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samedi, 06 juillet 2019

Un matin comme les autres (DVD)

par Henri King

Editions BQHL

Ce très beau film raconte la passion amoureuse entre Scott Fitzgerald et la journaliste américaine Sheila Graham. Elle le rencontre lors d'un reportage et tombe tout de suite sous le charme ce qui l'amènera à rompre ses fiançailles. Leur histoire se déroule alors que l'écrivain est encore marié à Zelda Seyre devenue schizophrène et séjournant au sein d'une maison de repos. Après s'être fabriquée un personnage, Sheila finira par lui avouer la vérité. 

Scott exerce la profession de scénariste qu'il déteste et va se mettre à boire. On le voit en train d'écrire son roman "Le dernier nabab" qu'il n'achèvera pas, décédant brusquement d'une crise cardiaque.
Sheila et Scott partagent une maison et la chroniqueuse fera tout pour aider Scott à se sortir de son addiction à l'alcool. Ce ne sera pas un rôle facile, mais elle se dévouera corps et âme pour lui, et après avoir fait un break se laissera reconquérir à nouveau. Scott pour sa part concoctera à Sheila un programme éducatif avec entres autres la lecture de nombreux livres à la clé et lui permettra de prendre confiance en elle et d'évoluer intellectuellement et professionnellement.

Ce film qui évoque leur relation d'une durée de trois ans et demie relate bien ce grand amour qui les a unis. Le réalisateur Henri King venu du théâtre et qui aime peindre les hommes illustres, dirige les deux acteurs de qualité Deborah Kerr et Gregory Peck avec brio, ce qui donne une excellente interprétation. Ce n'est pas l'avis de Jean Tulard critique bien connu des cinéphiles qui dans son" Guide des films" parle d'une interprétation frisant le ridicule. Comme quoi toutes les opinions sont présentes dans la nature…

Les deux personnages sont criants de vérité, et leur amour est touchant et puissant. Romantisme, entraide, force des sentiments allant parfois jusqu'à une certaine violence font partie de la technique de réalisation, et l'on voit bien les tourments que l'écrivain apporte à sa compagne et la manière dont elle se débat pour l'aider.

Un témoignage fort avec deux personnalités attachantes, intéressantes, et au caractère bien trempé. Un très bon moment de cinéma…

Agnès Figueras-Lenattier

vendredi, 15 mars 2019

Roger Planchon cinéaste DVD

Ce coffret contient les trois films de Roger Planchon grand metteur en scène de théâtre ,"Dandin", " Toulouse Lautrec" et " Louis enfant roi" . Ces films parfois trop un peu trop frénétiques, englobent de nombreux changements de lieux, de situations, et de personnages. Par exemple dans " Louis, l'enfant roi", fresque historique qui raconte les premières années du roi Louis XIV, on a du mal à suivre  l'histoire  avec une intrigue un peu confuse où tout a tendance à se mélanger. Dans "Dandin", premier film du réalisateur, Claude Brasseur qui joue avec maestria le mari trompé, a un rôle peut-être un peu trop caricatural. Mais l'ensemble est quand même intéressant à voir. " Toulouse Lautrec est sûrement le plus réussi, dévoilant un peintre à la vie tumultueuse, qui se bat comme il peut contre son infirmité. Amoureux des femmes, il apparaît comme un personnage coquin, malicieux. Malgré son handicap, il est assez charmeur, et de ce fait, les femmes semblent oublier sa difformité physique.

Ce DVD est très intéressant quant à l'éclairage qu'il apporte sur la personnalité de cet homme spécialiste du XVIIè siècle, et sur sa manière de concevoir le théâtre et le cinéma.

Dans un livret de 16 pages provenant des Cahiers du Cinéma de 1962, où il s'entretient avec Claude Gauteur, il explique qu'il a pris la version shakespearienne du monde et l'a adaptée à lui-même. Possédant des parents très modestes, et grand admirateur de la comédie musicale, il confesse que le seul vrai problème au théâtre qu'il aime traiter, c'est le problème du temps. Pour lui une mise en scène est bonne à partir du moment où il est impossible d'en imaginer une autre dessus.

Voici ce qu'il dit concernant sa vision du travail avec les acteurs côté cinéma et théâtre: " En général, les réalisateurs s'intéressent peu à l'acteur parce qu'ils ne vivent pas avec lui. Le plus souvent, ils discutent du scénario, du personnage, en dînant deux ou trois fois avec lui, et ils tournent sans beaucoup de répétitions, autrement dit sans travail effectif sur l'acteur. Quand on s'occupe de théâtre, on passe dix-huit heures de sa vie par jour avec les acteurs, on les comprend plus, on les aime, on les déteste etc…

Autre confession digne d'intérêt, celle qu'il fait dans un lieu de répétition sur la dimension politique de la création artistique. " Les hommes politiques souhaitent que les gens peu intéressés par la culture n'aillent pas plus loin, ils n'en voient pas l'intérêt. L'art a beaucoup de mal à vivre avec la démocratie." Selon lui lors d'un référendum, les préoccupations sont plus axées sur les parkings que sur Mozart… Il est touchant dans sa manière de se confier, et sa passion pour l'art résonne totalement.

Que l'on apprécie beaucoup ou plus modérément ses films, on ne peut que souligner la richesse de sa personnalité, et c'est ce que montre bien ce DVD. Ne serait-que pour cette raison, il faut s'y intéresser...

Agnès Figueras-Lenattier

09:14 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : planchon, films, confessions

dimanche, 18 novembre 2018

La ravisseuse

Une nourrice Angèle-Marie 18 ans est engagée par un couple bourgeois comme ""nourrice sur lieu". On la prévient tout de suite : " Evitez d'avoir des petits sinon c'est la porte". Cet avertissement est une première amorce de ce que représentait la vie d'une nourrice. Celle-ci était plus qu'ingrate et peu enviable. On va le découvrir avec d'une part ce film d'Antoine Santana intitulé " La ravisseuse" et d'autre part avec un documentaire de Jacques Tréfouël " Le lait des autres".

Dans le film, Angèle-Marie va devenir comme une amie intime de la mère ce qui ne fait pas partie des coutumes de l'époque et qui va fortement déplaire au mari. Il faut dire aussi que cet homme est fortement troublé par Angèle-Marie. Quelles conséquences cela va t-il entraîner? Une amitié qui va finalement durer ou un renvoi de la nourrice?... Telle est la question. Un film bien fait avec un bel éclairage, une atmosphère intrigante et une musique douce et jolie. L'on voit bien la condition de cette jeune femme obligée d'abandonner son enfant et souffrant de cette situation. Obligée d'oublier, elle n'a droit ni de prendre des congés, ni de sortir, et son bébé décèdera sans qu'elle soit au courant...

Le documentaire explique comment de 1840 à 1920 les nourrices du Morvan ont du vendre leur lait, provoquant la mort de milliers de nouveaux nés. Très peu de rapports sexuels sont tolérés pour ces nounous par les médecins, car à l'époque on pensait que le sperme gâtait le lait de la femme. D'ailleurs, on regardait la poitrine et l'on goûtait le lait.

Les nourrices souvent gavées pour que leur lait soit de meilleure qualité atteignent parfois les 100kg. Les voilà alors contraintes d'élargir les tailles de leurs habits avec le temps qui passe… Censurées de toutes les mauvaises nouvelles, elles retrouvent souvent avec un grand chagrin leur bébé mort en quittant la famille. Le recours au lait des autres s'accroît en Picardie, Bretagne, Normandie mais de plus en plus au cours du siècle en Morvan. La stérilisation découverte par Pasteur transformera les biberons et entraînera de 1914 à 1918 une nouvelle génération de nourrices..

Ce que l'on a appelé l'"industrie nourricière" notamment à Paris est bien dépeinte et avant d'avoir vu ces images si l'on ignorait tout de la situation, c'était un peu difficile d'imaginer combien ce commerce fut désastreux à l'époque…

Agnès Figueras-Lenattier

 

 

dimanche, 11 novembre 2018

Une jeune fille de 90 ans

DVD

 Hôpital Charles-Foix d'Ivry : Un chorégraphe renommé au regard enjoliveur Thierry Thieu Niang, anime un atelier de danse pour des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Blanche Moreau âgée de 92 ans va tomber amoureuse de cet homme et renaître à la vie laissant de côté sa maladie. Cet émouvant film documentaire de Valéria Bruni Tedeschi et Yann Coridian, montre que la vieillesse peut parfois se révéler surprenante et faire des miracles. Sous nos yeux un peu ébahis on assiste à la transformation de cette femme qui va redevenir une jeune fille et se laisser totalement aller dans les bras de Thierry. Le chorégraphe au moyen de gestes doux, décomposés, et l'incitant à fermer les yeux, la soulève et la porte comme dans les films. Ils dansent ensemble sur des rythmes très variés et l'on voit Blanche radieuse et émerveillée comme une enfant. Elle se laissera aller à des paroles tendres et ira jusqu'à lui dire qu'il a de jolies mains, que c'est un vrai caïd et qu'elle éprouve des sentiments pour lui…" Ayant recours à l'autodérision, elle déclarera à cet artiste : "Que doivent penser les autres patients? Que j'ai aguiché un gamin.. Pourquoi je colle ce mec. En tout cas, tous les pensionnaires que ce soit Adélaïde, Pierrot, Gisèle et d'autres la regardent avec une certaine envie et subissent le charme de ce duo atypique… Ils sont en quelque sorte transformés eux aussi.

Marchant normalement avec une canne, c'est finalement toute seule que Blanche viendra de sa chambre. Or, au début du film on la voit s'écrouler sur la table de fatigue, le regard triste et dans le vide… Comme quoi il ne faut jamais perdre espoir, et toujours avoir en tête que l'individu possède des pouvoirs insoupçonnés que ce soit en tant que thérapeute, en tant que victime et quel que soit son âge… Un film riche en enseignement.

Agnès Figueras-Lenattier

 

samedi, 27 octobre 2018

Ciné Club

Le 5 novembre dans le cadre du Ciné Club du Théâtre de Poche Montparnasse animé par Olivier Barrot journaliste, présentateur de l'émission " Un livre, un jour" aura lieu la projection de "Dom Juan" (1965). Un très beau film en noir et blanc de Marcel Bluwal avec Michel Piccoli et Claude Brasseur où Dom Juan apparaît comme un libertaire ennemi et rival de Dieu. Suivra une discussion avec le public en présence du réalisateur.

Ce ciné club a lieu environ tous les mois.

Le lundi 17 décembre sera projeté " Avec le sourire" ( 1965)de Maurice Tourneur avec comme acteurs Maurice Chevalier et Marcel Simon. L'histoire est celle de Victor Larnois arrivé à Paris sans un sou qui charme une modeste employée du Palace. Il séduit aussi le directeur et finit par prendre sa place…

A 20H 75 Bd du Montparnasse

12:41 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 25 octobre 2018

Paris 1900 DVD

Doriane Films

Les vies antérieures existent-t-elles? Qu'elles existent ou pas, en tout cas on a le sentiment d'en vivre une avec ce DVD qui nous plonge dans le Paris des années 1900. On est vraiment dans un autre monde...

Ce film de Nicole Vedrès réalisé en 1946 et composé de plusieurs parties est un document savamment articulé qui retrace les moments marquants de la mondanité de l'époque, de l'atmosphère politique et culturelle. Dans le premier DVD, on assiste aux événements les plus importants en compagnie des stars du music-hall, des arts et de la politique. En même temps, l'on voit également la vie des gens plus modestes. Les images tirées de plus de 700 films d'actualité évoquent par exemple l'exposition universelle, une partie de l'histoire de la Tour Eiffel, la naissance du premier bateau mouche allant du Louvre jusqu'à Suresnes, l'apparition de la première femme en pantalon, Buffalo Bill et son immense troupe d'animaux, les peintres Renoir et Monet, le sculpteur Rodin, le musicien Debussy, l'écrivain André Gide qui médite aux Buttes Chaumont… On en a plein les yeux de cette effervescence et voir les grands chapeaux, les broderies et les bijoux de ces dames est un vrai plaisir. Dans le 2ème DVD, un homme venant de sa province ( Jean-Pierre Aumont), côtoie des personnalités telles qu'André Labarthe, Frédéric Joliot-Curie, Jacques Prévert, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre, André Gide, Jean Rostand, et Le Corbusier. Il les interroge sur le futur et de passionnantes discussions s'engagent qui appellent à la réflexion et élèvent spirituellement.

Pour compléter le tout, deux courts-métrages coréalisés avec Jean Rostand, un portrait de Nicole Vedrès et un livret de 32 pages. Du beau travail…

Agnès Figueras-Lenattier

 

15:35 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, belle époque, film

mardi, 07 novembre 2017

Georges Demenÿ

 Les origines sportives du cinéma

 Georges Demenÿ tient une place majeure dans l'apparition du cinéma avec notamment son invention : le phonoscope qui permet de projeter de courtes séances filmées. Avec Etienne-Jules Marey, il travaille sur le procédé de la chronophotographie, et entreprend des recherches sur le mouvement des sportifs. Il a également une 2ème casquette : son action dans le domaine de l'éducation physique. En 1880, le 1er janvier, il crée le Cercle de gymnastique rationnelle destiné pour la première fois à obtenir une approche scientifique de la pratique de la gymnastique. Après avoir enseigné à l'école de Joinville, en 1910, il propose une méthode personnalisée d'éducation physique reposant sur des mouvements naturels, continus, complets et arrondis. Son livre " L'éducation physique des enfants" publié en 1916 aura une influence sur la pratique du sport à l'école dans l'entre-deux-guerres. Ce réalisateur jouera aussi un rôle important sur le plan du sport féminin, et son essor pendant la guerre de 14-18 est en grande partie due à lui.

C'est l'histoire de cet inventeur qui est ici résumée avec les diverses recherches qu'il a entreprises, ses innovations côté cinéma, sa collaboration avec Léon Gaumont… Tout au long du livre, sont jointes des chronophotographies liées aux mouvements. Par exemple des clichés sur le saut à la perche, sur une course de vélocité, sur une marche cadencée… On en apprend beaucoup, et même si c'est un peu technique, on se plonge avec intérêt dans cette période.

Agnès Figueras-Lenattier

jeudi, 14 avril 2016

"Un vrai faussaire"

 

" Les récits des faussaires sont parfois aussi vrais que leurs œuvres". Ce proverbe chinois cité à la fin du film de Jean-Luc Léon " Un vrai faussaire" incarne bien effectivement l'esprit de ce documentaire.

Celui-ci retrace la vie de Guy Ribes peintre émérite et crapule de 65 ans, considéré comme le plus prolifique des faussaires français recensés actuellement. Né d'un père propriétaire d'un cinéma et d'un bordel, et d'une mère voyante, il fait penser côté apparence au Commissaire Maigret (Jules Maigret). Pris par la police en 2005, il a été condamné en 2010 à trois ans de prison dont un ferme.

Dans ce film bien réalisé, Guy Ribes s'exprime avec naturel et clarté sur la façon dont il a pu duper tant de personnes. Et en même temps les faire rêver en leur vendant ce qu'ils aiment… Peignant trois, quatre fois un tableau, il montre qu'à partir du moment où " un faux" est doté d'un vrai certificat, tout problème s'envole. Ayant appris à s'arrêter de peindre un tableau, et à laisser faire l'Art, il avoue que cela n'a jamais été facile pour lui de reproduire. " Même Matisse qui pourtant a l'air si facile" ajoute t-il.

Evoquant ses complices, il affirme qu'il a ça dans le sang, et qu'il continuera sûrement. Mais il met au défi quiconque de le piéger, car à présent, il connaît bien toutes les ficelles pour se défendre. Cela laisse pantois, et l'on peut vraiment s'interroger sur tous les "faux" qui circulent chez les collectionneurs et dans les musées.

Même si bien évidemment son attitude est plus que condamnable, l'intelligence et le talent de cet homme sont là pour nous démontrer que la duperie bien réalisée est malgré tout un métier comme un autre. Instructif et riche d'enseignement…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Cinéma le Lucernaire 53 rue Notre-Dame-Des-Champs

 

mardi, 08 mars 2016

Quelque part dans le temps (DVD)

Quelque part dans le temps DVD

Un jeune écrivain Richard Collier est abordé par une femme âgée qui lui susurre ces paroles quelque peu étranges : "Reviens-moi je t'en prie". Huit ans plus tard, séjournant dans un hôtel très réputé, il tombe sur le portrait de cette vieille dame. C'est alors qu'il va se replonger dans le passé 68 ans en arrière, et se rémémorer des souvenirs datant du début du XXè siècle. Sur une magnifique musique de Sergueï Rachmaninov (rhapsodie sur le thème de Paganini), une atmosphère emplie de romantisme se déploie sous nos yeux captivés et enchantés par l'imaginaire magique de ce film réalisé par Jeannot Szwarc. La progression vers le passé, est réalisée avec finesse, et la lumière différente entre les années antérieures et le présent accentue la beauté et la pureté des sentiments. Un seul baiser entraînera une véritable passion pleine de délicatesse et de magnificence. Mais le retour à la vie actuelle se révélera difficile aussi bien pour les personnages de l'histoire que pour les spectateurs… C'est tendre, émouvant, merveilleusement interprété par Christopher Reeve et la jolie Jane Seymour, et actuellement on ne voit plus beaucoup de films de cet acabit. Mal accepté à sa sortie, ce film tiré d'un roman de Richard Matheson mérite un hommage, et ce serait dommage de passer à côté…

Agnès Figueras-Lenattier

samedi, 09 janvier 2016

Bonté divine (DVD)

 

Une île croate avec un taux de natalité plutôt bas. Un jeune père venu là pour s'occuper de la paroisse va imaginer un plan diabolique pour faire en sorte que les choses changent. C'est ainsi que tous les préservatifs vendus par son complice, le propriétaire du kiosque, vont être percés. Et pour couronner le tout, le pharmacien de l'île va lui aussi changer la donne : les remèdes contraceptifs vont être remplacés par des vitamines…

Tout va alors être chamboulé, avec des mariages et des naissances à n'en plus finir. Un endroit rêvé pour les étrangers qui ont du mal à avoir des enfants.

C'est parfois assez cru, plutôt amusant, bien conçu, et l'on regarde ce film sans s'ennuyer. Un bon divertissement signé Vinko Brêsan..

A.FL