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mardi, 13 septembre 2005

La position du Maire du 14ème sur la téléphonie est… MOBILE !

On se souvient que Pierre Castagnou avait pris position en public sur des normes d’implantations dans son arrondissement d’antennes relais de téléphonie mobile, afin que celles-ci ne dépassent pas le seuil de 0,6 V/m. Une prise de position relevant du principe de précaution défini par l'OMS, et répondant à l’inquiétude des habitants lors de plusieurs Conseils de quartier. Rassurant son public sur les opinions de son groupe politique : « Je suis le vice-président du groupe PS au Conseil de Paris, et je sais me faire entendre », les autorisations d’installation émises depuis par notre Maire étaient restreintes par ce texte : « Je transmet un avis favorable à l’installation de cette antenne sous réserve que celle-ci ne dépasse pas le seuil d’exposition de 0,6 V/m ».

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Lundi soir, René Dutrey (Premier Adjoint, Vert) soumettait donc un vœu à l’équipe municipale pour élargir cette idée au prochain Conseil de Paris, à l’occasion de la renégociation de la charte liant la Ville et les opérateurs (Orange, Bouygues, SFR). Mais là, suivant le réquisitoire de Danièle Pourtaud (Conseillère PS de Paris, déléguée pour le 14ème à la Vie Culturelle et au Patrimoine… ?) souhaitant amender ce voeu, Pierre Castagnou a fait machine arrière, pour s’en tenir à la rédaction officielle de « baisse significative des émissions des champs électromagnétiques dus à la téléphonie mobile ».

 

Cette phrase d’un flou parfait a déjà été votée en juillet dernier par le Conseil de Paris à la demande d’Yves Contassot, confirmant la renégociation (contestée ou non ?) de la charte. Rien de neuf chez les politiques, donc, mais aux yeux du public comme à ceux d’Etienne Cendrier présent dans la salle, une impression d’occasion manquée flottait en fin de séance. On a même entendu : « Le Maire s’applique le principe de précaution à lui-même… ». Pierre Castagnou ne portera donc pas ses résolutions prises localement devant le Conseil de Paris, « sauf à la demande d’Yves Contassot ». A vos bons commentaires, chers citoyens.

 

Dan

 

Plus d'info :
+ Notre fil d'actu "Antennes-relais".
+ Un autre regard ? A minuit passée, nous n'étions plus très nombreux dans le public, mais Pascal était là (sachant que les bancs de l'opposition étaient, eux, déserts depuis une bonne heure déjà). Il nous livre également son compte-rendu.

 

 

Commentaires

Le texte du vœu non voté est en ligne sur le site du Conseil de quartier Jean Moulin Porte d’Orléans :

http://cdq-jmpo14.over-blog.com/

Écrit par : Dan | mercredi, 14 septembre 2005

Le comble du ridicule a été atteint par les adjoints PS du 14ème, qui ont obtenus que le Conseil d'arrondissement enfonce vaillement une porte déjà ouverte par le Conseil de Paris !

Encore bravo pour ce voeu qui va tout changer...

Association "Robin des Toits"

Écrit par : Etienne Cendrier | mercredi, 14 septembre 2005

J'étais présente à ce Conseil d'Arrondissement mais je suis partie avant CE débat, outrée par la désinvolture des propos tenus entre élus, l'entrée la sortie des uns et des autres, la sonnerie d'un portable (justement !), ... Le respect des autres n'est ni de gauche ni de droite que je sache. Un peu de tenue Mesdames, Messieurs.

Écrit par : Nicole | mercredi, 14 septembre 2005

Dan utilise fort à propos le terme de "réquisitoire" pour décrire l'intervention, politique, de Danièle Pourtaud, laquelle devait avoir étrenné un téléphone portable tout neuf, puisqu'elle n'avait pas eu le temps de lire sa notice d'emploi, pour savoir comment mettre en mode vibratoire, la sonnerie avant d'entrer en séance du Conseil d'arrondissement.

Je rappelle, que la décision de la Mairie du 14e de limiter l'émission des champs électromagnétiques des antennes à 0,60 V/m ne concerne pas l'intégralité des installations faites dans l'arrondissement, mais les seuls relais se trouvant à proximité de sites sensibles : écoles, crèches, centres hospitaliers et résidence de retraite.
Et il semble qu'une partie du public avait oublié ce point dans cette décision, mais plus étonnant, des conseillers d'arrondissement l'ignoraient également.
N'oublions pas non plus que l'avis de la Mairie d'arrondissement n'est qu'un avis "consultatif", la commission de concertation de la Ville de Paris, présidée par Yves Contassot, peut très bien décider, cela s'est déjà produit sur plusieurs dossiers, de ne pas tenir compte de l'avis du conseil d'arrondissement...

La question de la couverture de l'espace public par les émissions des antennes-relai ne peut être régularisée et correctement encadrée au niveau national que par une loi.
Des députés l'ont enfin compris qui déposaient une proposition de loi, essentielle et très attendue, le 13 juillet dernier à l'Assemblée Nationale.
Il s'agit des députés :
Jean Pierre Brard, Christian Decocq, Joël Giraud, Pierre Goldberg, Nathalie Kosciusko-Morizet, Maurice Leroy, Nicolas Perruchot et Chantal Robin-Rodrigo
la propositon a été présenté en première lecture à l'Assemblée Nationale, en séance du 16 juillet.

Cette proposition de loi n° 2491,
"relative à la réduction des risques pour la santé publique des installations et des appareils de téléphonie mobile" est consultable sur le site de l'Assemblée Nationale, à l'adresse :
http://www.assemblée-nationale.fr
cliquer le lien : "propositions de loi".

Il faut espérer que l'ensemble du Parlement comprenne bien la nécessité d'encadrer par ce texte, tel qu'il est présenté, le développement de cette nouvelle technologie - générant, en l'état actuel, un accroissement considérable de la pollution électromagnétique très nocif, pour la santé de l'ensemble de la population, non utilisateurs inclus.
Surcroit de pollution qui, on le sait, peut très facilement être évité en abaissant le seuil d'émission des antennes à 0,6 V/m.
Abaissement qui, on le vérifie au quotidien, ne diminue pas à la qualité du réseau, comme le montrent les résultats de mesures réalisées dans notre arrondissement, souvent inférieurs à 0,60 V/m, (en moyenne sur 24h).

On imagine bien que le lobby des principaux opérateurs de téléphonie mobile fera pression pour faire diminuer par des amendements ridicules, dont certains parlementaires ont le secret, la portée de cette loi. Voire, pour qu'elle ne soit jamais votée.
Or, le développement pour être durable, ne se conçoit que s'il ne met pas la sécurité sanitaire des citoyens et de tout leur environnement, en danger. Et que l'on se donne, à priori, les moyens de contrôler efficacement les risques potentiels induits par les nouvelles technologies.

Écrit par : Montserrat | mercredi, 14 septembre 2005

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