mercredi, 27 septembre 2006
Ferme Montsouris : où en sommes-nous ?
Ferme Montsouris : où en sommes-nous ?
Vidéo envoyée par Pierre_Vallet
...le point avec Thomas Dufresne, Président du Collectif de sauvegarde du site.
Pierre
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mercredi, 13 septembre 2006
Entrepreneurs du XIVe : Christophe Becker, Geneanet
Christophe Becker - Geneanet
Vidéo envoyée par Pierre_Vallet
Rencontre avec un jeune entrepreneur du XIVe arrondissement de Paris, Christophe Becker, directeur de Geneanet, leader européen des sites de généalogie...
Pierre
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jeudi, 07 septembre 2006
La lettre d'information - Septembre 2006
Vous êtes près de 4900 habitants du XIVe arrondissement à recevoir notre lettre électronique d'information. Vous la trouverez ici dans un format adapté à une mise en ligne. Etes-vous abonnés ? Vos amis ou proches reçoivent-ils cette lettre ? Faîtes-leur suivre cet article... Pour s'abonner (ou se désabonner) à notre lettre d'information, laissez-nous votre e-mail dans l'espace prévu à cet effet - ci-contre, notre colonne de droite......
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Pierre Vallet
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lundi, 28 août 2006
Une interview de Pierre Castagnou (Part. VII)
C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...
Aujourd'hui, suite et fin de notre interview avec le thème des transports en commun...
Paris 14 (P14) : La nouvelle ligne de "microbus" dîte "Traverse Bièvre-Montsouris" est un vrai succès. Ne voulez-vous pas encourager une nouvelle ligne de ce type pour désenclaver le quartier Jean Moulin, Didot, Porte de Vanves, en reliant le parc Georges Brassens dans le 15ème ?
Pierre Castagnou (PC) : Je vous remercie parce que vous me donnez beaucoup d'idées pour la prochaine mandature !
P14 : Ecoutez, si vous voulez plein d’idées, vous savez où est la fabrique ;-)
PC : [Rires] On vient de créer une première ligne de bus de quartier, c'est la seconde de Paris. La Ville n’est pas seule. Il y a le STIF [ndlr : Syndicat Transports d'Ile-de-France], responsable de l’organisation des transports au niveau de la région, la RATP… La traverse Bièvre Montsouris a été créee rapidement. Je crois que chacun est maintenant convaincu et séduit par ce type de desserte.
P14 : Pas de regrets, de voir que c’est un bon vieux diesel Peugeot de 607 Hdi, et non un bus électrique ?
PC : Je ne suis pas un spécialiste, mais le carburant utilisé est peu polluant, c’est du diester.
P14 : Oui, mais dans peu polluant, il y a tout de même polluant. C'est bien le terme qui gêne...
PC : …Techniquement, compte tenu de la taille du bus, il ne pouvait pas être électrique. Mais la Ville pousse dans ce sens là : 45% du parc des véhicules de la Ville fonctionnent aux énergies propres. Nous ne sommes au pouvoir que depuis 2001, et rien n’avait été fait avant. Je note que vous insistez pour que cette majorité soit reconduite afin d’arriver à 100% ! [rires]
P14 : Sur le handicap, peu de bus et stations de métro sont accessibles aux personnes à mobilité réduite.
PC : Il y a une politique extrêmement volontariste de la Ville dans ce domaine ; mais, ici encore, elle ne peut pas tout faire. La RATP est une régie autonome avec sa propre direction, pas un service municipal. Des progrès importants ont cependant été réalisés sur les lignes de bus « mobilien » comme le 28, 38 ou encore le tramway – d’ailleurs voilà un mode de transport totalement non-polluant.
La RATP doit poursuivre ses efforts dans ce domaine. La Ville de Paris aménage la voirie pour faciliter les trajets des personnes à mobilité réduite. On a multiplié le nombre de places pour personnes handicapées, crée le service PAM pour le transport des personnes à mobilité réduite, on a favorisé ici [ndlr : à la Mairie] l'accueil des personnes handicapées, notamment des personnes malentendantes. La mairie devra être équipée d’un nouvel ascenseur pour les handicapés en fauteuil –ce sera sous la prochaine mandature. A court terme, nous allons installer d’une signalétique pour les malvoyants.
P14 : A ce jour, quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier, le plus satisfait, et à l’inverse le moins satisfait ?
PC : Difficile de mettre en avant telle ou telle réalisation. Il y a bien le chantier de couverture du périphérique qui vient de démarrer, le tram, le renouveau du quartier Plaisance Porte de Vanves… Cette mandature est marquée par le nombre des projets engagés et des réalisations : équipements sportifs, écoles, espaces verts, logements, crèches… Les engagements que nous avons pris au moment des élections municipales seront respectés pour l’essentiel.
Avec les associations et les Conseils de quartier, il y a un indéniable renouveau de la vie démocratique locale, même si il y a beaucoup d’imperfections. Mais la démocratie n’est jamais parfaite...
...Ce qui me fait plaisir, c’est de voir que cet arrondissement bouge, vie, entreprend, est dynamique. C’est un arrondissement où il y a un vrai dialogue entre les habitants, entre les associations, et je pense que la Maison des associations y contribuera…
Mais ce n’est pas à moi de dire ce qui est bien. D’abord la mandature n’est pas terminée; et puis le juge de paix ce sont les électeurs qui diront s'ils sont satisfaits de ce qui a été fait ou pas, si ce qui leur est proposé leur convient ou pas. Restons modestes !
Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou
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+ Interview de Pierre Castagnou Part. I / II / III / IV / V & VI...
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vendredi, 25 août 2006
Une interview de Pierre Castagnou (Part. VI)
C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...
Aujourd'hui, subventions aux associations, accès aux équipements et services municipaux, finances de la Ville...
Paris 14 (P14) : Sur quels critères objectifs nos élus fondent-ils leur décision d'accorder une subvention à une association ou à une entreprise ? Existe-t-il un document type, une "grille d'analyse", permettant en fonction d'éléments prédéfinis (exister depuis plus d'un an, être domiciliée dans le XIVe, avoir X dizaines d'adhérents, avoir des statuts démocratiques, etc.) de demander une aide ou une subvention ? En l'absence d'un tel document, opposable à toutes et à tous, où s'arrête la décision politique souveraine et responsable ? Où commence le clientélisme ?
Pierre Castagnou (PC) : Autrefois, les subventions étaient attribuées sur simple demande d’un élu. Il suffisait d’être bien avec tel adjoint pour obtenir une aide !
Les demandes de subventions font désormais l’objet d’une véritable procédure. Il faut remplir un dossier (que chacun peut trouver sur le site de la mairie) et fournir un certain nombre d’éléments administratifs et comptables. L’importance est donnée au projet pour lequel l’aide est sollicitée. Les demandes sont instruites par l’administration municipale. Le dossier est alors transmis à l’adjoint au maire de Paris concerné qui, en lien avec la mairie d’arrondissement, décide de la suite à donner. Les subventions sont votées, après avis du Conseil d’arrondissement, par le Conseil de Paris. Elles sont versées par le trésorier payeur général qui exerce un contrôle sourcilleux. Les contrôles ont été renforcés pour mettre fin aux anciennes pratiques : Cour des comptes, Inspection générale des services de la Ville.
Ce qui prime, c’est bien évidemment l’intérêt pour la collectivité et pour les Parisiens. C’est totalement transparent ! La liste et le montant des subventions attribuées par la mairie de Paris sont d’ailleurs consultables sur le site Paris.fr
On est à mille lieux des pratiques clientélistes et des abus des anciennes équipes municipales.
P14 : Pourquoi les bibliothèques du 14e sont-elles fermées le dimanche ?
PC : La question est en fait celle de l’amplitude d'ouverture des services municipaux et de l’adaptation des horaires aux nouveaux horaires de la Ville.
P14 : Et les piscines, en particulier l’été en période de forte chaleur, le dimanche ou le soir…
PC : C'est une vraie question. C’est le sens de la création du bureau des temps. Les choses ont commencé à changer : ouverture de bibliothèques entre 12 heures et 14 heures, fermeture plus tardive des piscines… Mais ouvrir davantage les équipements a un coût, car on peut sans doute mieux organiser les équipes, mais il faudra aussi embaucher. L’équipe municipale s’est engagée à ne pas augmenter les impôts.
P14 : Le budget de la Ville ne figure pas dans le document « compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë » de l’année en cours. Il n’est pas disponible non plus sur le site de la Ville de Paris… Mais il paraît que le déficit de la ville augmenterait ?
PC : Non, il n’y a pas de déficit ! Contrairement au gouvernement, la Ville doit voter son budget en équilibre, c'est-à-dire que les dépenses ne peuvent pas dépasser les recettes. Par contre la Ville emprunte. C’est vrai. Mais il n’y a rien d’anormal à emprunter pour financer des investissements, qui seront amortis sur plusieurs années.
Le recours à l’emprunt reste extrêmement raisonnable et maîtrisé, Paris a l’un des taux d'endettement le plus faible parmi les grandes villes de France. Il y a aussi une gestion très active de la dette et de la trésorerie, qui permet d’économiser 10 millions d’euros par an. L’agence d’évaluation indépendante Standard & Poors vient à nouveau d’accorder la note "3A" à la Ville de Paris pour la qualité de se gestion.
P14 : Vos prédécesseurs vous ont donc livré des finances saines…
PC : …Disons plutôt qu’ils n’ont pas beaucoup investi ! Et puis les finances de la Ville sont grevées par le désengagement de l’Etat. Tout le monde le dit, même les collectivités de droite. Le gouvernement a confié de nouvelles compétences (RMI…), mais il s’est gardé une partie des crédits qui allaient avec ! Cela représente 150 millions d’euros par an.
P14 : Il a pourtant été inscrit dans la Constitution que tout transfert de compétences doit s’accompagner des ressources afférentes ?
PC : Ce n’est pas respecté. Sont concernés le RMI, la prestation handicapé, etc.…
P14 : L’opposition réclame un audit des finances de la Ville à mi-mandat par une agence indépendante. Pourquoi ne pas lui accorder ?
PC : Ce n’est pas sérieux. On fait des audit en début de mandat pour mieux connaître les choses, pas à mis parcours. La transparence existe. Il y a des débats budgétaires, une commission des finances : tous les chiffres sont disponibles à l’ensemble des élus. Ce n’est pas un audit qui permettrait d’accroître la transparence, ce n’est pas le but d’un audit.
Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou
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+ Transports en commun & déplacements, accessibilité, bilan de la mandature... Lundi prochain, suite et fin de notre interview de Pierre Castagnou.
+ Interview de Pierre Castagnou Part. I / II / III / IV / V...
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mercredi, 23 août 2006
Une interview de Pierre Castagnou (Part. V)
C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...
Aujourd'hui, deux des thèmes phares de la mandature : petite enfance & crèches.
Paris 14 (P14) : À quand une crèche dans le secteur de la Porte d'Orléans, n’était-elle pas prévue rue Morère ?
Pierre Castagnou (PC) : C’était difficile rue Morère pour des raisons techniques ; ou alors le coût aurait été très élevé… Mais il y aura des places réservées à la Mairie d’arrondissement dans la crèche de la poste Bachelard, qui va ouvrir près de la Porte d'Orléans : 15 places.
P14 : S’agissant des crèches, pourriez-vous nous donner quelques chiffres ? Combien y-a-t-il de places de crèches dans le XIVe et pour combien d’enfants en bas âge ? A la fin de la mandature, combien de places supplémentaires aurez-vous construit ?
PC : Il y a très exactement 1758 places de crèche pour un total de 3900 enfants de moins de 3 ans. Nous aurons attribué en fin d’année 2005 un peu plus de 600 places sur 1600 demandes. La manque de places est un vrai problème, même si, en la matière, le 14e n’est pas l’arrondissement le plus mal loti.
P14 : Mais il y a l’air d’avoir une forte disparité, comme par exemple entre le quartier de la Place de Catalogne qui a plus de places que dans le sud de l'arrondissement.
PC : Oui, c’est vrai ; le problème est souvent celui de locaux ou de terrains disponibles.
P14 : Le fils de Laurent Fabius, Thomas Fabius, a pour métier d’installer des crèches dans les entreprises privées. La Mairie ne pourrait-elle pas négocier des accords et demander des contingents de 10-15 places pour le secteur public, quitte à financer une partie ?
PC : Oui, je connais cette initiative. Nous sommes ouverts à toute discussion. Pour preuve, le projet engagé avec la poste, qui est un établissement public, ou avec l’hôpital Ste Anne dont la crèche accueillera les enfants du personnel mais aussi des enfants de l’arrondissement.
P14 : La gare de la petite ceinture sur l’Avenue du Général Leclerc, dite gare de Montrouge, ne pourrait-elle pas être utilisée pour une crèche ? Au passage, est-il prévu de protéger ce patrimoine ?
PC : Elle est en très mauvais état. Mais la Ville n’est pas chez elle. La gare appartient à Réseau ferré de France (RFF).
A la fin de la mandature, nous aurons créé 290 places. C’est encore insuffisant, bien évidemment, mais le retard accumulé est important et ne pouvait pas être comblé en une mandature. Cela d’autant plus qu’au niveau parisien les arrondissements de l’Est parisien souffraient d’un manque encore plus important qu’il a fallu essayer de combler.
P14 : A combien estimez-vous les besoins ?
PC : Un millier de demandes n’ont pu être satisfaites cette année. Mais parfois les parents peuvent trouver une solution avec la garde à domicile... Ce qu’il faut, c’est, au minimum, pouvoir satisfaire les demandes des familles qui financièrement n’ont pas d’autres solutions que les crèches.
P14 : Les gens posent des questions sur les suivis des dossiers. Les familles pourraient-elles avoir la possibilité de suivre leur dossier sur internet ? Et d’autre part, quels sont les critères d’attribution au sein de la commission transparente ? Un seuil de revenu ?
PC : Je retiens cette idée d’accessibilité du dossier en ligne… Nous avons crée un Bureau des crèches auquel tout le monde peut s’adresser pour déposer une demande ou savoir ou en est son dossier. Sous l’ancienne équipe, les demandes de places étaient gérées par le cabinet du maire…
Une commission de transparence se réunit tous les trimestres. Des critères d’attribution ont été fixés : l’emploi (ou la formation), les horaires de travail et le temps de trajet, les revenus, la domiciliation, la situation familiale (on sait qu’à Paris, il y a un pourcentage très élevé de familles monoparentales), l’âge des enfants, d’éventuels rapports des services médico-sociaux.
Cette commission fonctionne très bien. Personne ne critique son fonctionnement. Elle est présidée par mon adjointe chargée de la petite enfance ; y siègent également mon adjoint chargé des affaires scolaires, un représentant de l’opposition, la coordinatrice des crèches de l’arrondissement, un médecin…
Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou
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+ Subventions aux associations, accès aux équipements municipaux, finances de la Ville... Suite de notre interview après-demain.
+ Interview de Pierre Castagnou Part. I / II / III / IV...
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lundi, 21 août 2006
Une interview de Pierre Castagnou (Part. IV)
C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...
Aujourd'hui, sans-abri, logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...
Paris 14 (P14) : Venons en à la question des sans-abri. Deux groupes importants dans le 14ème, l’un devant la caserne des pompiers Marché Villemin, l’autre Avenue du Gal Leclerc devant Pier Import. D’ailleurs, à cet endroit, il y avait un banc, on a enlevé ce banc et maintenant ces sans-abri ont disposé là des chaises, des matelas, des canapés... Comment réagissez-vous devant cette situation ?
Pierre Castagnou (PC) : Nous avons mis en réseau tous les acteurs intervenant auprès des sans-abri : assistantes sociales, Emmaüs, SAMU social, Restos du cœur, BAPSA… Souvent ils travaillaient séparément. Nous avons chercher à mieux coordonner leur action, développer une synergie.
Les sans-abri sont une population très composite. Il y a de plus en plus de femmes, de plus en plus de jeunes. Il faut agir très vite, dès que les gens tombent dans l’errance, pour éviter la désocialisation, d’autant que beaucoup de sans-abri ont un emploi, ont un revenu…
Parfois les choses sont plus difficiles. Les gens vivent dans la rue depuis longtemps. Ils n’ont plus aucune attache et ne veulent pas avoir affaire aux institutions.
Une des réponses est la construction de résidences sociales, de taille modeste pour faciliter la réinsertion. Nous avons ainsi quatre projets dans l’arrondissement. Le chantier de la première résidence, rue de la Gaîté, vient de débuter.
P14 : Au bout d’un certain temps, il y a une exaspération des riverains
PC : Oui, le Samu social, la BAPSA qui dépend de la Préfecture de police [ndlr : Brigade d’Assistance aux Personnes Sans Abri] interviennent… On a récemment recensé une centaine de sans-abri dans le 14ème. La police intervient en cas de trouble de l’ordre public.
Le problème, c’est parfois que les sans-abri refusent d’aller dans des centres d’hébergement d’urgence parce qu’ils craignent la promiscuité ou la violence, refusent la contrainte, n’arrivent pas à renoncer à l’alcool…
J’en appelle aussi à la compréhension de chacun. Se retrouver sans toit peut arriver à tout le mode : on perd son boulot, on se sépare de sa femme ou de son mari, on perd son logement et on a vite fait de se retrouver à la rue. D’ailleurs souvent les gens aident les sans abris en leur donnant argent, matelas, couvertures…
P14 : Puisque nous parlons d'action sociale, qu’en est-il des problèmes de locaux du Centre social Didot Broussais menacé d'expulsion à l'hiver dernier ?
PC : Le problème est réglé. Il était impensable que l’AP-HP puisse mettre à la porte le seul Centre social du 14ème. Le centre restera sur Broussais. Il sera relogé par la ville dans le cadre de la reconversion du site. C’est l’engagement que j’ai pris et il sera respecté.
P14 : Le 2e centre social du quartier Porte de Vanves est programmé pour quelle date ?
PC : Eh bien les travaux ont commencé avec la démolition de l’ancien centre commercial. La livraison est prévue en 2008. Outre le centre social, il y aura une crèche, un relais d’assistantes maternelles, et des locaux d’activité.
P14 : Rue Morère, l’un des deux projets devait être une crèche, mais ce serait une résidence sociale du type de la rue de Ridder… Un projet qui a dynamité dans tout le quartier Didot l’action en faveur des personnes sans abri.
PC : Non, cela n’a rien à voir avec la rue de Ridder, où il existe un centre d’hébergement du Samu social. Il s’agira d’une pension de famille de 10 studios, où les gens bénéficieront d’un accompagnement social.
Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou
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samedi, 19 août 2006
Une interview de Pierre Castagnou (Part. III)
C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...
Aujourd'hui, logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...
Paris 14 (P14) : Nous allons aborder le thème du logement social. La Ville de Paris finance 4000 logements sociaux chaque année, le chiffre couramment évoqué est celui de 100.000 demandeurs de logements sociaux, près de 5000 pour le seul 14ème arrondissement. Quelle est la durée moyenne d'attente pour un logement social ? Faut-il attendre plus de 10 ans ?
Pierre Castagnou (PC) : La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est d’abord le très faible taux de rotation : 4% sur Paris et 2,5% sur le 14ème arrondissement. Donc il y a peu de logements qui se libèrent.
La Ville construit beaucoup. Elle rachète aussi des immeubles privés pour les transformer en logements sociaux. Dans l’arrondissement, nous avons aussi 3 projets de maison relais pour les personnes en grandes difficultés sociales. Jamais autant n’a été fait en matière de logement. Mais il faut que tout le monde s’y mette. Le problème du logement n’est pas que parisien, il est aussi francilien. Trop de villes refusent de construire des logements sociaux !
P14 : Vous dites que l’un des problèmes dans le 14ème c’est le faible taux de rotation. Mais la Ville achète dans le 16e où le taux est encore plus faible. Ma question c’est le problème n’est-il pas le droit au logement social à vie ? On vous donne à l’âge de 30 ans un logement correspondant à vos besoins familiaux. 40 ans plus tard, vos besoins ont évolué mais vous êtes toujours dans le même appartement…
PC : Quand la situation du locataire évolue mais qu’il souhaite rester dans son logement, on ne peut pas non plus lui dire « vous dépassez le plafond, donc vous quittez » ! La loi prévoit des surloyers.
La Ville, par l’intermédiaire des bailleurs sociaux comme l’OPAC, développe les échanges de logements pour que par exemple les foyers où il n’y a plus d’enfants, puissent trouver un logement plus adapté et laisser leur appartement à une nouvelle famille. C’est une politique nouvelle mais elle n’est pas aisée à mettre en oeuvre. Les gens sont attachés à leur logement, leur immeuble, leur quartier…
P14 : Combien de logements sont réellement disponibles sur les 4000 logements financés par la Ville ? Le chiffre de 1200 est avancé…
PC : Dans le 14e, la grande majorité des logements financés sont des logements construits et non acquis, soit les deux tiers. Dans l’arrondissement, sur le millier de logements sociaux nouveaux financés sur 2001-2008, 650 relèvent de la construction neuve et 365 de l’acquisition.
P14 : Il y a une situation d’urgence absolue : au sein de la commission transparente d’attribution, comment fait-on le tri ?
PC : Il y a 4600 demandeurs de logements dans le 14ème. En raison du très faible taux de rotation, à peine 80 logements peuvent être proposés par an. Et il est déjà arrivé que certains mois aucun logement ne puisse être proposé… Après, la commission examine selon les critères qu’elle a définis, et sélectionne (ce qui n’est pas facile) trois demandeurs par logement avec un ordre de priorité. Puis c’est le bailleur, et non la commission, qui attribue.
Mais il faut être réaliste : la crise du logement n’est pas que parisienne. Elle est nationale. Il y a trois millions de personnes en France qui sont mal logées, ou pas logées du tout. Emmaüs reconnaît dans son rapport annuel l’effort fait par la Ville de Paris. Mais Paris n’est pas en mesure, à elle seule, de résoudre le problème du logement à Paris. Dans ce domaine, il faut une impulsion très forte, une politique très volontariste de l’Etat ; il faut une mobilisation des collectivités locales, et s’agissant de Paris, c’est en associant les communes limitrophes qu’on pourra mieux répondre à une vraie politique foncière. Il a fallu toute l’énergie de Jean Paul Huchon pour obtenir le feu vert de l’Etat afin de créer une agence foncière Régionale.
Il faut lutter contre la spéculation immobilière et contrôler la hausse des loyers. Dans une ville comme Paris c’est essentiel. Il faut aussi utiliser le droit de réquisition. Dans le passé ça a été fait par des gouvernements de gauche, ceux de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin. Marie-Noëlle Lienemann, alors ministre du logement, avait réquisitionné le 26 rue de la Tombe Issoire où l’on avait fait des travaux pour loger provisoirement des familles en difficulté.
Cela sera l’un des thèmes majeurs des campagnes présidentielle et des législative. En tant qu’homme de gauche, j’ai trouvé invraisemblable que l'Abbé Pierre ait été obligé de faire un deuxième appel après son premier appel de 1954. Et 50 ans après, on est toujours dans la même situation, même pire ! Ce n’est pas acceptable. Cet hiver, Médecins Sans Frontières a distribué des tentes au sans-abri pour attirer l’attention sur ce grave problème.
P14 : Dans la rue du Commandeur, il y a des bureaux vides… ?
PC : Il s’agit d’un immeuble privé. Nous avons souhaité le racheter mais le prix était trop élevé. Finalement, c’est le siège national de l’UCPA qui s’y est installé.
Le 14e va dépasser en 2006 20 % de logements sociaux. D’ici la fin de la mandature, l’arrondissement comptera plus de 7% de logements sociaux supplémentaires.
P14 : La loi SRU oblige à 20 % de logements sociaux : faut-il aller au-delà de la loi ? Faut-il s’arrêter là ?
PC : La loi est destinée à contraindre les communes qui ne le font pas à construire des logements sociaux. Sur Paris, chacun a pu constater la résistance de certains maires, dont certains ne se gênent pas pour faire la leçon, à construire des logements sociaux dans leur arrondissement où ces 20% sont très loin d’être atteints. 20% est un minimum. Nous devons être en mesure d’apporter une réponse aux demandeurs de logements sociaux. Paris va aussi plus loin. Le PLU impose 25 % de logements sociaux dans les programmes de construction neuves.
Bien sur, il ne s’agit pas de construire n'importe où, n'importe comment. Mais les programmes de logements sociaux sont aujourd’hui de belle qualité architecturale. Il y a aussi le problème des ventes à la découpe qui touchent beaucoup d’immeubles à Paris et dans le 14ème, comme rue du Commandant Mouchotte, où finalement le propriétaire à renoncé à vendre après que la Ville ait annoncé qu’elle entendait acheter.
Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou
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vendredi, 18 août 2006
Casimiri Rabesoa - Madagascar ID
Casimiri Rabesoa - Madagascar ID
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jeudi, 17 août 2006
Une interview de Pierre Castagnou (Part. II)
C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...
Aujourd'hui l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...
PARIS 14 (P14) : Le débat sur la fermeture de la trémie de l’Avenue du Maine, qu’en est-il ? Vous avez été interpellé en Conseil de quartier Montparnasse – Raspail…
Pierre Castagnou (PC) : Des architectes, travaillant pour les Galeries Lafayette ont fait des propositions. Mais elles n’engagent pas la Ville. L’aménagement de ce secteur doit s’intégrer dans un projet global à cheval sur plusieurs arrondissements et cohérent avec le réaménagement de la rue de Rennes… C’est un projet ambitieux… pour la prochaine mandature. Les études doivent se poursuivre. J’attendrai leur résultat - si je suis encore Maire - et puis après il faudra engager une concertation très importante. Ce n’est qu’à l’issue de cette concertation avec toutes les parties concernées que nous pourrons prendre position.
P14 : …Mais enfin, sur le boulevard Périphérique, on met les voitures sous couverture et dans Paris, on les poserait en surface… C’est illogique.
PC : Cela fait partie du débat… La réponse ne va pas de soi…
P14 : Une des vraies questions de la politique de la Ville est de réconcilier les Parisiens avec l’architecture. L’immeuble de la rue des Suisses a reçu « l’équerre d’argent », le grand prix d’architecture. Vous aimez ce bâtiment ?
PC : Il faut qu’une ville comme la capitale évolue et sache intégrer des formes modernes d’architecture. Quand Beaubourg a été réalisé, quelle levée de boucliers ! Je n’évoquerai pas la Tour Eiffel. La Pyramide du Louvre, à l’époque à donné lieu une belle polémique. Moi, j’aime beaucoup la Pyramide, elle s’inscrit pleinement dans la perspective historique des Champs. Il faut être capable d’évoluer, et ne pas être passéiste.
P14 : Paris a plus souvent été façonnée par des Présidents que par ses Maires. N’êtes-vous pas poussé à présenter un projet architectural majeur sur le site de l’hôpital Broussais par exemple ? On n’a pas de grande salle de concert moderne pour un orchestre philharmonique à Paris… Ne devrait-on pas s’intéresser à un site comme celui-ci ?
PC : Bertrand Delanoë a annoncé que le grand auditorium symphonique qui manquait à la capitale allait être construit au parc de la Villette.
Sur le site Broussais, je ne suis pas certain qu’il y ait assez d’espace pour un geste architectural comme on dit, et puis, nous privilégions, là, la valorisation du patrimoine architectural existant comme cela a été fait avec la Croix Rouge qui a réhabilité les pavillons où elle s’est installée.
P14 : Vous avez des architectes favoris dont vous aimeriez voir un grand projet s’implanter dans le XIVe ?
PC : Oui, j’allais citer Jean Nouvel, qui a réalisé la Fondation Cartier… Les architectes français et étrangers de talent sont nombreux. Par contre, il n’y a pas de grand projet architectural dans l’arrondissement. Les emprises foncières sont rares.
Cela dit, certaines réalisations comme le gymnase Alice Milliat ou l'espace sportif Rosa Parks, quoique modestes, sont de belles réalisations architecturales. J’aime bien également l’architecture du centre d'animation Vercingétorix …
P14 : Faites-vous cause commune avec une association comme Monts14 pour le combat et la sauvegarde du petit patrimoine faubourien dans le 14e arrondissement ?
PC : Il faut bien évidemment valoriser le patrimoine parisien. Je me suis ainsi personnellement engagé dans la préservation de la Bélière, une maison faubourienne de la rue Daguerre. Mais cette défense ne peut pas empêcher l'évolution architecturale de la capitale. Le Plan local d’urbanisme protège beaucoup d’édifices, d’immeubles, d’espaces verts… mais faut-il systématiquement tout protéger ? Non ! Paris n’est pas un musée !
P14 : Le résultat avec la conservation de deux petits murs pignons, vous n’avez pas le sentiment que sur la Bélière on s’est battu pour rien ?
PC : Non, on ne s’est pas du tout battu pour rien…
P14 : ...J’entends sur le plan architectural.
PC : …Car La Bélière va pouvoir revivre. L'architecte a conservé le cachet du bâtiment, avec son toit et ses fenêtres. Ce n’était pas aisé. C’était en très mauvais état…L’ensemble, avec la maison des associations et les ateliers logements d’artistes, est de qualité.
Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou
Plus d'info :
+ Suite de notre interview après-demain avec le logement social, la loi SRU et la spéculation immobilière...
05:00 Publié dans 14e arrondissement, Amoureux du XIVe, Interviews, Mairie du 14e, Montparnasse Raspail, Mouton-Duvernet Daguerre, Plan Local d'Urbanisme, Vie Citoyenne | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : castagnou, maire, mairie, XIVe, 75014, paris, 14eme