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vendredi, 27 mai 2005

Pour que l’avenir se construise, le passé ne s’oublie pas

Le refus d’une Europe constituée est révélateur du malaise et du mal être de nos concitoyens. Nous vivons une période d’angoisse, avec nul repère sur le futur. Les extrêmistes de tous bords en profitent et nous assènent leurs arguments impossibles pour nous replier sur les valeurs du passé, et ramassent depuis quelques années des voix – trop de voix.

Mais leurs "Europes", on les a déjà vues. Il y a eu celle qui se disait Nationale et Socialiste, de la France à l’Ukraine, de la Pologne à la Libye, au prix de millions d’êtres innocents spoliés puis assassinés. Puis celle qui s’appelait avec fierté Communiste, idéologie du mur de barbelés qui nous « éloigne », pour ne pas trop avoir à regarder les tortures infligées aux « contre-révolutionnaires », prisonniers politiques ou intellectuels…

Mais comment pouvoir encore écouter les arguments de ces idéologies d’intolérances ? Comment est-ce possible de partager son vote tel leur héritier en politique ? Ils n’ont jamais souhaité notre Europe de liberté, celle dans laquelle nous avons construit un espace à vivre : ils ont toujours été contre la CEE, le traité de Rome, celui de Nice, Maastricht et l’Euro. Ils votaient contre. Et maintenant, la moitié de la France souhaite voter comme eux.

Parce qu’il n’y a plus de confiance, que les petites gens ne sont plus écoutés, que nos dirigeants sont nuls, que certains s’en sont mis plein les poches… qu’il y a des travaux partout, que le pain est moins bon, qu’il a fait trop chaud hier… Y’a plus le lundi de pentecôte… Ma voisine m’a dit…

Comme de nombreuses autres, ma famille a subie l’histoire de l’Europe ; maintenant j’ai des enfants.

Mon pays, la France, propose au citoyen le droit de vote. Ne serait-ce parce qu’il y a inscrite la charte des droits de l’homme, celle qui a toujours manqué dans l’Europe de mes racines, je voterai OUI à cette constitution.

Pour qu’il n’y ait plus jamais au pouvoir ceux qui prônent actuellement le non.

Dan

Commentaires

Croyez-vous qu'en stigmatisant, en amalgamant, en jetant l'anathème sur les français qui vont majoritairement et démocratiquement voter non, vous donnez une chance au oui ?

Faire croire que le non est hétérogène, c'est démontrer en creux l'homogénéïte du oui: autrement dit, la droite et la gauche, c'est pareil. Depuis le 21 avril, je me bats contre celà, ce que les Français ont rejeté alors, faisant de Chirac le candidat de cet espèce de concensus mou et bien-pensant.

Vous en remettez une couche style "21 avril". Ne soyez pas surpris du rejet populaire.

Écrit par : michel moine | samedi, 28 mai 2005

Si vous en êtes resté au 21 avril, cette fois je vous rappelle que l'on vote pour constituer un règlement d'une Europe à 25 pays. C'est pas une élection à deux tours, mais un référendum.

Le choix n'est pas droite contre gauche, libéralisme contre socialisme, Le Pen ou Jospin contre Chirac, mais Europe forte ou.... je ne sais quoi.

Et "je ne sais quoi", parce que le non est revendiqué par des extrèmes, des grincheux, des enfants gâtés, des borgnes qui parlent fort, ma concierge, et Laurent Fabius qui se voit à l'Elysée. Cette immaturité est inquiétante, au vu de l'enjeu. Il n'y a rien dans ce non ; uniquement de la destruction - retour au siècle passé. A la veille du vote, il faut le dire sans peur.

Car même mou, le OUI est déjà pensant, comme vous le soulignez, ce qui commence par un bon point. Demain, il faut voter pour l'Europe. Demain, ce ne sont pas les sondages qui voteront, et ici avec ceux du blog, ce sera OUI.

Écrit par : Dan | samedi, 28 mai 2005

Vous voyez, c'est cette agressivité dans la caricature qui vous égare: le non est porté par plus de la moitié des électeurs du PS, les 2/3 des verts, les communistes...Manquent les appareils. Mais vous ne semblez pas prêts affronter cette réalité.
Vous refuserez de renégocier un traité qui s'orienterait vers une Europe plus sociale ?

Écrit par : michel moine | samedi, 28 mai 2005

Mensonge : le PS et les Verts sont des partis responsables et appellent à voter OUI.

Parcequ'ils sont démocratiques, ils ont demandé à leurs militants : une majorité est pour le OUI.

Ces partis espéraient que cette démocratie soit respectée en interne, car ils se font du respect du vote une grande idée. Mais certains de leurs militants pronant le NON, montrent à tous les autres que non seulement ils n'ont que faire de la démocratie, mais ils n'ont que faire de l'Europe. Et cela va de pair.

Je voterai OUI pour pouvoir encore me regarder dans une glace.

Écrit par : Dan | samedi, 28 mai 2005

Mais non, pas mensonge: vous avez raison de dire que le PS et les Verts appellent à voter oui. Mais j'ai raison de dire (TOUS les sondages le confirment) que L'ELECTORAT de ces deux partis sont majoritairement en faveur du non.

Le PS est à coté de son électorat, mais malheureusement pas AUX cotés de ses électeurs, qui ne se sentent pas engagés par quelque discipline partisane que ce soit.

Ca, c'est une réalité; il faut la prendre en compte si on ne veut pas faire un contresens politique sur l'expression démocratique de nos concitoyens.

Je vous sens convaincu de votre analyse. Je le respecte, mais je ne peux m'empécher de vous poser à nouveau la question: en cas de victoire du non, refuserez-vous de participer à une renégociation plus sociale de la constitution ?

Écrit par : michel moine | samedi, 28 mai 2005

Interresant ce retour dans le passé proche... ou en est la travail sur la rénégotiation vendu par beaucoup ? J'ai quand meme l'impréssion que la mobilisation est retombé non ?

alors désinformation ou impuissance ?

Écrit par : laurent | lundi, 18 juillet 2005

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