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mercredi, 12 mai 2021

Emission radio médecine douce

ACCOMPAGNER LA SANTÉ ÉMOTIONNELLE DES JEUNES
 
 
6 mai 2021 à 12h31, Durée : une heure
 
Naturellement : Soigner les maux sans médicaments
Accompagner la santé émotionnelle des jeunes

Au programme, on va vous parler des jeunes, ado et jeunes adultes étudiants, des leurs émotions qui peuvent altérer leur bien-être au quotidien et surtout comment traiter naturellement les troubles émotionnels liés notamment à la période qu’ils traversent…et restez bien avec nous jusqu’à la fin de l’émission, une surprise vous attend !

Une émission en collaboration avec Doctissimo - Médecines Douces & Rescue - Les fleurs de Bach : https://rescue-fleursdebach.com

Invitées :
• Sylvaine Helm-Rauzy, naturopathe, nutritionniste
• Jane Ennis, sophrologue
• Nathalie Auzeméry, Conseillère et formatrice en Fleurs de Bach
Animé par : Charlotte ECKERLAgathe THINENathalie AUZEMERY
 
 
 

 

Cancer et sport

L’inactivité et la sédentarité engendrent des maladies chroniques et accentuent les effets secondaires des traitements. Au contraire, faire du sport aide à  prévenir de nombreuses maladies notamment le  cancer et permet un taux moins important de récidive. Le sport est le seul médicament qui lutte contre la grosse fatigue provoquée par cette maladie et si l’on est sportif, il ne faut surtout pas arrêter. Si on ne l’est pas c’est une bonne occasion de s’y mettre pour mieux vivre son cancer. Le milieu médical en est de plus en plus conscient et actuellement un enseignant en activité physique adaptée est présent dans chaque centre anti-cancer. Il est recommandé de pratiquer une activité physique une demi-heure par jour ou 150 minutes trois fois par semaine. Mais ce n’est pas exponentiel dans le sens ou même si l’on fait deux heures par jour cela n’aura pas plus d’effets bénéfiques. Vincent Guerrier sportif de moins de 30 ans qui a signé avec sa compagne Léa Dall’ Aglio une tribune dans le Journal du Dimanche pour promouvoir le sport a été atteint d’un cancer du système lymphatique. Suite à une réflexion d’un radiologue qui lui a donné des doutes sur ses futures capacités physiques, et  encouragé par sa compagne, il a repris le sport après les chimiothérapies qui lui donnaient des nausées et une fatigue écrasante. Et il a pu constaté à quel point cela lui faisait du bien de courir ne serait-ce que 20 minutes. Deux jours après, son état était redevenu quasi normal. Il a également fait quelques séances en groupe ce qui lui a permis de conserver une vie sociale et de ne pas se sentir isolé. Il a même été jusqu’à participer  à un marathon stupéfiant les médecins médusés de voir combien  le sport lui permettait de  mieux supporter son cancer.. Il  a témoigné de son expérience dans un livre intitulé «  « Malades de sport ».

Autre exemple : celui de Caroline Cuvier gynécologue oncologue, la première à avoir mis en place en 2012 au sein de l’hôpital Saint-Louis un court de tennis réservé aux femmes atteintes d’un cancer du sein. Elle raconte combien ces femmes sont ravies de bouger et de se retrouver pour faire de petits matches entre elles.  Elles sont moins angoissées et plus optimistes. Se servir d’une raquette participe à la rééducation du bras opéré, et même s’il y a des adhérences au début, la douleur de la cicatrice finit par s’estomper. De l’escrime pour la mobilité des deux bras , de la marche nordique pour prendre l’air, du yoga sont également au programme. . Toutes ces activités entraînent une diminution du stress, des bouffées de chaleur, du taux d’insuline, d’oestrogène, des pics de glycémie et améliorent le sommeil. Cette oncologue s’est même arrangée pour que des enseignants fassent pratiquer à ces femmes de l’aviron au bassin de la Villette, plus des cours dans Paris de badminton, de gym adapté et en plus du karaté pour les plus de 60 ans… Toutes ces belles initiatives sont à encourager et  les patients, patientes ne doivent pas  hésiter à en profiter. Ce n’est que du bonus!… 

Agnès Figueras-Lenattier

13:33 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cancer, sport, bienfaits

lundi, 10 mai 2021

François Lemaire

lemaire,exposition,l'orangelemaire,exposition,l'orangeFrançois Lemaire  présente actuellement une exposition inédite sur la couleur orange jusqu'au 16 mai à la Fabrique Contemporaine situé 30 rue Vergniaud. Il est présent là-bas tous les jours de 14h à 18h. 

Avant de devenir artiste peintre, François Lemaire a travaillé dans le cinéma (fiction pour M6)  et a également écrit des documentaires axés surtout autour des adolescents notamment pour Arte. Mais il s’est rendu compte qu’il n’était pas vraiment heureux dans cette profession et la peinture à l’huile a pris le relais.  Il a peint de nombreux paysages, plus de cents appelés « paysages improbables » et a aussi réalisé des tableaux sur les animaux mais en tant que créatures. Il n’a jamais fait de peinture animalière. Récemment, il a décidé de travailler sur une couleur en particulier, et pour l’instant il a choisi le bleu et l’orange.  Il aime partir des trois pigments de base , le jaune, le rouge, le bleu et concevoir les couleurs qu’il souhaite. «  C’est de la tambouille explique t-il un peu comme de la cuisine. Chacun possède ses petites recettes, ses petites astuces… » Il est fort possible qu’il continue dans cette voie dans les années à venir.

 

 

Vous exposez actuellement vos tableaux consacrés à l’orange . Avant vous aviez fait le bleu. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans cette aventure ?
Le bleu est une couleur qui me fascine depuis déjà un certain temps. On en a beaucoup parlé comme étant une couleur froide mais selon moi elle peut dégager beaucoup de chaleur. Comme le bleu et l’orange sont deux couleurs complémentaires, je fais un travail reposant sur le spectre de la lumière. En même temps, le bleu disparaît dans l’orange, quand tombe le soir. Le coucher de soleil est orange alors qu’auparavant le bleu dominait. Je m’intéresse de plus en plus à la couleur, à sa puissance et aux effets sur soi-même. Ce n’est pas pour rien que les gens s’habillent de telle ou telle manière ou qu’ils peignent différemment leur lieu d’habitation.  Certains laissent tout en blanc, d’autres font des chambres bleue, rose, orange. On n’y fait pas attention, mais la couleur nous accompagne en permanence depuis notre naissance. Les bébés sont attirés par les couleurs, c’est quelque chose de très primaire.

 

Vous l’avez constaté sur vous ou vos enfants !

J’ai pu le remarquer avec mes enfants qui petits aimaient les couleurs vives. C’est très attrayant pour eux. J’avais un ballon rouge dont j’étais presque amoureux pas seulement parce que c’était un ballon mais aussi à cause de sa couleur. Je me suis acheté un vélo de course rouge car c’était mon rêve. J’aime le rouge.

 

Pourquoi le rouge ?

Ca me fait du bien ; ça me rassure. C’est très vivant et ça éclate les yeux. L’orangé aussi ; toutes ces couleurs là. Mais pas plus le rouge que le bleu. J’aime la couleur en général, et l’effet qu’elle peut produire. Je constate avec mon travail sur les couleurs que les gens réagissent différemment si le tableau est orange, ou bleu. Ceux qui aiment le bleu ne sont pas forcément friands de l’orange et vice-versa. Les émotions ne sont pas les mêmes non plus. Une couleur c’est comme une note de musique que tu pousses le plus loin possible dans sa transmission d’émotion, d’affect, de joie, de tristesse ou de colère.  Peu de peintres ont travaillé sur une seule couleur. Il y a le fameux bleu Klein, le bleu de Matisse et la période bleue de Picasso. Et le noir de Soulage qu'il a appelé outre noir.

 

Miro aussi a pas mal travaillé sur le bleu !.

Oui. Des bleus avec des espèces de signes assez grands. Il a même donné aux gens une boisson à base de bleu de méthylène et le lendemain ils ont fait pipi bleu. En revanche, même si bien évidemment je ne connais pas toute l’histoire de la peinture, peu de peintres ont travaillé la couleur orange. Le peintre américain Rotko a fait quelques tableaux avec l’orange. Mais il ne me semble pas que des peintres ont fait une exposition consacrée à l’orange ; c’est inédit.

 

Chagall aussi est réputé pour son bleu !

Oui. Ce n’est pas de l’abstraction ; c’est plutôt un peintre figuratif. Le bleu est une couleur qui a été extrêmement utilisée. C’est une couleur courante, presque de base dans la mesure où l’on vit dans le bleu sauf la nuit. Presque tout le monde a du bleu dans sa tête. Ne serait-ce que d’observer combien les gens sont contents quand le ciel est bleu. Ca évoque forcément quelque chose d’agréable, d’émotionnel ; c’est sensitif.

 

Robert Ryman a fait des toiles blanches !

Oui, dans les années 70, en utilisant un blanc qui sort du tube. D’ailleurs à l’époque, cela avait créé une certaine polémique. Il y avait des gens qui pensaient que c’était vraiment se « foutre du monde », car il n’y avait rien. En outre, il a eu beaucoup de succès et a été acheté très cher. Des collectionneurs se sont arrachés ses tableaux. Personnellement, ça ne m’intéresse pas tellement d’avoir un tableau blanc chez moi, mais après tout chacun fait ce qu’il veut. Tout est possible dans l’art.

 

 

Chez vous quelles sont les couleurs dominantes ?

Je laisse blanc car je mets beaucoup de tableaux en particulier les miens que je fais tourner pour voir comment ils «  vivent ». Les tableaux sont faits pour aller dans les appartements. Non pas comme un objet de décoration, je n’aime pas trop cette expression mais je l’accepte, mais plus comme un objet d’affect. Souvent, les gens me disent j’ai un coup de cœur pour un de vos tableaux, je ne peux résister.

 

On ne résiste pas à un tableau comme on ne résiste pas à une femme !

Peut-être… C’est bien trouvé !...

 

Pour le bleu et l’orange avez-vous travaillé de la même manière ?

J’ai travaillé avec des aplats de couleur très lisses et aussi beaucoup de matière ou en confrontant une plage lisse et une plage de matière. Certains tableaux sont exclusivement faits avec beaucoup de matière, très en pâte qui tournent plutôt vers l’abstraction figurative et d’autres en correspondance sur du lisse.  L’intermédiaire existe aussi avec la moitié en matière et l’autre en lisse. Et j’ai fait la même chose avec les bleus. Tantôt au pinceau, tantôt au couteau à peindre qui ressemble à une petite truelle. Au départ l’on appelait cela un couteau à palettes, c’était destiné à mélanger les couleurs.

 

Pour la matière peut-on se servir aussi bien d’un pinceau que d’un couteau à peindre ?

La différence vient de la manière de le tenir mais on peut mettre beaucoup de pâte aussi sur le pinceau. Y aller de façon rapide, brutale, en jetée comme ça. Se servir du couteau représente un geste particulier et il faut apprendre à le manier. C’est un apprentissage, et l’on ne peut pas faire des tableaux sans avoir appris le maniement même de l’instrument. Le pinceau tout le monde sait comment cela marche. On en a tous fait  et d’une certaine façon c’est comme un crayon qui se termine différemment. Le geste n’est pas le même pour le couteau.

 

Vous dîtes que les gens ne réagissent pas de la même manière selon les couleurs. Et vous selon que vous travaillez sur du bleu ou sur l’orange ?

C’est un petit peu différent mais pas tant que cela en fait. Mon émotion est surtout concentrée sur le fait de peindre. Cela me procure une joie très forte, un stimuli émotionnel très puissant. Tout ce travail découle des souvenirs mon enfance. J’ai vécu dans une ferme au Nord de la France et mon terrain de jeu c’était les terres de mon père que je partageais avec mon frère. On sortait et l’on avait sous la main un champ immense. On s’en donnait à cœur joie tantôt dans la forêt, tantôt près d’une rivière ou d’un ruisseau. Chaque saison faisait naître une couleur, et je profitais des coquelicots, des marguerites, des champs de blé, des lilas de ma grand-mère. Des roses dans le jardin… J’ai aussi vécu sous la voûte du ciel. Et puis aussi les couleurs de la terre comme le marron. C’est aussi un thème que j’aimerais aborder ; ça s’appellera tout simplement « la terre ».

 

Quand vous peignez vous y allez au hasard ou vous savez déjà ce que va devenir le tableau ?

Cela dépend. Soit, je prévois déjà le tableau, ce qui est le plus facile. C’est génarelemnt ainsi que je travaille. Mais il m’est arrivé également pour cette série de ne pas vraiment savoir ce que j’allais faire. De commencer un fonds orange, de retravailler après et d’avancer au fur et à mesure un peu à l’aveuglette.

 

Pourquoi le bleu, pourquoi l’orange ?

Dans ma série d’avant « paysages improbables », j’avais remarqué que j’avais pris un grand soin à travailler sur le bleu et j’ai découvert la force de cette couleur. Et puis j’ai eu la chance d’aller en Grèce avec mes enfants, et là-bas j’ai vraiment été sous le charme du bleu très présent dans ce pays. Il y en a partout et des bleus très différents d’une pureté absolument incroyable. Des bleus un peu sombres, des bleus turquoise, des bleus indigos. Le bleu que j’ai utilisé ne sort pas directement du tube, et je me suis servi de plusieurs bleus. Et dans certains bleux, j’ai mis un tout petit de jaune ou de rouge. Très peu pour pas que cela se voit, mais en même temps cela se ressent. Quant à l’orange, ma décision vient d’une conversation avec mon galeriste. Il m’a demandé ce que j’allais faire après le bleu et spontanément j’ai parlé de l’orange de mes yeux. C’est l’orange que l’on voit lorsque l’on s’allonge au soleil en fermant les yeux. J’aimais cela et percevoir un orangé qui passe à travers la paupière. L’émotion de la découverte. Les oranges de mes tableaux se ressemblent tous mais n’ont pas du tout la même gamme.  Selon que j’ai mélangé avec plus ou moins de jaune ou plus ou moins de rouge. Le jaune est une couleur primaire mais à partir du moment où tu le mélanges avec une autre couleur, une couleur secondaire apparaît.

 

Combien de tableaux consacrés au bleu et à l’orange avez-vous fait ?

J’ai fait une cinquantaine sur le bleu et 20 sur l’orange. Faire toute une série sur la même couleur n’est pas si évident que cela car il ne faut pas répéter et arriver à faire émerger quelque chose d’émouvant, de sensationnel. . C’était une sorte de défi ; j’aime les challenges. Quasiment chaque tableau a un orange particulier. Je pars de différents jaunes, le jaune cadmium, le jaune citron, puis un jaune très clair et puis 3 ou 4 rouges, clairs, moyens, foncés.. Et tous ceux qui sont venus à la galerie ont trouvé mon travail très intéressant et très joli.

 

Vous avez peint un tableau avec des pétales, des confettis, des papillons !

Tout est sorti du tube sauf l’orange. Il y en a aussi un plutôt jaune orangé avec des tâches de couleur jaune orangé.

 

Dans quelle catégorie de peintres vous rangez-vous ?

Un peu entre l’abstrait et le figuratif. Quand on regarde mes tableaux, il y figure quand même quelque chose ; ce n’est pas complètement abstrait, mais ça touche malgré tout l’abstraction…

 

Y a-t-il des réflexions de gens à propos de vos tableaux qui vous ont plus spécialement marqué ?

Comme je suis un peintre minimaliste, la réflexion la plus désagréable même si ce n’est pas très méchant, c’est lorsque l’on me demande si mes tableaux sont finis et si je ne vais pas ajouter quelque chose. Par exemple sur ce tableau orange, j’ai mis juste un petit oiseau. Justement, je voulais qu’il soit tout seul. Mais ça dérange certaines personnes qui ont une vision assez classique de la peinture et tout à fait représentative de la vie réelle.

 

Comptez-vous dans les années futures continuer à vous consacrer à une seule couleur

C’est possible. Il y a deux couleurs qui m’intéressent tout particulièrement le vert que j’ai déjà pas mal travaillé et la couleur prune de l’aubergine. C’est un peu plus compliqué comme mélange, car il ne faut pas que ce soit triste. J’essaierai de faire comme Van Gogh qui avait réussi à trouver un joli ton…

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

dimanche, 09 mai 2021

Musicothérapie

«  Là où est la musique, il n’y a pas de place pour le mal » déclarait Miguel de Cervantès écrivain décédé en 1616 et auteur du célèbre «  Don Quichotte ».  En tout cas même si le mal ne se résorbe pas totalement, il n’existe pas de panacée universelle, écouter ou jouer de la musique  entraîne un réel effet positif sur notre être. Et ce n’est pas Claire Oppert violoncelliste qui soigne avec son instrument  l’anxiété et la douleur des déments, des autistes, des malades douloureux, des personnes en fin de vie qui dira le contraire. Exerçant notamment à l’hôpital Sainte Perrine à Paris et à l’hôpital Rives de Seine à Puteaux,, reconnue par le monde scientifique, elle a obtenu des résultats très convaincants sur de nombreux patients. Sa première rencontre avec une certaine Madame Kessler qui en écoutant Schubert a vu sa douleur s’atténuer considérablement lors d’un pansement a donné lieu à une étude clinique «  Le pansement Schubert ». 112 soins douloureux sur des patients en fin de vie.  «  Toutes les sortes de musique peuvent avoir une influence explique Claire Oppert et ce qui importe c’est de s’adapter au patient. Je peux jouer fort  pour le patients ayant des problèmes d’audition ou doucement  pour ne pas heurter les patients. Rares sont les malades qui ne réagissent pas. Dans la majorité des cas, il existe une amélioration, une détente, une relaxation musculaire, une meilleure respiration. Le souffle des patients est massivement modifié en particulier sur des patients sédatés ou dans un degré de profond coma.  Parfois, les larmes coulent, parfois les émotions sont si fortes que cette artiste est obligée d’arrêter.. Il peut aussi  survenir des réactions un peu violentes comme lorsqu’un autiste a cassé son violon. Ce genre d’attitude ou le manque de réaction d’un malade est difficilement explicable. Mais Claire Oppert insiste sur le fait qu’elle s’adresse à ce qui est en dehors de la pathologie, à la partie saine de l’individu. La part de  suggestion positive joue un rôle important avec une équipe qui y croit à fond et l’’accord du patient,  moteur du soin. 

La musique fait d’abord appel au toucher, et beaucoup de malades souhaitent avoir un contact avec le bois de l’instrument. «  Claire Oppert m’a raconté que tous les grands autistes ont touché son violoncelle «  et que même si les réactions des malades se rejoignent, elle  n’a jamais éprouvé la moindre lassitude. «  Au contraire. Si elle est un peu fatiguée, ou un peu triste, elle en ressort toujours rechargée et plus en forme »… Claire Oppert a raconté son expérience dans un livre très riche «  Le pansement Schubert »…

Claire Maugard musicotherapeute, professeur de chant que j’ai eu l’occasion de rencontrer il y a longtemps m’avait parlé de son travail à l’hôpital psychiatrique de Toulouse avec  alcooliques, anorexiques, schizophrènes. Elle avait du mal avec les jeunes femmes anorexiques extrêmement insolentes, caractérielles et dans l’opposition.  Si les patients étaient agités, elle essayait de les apaiser au moyen d’un instrument. Si au contraire, l’humeur était davantage portée vers l’écoute, elle travaillait dans ce sens.  Quand les patients étaient  très enfoncés dans leur maladie, elle jugeait interessant de faire un travail sur les percussions ou un travail sur  l’écoute musicale. Des effets similaires au yoga ou à la sophrologie ou à la relaxation. pouvaient alors survenir. Un travail proche du corps, accompagné d’une rythmique et d’une résonance provoquant des sensations rassurantes au niveau du toucher. Le fait de taper sur quelque chose d’inconnu  incitait les patients à aller au fond d’eux-mêmes…

Certains qui ont un passé de musicien reprenaient leurs instruments, d’autres souhaitaient assister à des concerts. Une fois un patient avait du mal à s’endormir. Il a écouté les musiques  proposées par cette musicothérapeute et  élément très positif, il n’a pas été obligé de prendre son médicament. Voir des patients complètement avachis repartir  en chantant, en dansant avec une pêche extraordinaire lui donnait du baume au coeur. En psychiatrie,  le but est surtout de leur faire passer une heure agréable car après, ils repartent souvent dans leurs idées noires… » 

Ces deux témoignages me donnent envie de terminer par la phrase  de Ludwig Van Beethoven :     « La musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots »..

 

VEGETALISME

De plus en plus de sportifs adoptent un régime végétarien et même végétalien. Les Soeurs Williams par exemple sont végétaliennes. Et je les comprends car c’est un régime qui me va très bien aussi sauf que pour ma part j’oscille entre végétarisme et végétalisme. En effet, je mange des oeufs mais tout le reste de ce qui a trait à l’espèce animale j’occulte. Et cela ne me gêne en rien pour faire mes trois quart d’heure une heure de jogging quotidien auquel j’ajoute parfois quand je suis trop stressée du vélo d’appartement.  Peut-être serais-je un jour totalement végétalienne si ce que j’ai imaginé lors d’une insomnie se réalisait. J’ai imaginé que pour les végétaliens, on prendrait des oeufs venant directement de la ferme , qu’on les broirait en petits morceaux et qu’on les enverrait par la poste. Une petite pensée qui m’a fait bien rire et qui devraient en faire rire quelques-uns…

D’autre part, j’ai eu l’occasion d’interviewer Elodie Vieille Blanchard présidente de l’association végétarienne de Franceet devenue végane  depuis 2013. Elle est également l’ auteur d’un livre très engagé «  Révolution végane »   dont l’interview intégrale est sur paris14.info, site où je mets tous mes articles. Cette femme parle d’un monde reposant uniquement sur le véganisme qui va encore plus que le végétalisme

Devenue végan à 35 ans après un long processus de réflexion, elle assume totalement son choix même si elle est difficilement comprise par son entourage. Les trois arguments les plus fréquents condamnant ce mode de vie, la présidente les réfute avec habileté . Les carences? Dans l’alimentation végétalienne on trouve tous les nutriments sauf la vitamine B12 mais que l’on peut ingurgiter sous forme de gélules. Comme elle le dit très justement dans la nourriture classique il y a aussi des manques en vitamine D et autres. 2ème argument  la souffrance des plantes? On sait que les plantes n’ont pas de système nerveux central qui permet de réagir si l’on est blessé. Troisième argument :

Se soucier d’abord des humains? Beaucoup d’arguments peuvent contrer cette affirmation mais par exemple,  lorsqu’on est végane on est moins dans la discrimination, moins raciste… Et puis comme le dit  Lamartine : « On n’a pas un coeur pour les animaux, et un coeur pour les humains, on a un coeur ou pas du tout. »

Il semblerait même que lorsqu’on est végane, l’humeur soit plus joyeuse. Des philosophes comme Pythagore considéraient que les nourritures carnées n’étaient pas bonnes pour philosopher car elles obscurcissaient l’esprit. Dans l’hindouisme, on pense aussi que le végétarisme est une bonne alimentation pour faire de la méditation. 

Bon aussi pour l’asthme  et la lutte contre le diabète de type 2. Bien évidemment adopter un tel régime ne se fait pas du jour au lendemain mais si chacun faisait un petit effet, ce serait déjà un grand pas pour la protection de l’environnement et la réduction d’environ 15% de gaz à effets de serre provoqué par l’élevage. C’est ce que dit Elodie Vieille Blanchard. 

J’ai un ami avocat et fin gourmet qui adore la viande. Un jour, je lui ai fait goûter des steaks au soja et il n’a pas trouvé cela mauvais. Et pourtant il pensait que ce serait vraiment pas bon. Alors prêts à essayer? Cela ne coûte rien et peut réserver de bonnes surprises. Mathieu Ricard ne dira pas le contraire. Alors à vos fourneaux messieurs et mesdames…

 

 

Propos de Christian Rémésy nutritionniste et ancien directeur de recherche en nutrition humaine à L’INRA  dans «  Alternative Santé (n°86). Il a beaucoup participé au slogan «  manger 5 fruits et légumes par jour ». 

«  Ma question principale n’est pas les fruits et légumes, mais bien la diversité de produits végétaux qui doivent rentrer dans notre alimentation (fruits, légumes, féculents, graines et fruits, oléagineux). Il ne faut pas abuser des calories d’origine animale.  Je préfère le terme d’écovégétarien à celui de flexitarien qui me paraît moins explicite. Ecovégétarien exprime qu’il faut se nourrir majoritairement avec des végétaux d’origine naturelle pour des raisons d’écologie et de santé. Et de façon la plus variée possible. 

La quasi-totalité des composés des fruits exerce des effets bénéfiques. Les fibres facilitent l’élimination du cholestérol, le potassium aide à prévenir l’hypertension. Ils régulent les apports d’énergie favorisant la protection cardiovasculaire. Mais des produits d’origine végétale comme les noix, les céréales complètes et les légumes secs sont aussi des amis du coeur et des artères. N’oublions pas que l’équilibre microbien de notre écosystème intestinal reflète la biodiversité végétale de notre alimentation. Et enfin, pour lutter contre le réchauffement climatique et les élevages industriels, nous n’avons pas d’autre choix que de réduire sensiblement la consommation de produits animaux. »

Agnès Figueras-lenattier

 

jeudi, 06 mai 2021

Boris Cyrulnik «  Des âmes et des saisons »

cyrulnik,milieu,influencecyrulnik,milieu,influence Le milieu, source de notre transformation

 

 

Boris Cyrulnik neuropsychiatre auteur de livres à succès  est à l’origine du concept de résilience. Dans ce nouveau livre, il démontre au moyen de faits très concrets l’importance du milieu sur l’évolution de notre cerveau.  Chaque cerveau est personnalisé explique t-ill , ce qui implique des comportements très différents selon les situations. Deux personnes évoluant exactement dans le même milieu auront des visions très différentes de la vie. On le voit bien avec les jumeaux qui sont la preuve même de cette influence du milieu sur l’être humain. Un livre qui nous fait prendre conscience que nous sommes les premiers responsables de ce que nous sommes… 

 

Lorsque Boris Cyrulnik est né avant l la seconde guerre mondiale, n’existaient ni la sécurité sociale, ni la caisse de retraite. 12% d’enfants de pauvres faisaient médecine alors qu’aujourd’hui » c’est seulement 1%.  Le monde évolue constamment et le cerveau de l’être humain en même temps. Il y a 40 ans que l’on a pris conscience qu’un cerveau est sculpté par son milieu. «  Notre premier milieu ‘explique Boris Cyrulniik c’est le ventre de notre mère comme disent les Asiatiques. »

Le premier habitat c’est l’utérus, le 2ème le bras des mères avec un père plus important que l’on croyait et le troisième le monde de la verbalisé, des récits, des images. Le foetus est réactif aux informations affectives composées par la saveur du liquide amniotique et des basses fréquences de la voix maternelle. Si les enfants ne sont pas stimulés sur le plan affectif, le contrôle de leurs émotions ne peut se faire et ils ne peuvent que «  craquer »  à la moindre remarque. En fonction de la façon dont son milieu précoce est établi, un cerveau peut savourer le bonheur de petites choses ou au contraire avoir du dégoût pour l’existence. Chaque cerveau a été sculpté différemment selon les pressions des milieux précoces. Ce qui explique que lorsqu’un accident se produit abîmant une zone cérébrale,, les réactions diffèrent. La névrose ou la schizophrénie peuvent être dus à une infection virale en début de grossesse où à un stress maternel excessif durable.

                                                          L’importance de la parole

 

Tout est régi par le milieu. Ainsi par exemple en France, chez les filles les premières règles apparaissent vers l’âge de 13 ans chez les filles blanches et vers 9 ans chez les noires. Un milieu plus paisible pour les blanches en serait la raison. . L’argent des parents peut aussi modifier la date d’apparition des règles.  Par exemple la hauteur de l’habitat a un impact sur la violence dans les sociétés.  La taille des êtres humains peut énormément varier aussi. Cela dépend de la stimulation par l’environnement physique de la partie du cerveau qui induit les sécrétions neuro-hormonales. C’est ainsi que Monsieur et Madame Cro-_magnon étaient très grands ( il y a 40.000 ans) 1m95 pour Monsieur et 1M90 pour Madame alors qu’au Néolithique  (il y a 10.000 ans) les ancêtres ne mesuraient qu’1m 60. Boris Cyrulnik parle de jumeaux qui évoluant dans un contexte social similaire ont une vision du monde très différente. « ’ La même situation était nommé «  liberté par l’un et «  abandon » par l’autre »… 

Chose importante la parole qui agit sur notre mémoire et peut modifier la représentation de notre passé. Seule la mémoire traumatique reste figée.  En parlant de mémoire, des phénomènes surprenants peuvent se produire. Ainsi après une amputation, le malade peut continuer à souffrir du membre qu’il n’a plus. Un pied amputé dont le trajet neurologique est encore circuit dans le cerveau peut provoquer des douleurs à cause d’une réelle empreinte dans les circuits cérébraux de la douleur. Les veuves entendent souvent la respiration de leur mari la nuit ou ses pas le soir. Elles en éprouvent une certaine honte alors qu’en fait il s’agit d’une mémoire physiologique saine, circuitée dans le cerveau par des années de coexistence. 

Que serons-nous demain? En tout cas, nous serons différents d’aujourd’hui, c’est bien ce que montre ce neuropsychiatre dans cette ouvrage très détaillé et qui ne manque pas de nous surprendre à certains moments…

Agnès Figueras-Lenattier

14:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cyrulnik, milieu, influence