. Il est venu une fois, il a adoré mais pendant deux mois, une balle sur deux au lieu de la taper tout de suite il reculait, la laissait rebondir par terre, la tapait ensuite comme au tennis. La balle rebondissait sur la table, par terre. Il reculait, la tapait et arrivait à la renvoyer sur la table. On maintenait un échange de cette façon et petit à petit on le rapprochait un peu de la table. En deux mois, il est parvenu à jouer tout le temps à la table, comme quelqu’un qui apprend à jouer et qui fait des progrès. Il n’a plus aucun problème de coordination par rapport au ping-pong.
Le but c’est l’activité physique. Donc que la balle rebondisse quatre fois ou 10 fois peu importe du moment qu’il y a cet échange de balles.
Les bénéfices annexes auxquels vous ne vous attendiez pas ?
On n’avait pas anticipé le fait que les aidants allaient autant apprécier venir, discuter entre eux, jouer et participer à une vie de groupe. Autre chose non prévue : la partie intergénérationnelle. Ainsi pendant les vacances les petits enfants des malades peuvent venir jouer avec eux et un foyer de vie dans le 77 veut lancer l’activité. Ils se rendent compte qu’un alzheimer a de moins en moins de discussion avec ses petits enfants ou enfants et le ping-pong reste un moyen de se reconnecter et de partager un petit moment ensemble. Un malade d’Alzheimer est plutôt bien physiquement, il faut en profiter et le stimuler. C’est très plaisant de voir ce partage entre un père et sa fille. La maladie de notre plus jeune malade a avancé très vite et actuellement il a du mal. Mais dans un premier temps il jouait avec sa fille. Alors qu’à la maison il ne parle quasiment plus. La partie apathique que l’on voit dans le cadre privé disparaît complètement quand il se plonge dans cette activité. Cela lui provoque ainsi qu’à sa famille un réel bien-être. On a des malades qui aiment bien inviter de temps en temps leur frère, leur sœur à venir jouer un petit peu avec eux. Ils sont fiers de montrer qu’ils y parviennent, qu’ils font partie d’un club. Il règne une grosse émulation.
Le ping-pong un sport hypnotique
L’on s’est rendu compte que le ping-pong avait un effet hypnotique. Le fait de sentir le rythme de la balle met certains malades en état de flow, un état second englobant un état de concentration optimale. Un peu comme une auto hypnose… En cas de gros problèmes moteurs on arrive quand même à maintenir un petit peu des échanges et quand des problèmes intellectuels surviennent, la partie fonctionnelle qui renvoie la balle se réactive. Etienne par exemple qui à la maison n’arrive quasiment plus à faire d’activités et abandonne au bout de 5 minutes joue au ping-pong 1 heure et demi sans s’arrêter. On a mis en place des exercices destinés à développer cette concentration en essayant de prolonger cet état second. Etienne pour rester concentré a besoin de mouvement, d’action de rythme apporté par des échanges continus. Pour ce faire, on a une bassine pleine de balles à côté de nous et l’on envoie des balles sans arrêt. L’important au ping-pong c’est de suivre la raquette de l’adversaire pour savoir si elle va à droite, à gauche, si elle va être rapide, haute, si on va faire une feinte.
Des astuces adaptées aux différents cas
Autre exemple : Marie-Pierre qui a d’énormes problèmes de concentration. L’on a trouvé une astuce pour qu’elle reste longtemps à la table, et qu’elle joue. On lui met Carmen sur un téléphone posé sur la table de ping-pong. Elle est là, elle chante, joue pendant 1h et balance le bras comme un chef d’orchestre, sourit, regarde un peu partout. La musique la remet dans cet état de flow. Chaque malade a des besoins un peu différents. Certains ont besoin d’un repaire visuel.. Mais on ne cherche pas à mettre en avant les repères de chacun car on ne veut pas non plus stigmatiser telle ou telle personne.
Est-ce du ping-pong en simple, ou en double ?
Souvent en simple, et quelquefois en double. On ne compte jamais les points, ce n’est pas de la compétition. Le but c’est de jouer un maximum. En terme de matériel, on a beaucoup de balles, pleins de paniers remplis. Les entraîneurs, les bénévoles ramassent souvent les balles, et il n’y a pratiquement aucun temps mort, le but étant de garder beaucoup de dynamisme. Tout le matériel est fourni et les bouteilles d’eau aussi si besoin. On fait attention aux raquettes et on dit à tous les clubs qui mettent en place le programme de se servir de raquettes plutôt résistantes. La raquette peut tomber par terre, cogner un peu la table. Il faut une raquette qui n’accroche pas trop, qui n’ait pas trop d’adhérence. On respecte beaucoup le geste naturel de chacun. Les effets doivent être peu existants car la personne dotée du même niveau ne va pas pouvoir renvoyer la balle à chaque fois. On prend donc des raquettes qui ne mettent pas beaucoup d’effets. Les balles sont exactement les mêmes que pour un groupe normal afin que les non malades puissent se mélanger au maximum.
Ils vont être à peu près au même niveau et s’amuser ensemble. On va créer des situations leur permettant de progresser en groupe. Cette première phase est la plus facile à appréhender. La pathologie peut être plus axée soit sur la mémoire , soit au contraire sur la partie coordination, motricité et l’on utilise des exercices ou des situations spécifiques. Pour certains c’est difficile de renvoyer la balle à chaque fois au-dessus du filet. A ce moment là, on l’enlève en gardant les échanges et le même concept. Les malades très avancés et plus âgés vont jouer sans filet et assis. Les plus jeunes même avancés peuvent se tenir un peu debout devant la table. On va les mettre en confiance avec une situation très simple, la balle va juste rouler et on va changer un petit peu les trajectoires. Il ne faut jamais que ce soit présenté comme une contrainte et les malades doivent agir en fonction de leur humeur du jour. On a un créneau en début d’après-midi et un le matin. En période normale, 16 malades ont 30 tables à leur disposition dans une salle de 900 m2. Le plus âgé a 87 ans, mais il n’est pas très avancé dans la maladie.
Qu’est-ce qui est le plus difficile côté enseignement ?
De voir que la maladie avance quand même. Mais tout montre que s’ils étaient moins actifs ils auraient avancé plus vite dans la maladie. Mais c’est difficile de faire une évaluation car l’on ne connaît que la réalité actuelle. On s’occupe du même patient depuis plus de trois ans et chaque famille stimule différemment son malade. On en a deux ou trois qui en trois ans sont très stables mais qui après les vacances d’été prennent un petit coup quand même. Ils ont perdu soit en motricité soit en tenue de corps. On ne sait pas si c’est le manque de ping-pong ou le fait de ne pas être stimulé comme habituellement au quotidien. Lors du premier confinement, tous ont perdu un peu en autonomie. Ou en tout cas ont avancé dans la maladie. Le plus gros problème pour nous ce n’est pas la mémoire, c’est la concentration. Avoir un malade qui va se mettre à déambuler, que l’on a du mal à garder avec nous. C’est pour cette raison qu’une des priorités au début c’était de savoir comment les garder à la table. Et puis l’on s’est rendu compte que chacun avait un besoin différent. Au début, on n’avait pas trop les solutions, maintenant on les laisse déambuler un petit peu. Après si on sent qu’ils n’ont pas trop envie de jouer on les fait s’asseoir et l’on discute. Si certains ont besoin de marcher dans la salle pas de problème, la salle est grande. La déambulation c’est simplement parce qu’ils ont décroché. Des déclencheurs nous permettent de les remettre en route. Notamment la phrase « Renvoies la balle « que l’on utilise tout le temps. En tout cas cela fait plaisir, car ils rigolent, racontent des blagues.
Des malades métamorphosés
Les aidants nous disent qu’ils ne sont jamais comme çà chez eux. Apparemment c’est le jour et la nuit, mais je ne les vois que pendant le jour. Ils parlent de cette activité chez eux et one envie de revenir. Les bénévoles de France Alzheimer nous ont dit qu’il y en a certains qu’ils ne reconnaissent plus. Même si parfois ils ne se souviennent pas d’une personne, ils n’oublient jamais qu’il vont au ping-pong. Des réactions surprenantes ? Une ou deux fois, un malade au lieu de nous renvoyer la balle nous a lancé sa raquette mais c’était avec douceur donc sans incidence...
Je pense aussi que certains professionnels voient des différences mais ils ne vont pas s’avancer sur ce terrain là, sans études. Ils veulent des preuves scientifiques.. Dans quelques clubs, l’on peut jouer toute l’année et l’idée c’est de le mettre en place dans ce genre de club Même encore plus régulièrement comme un foyer de vie. La fédération allemande est intéressée. Il y a peu, j’ai fini de former des professeurs à Toronto au Canada. Quatre Ehpad veulent lancer le programme en association avec des clubs locaux. Ils vont faire exactement la même chose que nous et veulent aussi utiliser le ping-pong comme un média de reconnaissance avec la famille. C’est un réel questionnement pour des résidences de personnes âgées.
Avez-vous eu l’occasion de discuter avec des professeurs utilisant d’’autres sports avec les malades Alzheimer ?
Un peu avec des professeurs de basket, activité lancée dans l’est de la France. Mais au final ils ont arrêté car le ballon peut faire mal et ils ne peuvent pas le donner à n’importe qui. Aussi avec quelqu’un qui a lancé un tai-chi-chuan très doux. C’est pareil il existe un moment où à un certain stade de la maladie on ne peut plus expliquer les mouvements. Même si on montre le malade ne réagit plus. Une partie du cerveau du malade n’est plus là. 15 clubs en France ont maintenant lancé l’activité ping-pong. On essaye de recréer des connections entre les antennes France Alzheimer et les clubs de ping-pong où il règne un peu de dynamisme. Beaucoup de clubs sont intéressés car ils s’aperçoivent vite des bénéfices et d’ici 2022, on, espère que 40 à 50 clubs auront adopté le projet.
Agnès Figueras-Lenattier
16:19 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : association, ping-pong, alzheimer
jeudi, 14 octobre 2021
Où sont les zoizeaux?
Une pièce de Henry le Bal poète, écrivain, dramaturge et philosophe français avec comme metteur en scène Alan Sorano :
Dans la grande ville, on n'entend plus les oiseaux. La gestion des jardins publics a été confiée à une société privée qui a pour charge de reproduire, avec l'aide d'une machine le chant des oiseaux pour l'agrément des visiteurs.La pièce décrit l'arrivée et les premiers essais de cette machine. D'un présupposé scientifique et logique, tout va se précipiter dans l'absurde jusqu'au poétique le plus élevé.
Au théâtre de l’île Saint-Louis le vendredi et le samedi à 21h, le dimanche à 17h30.
Jusqu’au 30 octobre
23:54 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 octobre 2021
Christine Janin
Quatre ans après l’édition de son premier livre, Christine Janin alpiniste (première française au sommet de l’Everest) et médecin a réitéré il y a quelques mois avec un deuxième « Dame de pics et femme de cœur ». Toujours aussi passionnée, authentique, elle a pris un peu de son temps pour parler de son association « A Chacun son Everest » qui aide les enfants et les femmes atteints de cancer.
Après toutes ces années à la direction de l’association « A chacun son Everest» quel bilan tirez-vous de votre action?
Cela fait maintenant 26 ans que j’ai débuté et j’ai accompagné 6000 personnes dont 4700 enfants et 1400 femmes. J’aime à dire maintenant que j’ai quelque peu inventé la médecine de l’Everest, la médecine de l’âme. Et le cancer je l’écris « quand sert », une maladie qui va permettre aux femmes et aux enfants de s’en servir pour acquérir une force et une arme puissante dans la vie…. Depuis toutes ces années, je trouve que ces enfants qui viennent en stage possèdent une force incroyable et une motivation à toute épreuve. Quant aux femmes, j’ai démarré il y a exactement 10 ans. Celles-ci profitent notamment du fait que cela se passe en groupe pour se sentir épaulées : « Je ne suis pas seule, les autres ont vécu la même chose, je peux partager de bons moments. On prend en considération toutes mes peurs, ma fatigue ». Il règne une compréhension mutuelle qui les aide à reprendre le dessus.
Vous dites que parmi les femmes atteintes d’un cancer du sein beaucoup sont portées vers les autres !
Toutes ces femmes devraient prendre beaucoup plus soin d’elles car elles s’occupent avant tout de leur mari, des enfants, de tout le monde sans se soucier de leur propre santé. Elles devraient s’accorder du temps pour encore mieux prendre soin des autres. Or elles ne s’autorisent pas grand-chose toutes ces petites dames…
.Croyez-vous au rôle du psychosomatique dans la survenue d’un cancer ?
Dans une certaine mesure mais il faut faire attention et ne pas dire « c’est à cause de ». Cela mettrait la personne en difficulté et la culpabiliserait. Mais il existe un moment où les événements n’arrivent pas par hasard et souvent la maladie survient en cas de fragilité. Il faut alors en profiter pour se questionner : Qu’est-ce que je fais de ce message, comment puis-je le transformer ? Que dois-je dois changer dans ma vie pour aller le mieux possible ?
Qu’est-ce qui est le plus dur pour ces femmes lors de ce séjour ?
Rien de vraiment difficile car tout est fait pour les accompagner dans la bienveillance, l’écoute, et en se mettant à leur niveau. En arrivant, certaines femmes ont un peu peur du groupe alors que d’autres se réjouissent de ce moment de partage. Chaque femme vit le séjour complètement différemment. Tout est calculé au niveau environnement et l’on essaye que ce soit joli. On a un très bel espace, une très belle maison, un bel accueil, et dans les chambres on a mis de jolis rideaux. De petites attentions leurs sont destinées et lorsqu’elles sont sur place, elles découvrent de belles petites fleurs. Il faut qu’elles se sentent bien dès leur arrivée et qu’elles aient le sentiment qu’on les attend, qu’on prend soin d’elle et surtout qu’on les accueille. D’ailleurs, ce séjour engendre souvent la survenue d’un déclic qui leur redonne de l’énergie. L’on essaye qu’elles retrouvent la pêche et qu’elles repartent avec moins de peur et plein de projets.
Comment se déroule une semaine pour ces femmes au sein de votre association ?
Tous les jours, a lieu une activité en lien avec le bien-être. Elles font du yoga, de la méditation, du Qi Qong, ont droit à une séance avec une psychologue, et à un massage. Marche, escalade. Tout ce qui peut aider à se centrer, à respirer. Se déroule aussi un atelier photo pour retravailler sur l’image de soi, la confiance. Il est très important que ces femmes remettent leur corps en mouvement car le sport aide à guérir. Il permet de retrouver de la joie, et une énergie perdue. Il m’arrive de les emmener aux Thermes de Saint-Gervais. C’est le retour au maillot, à l’eau, pour être ensemble et partager ce moment. Je les fais danser aussi le vendredi soir car elles ont besoin de lâcher prise, de sourire à la vie et de retrouver une âme d’enfant.
Et avec les enfants ?
Je les emmène à Chamonix, gravir des sommets, grimper, faire de l’escalade. On leur permet de quitter leurs parents, de faire du sport, de partager de bons moments ensemble, et surtout de se prouver que ce sont des enfants comme les autres, même mieux. Qu’ils ne sont pas que des enfants malades, que ce sont de petits champions. Ils suivent aussi de courtes séances de yoga, de méditation, de sophrologie et après le repas se déroule une petite relaxation. . Sans oublier la boum tous les vendredis soir.
Dans quel état d’esprit sont les enfants lorsqu’ils rentrent chez eux ?
Ils ont vécu la plus belle semaine de leur vie, et se sont prouvés plein de choses. Certains reviennent 20 ans après et nous disent à quel point cette semaine a été importante pour eux. Ils ont réalisé des choses qu’ils n’auraient jamais faites autrement. Des parents nous expliquent qu’il existe un avant et un après à « Chacun son Everest » car l’enfant a repris confiance en lui.
Dans ce livre vous rendez compte des changements que vous avez effectués !
La vie est un perpétuel changement et l’on essaye constamment d’améliorer les conditions de vie. Par exemple, on a créé un jardin botanique qui nous permet d’avoir nos propres tisanes.. On a aussi insonorisé la salle d’escalade. Dès que l’on peut apporter un plus à ces enfants et ces femmes, on le fait.
Et la nourriture ?
C’est essentiel aussi et l’on y fait très attention. On prépare des plats sans sucre, avec peu de graisse. On ne mange pas beaucoup de viande et beaucoup de légumes. Il faut que ce soit joli, esthétique, et la nourriture fait aussi partie du traitement…
Durant le confinement vous vous êtes occupée des soignants!
Oui, j’avais stoppé un peu les activités habituelles de l’association et ayant donc ce lieu à disposition on a réussi à proposer aux hôpitaux locaux de recevoir quelques soignants. Quel que soit le métier, infirmiers, médecins, sages-femmes, lingères tous étaient dans un état de stress incroyable et d’épuisement complet. . Certains arrivaient parfois en larmes, d’autres étaient presque en burn out. C’est la première fois que l’on prend soin de nous » m’ont-ils déclaré. Ce séjour leur a permis de repartir et on leur a donné des outils pour prendre soin deux. C’est bien de soigner les autres mais si on ne prend pas soin de soi, on replonge. En 2,3 jours on les a remis d’aplomb. Ils ont pu continuer leur travail alors que la tentation d’abandonner était parfois de mise.
De quelle manière ?
J’ai fait exactement comme pour les femmes. Après les avoir accueillis, on leur a fait des soins de support, on les a fait marcher, rire, on les a écoutés, et on a eu recours à la psychologie, à la sophrologie. C’était très intense. Ils se sont posés et se sont sentis reconnus. On les a bichonnés et pendant trois jours, ils n’ont rien eu d’autre à faire que de se laisser porter. Cela leur a fait beaucoup de bien comme à tout le monde mais encore plus à eux tellement ils étaient au bout du rouleau. Les conditions hospitalières sont peu favorables. Ils manquent de personnel, ne sont pas payés et il reste encore beaucoup de choses à faire les concernant. Ceci au sein de tous les services. Il règne une maltraitance évidente pour les soignants et ils sont baladés de jour et de nuit. Beaucoup de moyens ont été mis en place sauf pour les soignants ce qui n’est pas très normal. Je suis très en colère…
Vous citez le livre de Marie de Hennezel « La mort intime » comme un ouvrage vous ayant aidée dans votre métier !
Oui car malheureusement je suis confrontée au sein de mon association mais pas seulement
à des gens qui vont subir des moments difficiles de fin de vie. Ce livre m’a appris comment leur parler, comment les accompagner. On est dans une société où l’on a peur de la mort, où les gens ne savent pas en parler et j’avoue que ce livre m’a éclairée. A quel point c’est important de ne pas avoir peur de la mort, de la maladie. C’est vraiment ce message là que j’en ai retiré. Le mot cancer fait peur et j’ai appris avec cette lecture à m’occuper de ces gens en difficulté avant de toujours évoquer la fin de vie. Ne pas leur tourner le dos et les seconder dans ces périodes essentielles de la vie… C’est un ouvrage que je conseille…
Agnès Figueras-Lenattier
02:46 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 octobre 2021
Omer Klein CD
Ecouter ce nouvel album « Personnal Belongings » d’Omer Klein né en Israël en 1980 est un pur régal de profondeur et de diversité.
Le Cd de cet artiste qui a sorti 8 albums en solo et publié plus de 100 compositions originales englobe 6 pièces pour piano solo et 4 autres titres interprétés avec ses partenaires de longue date Haggai Cohen-Milo à la basse et Amir Bresler à la batterie.
C’est une musique qui par intermittence respire le calme et une certaine gravité propice à la méditation et par moment se veut plus énergique et vive. Parfois, la batterie se détache totalement ce qui donne vraiment la pêche.
Racines de la musique israélienne, sûrement, en tout cas c’est à découvrir…
Omer Klein sera en concert à Paris le 8 novembre lors du Festival jazz’n Klezmer…
Agnès Figueras-Lenattier
12:59 Publié dans concert | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 octobre 2021
Taha Mansour
Au Théo théâtre et à La Comédie Saint-Michel se jouent en ce moment deux spectacles interessants : « La mystérieuse histoire de Thomas Polgarast" (Théo Théâtre jusqu'au 15 décembre et reprise en 2022), un spectacle de mentalisme où les personnages de la pièce sont choisis parmi le public. Taha Mansour l’auteur en avait conçu un autre avant, intitulé « L’effet papillon « classé meilleur spectacle de magie, mentalisme qui se joue également en ce moment à La Comédie Saint-Michel jusqu'au 2 février . Taha Mansour a plusieurs cordes à son arc. Ingénieur de formation, mentaliste, il suit des managers en entreprise et donne des cours de gestion en entretien d’embauche dans différentes écoles. Il adapte aussi les techniques de mentalisme et d’hypnose en préparant à la prise de parole en public. Il s’est également formé à la musique en chant particulièrement. Il explique ici quelque peu son parcours…
Vous êtes mentaliste. Qu’est-ce qu’un mentaliste et quelle formation faut-il suivre?
Il existe plusieurs définitions. Pour moi, c’est un mélange de différentes techniques psychologiques destinées à lire dans la pensée des gens, influencer, prédire des événements. On peut dire que finalement c’est la magie de l’esprit. Côté formation, je suis un peu autodidacte. Lycéen, j’ai commencé à beaucoup m’intéresser à la psychologie, au comportement humain, et à essayer de comprendre le langage non verbal des gens. Puis j’ai étudié longtemps l’hypnose, les techniques de PNL, tout ce qui tourne autour de la cognition et j’ai ensuite mis en pratique le côté théorique. J’ai mis plus d’un an à obtenir des résultats. Au début, je n’y parvenais pas du tout. Ayant fait un peu de magie, ça m’avait aidé pour rencontrer des gens, mais les pensées que je leur attribuais étaient inexactes. Je leur disais alors qu’on allait faire autre chose. Je testais plusieurs choses, puis avec le temps, j’ai tiré des leçons de mes erreurs et ça a fini par fonctionner…
Quelle sorte d’hypnose avez-vous apprise ?
J’ai d’abord suivi des conférences se rapportant à l’hypnose dédié au spectacle, et ensuite j’ai étudié toutes formes notamment l’hypnose thérapeutique, j’ai lu des livres, et au fur des années, je me suis entraîné et ai expérimenté sur différents modèles psychologiques. Et je suis en train de passer une certification d’hypnose thérapeutique.
Avez-vous été vous-même hypnotisé ?
Oui, et je suis très réceptif !...
Un mentaliste est par définition un manipulateur!
Oui en quelque sorte, mais un manipulateur gentil. Quelque chose me tient particulièrement à cœur, c’est le côté honnête ou pas. Ainsi, je fais beaucoup d’influence et il existe une différence avec la manipulation. Quelqu’un qui influence, c’est quelqu’un qui va être loyal avec la personne en face. Les spectateurs qui viennent voir un spectacle de mentalisme savent qu’ils vont être manipulés. C’est un peu le contrat établi au départ. Alors que les manipulateurs dans la vraie vie vont essayer de modifier la pensée des gens et autres à des fins personnelles. Cela fait naître beaucoup de mensonges, de déceptions, de trucages.
Vous avez également une formation dans la musique! Et en comédie ?
Oui et mon expérience musicale m’a beaucoup aidé quand j’ai débuté dans la comédie. En effet, de nombreux concepts se traduisaient d’un monde à l’autre et je me suis beaucoup amusé à trouver des liens entre le chant et la comédie. J’ai eu plusieurs professeurs de musique au lycée qui m’ont accompagné et stimulé ; j’ai fait partie d’une chorale. Je chante depuis que je suis tout petit et j’interviens dans des scènes ouvertes, lors de concerts. Surtout de la musique pop rock. J’ai fait pendant longtemps de l’improvisation théâtrale et j’en fais toujours, ce qui me donne de la présence sur scène. C’est la première fois pour « La mystérieuse histoire de Thomas Polgarast que je compose. J’ai écrit la musique et les paroles de la chanson que j’interprète…
Avant d’écrire « La mystérieuse histoire de Thomas Polgarast, vous avez conçu un autre spectacle « L’effet papillon qui a obtenu un vrai succès !
C’est mon premier spectacle et également ma première expérience en tant que comédien. J’ai mis à peu près trois ans à l’écrire car en parallèle je faisais une prépa et disposais de peu de temps. La première fois que je l’ai joué c’était en 2017 dans le théâtre de mon école d’ingénieur et l’année d’après, je l’ai proposé au sein de salles parisiennes. Je suis franchement content et je ne m’attendais pas à un tel retour. Il a 10 sur 10 sur Billet Réduc et a été éligible en 2020 aux Petits Molières. Mais avec le Covid, la saison a été annulée. La cérémonie devrait avoir lieu cette année et je verrai si le prix a été remporté ou pas…
Comment avez-vous conçu ce spectacle ?
Lorsque j’ai commencé à être de plus en plus à l’aise avec le mentalisme, j’ai découvert le phénomène de l’effet papillon qui m’a fasciné : de petites choses se passent autour de nous qui ont un grand impact. Ce qui m’avait marqué c’est que ce thème revenait souvent dans les films ou dans l’art mais qu’il était surtout axé sur l’événement final, la tornade et non pas sur l’événement initial le petit papillon. J’ai alors pensé « Et si dans notre vie de tous les jours on était de petits papillons qui battaient nos ailes et que l’on ne se rendait pas compte de l’immense impact que l’on avait sur le monde. A partir de ce phénomène là, j’ai créé le numéro central du spectacle, un numéro où je prends différentes personnes avec différents choix en créant un peu le chaos. Mais au final, tout ceci nous mène à une seule sortie, celle qui avait été prédite à l’avance… Le but du spectacle était de partager des messages et des sens poétiques qui me touchaient beaucoup. Dans notre société d’aujourd’hui, on est tellement focalisé sur nos tâches, nos tâches que l’on ne prend pas le temps d’avoir du recul sur la vie et l’on passe à côté d’énormément de petis mystères se déroulant dans notre quotidien. C’est un peu le message final du spectacle, ces petites choses que certains appellent des ondes, d’autres des énergies , ou encore des coïncidences. Quoi qu’il en soit, cela me provoque un sentiment d’émerveillement et le plus important pour moi ce n’est pas la raison pour laquelle ça existe mais le fait que cela nous fasse vivre et agir…
Dans « L’histoire mystèrieuse de Thomas Polgarast, contrairement à « L ’effet papillon », vous jouez un personnage et la séance d’hypnose est plus travaillée. Quant à la musique, elle est belle et accentue bien l’atmosphère que vous avez voulu dégager !
Oui. Mon ami Antoine Piolé que j’ai rencontré en 1ère année d’école d’ingénieur est un passionné de musique et très compétent. Lorsqu’il m’a montré ce qu’il faisait, j’ai tout de suite compris que son style conviendrait parfaitement à mes spectacles. Il a aussi travaillé sur « L’ effet papillon ». Je lui ai expliqué l’histoire que je voulais raconter, les sentiments qui prendraient forme. Il m’a proposé quelque chose, nous l’avons peaufiné ensemble et nous nous entendons super bien…
Dans ce spectacle au Théo Théâtre, vous invitez des spectateurs à venir sur scène et vous raisonnez en fonction de leur attitude, de leurs gestes. Dans la vraie vie vous fiez-vous ainsi au comportement silencieux d’une personne pour vous faire une première idée sur sa personnalité ?
Absolument. C’est quelque chose que j’utilise beaucoup. Pas une intuition psychique, mais l’intuition d’un expert qui en cas de problème se fie à son savoir. Une espèce de petite voix le guide et lui indique ce qu’il faudrait faire. Effectivement, quand je vois quelqu’un, des pensées le concernant me viennent à l’esprit. Celles-ci sont quelquefois erronées, mais dans la majorité des cas, j’arrive déjà à avoir un excellent point de départ qui en approfondissant ma vision de cette personne va me permettre de l’influencer et de l’emmener où je souhaite…
Agnès Figueras-Lenattier
12:44 Publié dans Interviews | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : théâtre, mentalisme, interview
jeudi, 07 octobre 2021
Concert piano
Pianiste très remarqué de la jeune génération, Thomas Mayeras captive par sa musicalité et la richesse de son univers mélodique. Son nouvel album "Don't Mention It » (Cristal Records, 2019) est salué par la critique, « fff » Télérama et Révélation Jazz Magazine Décembre 2019. « L’élégance ne se traque pas, elle s’impose » Louis-Julien Nicolaou, Télérama « L’un des pianistes les plus prometteurs du moment » Jacques Aboucaya, Jazz Magazine.
Il donnera un concert au Sunset Sunside le 17 octobre à 19h au 60 rue des Lombards 75001 Paris
13:26 Publié dans concert | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 octobre 2021
"Jazz Ace"
Toutes les semaines, Agnès Figueras-Lenattier ex joueuse de tennis professionnelle (n°8 française) anime une émission intitulée " Jazz Ace" sur la radio Web " Jazz Box Radio International" qui passe tous les jours à 15h. Elle interroge soit une personnalité du tennis, soit un musicien qui joue au tennis et fait un parallèle entre ces deux disciplines. Avec entre les questions, des morceaux de jazz choisis spécialement pour l'occasion par le directeur de la radio Jacques Thévenet. Celui-ci possède une grande culture dans ce domaine et présente d'ailleurs une émission sur cette radio web dédiée au jazz "Jazz box" diffusée tous les jours à 17h. Cette même émission est diffusée sur la bande FM à Radio Aligre depuis Paris tous les samedis à 17h. Et c'est suite à cette aventure sur Radio Aligre que Jacques Thévenet passionné dès sa tendre enfance de radio et de jazz a décidé de prolonger l'aventure en créant cette radio web qui existe depuis 2015. Abyale très connue dans les années 90 dans le disco-funk et d'autres animateurs (trices) de talent y collaborent également….
www.jazzbox-radio.fr
09:15 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tennis, musique, émission