Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 24 août 2006

ZAC Didot : deux réunions importantes...

...se sont tenues à la Mairie du XIVe et au gymnase Rosa Parks le 29 juin dernier à la demande de riverains inquiets par une recrudescence des actes d'incivilité. Alors, grilles du jardin, jeunes en scooter, rondes de police, animations et besoins en éducateurs, décisions de la Mairie... Le Conseil de quartier Pernety a mis en ligne sur son site internet un compte-rendu exhaustif de ces deux rencontres. A lire là-bas, à commenter ici...

Pierre

Plus d'info :
+ Le site internet du Conseil de quartier Pernety - probablement le plus complet et le plus à jour en ligne : http://quartier.pernety.free.fr
+ Prochaine réunion publique du Conseil de quartier Pernety : le 27 septembre à 20h (lieu à préciser).

mercredi, 23 août 2006

Une interview de Pierre Castagnou (Part. V)

C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...

Aujourd'hui, deux des thèmes phares de la mandature : petite enfance & crèches.

Paris 14 (P14) : À quand une crèche dans le secteur de la Porte d'Orléans, n’était-elle pas prévue rue Morère ?

Pierre Castagnou (PC) : C’était difficile rue Morère pour des raisons techniques ; ou alors le coût aurait été très élevé… Mais il y aura des places réservées à la Mairie d’arrondissement dans la crèche de la poste Bachelard, qui va ouvrir près de la Porte d'Orléans : 15 places.

P14 : S’agissant des crèches, pourriez-vous nous donner quelques chiffres ? Combien y-a-t-il de places de crèches dans le XIVe et pour combien d’enfants en bas âge ? A la fin de la mandature, combien de places supplémentaires aurez-vous construit ?

PC : Il y a très exactement 1758 places de crèche pour un total de 3900 enfants de moins de 3 ans. Nous aurons attribué en fin d’année 2005 un peu plus de 600 places sur 1600 demandes. La manque de places est un vrai problème, même si, en la matière, le 14e n’est pas l’arrondissement le plus mal loti. 

P14 : Mais il y a l’air d’avoir une forte disparité, comme par exemple entre le quartier de la Place de Catalogne qui a plus de places que dans le sud de l'arrondissement.

PC : Oui, c’est vrai ; le problème est souvent celui de locaux ou de terrains disponibles.

P14 : Le fils de Laurent Fabius, Thomas Fabius, a pour métier d’installer des crèches dans les entreprises privées. La Mairie ne pourrait-elle pas négocier des accords et demander des contingents de 10-15 places pour le secteur public, quitte à financer une partie ?

PC : Oui, je connais cette initiative. Nous sommes ouverts à toute discussion. Pour preuve, le projet engagé avec la poste, qui  est un établissement public, ou avec l’hôpital Ste Anne dont la crèche accueillera les enfants du personnel mais aussi des enfants de l’arrondissement.

P14 : La gare de la petite ceinture sur l’Avenue du Général Leclerc, dite gare de Montrouge, ne pourrait-elle pas être utilisée pour une crèche ? Au passage, est-il prévu de protéger ce patrimoine ?

PC : Elle est en très mauvais état. Mais la Ville n’est pas chez elle. La gare appartient à Réseau ferré de France (RFF).

A la fin de la mandature, nous aurons créé 290 places. C’est encore insuffisant, bien évidemment, mais le retard accumulé est important et ne pouvait pas être comblé en une mandature. Cela d’autant plus qu’au niveau parisien les arrondissements de l’Est parisien souffraient d’un manque encore plus important qu’il a fallu essayer de combler.

P14 : A combien estimez-vous les besoins ?

PC : Un millier de demandes n’ont pu être  satisfaites cette année. Mais parfois les parents peuvent trouver une solution avec la garde à domicile... Ce qu’il faut, c’est, au minimum, pouvoir satisfaire les demandes des familles qui financièrement n’ont pas d’autres solutions que les crèches.

P14 : Les gens posent des questions sur les suivis des dossiers. Les familles pourraient-elles avoir la possibilité de suivre leur dossier sur internet ? Et d’autre part, quels sont les critères d’attribution au sein de la commission transparente ? Un seuil de revenu ?

PC : Je retiens cette idée d’accessibilité du dossier en ligne… Nous avons crée un Bureau des crèches auquel tout le monde peut s’adresser pour déposer une demande ou savoir ou en est son dossier. Sous l’ancienne équipe, les demandes de places étaient gérées par le cabinet du maire…
Une commission de transparence se réunit tous les trimestres. Des critères d’attribution ont été fixés : l’emploi (ou la formation), les horaires de travail et le temps de trajet, les revenus, la domiciliation, la situation familiale (on sait qu’à Paris, il y a un pourcentage très élevé de familles monoparentales), l’âge des enfants, d’éventuels rapports des services médico-sociaux.

Cette commission fonctionne très bien. Personne ne critique son fonctionnement. Elle est présidée par mon adjointe chargée de la petite enfance ; y siègent également mon adjoint chargé des affaires scolaires, un représentant de l’opposition, la coordinatrice des crèches de l’arrondissement, un médecin…

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Subventions aux associations, accès aux équipements municipaux, finances de la Ville... Suite de notre interview après-demain.
+ Interview de Pierre Castagnou Part. I / II / III / IV...

lundi, 21 août 2006

Une interview de Pierre Castagnou (Part. IV)

C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...

Aujourd'hui, sans-abri, logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...

Paris 14 (P14) : Venons en à la question des sans-abri. Deux groupes importants dans le 14ème, l’un devant la caserne des pompiers Marché Villemin, l’autre Avenue du Gal Leclerc devant Pier Import. D’ailleurs, à cet endroit, il y avait un banc, on a enlevé ce banc et maintenant ces sans-abri ont disposé là des chaises, des matelas, des canapés... Comment réagissez-vous devant cette situation ?

Pierre Castagnou (PC) : Nous avons mis en réseau tous les acteurs intervenant auprès des sans-abri : assistantes sociales, Emmaüs, SAMU social, Restos du cœur, BAPSA… Souvent ils travaillaient séparément. Nous avons chercher à mieux coordonner leur action, développer une synergie.

Les sans-abri sont une population très composite. Il y a de plus en plus de femmes, de plus en plus de jeunes. Il faut agir très vite, dès que les gens tombent dans l’errance, pour éviter la désocialisation, d’autant que beaucoup de sans-abri ont un emploi, ont un revenu…

Parfois les choses sont plus difficiles. Les gens vivent dans la rue depuis longtemps. Ils n’ont plus aucune attache et ne veulent pas avoir affaire aux institutions.
Une des réponses est la construction de résidences sociales, de taille modeste pour faciliter la réinsertion. Nous avons ainsi quatre projets dans l’arrondissement. Le chantier de la première résidence, rue de la Gaîté, vient de débuter.

P14 : Au bout d’un certain temps, il y a une exaspération des riverains

PC : Oui, le Samu social, la BAPSA qui dépend de la Préfecture de police [ndlr : Brigade d’Assistance aux Personnes Sans Abri] interviennent… On a récemment recensé une centaine de sans-abri dans le 14ème. La police intervient en cas de trouble de l’ordre public.

Le problème, c’est parfois que les sans-abri refusent d’aller dans des centres d’hébergement d’urgence parce qu’ils craignent la promiscuité ou la violence, refusent la contrainte, n’arrivent pas à renoncer à l’alcool…

J’en appelle aussi à la compréhension de chacun. Se retrouver sans toit peut arriver à tout le mode : on perd son boulot, on se sépare de sa femme ou de son mari, on perd son logement et on a vite fait de se retrouver à la rue. D’ailleurs souvent les gens aident les sans abris en leur donnant argent, matelas, couvertures…

P14 : Puisque nous parlons d'action sociale, qu’en est-il des problèmes de locaux du Centre social Didot Broussais menacé d'expulsion à l'hiver dernier ?

PC : Le problème est réglé. Il était impensable que l’AP-HP puisse mettre à la porte le seul Centre social du 14ème. Le centre restera sur Broussais. Il sera relogé par la ville dans le cadre de la reconversion du site. C’est l’engagement que j’ai pris et il sera respecté.

P14 : Le 2e centre social du quartier Porte de Vanves est programmé pour quelle date ?

PC : Eh bien les travaux ont commencé avec la démolition de l’ancien centre commercial. La livraison est prévue en 2008. Outre le centre social, il y aura une crèche, un relais d’assistantes maternelles, et des locaux d’activité.

P14 : Rue Morère, l’un des deux projets devait être une crèche, mais ce serait une résidence sociale du type de la rue de Ridder… Un projet qui a dynamité dans tout le quartier Didot l’action en faveur des personnes sans abri.

PC : Non, cela n’a rien  à voir avec la rue de Ridder, où il existe un centre d’hébergement du Samu social. Il s’agira d’une pension de famille de 10 studios, où les gens bénéficieront d’un accompagnement social.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview après-demain avec l'un des thèmes phares de la mandature : petite enfance & crèches.

samedi, 19 août 2006

Une interview de Pierre Castagnou (Part. III)

C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...

Aujourd'hui, logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...

Paris 14 (P14) : Nous allons aborder le thème du logement social. La Ville de Paris finance 4000 logements sociaux chaque année, le chiffre couramment évoqué est celui de 100.000 demandeurs de logements sociaux, près de 5000 pour le seul 14ème arrondissement. Quelle est la durée moyenne d'attente pour un logement social ? Faut-il attendre plus de 10 ans ?

Pierre Castagnou (PC) : La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est d’abord le très faible taux de rotation : 4% sur Paris et 2,5% sur le 14ème arrondissement. Donc il y a peu de logements qui se libèrent.

La Ville construit beaucoup. Elle rachète aussi des immeubles privés pour les transformer en logements sociaux. Dans l’arrondissement, nous avons aussi 3 projets de maison relais pour les personnes en grandes difficultés sociales. Jamais autant n’a été fait en matière de logement. Mais il faut que tout le monde s’y mette. Le problème du logement n’est pas que parisien, il est aussi francilien. Trop de villes refusent de construire des logements sociaux !

P14 : Vous dites que l’un des problèmes dans le 14ème c’est le faible taux de rotation. Mais la Ville achète dans le 16e où le taux est encore plus faible. Ma question c’est le problème n’est-il pas le droit au logement social à vie ? On vous donne à l’âge de 30 ans un logement correspondant à vos besoins familiaux. 40 ans plus tard, vos besoins ont évolué mais vous êtes toujours dans le même appartement…

PC : Quand la situation du locataire évolue mais qu’il souhaite rester dans son logement, on ne peut pas non plus lui dire « vous dépassez le plafond, donc vous quittez » ! La loi prévoit des surloyers.
La Ville, par l’intermédiaire des bailleurs sociaux comme l’OPAC, développe les échanges de logements  pour que par exemple les foyers où il n’y a plus d’enfants, puissent trouver un logement plus adapté et laisser leur appartement à une nouvelle famille.  C’est une politique nouvelle mais elle n’est pas aisée à mettre en oeuvre. Les gens sont attachés à leur logement, leur immeuble, leur quartier…

P14 : Combien de logements sont réellement disponibles sur les 4000 logements financés par la Ville ? Le chiffre de 1200 est avancé…

PC : Dans le 14e, la grande majorité des logements financés sont des logements construits et non acquis, soit les deux tiers. Dans l’arrondissement, sur le millier de logements sociaux nouveaux financés sur 2001-2008, 650 relèvent de la construction neuve et 365 de l’acquisition.

P14 : Il y a une situation d’urgence absolue : au sein de la commission transparente d’attribution, comment fait-on le tri ?

PC : Il y a 4600 demandeurs de logements dans le 14ème. En raison du très faible taux de rotation, à peine 80 logements peuvent être proposés par an. Et il est déjà arrivé que certains mois aucun logement ne puisse être proposé… Après, la commission examine selon les critères qu’elle a définis, et sélectionne (ce qui n’est pas facile) trois demandeurs par logement avec un ordre de priorité. Puis c’est le bailleur, et non la commission, qui attribue.

Mais il faut être réaliste : la crise du logement n’est pas que parisienne. Elle est nationale. Il y a trois millions de personnes en France qui sont mal logées, ou pas logées du tout. Emmaüs reconnaît dans son rapport annuel l’effort fait par la Ville de Paris. Mais Paris n’est pas en mesure, à elle seule, de résoudre le problème du logement à Paris. Dans ce domaine, il faut une impulsion très forte, une politique très volontariste de l’Etat ; il faut une mobilisation des collectivités locales, et s’agissant de Paris, c’est en associant les communes limitrophes qu’on pourra mieux répondre à une vraie politique foncière. Il a fallu toute l’énergie de Jean Paul Huchon pour obtenir le feu vert de l’Etat afin de créer une agence foncière Régionale.

Il faut lutter contre la spéculation immobilière et contrôler la hausse des loyers. Dans une ville comme Paris c’est essentiel. Il faut aussi utiliser le droit de réquisition. Dans le passé ça a été fait par des gouvernements de gauche, ceux de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin. Marie-Noëlle Lienemann, alors ministre du logement, avait réquisitionné le 26 rue de la Tombe Issoire où l’on avait fait des travaux pour loger provisoirement des familles en difficulté.

Cela sera l’un des thèmes majeurs des campagnes présidentielle et des législative. En tant qu’homme de gauche, j’ai trouvé invraisemblable que l'Abbé Pierre ait été obligé de faire un deuxième appel après son premier appel de 1954. Et 50 ans après, on est toujours dans la même situation, même pire ! Ce n’est pas acceptable. Cet hiver, Médecins Sans Frontières a distribué des tentes au sans-abri pour attirer l’attention sur ce grave problème.

P14 : Dans la rue du Commandeur, il y a des bureaux vides… ?

PC : Il s’agit d’un immeuble privé. Nous avons souhaité le racheter mais le prix était trop élevé. Finalement, c’est le siège national de l’UCPA qui s’y est installé.
Le 14e va dépasser en 2006 20 % de logements sociaux. D’ici la fin de la mandature, l’arrondissement comptera plus de 7% de logements sociaux supplémentaires.

P14 : La loi SRU oblige à 20 % de logements sociaux : faut-il aller au-delà de la loi ? Faut-il s’arrêter là ?

PC : La loi est destinée à contraindre les communes qui ne le font pas à construire des logements sociaux. Sur Paris, chacun a pu constater la résistance de certains maires, dont certains ne se gênent pas pour faire la leçon, à construire des logements sociaux dans leur arrondissement où ces 20% sont très loin d’être atteints. 20% est un minimum. Nous devons être en mesure d’apporter une réponse aux demandeurs de logements sociaux. Paris va aussi plus loin. Le PLU impose 25 % de logements sociaux dans les programmes de construction neuves.

Bien sur, il ne s’agit pas de construire n'importe où, n'importe comment. Mais les programmes de logements sociaux sont aujourd’hui de belle qualité architecturale. Il y a aussi le problème des ventes à la découpe qui touchent beaucoup d’immeubles à Paris et dans le 14ème, comme rue du Commandant Mouchotte, où finalement le propriétaire à renoncé à vendre après que la Ville ait annoncé qu’elle entendait acheter.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview après-demain avec la question des sans-abri.

jeudi, 17 août 2006

Une interview de Pierre Castagnou (Part. II)

C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...

Aujourd'hui l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...

PARIS 14 (P14) : Le débat sur la fermeture de la trémie de l’Avenue du Maine, qu’en est-il ? Vous avez été interpellé en Conseil de quartier Montparnasse – Raspail…

Pierre Castagnou (PC) : Des architectes, travaillant pour les Galeries Lafayette ont fait des propositions. Mais elles n’engagent pas la Ville. L’aménagement de ce secteur doit s’intégrer dans un projet global à cheval sur plusieurs arrondissements et cohérent avec le réaménagement de la rue de Rennes… C’est un projet ambitieux… pour la prochaine mandature. Les études doivent se poursuivre. J’attendrai leur résultat - si je suis encore Maire - et puis après il faudra engager une concertation très importante. Ce n’est qu’à l’issue de cette concertation avec toutes les parties concernées que nous pourrons prendre position.

P14 : …Mais enfin, sur le boulevard Périphérique, on met les voitures sous couverture et dans Paris, on les poserait en surface… C’est illogique.

PC : Cela fait partie du débat… La réponse ne va pas de soi…

P14 : Une des vraies questions de la politique de la Ville est de réconcilier les Parisiens avec l’architecture. L’immeuble de la rue des Suisses a reçu « l’équerre d’argent », le grand prix d’architecture. Vous aimez ce bâtiment ?

PC : Il faut qu’une ville comme la capitale évolue et sache intégrer des formes modernes d’architecture. Quand Beaubourg a été réalisé, quelle levée de boucliers ! Je n’évoquerai pas la Tour Eiffel. La Pyramide du Louvre, à l’époque à donné lieu une belle polémique. Moi, j’aime beaucoup la Pyramide, elle s’inscrit pleinement dans la perspective historique des Champs. Il faut être capable d’évoluer, et ne pas être passéiste.

P14 : Paris a plus souvent été façonnée par des Présidents que par ses Maires. N’êtes-vous pas poussé à présenter un projet architectural majeur sur le site de l’hôpital Broussais par exemple ? On n’a pas de grande salle de concert moderne pour un orchestre philharmonique à Paris… Ne devrait-on pas s’intéresser à un site comme celui-ci ?

PC : Bertrand Delanoë a annoncé que le grand auditorium symphonique qui manquait à la capitale allait être construit au parc de la Villette.
Sur le site Broussais, je ne suis pas certain qu’il y ait assez d’espace pour un geste architectural comme on dit, et puis, nous privilégions, là, la valorisation du patrimoine architectural existant comme cela a été fait avec la Croix Rouge qui a réhabilité les pavillons où elle s’est installée.

P14 : Vous avez des architectes favoris dont vous aimeriez voir un grand projet s’implanter dans le XIVe ?

PC : Oui, j’allais citer Jean Nouvel, qui a réalisé la Fondation Cartier… Les architectes français et étrangers de talent sont nombreux. Par contre, il n’y a pas de grand projet architectural dans l’arrondissement. Les emprises foncières sont rares.
Cela dit, certaines réalisations comme le gymnase Alice Milliat ou l'espace sportif Rosa Parks, quoique modestes, sont de belles réalisations architecturales. J’aime bien également l’architecture du centre d'animation Vercingétorix …

P14 : Faites-vous cause commune avec une association comme Monts14 pour le combat et la sauvegarde du petit patrimoine faubourien dans le 14e arrondissement ?

PC : Il faut bien évidemment valoriser le patrimoine parisien. Je me suis ainsi personnellement engagé dans la préservation de la Bélière, une maison faubourienne de la  rue Daguerre. Mais cette défense ne peut pas empêcher l'évolution architecturale de la capitale. Le Plan local d’urbanisme protège beaucoup d’édifices, d’immeubles, d’espaces verts… mais faut-il systématiquement tout protéger ? Non ! Paris n’est pas un musée !

P14 : Le résultat avec la conservation de deux petits murs pignons, vous n’avez pas le sentiment que sur la Bélière on s’est battu pour rien ?

PC : Non, on ne s’est pas du tout battu pour rien…

P14 : ...J’entends sur le plan architectural.

PC : …Car La Bélière va pouvoir revivre. L'architecte a conservé le cachet du bâtiment, avec son toit et ses fenêtres. Ce n’était pas aisé. C’était en très mauvais état…L’ensemble, avec la maison des associations et les ateliers logements d’artistes, est de qualité.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview après-demain avec le logement social, la loi SRU et la spéculation immobilière...

mercredi, 16 août 2006

Une interview de Pierre Castagnou (Part. I)

C'est bientôt la rentrée. L'occasion pour Paris14.info de faire le point sur les dossiers en cours dans notre arrondissement avec Pierre Castagnou, Maire du XIVe...

Aujourd'hui ZAC Montsouris & passerelle - Aménagements avenue du Général Leclerc...

PARIS 14 (P14) : Quelques questions concernant des points précis dans nos quartiers… Quartier Montsouris – Dareau. La seconde sortie du RER promise pour relier la ZAC Montsouris à la station du RER B directement par l’avenue Reille : qu’en est-il ?

Pierre Castagnou (PC) : Promise par qui ? Pas par moi !
Comme nous n'arrivons pas à faire évoluer ce dossier du côté de l’Etat et de la RATP, la Ville de Paris a décidé de faciliter l’accès par le parc Montsouris dont le site est classé. Ce n’est pas une réponse pleinement satisfaisante. Et, à ma demande, l’adjoint au Maire de Paris chargé des transports, est intervenu auprès du Préfet pour qu’il réétudie ce projet qui avait été repoussé par la Commission des sites, qu’il préside, avant les élections municipales de 2001. Nous attendons toujours sa réponse !

P14 : Parce que les habitants de la ZAC Montsouris n’ont pas accès à un RER qui leur passe sous le nez…

PC : J'avais plaidé à l’époque, lorsque j’étais élu de l’opposition, pour la création d'une nouvelle station. Réponse négative, au motif que la distance entre les 2 stations aurait été insuffisante…
…Nous ne désespérons pas de finir par convaincre la Ratp et l’Etat de l’intérêt d’une passerelle. Restera encore à la financer.

P14 : Avenue du Général Leclerc, métro Mouton Duvernet, il n’y a une sortie que côté Mairie. Est-il envisagé de créer un jour une sortie de métro de l'autre côté (coté est) de part et d’autre de l’avenue du Général Leclerc…

PC : Je ne sais pas ce qu’envisage la RATP qui, je le rappelle, n’est pas une entreprise municipale, comme à Marseille ou à Lyon. Je n'ai reçu à ce jour aucune demande, ni de vœu du Conseil de quartier…

P14 : Nous avons invité nos lecteurs à nous laisser leurs questions. C’est une question d’un de nos lecteurs, de Solal, en l'occurence...

PC : Ah… D’accord…

P14 : Sous la responsabilité de la Préfecture, l’avenue du Général Leclerc échappe à la compétence de la mairie de Paris. Il en résulte un abandon de son projet d’aménagement. Allez-vous pouvoir sortir de cette impasse avant la fin de la mandature ?

PC : Je ne suis pas un marchand d'illusions. Cette voie, qui est utilisée pour les convois pénitentiaires et les cortèges officiels, est de la compétence de la Préfecture de Police. Elle s'est opposée à notre projet de réaménagement… arguant qu’ il faut attendre la fin du chantier du tramway »… Donc fin 2006 ! Je crains que cette réponse ne soit dilatoire.
Malgré ce blocage, nous nous efforçons d’améliorer la sécurité des piétons, notamment à la hauteur de la rue Daguerre et de la rue Alphonse Daudet, avec ce tourner à gauche qui pose véritablement un problème.

P14 : L’opposition de la Préfecture n’est-elle pas factice ? Son argument phare est la volonté de préserver une voie de passage pour les convois officiels et / ou en direction de la Prison de la Santé… Mais si les convois officiels arrivent à se frayer un chemin place d’Alésia un vendredi soir à 18h30 dans les conditions actuelles, on peut légitimement penser que deux couloirs de bus centraux – comme dans le projet que vous avancez – leur permettraient d’avancer dans de bien meilleures conditions… N’y a-t-il vraiment aucun espoir de voir ce projet dit « d’axe civilisé » prendre forme avant la fin de votre mandature ?

PC : Je suis d’accord avec vous. La Préfecture de Police préfère le statut quo pour des tas de raisons… un peu politiques. Elle ne veut pas s’embêter avec l’aménagement de cet axe important. Nous attendrons la fin du chantier tramway, à la fin de l’année, pour réinterroger la Préfecture de Police.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview demain avec l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...

 

dimanche, 09 juillet 2006

Mairie du XIVe.com ?

C'est une bonne nouvelle. Le site internet de la Mairie du XIVe arrondissement fonctionne et est enfin à peu près à jour. Activités de l'antenne jeunes Didot ou Bouchor pendant l'été, stages proposés dans les Clubs de Sport du XIVe arrondissement ou au Centre Vercingétorix, horaires d'ouverture des piscines municipales... Après des mois de fonctionnement chaotique et d'actualisation irrégulière, il semble que tout soit rentré dans l'ordre...

...Allez, avec un peu de chance, dès la rentrée nous aurons également enfin accès aux comptes rendus de nos Conseils de quartier ou des Conseils d'arrondissement (qui sont passés par ici et repasseront sans doute par là...)... Soyons optimistes puisque tout cela va dans le bon sens... :-)

Camille

Plus d'info :
+ Le site internet de la Mairie du XIVe est accessible à l'adresse suivante : http://www.mairie14.paris.fr

vendredi, 30 juin 2006

François Villon : un voeu adopté à l'unanimité

La "fusion" - fût-elle temporaire - des lycées techniques Louis Armand et François Villon (dont nous vous parlions le 25 juin dernier) a provoqué une réaction unanime de rejet de la part de nos élus lors du dernier Conseil d'arrondissement. Ces derniers ont adopté un voeu appelant la Région à réfléchir à une autre solution de relogement... Extrait.

...Une première expérience de reportage en direct de la séance publique du Conseil d'arrondissement réalisée avec un téléphone portable... Merci de votre compréhension. Alors, votre avis ? Expérience à renouveler ?
Pierre
Plus d'info :
+ Notre nouvelle rubrique vidéo : TéléParis14.
+ Est-il légal de diffuser une séance publique de notre Conseil d'arrondissement ? ...Si Christophe Grébert y arrive à Puteaux, c'est qu'il n'y a pas de problème... Et puis le même soir, nos élus adoptaient également un voeu pour soutenir une télévision locale associative et citoyenne... On peut donc raisonnablement penser qu'ils seront heureux que Paris14.info ait pris l'initiative de retransmettre les temps forts de notre Conseil...

mercredi, 28 juin 2006

Projet immobilier rue Morère : les riverains se mobilisent...

...autour de l'association "les 3 Portes" qui entend porter leur parole auprès de la Mairie du XIVe arrondissement. Laurence, secrétaire de cette association, nous adresse une lettre ouverte à Pierre Castagnou. Nous vous la retransmettons.

----------------------------

Monsieur le Maire,

En janvier 2005 vous avez rendu publique, en Conseil d’arrondissement, l’information selon laquelle la Ville de Paris avait préempté le 13 rue MORERE pour y installer une « Maison de la Petite Enfance ».

Les contribuables du 14ème s’étaient félicités de la prise en considération de leur demande réitérée d’implanter un local pour la petite enfance dans ce 14ème sud qui en manque cruellement.

Le 14 février 2005 nous vous avions écrit pour vous demander, néanmoins, de réexaminer l’allocation des projets de la Mairie dans la rue MORERE, vous rappelant que le 19 de la rue avait également été préempté en 2001 en vue d’y construire un immeuble de logements sociaux. Pour mémoire le 19 est une jolie maison du XIXème (proposée au classement dans le cadre de la consultation PLU) idéalement configurée pour y aménager un espace dédié à la Petite Enfance : environnement vert et calme, bâtiment à l’identique d’autres crèches dans le quartier, peu de travaux nécessaires…

Si la nécessité de construire des logements sociaux ne peut être mise en cause, il nous semblait que, pour diverses raisons très valables (coût comparé de préemption des lots, protection des espaces), le projet de logements sociaux avait tout naturellement plus sa place au 13, préempté à plus du double du prix, sans intérêt architectural sur rue, ne souffrant pas de servitude de vue et dont le vis à vis sur rue est fort en retrait, préservé par un grand espace vert.

Nous n’avons jamais reçu de réponse à notre courrier, adressé en recommandé, mais nous avons appris incidemment que le projet de crèche avait finalement été tout bonnement abandonné … que ce soit sur la parcelle du 13 (400 m2 préempté à 2 millions d’euros : coût au berceau prohibitif) ou sur la parcelle du 19.

Interrogé la semaine dernière en Conseil de Quartier, lors de la présentation de son nouveau projet alambiqué de logements sociaux au 19 (la parcelle est décidément trop petite et soumise à de trop nombreuses servitudes pour y construire en hauteur),  Monsieur  Romain PARIS n’a pas craint de nous donner comme explication le fait que la Mairie « souhaite ardemment l’implantation d’une crèche MAIS qu’il est IMPOSSIBLE de changer l’utilisation d’un bien préempté en vue d'une opération AUTRE que celle indiquée dans la décision de préemption »…

Ceci est clairement inexact, dès lors que cette opération est l’une de celles énumérées à l'article L 300-1 du code de l’urbanisme. Or cet article L 300-1 énumère (notamment) la politique locale de l'habitat ET la réalisation d’équipements collectifs.

Par ailleurs la Mairie d'arrondissement ne revendique la création que de 22 places de crèches et de haltes garderies depuis mars 2001 (plus de 5 ans). Elle annonce, par contre, le financement d'un plan de 160 nouvelles places pour la Petite Enfance avant la fin de la mandature (en moins de 2 ans).

Nous vous rappelons qu’il y a près de 4500 enfants en bas âge dans le 14e arrondissement pour 1200 places de crèches…

Votre équipe a été élue sur des promesses dont les habitants souhaiteraient maintenant connaître la mise en place, que ce soit en matière de Petite Enfance ou en matière d’Urbanisme  (préservation du bâti architectural urbain et des îlots de vie intérieurs, maîtrise de la densification de l’espace urbain et  préservation de la diversité architecturale parisienne…)

Dans notre quartier dit « des Trois Portes » (Orléans, Châtillon, Montrouge), il ne faut pas oublier que nous subissons depuis 3 ans les désagréments de lourds travaux de voiries (tramway, quartier dit « vert » des rues Friant et Jean Moulin…), traumatismes locaux qui ne peuvent être entièrement gommés par la réussite, pour l’instant purement esthétique, du tramway. Nous constatons également que si l’habitat social est une priorité de l’équipe municipale, elle semble l’être comme toujours plus vers les Portes de Paris que dans les « beaux quartiers ». En témoigne l’exemple de la parcelle du 3 rue BOULARD (entre DENFERT- ROCHEREAU et la rue DAGUERRE) qui n’a pas été préempté par la Mairie et fait les délices d’un promoteur immobilier privé, pendant que, dans le même temps, on projette de construire DEUX immeubles sociaux dans la MEME rue dans un quartier qui compte déjà, quant lui, 27 % de logements sociaux, c’est à dire plus que le quota imposé par la loi SRU.

Comment comprendre ces décisions en terme de « mixité sociale » ?

Afin d’éviter tout risque de malentendu, de polémique ou de tension inutile nous tenons à vous rappeler que nous sommes extrêmement mobilisés sur la défense du patrimoine architectural de notre quartier, ainsi que, comme tout contribuable, sur une saine utilisation des deniers publics.

Nous pourrions être amenés à défendre nos intérêts avec l’attention et la volonté la plus extrême, avec un appel, si nécessaire, à la sanction des urnes.

Nous vous demandons une nouvelle fois de réexaminer de manière très urgente le projet et de répondre enfin aux attentes de vos concitoyens.

Espérant que votre décision sera emblématique de la tenue de vos engagements en matière de  démocratie participative et non le reflet d’une énième chimère électoraliste, nous restons dans l’attente d’une prompte réponse.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de notre considération distinguée.

Pour les Trois Portes
La Secrétaire
Laurence BALLET

PS : Nous adressons copie de la présente à Monsieur Romain PARIS, à Monsieur Bertrand DELANOE et à Mme Olga TROSTINASKI  ainsi qu’aux rédactions du Parisien, du Monde et de Libération - et de Paris14.info.

Plus d'info :
+ Les 3 Portes, Association loi 1901, sans but lucratif - Siège social : 21 rue MORERE - 75014 PARIS.
+ Une réunion publique d'information sur le projet de la rue Morère devrait avoir lieu demain, jeudi 29 juin 2006 à partir de 19h à la Mairie du XIVe.

Une interview de Romain Paris

Couverture du Périphérique, PLU, construction de tours à Paris... Elu vert en charge de l'urbanisme et de la propreté, Romain Paris revient sur les différents dossiers qui ont marqué le débat sur l'avenir de notre ville. Interview décontractée dans un café de la Porte d'Orléans.

Pierre

Plus d'info :
+ TéléParis14, notre nouvelle rubrique vidéo...