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vendredi, 07 avril 2006

Développement durable : le XIVe leader ?

J’ai rêvé d’un Agenda 21 dans le XIVème arrondissement.

Pourquoi ? Parce qu’au regard des polémiques actuelles et passées au cœur de notre arrondissement et au-delà (tramway, quartiers verts, dessertes de bus…), la mise en place d’un Agenda 21 bien en amont des projets auraient permis de mieux planifier ceux-ci et éviter ainsi de nombreux conflits.

En effet, l’Agenda 21 local est un processus permettant aux collectivités d’intégrer localement et concrètement le développement durable sur leur territoire, en partenariat avec tous les acteurs de la communauté (habitants, associations, élus…). Cette initiative est née lors de la Conférence de Rio en 1992, celle-là même qui a tiré la sonnette d’alarme contre le réchauffement climatique.

Mais comment élabore-t-on un Agenda 21 ? Le processus se déroule en 3 phases :
> La 1ère consiste à établir un diagnostic en dressant un état des lieux des politiques sociales, environnementales et économiques (les 3 piliers du développement durable) du territoire.
> Le diagnostic sert ensuite de point de départ à la concertation avec tous les acteurs au travers de forums citoyens, d’ateliers, d’enquêtes… Elle fait partie intégrante de la démarche.
> Un plan d’actions peut alors être rédigé, restituant l’ensemble des propositions en les hiérarchisant (par thématique, faisabilité…). C’est lui qui va orienter les politiques de développement durable à court, moyen et long terme de la collectivité.

Si ce travail – qui peut durer 3-4 ans – nécessite l’étroite collaboration des élus, il est de mise de le confier à un bureau d’étude ou une agence, présentant l’énorme avantage de disposer ainsi d’un regard extérieur et objectif, tout en offrant une expertise normalement multidisciplinaire (urbanistes, environnementalistes, économistes, sociologues…) capable d’avoir une approche transversale du territoire.

Alors je me suis mise à rêver… rêver que nos politiques parisiens avaient lancé une enquête préparatoire au plan de déplacement avant de tout chambouler les sens des rues ou de réduire la circulation sur les grands axes, rêver qu’il y avait eu une réelle incitation à la construction écologique avec des stratégies claires, plutôt que de lancer épisodiquement quelques campagnes très coûteuses et ne touchant pas toujours les cibles visées…

Helsinki, La Hayes, Rome, San Francisco, mais aussi des villes comme Lille ou Toulouse…toutes ces (grandes) villes ont osé se lancer. Et à Paris ? Il a fallu attendre juin 2005 (après 4 ans d’investiture)  pour que le Maire de Paris annonce l’engagement de la ville à lancer son Agenda 21 …longtemps après tous ces gigantesques travaux modifiant profondément le fonctionnement de quartiers entiers et de leur voisinage sans la moindre réflexion globale à l’échelle de la ville. Et depuis ? Silence radio…

Sachant que pour une ville comme Paris, au moins 2 ans de préparation seront nécessaire entre l’engagement et le lancement du processus (préparation des appels d’offre, sélection des équipes, mise en place des comités de pilotage…), cela nous donne un démarrage en… 2008, en pleine élection municipale ! Utopique ou …timing parfaitement calculé diront les mauvaises langues.

Voilà pourquoi je me suis mise à rêver... Rêver qu’à défaut de Paris, notre XIVème arrondissement oserait lancer un Agenda 21 (plus facile à mettre en œuvre à cette échelle) pour marquer son véritable engagement sur la voie du développement durable.

Angélie

Plus d'info :
+ "La démarche Agenda 21 locaux", préparé par le Comité 21 (Comité français pour l'environnement et le développement durable).
+ Un exemple concret : l'Agenda 21 du Grand Lyon.

Plus d'info (bis) :
+ Angélie est une "VIB" (Very Important Blogueuse) du XIVe. Elle anime le blog "Un geste par jour" qui est aujourd'hui l'un des blogs les plus fréquentés de la blogosphère "soucieuse de l'environnement".
+ L'idée d'un Agenda 21 dans le XIVe vous séduit ? Contactez-nous ou réagissez via les commentaires. Un petit groupe est en train de se constituer autour d'Angélie !!!
+ ...Incroyable : il n'est toujours pas obligatoire de construire selon les normes HQE (Haute Qualité Environnementale) à Paris. Vous ne rêvez pas, nous sommes bien en 2006...

jeudi, 06 avril 2006

Une plantation d’arbres rue Alphonse Daudet

Les habitants du XIVème ont eu lundi l’occasion d’assister à une plantation d’arbres pour le moins inhabituelle sur la placette située à l’angle des rues Alphonse Daudet et Leneveux.


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En effet, sous un beau soleil de printemps, l’équipe de jardiniers et d’employés de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts menés par Hervé Sitar, était reçue par un comité d’accueil venu tout exprès pour l’occasion : deux classes de primaire de l’école Prisse d’Avennes, leurs enseignantes, des membres du Conseil de Quartier Jean Moulin Porte d’Orléans, et une représentante de la Mairie du XIVème, qui ont eu l’heureuse initiative de ce happening printanier et pédagogique. Un bel emplacement, dont l’idée n’émane pas d’ingénieurs ou de responsables politiques mais d’habitants et de leur Conseil de quartier : un exemple à suivre !

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Les deux « Poiriers de Chine », de leur nom botanique Pyrus Calleryana « Chanticleer » ont été plantés sous les regards médusés de l’assistance, enfants, promeneurs et habitants rendus curieux par l’animation, tout aussi peu habituelle que la bonne humeur régnante. Les jardiniers, encouragés par la curiosité des petits et des grands, ont répondu à une foule de questions sur ces deux arbres qui ont huit ans (l’âge des enfants), viennent de pépinières et ont été plantés « en motte », ce qui permet d’avoir des sujets d’un beau volume, et d’amener leurs chances de reprises à un taux de plus de 90%.

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Les deux arbres font déjà cinq mètres et seront arrosés tous les quinze jours pendant trois ans. Robustes, ils résisteraient à la pollution et on l’espère aussi aux parasites et autres pestes végétales qui font pas mal de dégâts parmi les érables du Boulevard Raspail, ou les sophoras de la rue d’Alésia. La terre de plantation est enrichie en roche volcanique pour nourrir et garantir l’aération des nouvelles racines. Déchargés par une grue, les arbres ont été soigneusement installés dans deux trous creusés à l’aide d'une mini pelleteuse. Sa manipulation a d’ailleurs suscité chez les enfants autant d’intérêt que les explications de l’équipe…

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Mais nous avons eu, une fois n’est pas coutume, la chance d’entendre des professionnels nous parler avec enthousiasme de leur métier, qui consiste à planter, à tailler et à abattre des arbres, activités qui ne sont pas toujours acceptées avec autant de joie qu’une plantation, alors qu’elles sont également indispensables.


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On émet le souhait que dans les hautes sphères de la Direction des Parcs et Jardins, un responsable entendra notre demande : plus de verdure et de diversité pour les rues de Paris ! Plus de façades végétalisées, moins d’alignements mornes de platanes, et pourquoi pas, comme le propose Dan Krajcman du Conseil de Quartier, des alignements panachés (d’érables, chênes, tilleuls, gingkos, fruitiers…) ?… Les magnifiques gingkos de l’avenue Reille, ou les Pawlonias récemment plantés rue Friant nous laissent penser qu’une évolution dans ce sens serait possible !

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Les enfants on pu repartir avec quelques branches bourgeonnantes coupées, afin de maximiser les chances de reprises des arbres. On imagine les vocations nées en ce début d’après-midi ensoleillé d’avril… Un grand merci à Hervé Sitar, Fabien et tous les autres ouvriers de l’atelier Saint Yves de la direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts.

Ama

Plus d'info :
+ Pour les amoureux des arbres, quelques liens utiles :
http://jardins.paris.fr le portail qui recense les nombreux événements liés aux parcs et jardins à Paris.
http://www.paris.fr/portail/Parcs/Portal.lut?page_id=5596 les lieux de découverte et d’initiation liés à l’écologie urbaine et à l’environnement
http://www.jardinons-alecole.org/ pour éveiller, même et surtout à Paris, les enfans au monde végétal

jeudi, 30 mars 2006

Chroniques du Quartier Vert : Laurent s'explique

Publiées sous formes de feuilleton tout au long du mois dernier, les "Chroniques du Quartier Vert" de Laurent, un habitant de la rue du Père Corentin, ont suscité de nombreuses réactions. Laurent revient nous adresse aujourd'hui ce mail et répond à ses détracteurs...

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J’ai peut-être choisi un mauvais titre pour ma chronique en 5 épisodes. Mardi 14 mars, je me suis rendu à la réunion publique du Conseil de Quartier et trois personnes m’ont dit que mon article, entre autres, ne reflétait pas la réalité du Quartier Vert. Mon but était de décrire mon vécu dans une zone précise dudit quartier, disons rue du Père Corentin au sud de la rue Beaunier. Je conçois qu’un certain nombre de personnes dans les autres zones du quartier vert soient très heureuses. Les voitures ont été chassées, les bus à l’exception de la Traverse n’y passent plus. Je voulais expliquer comment la création d’un paradis vert pour certains a abouti à un enfer, espérons temporaire, chez d’autres.

La Mairie dit que tout ira mieux fin 2006 quand les travaux du Tramway seront terminés. Tentons d’y croire. Toujours est-il que dans mon bout de rue, cela fait 4 ans que l’on fait et défait, pour preuve les dernières aventures de la société CPCU avec le chauffage urbain. Contrairement à ce que prétendent certains, je ne suis pas le seul à en souffrir mais par exemple beaucoup de gens de mon immeuble sont âgés et n’ont pas accès à l’Internet pour s’exprimer publiquement. De plus, une majorité de gens est probablement lasse de se battre contre le pot de fer… Le bruit des marteaux piqueurs et des engins qui reculent avec leur fameux « bip-bip » est devenu un calvaire.

On m’a reproché certaines omissions dans ma chronique :
- de ne pas avoir mentionné le projet de fermeture de l’avant-cour RATP des bus 28 et 38 lors de la transformation de la Porte d’Orléans en pôle intermodal de communications à l’horizon 2009. Certes. Mais, si j’ai bien compris, les bus 28 et 38 quitteront donc le dépôt par la rue du Père Corentin et plus par l’avant-cour, donc cela fera encore plus de bruit et de pollution au feu Père Corentin / Jourdan. Ensuite, les bus qui reviendront à Porte d’Orléans se diviseront en deux catégories : ceux qui stationneront temporairement Porte d’Orléans avant de repartir et ceux qui rentreront au dépôt, par la rue du Père Corentin. Donc, pour résumer, la suppression de l’avant-cour se résumera à faire passer TOUS les bus du dépôt par le bout de la rue du Père Corentin, dans les deux sens. Entre les fumées et le bruit de leurs moteurs et le klaxon agressif  de certains chauffeurs, cela promet. Un vrai projet serait de relocaliser ce dépôt hors de Paris à la future extrémité de la ligne 38, hors de Paris.
- de ne pas avoir mentionné une réunion avec Mme Bellenger et les responsables du dépôt RATP en février 2005 au sujet du comportement de certains conducteurs de bus qui font parfois un usage injustifié de leur klaxon. Exact. J’avais oublié de le mentionner, simplement parce que cette réunion n’a malheureusement eu que peu d’effet sur le comportement de certains conducteurs.
- de ne pas avoir mentionné que la Mairie répond à mes mails au sujet de différents problèmes. Exact. Mais dans beaucoup de cas, la réponse est de tenir bon car cela ira mieux fin 2006.
- d’avoir dit beaucoup de choses inexactes dans mon document. Je trouve que c’est un peu court. J’attends de la part des intéressés qu’ils me fassent parvenir leur commentaires et explications, notamment en publiant ces derniers sur ce blog.

Dans cette chronique, j’ai raconté les difficultés quotidiennes rencontrées dans mon quartier et j’ai espéré que cela permettrait d’élever le débat « Quartier Vert » au-delà des clivages politiques habituels. Enfin, j’émets un vœu : que la notion de concertation devienne réelle et ne soit pas qu’une notion abstraite de marketing de la Mairie.

Laurent

Plus d'info :
+ Notre fil d'actu "Quartier Vert"...

Denis Baupin, deuxième acte : une réunion citoyenne.

De retour dans notre arrondissement lundi 27 mars après une première réunion consacrée au Plan de Déplacements Parisien (dit PDP) le 7 novembre 2005, le Premier adjoint au Maire de Paris chargé de la circulation et des transports a pu constater tout l’intérêt que portait la population du 14ème arrondissement à ce fameux PDP. Seconde réunion donc, avec les mêmes acteurs, sauf qu’en quelques mois un travail monumental des six Conseils de quartier est venu, non pas étoffer ou s’ajouter, mais plutôt centupler les précédents travaux d’études faits par la Ville.

Les six Conseils de quartier auxquels s'est joint le Conseil de la jeunesse, ont ainsi réalisé un travail énorme en matière de propositions et de suggestions, rues par rues, places par places, cernant les problèmes le plus localement possible, et mettant également en parallèle les flux de transit venant des proches et moyennes banlieues. Ce travail n’avait d’ailleurs pas pu encore être décortiqué, ni par les services techniques ni par les élus, au vu des épais dossiers remis au Maire du 14ème. Depuis en effet six mois, les Conseils de quartier enchaînent les groupes de travail, suivis de réunions publiques exceptionnelles s'ajoutant à celles prévues d’ordinaire. Pierre Castagnou a ainsi remercié l’ensemble des membres de ces Conseils, habitants, associations, et acteurs sociaux économiques, pour leurs travaux bénévoles en grande quantité et de haute qualité.

La démocratie locale a ainsi marqué de son sceau non seulement le PDP mais la politique municipale en général, et c’est ce qui a été le plus frappant lundi soir : si cette réunion nous a appris que Denis Baupin allait continuer sur la même voie sa politique mise en place depuis 2001, elle a en revanche marquée un cap dans ce que l’on nomme avec raison la démocratie participative, celle où les habitants prennent la parole et les dossiers sous le bras, pour suggérer, proposer, ou questionner les élus qui ont en charge les prises de décision. Contrairement à la première réunion de novembre 2005, le public a posé cette fois des questions d’intérêt général et non plus d'intéret particulier, ce qui a fait avancer par construction un débat bien engagé, tant sur le terrain que politiquement. Une personne membre d’un Conseil de quartier a ainsi demandé à Denis Baupin de participer aux comités de réflexion lorsqu’il s’agit de son quartier, ce à quoi l’élu a répondu : « Mais on y est ! ».

Avoir ainsi invité la population à s’exprimer sur un sujet éminemment politique n’amène-t-il pas à revoir la manière de considérer cette même population ? Mieux informée, plus intéressée par ce qui se décide en haut lieux, et prête à consacrer du temps pour améliorer la Ville, la population locale devient un électorat érudit, et hautement informé au moment des élections. Comment après cela oser dénigrer les Conseils de quartiers ? Comment après la somme des travaux remis par ces Conseils d’habitants, un parti politique quel qu’il soit pourrait-il se permettre d’ignorer les propositions émises ? C’est sur le constat qu’une nouvelle vie politique locale est née dans Paris, que cette réunion a permis de valider : on ne pourra plus faire de la politique en  2007 comme on en faisait en 2001 ou avant, car désormais les électeurs sont des citoyens actifs dans les prises de décisions dans la Ville.

Dan

Plus d'info :
+ A noter, afin de leur donner le plus large écho, nous proposerons à tous les Conseils de quartier du XIVe de publier leurs propositions concernant le PDP sur ce blog citoyen, dans un proche avenir.
+ Présents à cette dernière réunion, vous souhaitez en commenter le déroulement et / ou les propositions émises... Vous êtes sur un blog, vous avez la parole :-)

mardi, 21 mars 2006

Les traverses de la RATP

Traverse Bièvre – Montsouris : en trois mois d’exploitation, ce minibus de quartier a véhiculé l’équivalent d’une année prévue de trafic. Rappelons-nous que ce bus a été réclamé en 2001 par la Ville et des associations locales, et qu’il avait été refusé ; il a finalement été accordé fin 2005. On en conclu que les prévisions de trafic étaient donc bien erronées de 400 %, et en total retard avec les besoins d’au moins quatre ans ! Quelle entreprise de cette taille en France pourrait-elle faire de si grandes erreurs en terme de prévision, dans le temps et dans la quantité, sans en être affectée ?

Bien évidemment, tous auront compris que ce bus qui traverse deux quartiers s’est transformé en bus palliatif et antidote : remède à l’épouvantable 62 sur les rues d’Alésia et de Tolbiac, et médicament pour les usagers du PC, bus englué depuis les travaux du tramway dans les bouchons entre Porte d’Orléans et Porte d’Italie. Bientôt, le tramway : vive fin 2006 !

Récemment, des articles et nombreux commentaires sur ce blog ont actés une liste des bus qui ne marchent pas, et donc qui ne répondent pas du tout aux besoins actuels. Dans le 14ème les 58, 68, 28, 88, PC, et 62 ; si je me penche un peu vers le 13ème, le 67. Or depuis vingt ans (cinquante ans ?), la fréquence de ces bus et leurs horaires de fonctionnement sont restés les mêmes (le 88 est une ligne récente). Finalement, seul le 38 (le 21 ?) fonctionne correctement. Un comble, pour une grande ville soumise au grave problème de la pollution et réclamant chaque jour un peu plus de mobilité. Quelle entreprise de cette taille en France pourrait-elle se permettre d’être autant insensible aux évolutions démographiques et économiques, concernant sa clientèle appelée de surcroît usagers ?

Le problème est justement que les usagers ne sont pas considérés comme des clients, sauf lorsqu’il s’agit d’acheter cartes, tickets et coupons. L’autre problème tient au fait que contrairement aux autres villes de France, la municipalité parisienne n’a que peu d’influence sur ses transports. Ne pouvant offrir que de l’espace public (comme des couloirs de bus), la Ville ne peut gérer la qualité et la quantité du matériel roulant. La RATP peut même devenir un opposant politique à la Ville lorsqu’ Etat et Municipalité ne sont pas du même bord… Cocasse contradiction.

Les calculs de la RATP sont donc aux yeux des parisiens entièrement à refaire, et on ne s’en privera pas de le dire et redire ici sur ce blog d’habitants ; la participation récemment majoritaire de la Région Ile de France dans le STIF (Syndicat des Transports en Ile de France), aurait (on l’espère) tendance à rapprocher les cadres de cette grande entreprise monopolistique de transports, au gens qui l’utilise, peuple qui sait se faire électeur tous les cinq, six ou sept ans, et qui partout ailleurs a un espace pour se faire entendre… sauf à Paris. Il est temps pour la RATP de s’associer à ses usagers, de considérer leurs besoins en les étudiant un minimum, et surtout de répondre au plus vite aux attentes. On peut déjà souffler à notre Régie Autonome de Transports qu'une seconde traverse sera sans nul doute réclamée sur la moitié ouest de notre arrondissement, or la RATP pourra cette fois y prévoir un second (très) bon retour sur investissement.

Dan

mercredi, 15 mars 2006

Un bel ouvrage sur le XIVe arrondissement...

Depuis 1994, la collection « C’était hier… » retrace l’histoire des arrondissements parisiens des origines à nos jours. Des ouvrages de référence qui raviront les amoureux du vieux Paris. Nous vous conseillons la lecture de "C'était hier... Le XIVe arrondissement" consacré à nos quartiers d'antan...

medium_cetaithierle14e.jpgRichement illustré de gravures et de cartes postales anciennes, cet ouvrage est une invitation à la découverte des quartiers, mais aussi des habitants, célèbres ou anonymes, qui façonnèrent l’histoire du XIVe arrondissement. Il entraîne le lecteur dans une exploration à la fois érudite et vivante des charmes de cette véritable « ville dans la Ville » : les artistes de Montparnasse, les théâtres de la rue de la Gaîté, le parc Montsouris, La Cité universitaire, la place Denfert-Rochereau, les catacombes, le « château » du Maine, l’hôpital Broussais, le chemin de fer de petite ceinture, les cinémas-palaces… et bien plus encore !

Un ouvrage de Daniel Simon, publié par les éditions Arcadia... N'hésitez pas à la commander dans votre librairie de quartier favorite (code ISBN : 2-913019-25-0) !

Camille

Plus d'info :
+ Ouvrage format 20,5x20,5 cm - 176 pages - 180 ill. N&B - 29 €.
+
Dans la même collection :
-
Philippe Viguié Desplaces, C’était hier le 7e arrondissement. ISBN 2-913019-13-7.
- Danielle Chadych et Dominique Leborgne, C’était hier le 11e arrondissement. ISBN 2-913019-12-9.
- Claude Couraud, C’était hier le 12e arrondissement. ISBN 2-913019-11-0.
- Gérard Conte, C’était hier le 13e arrondissement. ISBN 2-913019-10-2.
- Bernard Ucla et Michel Willard, C’était hier le 15e arrondissement. ISBN 2-913019-14-5.

mardi, 14 mars 2006

Les Journées d'Amitié du Couvent Saint-François

Les Franciscains et leurs amis vous invitent à leurs Journées d'Amitié. Elle auront lieu :
- le samedi 18, de 11 h à 21 h 30.
- le dimanche 19, de 11 h à 19 h.

Cette année, ces deux journées de solidarité seront plus particulièrement destinées aux frères du Togo et de Côte d'Ivoire qui célèbrent 50 ans de présence franciscaine (cf. photo ci-après - arrivée des premiers Frères en 1957)... La messe du dimanche, à 10 h 30, sera le témoignage de cette communion.

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Tout au long de ces journées, les Frères de la rue Marie-Rose (voir le plan du quartier) vous proposeront des rencontres et discussions avec les Fr. Rémy PERAUD, Fr. Ludovic CHAIX et d'autres membres de la communauté qui ont été ou sont présents là-bas.

Aux différents comptoirs, vous trouverez un grand choix d'antiquités, d'artisanat et produits monastiques, d'arts ménagers, bibelots, livres, de cartes postales, de timbres, d'enveloppes surprise, de linge de maison... Vous pourrez également prendre un thé ou déguster des pâtisseries maison...

A noter également, samedi 18, de 15 h à 16 h 30, Claude-Henri ROCQUET, Anne-Sophie RONDEAU, Jean MATHIEX viendront dédicacer leurs derniers livres (leurs bibliograhies ici) ; le Fr. Bernard FORTHOMME le dimanche (son site ici).

Désireux de passer une soirée en compagnie de la Communauté franciscaine ? Samedi soir, repas Couscous à partir de 19 h (sur inscription)... Le moment de rendre visite au site internet de la Communauté des Franciscains de la rue Marie-Rose...

Pierre

vendredi, 10 mars 2006

Quartier Vert : le débat se poursuit...

Les "Chroniques du Quartier Vert" que nous avons récemment diffusées et que nous avait adressé Laurent, un habitant de la rue du Père Corentin, continuent à faire couler beaucoup d'encre. Aujourd'hui, Ariane lui répond...

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Tramway, travaux et pollution : et si on élevait le débat ?

Le quartier vert a été l’objet d’une attention plus que soutenue sur ce blog : pas moins de cinq articles nous ont conté, dans les moindres détails, les désagréments rencontrés par un habitant du 14ème, suite à cet aménagement dont la réussite semble effectivement contestable.

Plusieurs des arguments avancés dans ce témoignage sont assez d’une portée discutable : certes, il est très pénible d’habiter près d’un dépôt de bus RATP… On attend les témoignages des habitants des immeubles situés Porte de Vanves, en bordure du périphérique, ou de la rue Vercingétorix, le long de la voie ferrée, pour une comparaison des nuisances respectives de ces différents modes de transport urbains.

En outre, si les travaux du tramway font beaucoup de bruits et créent des nuisances, c’est une réalité terriblement difficile à vivre pour les riverains, mais malheureusement assez inévitables… Même la précédente équipe municipale, qui a voté la mise en place du tramway, n’aurait pu apporter de réponse miracle à ce problème.

Ces arguments, couplés aux difficultés de circulation qu'occasionnent ces travaux, sont d’une portée assez limitée : toutes les villes qui se sont dotés d'un réseau de tramway (je pense, pour les connaître particulièrement bien, à Grenoble ou Strasbourg, ce fût aussi le cas à Bordeaux sans doute..), ont connu ce genre de polémiques, avant qu’une fois en service le tramway ne soit plébiscité par tous…

L'instrumentation politicienne de ce débat est par ailleurs assez gênante : faire croire que les embouteillages parisiens datent du tramway fait sourire, quand on passe depuis 25 ans par le carrefour de la Porte d’Orléans... Au delà de ces aspects « temporaires », se pose en filigrane la question plus fondamentale de la place que l’automobile prend, et doit continuer à prendre, dans les modes de transport urbains.

Paris, comme toutes les grandes villes, est confronté à un problème d’engorgement des axes de circulations automobiles, et d’augmentation de la pollution, qui est un vrai problème de santé publique. Toutes les grandes villes sont confrontées à ce problème, et tentent de prendre des mesures pour en limiter les conséquences. Cela peut prendre la forme de péage à l'entrée (comme à Londres), de limitations des places de stationnement (Amsterdam , Zurich…), de circulation alternée permanente (Athènes), d’incitation au covoiturage ou de droits à polluer pour les employeurs (Californie…).

Faire donc croire que cette question n'est que le fait d'"ayatollas verts", ou de bobos parisiens est une pure escroquerie. Une constante de ces mesures, dont l’efficacité est variable, est cependant leur impopularité.
Dans toutes ces villes, comme à Paris, l'objectif est d'inciter les gens à NE PAS prendre leur voiture. Ce n'est effectivement pas de faciliter la vie des automobilistes : comme le rappelle Laurent D., il est plus difficile d’atteindre son garage quand de multiples sens interdits complexifient les trajets. La question qui se pose est : est-il vraiment impossible de se passer de sa voiture, quand on habite à 5mn d’une station de métro (et de multiples lignes de bus : après tout, ces derniers n’ont pas comme unique vocation de gâcher la tranquillité des riverains…).

La réussite de ces politiques ne peut en effet, et heureusement, venir uniquement d’en haut ou de la politique municipale: elle relève avant tout des aptitudes individuelles à se prendre un peu en main, et à dépasser ses réflexes individualistes.

En conclusion, s’il semble intéressant et nécessaire, de discuter des modalités des politiques les plus efficaces, il est impossible de faire l’économie de cette réflexion sur la place de la voiture, en gardant à l’esprit que la somme des intérêts collectifs ne conduit pas forcément à l’optimum collectif (et inversement…).

Ariane

Plus d'info :
+ Notre fil d'actu "Quartier Vert".

 

mercredi, 08 mars 2006

On s’en fou(t) ?

Une faute d’orthographe innocente est venue me prévenir : en omettant le « t » d’« on s’en fout », le fou (la folie) s’incruste ; un danger lointain en apparence, se rapproche de chez nous. Comment vous/nous entendre lorsque des fondations de notre raison d’être, de notre conscience, s’effacent ?

L’Iran, cinq heures d’avion : un grand pays issu d’une grande civilisation. Non content de souhaiter supprimer de la carte un voisin, son président s’en prend à la culture, à celle qui ne lui ressemble pas, action habituelle préfigurant les massacres à venir… On n’a ainsi officiellement plus le droit d’écouter du Mozart ou du Beethoven en Iran, désormais considérés comme issus d’une « musique occidentale dégénérée » (sic), terme déjà employé au temps où les nazis régnaient en Europe. Les médias n’en ont pas fait de bruit ou si peu, ainsi faut-il entendre qu’on se fout d’un fou ?

Moins loin que l’Iran, la Palestine vote pour le Hamas, pour ceux qui revendiquent d’avoir tué des Israéliens. Une députée femme a même envoyé son enfant se kamikazer. Une fois élus, ces gens sont en costume/cravate, devenus respectables, sourires aux caméras. Quelle est la signification pour nous autres occidentaux, du sens de respectable ? De responsable ? Va pour le Hamas, élu démocratiquement ! Qui est fou ?

Toujours moins loin, en Algérie un journaliste est emprisonné pour ses écrits, son opinion : c’est un délit qui ne bénéficie pas de la loi d’amnistie graciant tueurs, éventreurs et massacreurs des groupes armés passés. Le journaliste, c’était peut-être pour nous écrire … Qu’ici tout près cette fois, à Bagneux, quelqu’un a été torturé puis mutilé - à mort : aurions-nous été capables d’entendre les cris de la victime, venant des sous-sols ?

Le périphérique est-il la dernière barrière de notre confortable vie ? Lorsqu’il nous est imposé, à nous autres automobilistes, de faire des détours pour renter chez nous, quel tollé ! « Mais de quel droit, m’oblige-t-on à rallonger mon trajet lorsque je rentre chez moi en voiture ? ». Que de bruits et d’hurlements faits lorsqu’il a fallu intervenir sur notre bien être… « Regardez, je suis dans ma voiture, et maintenant je ne peux plus rouler tranquillement : sens interdits implantés un peu partout, nous vivons sous une dictature (sic !), c’est un scandale, vous allez nous entendre !».

Ouf, pas trop tôt, j’aimerais bien vous/nous entendre un peu, mais au-delà de nos fenêtres ! Allons dire, écrire, hurler, quand personne ne prête assistance, là-bas à un (gendarme) blanc agonisant (sur l’île de St Martin), ici quand une jeune musulmane se fait tabasser par son compagnon pour un délit d’émancipation. Mais pardon, de vous/nous déranger.… Une seule petite question encore, mais brutale : quel prix sommes-nous prêts à payer pour préserver notre confort, notre « je m’en fout » de l’intérieur du périphérique de chacun, qui risque à tout instant de perdre son t ?

Article coécrit par Danielle et Dan

samedi, 25 février 2006

Quartier Vert : le feuilleton (5/5)

Laurent est un habitant du quartier vert Alésia - Tombe-Issoire. Il nous livre sa vision des travaux conduits sous ses fenêtres au cours des dernières années. Un feuilleton qui ne laisse pas indifférent (suite).

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Chronique d'un quartier vert (2003-2006)
Par Laurent D., habitant du "Quartier Vert" Alésia-La Tombe Issoire, dans le 14ème arrondissement. Ou comment pourrir la vie des gens pour leur bien...

Après 2006 – La fin du cauchemar ou le début d'un nouveau ?

Selon les dires de la Mairie et sa belle propagande sur papier glacé, il est beau, magnifique et écologique et arrive à la fin de l'année : c'est le Tramway. Ce serait donc la fin de nos souffrances ? Je crains bien que non :

1. Il nous reste au moins 8 mois à souffrir jusqu'à l'inauguration en grande pompe du Tramway, à moins que les travaux ne traînent pour que les inaugurations s'adaptent à des échéances électorales.

2. Ensuite, il y aura les embouteillages terribles dus au cycle très compliqué des feux donnant toujours la priorité au Tramway dans les carrefours et au rétrécissement des files de circulation de voitures.

3. Les travaux de prolongation de la ligne 4 vont monter en puissance avec de grosses perturbations Porte d'Orléans et le projet pharaonique de « requalification » de la Porte d'Orléans en espace intermodal de transport (c'est du Mairie de Paris / RATP dans le texte).

4. Toujours plus, n'oublions pas que la Mairie caresse le rêve de la requalification de l'avenue du Gal Leclerc en quelque chose genre boulevard Saint-Marcel ou boulevard Montparnasse, ce qui est réjouissant.

5. Enfin, la Mairie a certainement plus d'un projet non encore dévoilé en stock et je ne doute pas qu'elle ait encore d'autres surprises que nous n'imaginons même pas.

Epilogue

Habitant depuis 1993 un quartier que j'aime beaucoup, je suis effrayé de voir comment en à peine 5 ans, la municipalité l'a détruit à tous niveaux pour, selon un concept cher au Maire de Paris, le transformer en quartier « Sympa » :
- Sous prétexte de diminuer la place de la voiture, le Maire de Paris a provoqué une guerre d'usure contre les automobilistes ce qui a engendré des embouteillages monstres qui font que la pollution est certainement pire qu'avant,
- Des travaux se font, se défont et se refont sans aucune logique apparente,
- Les commerces traditionnels du quartier vert sont en train de mourir malgré une propagande de commande qui dit le contraire. Par exemple, il n'y a plus aucun kiosque à journaux dans le secteur de la Porte d'Orléans,
- Une minorité dort au calme pendant que les autres souffrent,
- L'insécurité augmente,
- Nous aurons des travaux au moins jusqu'en 2009.

Laurent

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