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vendredi, 20 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. III)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier.

Part. III : logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...

Paris 14 (P14) : Nous allons aborder le thème du logement social. La Ville de Paris finance 4000 logements sociaux chaque année, le chiffre couramment évoqué est celui de 100.000 demandeurs de logements sociaux, près de 5000 pour le seul 14ème arrondissement. Quelle est la durée moyenne d'attente pour un logement social ? Faut-il attendre plus de 10 ans ?

Pierre Castagnou (PC) : La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est d’abord le très faible taux de rotation : 4% sur Paris et 2,5% sur le 14ème arrondissement. Donc il y a peu de logements qui se libèrent.

La Ville construit beaucoup. Elle rachète aussi des immeubles privés pour les transformer en logements sociaux. Dans l’arrondissement, nous avons aussi 3 projets de maison relais pour les personnes en grandes difficultés sociales. Jamais autant n’a été fait en matière de logement. Mais il faut que tout le monde s’y mette. Le problème du logement n’est pas que parisien, il est aussi francilien. Trop de villes refusent de construire des logements sociaux !

P14 : Vous dites que l’un des problèmes dans le 14ème c’est le faible taux de rotation. Mais la Ville achète dans le 16e où le taux est encore plus faible. Ma question c’est le problème n’est-il pas le droit au logement social à vie ? On vous donne à l’âge de 30 ans un logement correspondant à vos besoins familiaux. 40 ans plus tard, vos besoins ont évolué mais vous êtes toujours dans le même appartement…

PC : Quand la situation du locataire évolue mais qu’il souhaite rester dans son logement, on ne peut pas non plus lui dire « vous dépassez le plafond, donc vous quittez » ! La loi prévoit des surloyers.
La Ville, par l’intermédiaire des bailleurs sociaux comme l’OPAC, développe les échanges de logements  pour que par exemple les foyers où il n’y a plus d’enfants, puissent trouver un logement plus adapté et laisser leur appartement à une nouvelle famille.  C’est une politique nouvelle mais elle n’est pas aisée à mettre en oeuvre. Les gens sont attachés à leur logement, leur immeuble, leur quartier…

P14 : Combien de logements sont réellement disponibles sur les 4000 logements financés par la Ville ? Le chiffre de 1200 est avancé…

PC : Dans le 14e, la grande majorité des logements financés sont des logements construits et non acquis, soit les deux tiers. Dans l’arrondissement, sur le millier de logements sociaux nouveaux financés sur 2001-2008, 650 relèvent de la construction neuve et 365 de l’acquisition.

P14 : Il y a une situation d’urgence absolue : au sein de la commission transparente d’attribution, comment fait-on le tri ?

PC : Il y a 4600 demandeurs de logements dans le 14ème. En raison du très faible taux de rotation, à peine 80 logements peuvent être proposés par an. Et il est déjà arrivé que certains mois aucun logement ne puisse être proposé… Après, la commission examine selon les critères qu’elle a définis, et sélectionne (ce qui n’est pas facile) trois demandeurs par logement avec un ordre de priorité. Puis c’est le bailleur, et non la commission, qui attribue.

Mais il faut être réaliste : la crise du logement n’est pas que parisienne. Elle est nationale. Il y a trois millions de personnes en France qui sont mal logées, ou pas logées du tout. Emmaüs reconnaît dans son rapport annuel l’effort fait par la Ville de Paris. Mais Paris n’est pas en mesure, à elle seule, de résoudre le problème du logement à Paris. Dans ce domaine, il faut une impulsion très forte, une politique très volontariste de l’Etat ; il faut une mobilisation des collectivités locales, et s’agissant de Paris, c’est en associant les communes limitrophes qu’on pourra mieux répondre à une vraie politique foncière. Il a fallu toute l’énergie de Jean Paul Huchon pour obtenir le feu vert de l’Etat afin de créer une agence foncière Régionale.

Il faut lutter contre la spéculation immobilière et contrôler la hausse des loyers. Dans une ville comme Paris c’est essentiel. Il faut aussi utiliser le droit de réquisition. Dans le passé ça a été fait par des gouvernements de gauche, ceux de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin. Marie-Noëlle Lienemann, alors ministre du logement, avait réquisitionné le 26 rue de la Tombe Issoire où l’on avait fait des travaux pour loger provisoirement des familles en difficulté.

Cela sera l’un des thèmes majeurs des campagnes présidentielle et des législative. En tant qu’homme de gauche, j’ai trouvé invraisemblable que l'Abbé Pierre ait été obligé de faire un deuxième appel après son premier appel de 1954. Et 50 ans après, on est toujours dans la même situation, même pire ! Ce n’est pas acceptable. Cet hiver, Médecins Sans Frontières a distribué des tentes au sans-abri pour attirer l’attention sur ce grave problème.

P14 : Dans la rue du Commandeur, il y a des bureaux vides… ?

PC : Il s’agit d’un immeuble privé. Nous avons souhaité le racheter mais le prix était trop élevé. Finalement, c’est le siège national de l’UCPA qui s’y est installé.
Le 14e va dépasser en 2006 20 % de logements sociaux. D’ici la fin de la mandature, l’arrondissement comptera plus de 7% de logements sociaux supplémentaires.

P14 : La loi SRU oblige à 20 % de logements sociaux : faut-il aller au-delà de la loi ? Faut-il s’arrêter là ?

PC : La loi est destinée à contraindre les communes qui ne le font pas à construire des logements sociaux. Sur Paris, chacun a pu constater la résistance de certains maires, dont certains ne se gênent pas pour faire la leçon, à construire des logements sociaux dans leur arrondissement où ces 20% sont très loin d’être atteints. 20% est un minimum. Nous devons être en mesure d’apporter une réponse aux demandeurs de logements sociaux. Paris va aussi plus loin. Le PLU impose 25 % de logements sociaux dans les programmes de construction neuves.

Bien sur, il ne s’agit pas de construire n'importe où, n'importe comment. Mais les programmes de logements sociaux sont aujourd’hui de belle qualité architecturale. Il y a aussi le problème des ventes à la découpe qui touchent beaucoup d’immeubles à Paris et dans le 14ème, comme rue du Commandant Mouchotte, où finalement le propriétaire à renoncé à vendre après que la Ville ait annoncé qu’elle entendait acheter.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre entretien lundi avec la question des sans-abri.

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Les commentaires...

In fine, Pierre Castagnou ne conteste pas nos chiffres. Si 4000 logements sociaux sont financés chaque année, un peu plus de 1000 seulement sont disponibles. Un chiffre en baisse par rapport aux années Tibéri. Si "jamais autant n'a été fait en matière de logement", jamais les résultats obtenus n'ont été aussi dérisoires et Bertrand Delanoë, en poursuivant à Paris une politique du logement social qui avait pourtant déjà fait les preuves de son inefficacité, devra assumer pleinement cette crise qui aura conduit l'Abbé Pierre à un nouvel appel...

Et pour cause, comme le relève le Maire du XIVe arrondissement, la question du logement social n'est pas parisienne mais francilienne. Personne ne semble pourtant se décider à changer d'échelle. Pourtant, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon ont entre leurs mains de nombreux leviers... Mais tout ce qui pourrait nous rapprocher d'un Grand Paris renforce l'un et affaibli l'autre...

Il faudra également avoir le courage politique de s'attaquer au scandale du logement social à vie qui annihile toute marge de manoeuvre en autorisant des personnes qui n'en n'ont plus la nécessité de bénéficier d'une solidarité qui n'est pour eux qu'un élément de confort. Les surloyers ne sont pas ou peu appliqués. Il faudra donc remettre totalement à plat le système d'attribution des logements sociaux et ce, au plan régional.

Sur un sujet aussi sensible, l'Etat, partie prenante, ne pourra rester en dehors d'une négociation d'ampleur. Prendra-t-il  l'initiative d'une conférence régionale du logement social ?

Pierre Vallet

mercredi, 18 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. II)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement, diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier.

Part.II : l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...

PARIS 14 (P14) : Le débat sur la fermeture de la trémie de l’Avenue du Maine, qu’en est-il ? Vous avez été interpellé en Conseil de quartier Montparnasse – Raspail…

Pierre Castagnou (PC) : Des architectes, travaillant pour les Galeries Lafayette ont fait des propositions. Mais elles n’engagent pas la Ville. L’aménagement de ce secteur doit s’intégrer dans un projet global à cheval sur plusieurs arrondissements et cohérent avec le réaménagement de la rue de Rennes… C’est un projet ambitieux… pour la prochaine mandature. Les études doivent se poursuivre. J’attendrai leur résultat - si je suis encore Maire - et puis après il faudra engager une concertation très importante. Ce n’est qu’à l’issue de cette concertation avec toutes les parties concernées que nous pourrons prendre position.

P14 : …Mais enfin, sur le boulevard Périphérique, on met les voitures sous couverture et dans Paris, on les poserait en surface… C’est illogique.

PC : Cela fait partie du débat… La réponse ne va pas de soi…

P14 : Une des vraies questions de la politique de la Ville est de réconcilier les Parisiens avec l’architecture. L’immeuble de la rue des Suisses a reçu « l’équerre d’argent », le grand prix d’architecture. Vous aimez ce bâtiment ?

PC : Il faut qu’une ville comme la capitale évolue et sache intégrer des formes modernes d’architecture. Quand Beaubourg a été réalisé, quelle levée de boucliers ! Je n’évoquerai pas la Tour Eiffel. La Pyramide du Louvre, à l’époque à donné lieu une belle polémique. Moi, j’aime beaucoup la Pyramide, elle s’inscrit pleinement dans la perspective historique des Champs. Il faut être capable d’évoluer, et ne pas être passéiste.

P14 : Paris a plus souvent été façonnée par des Présidents que par ses Maires. N’êtes-vous pas poussé à présenter un projet architectural majeur sur le site de l’hôpital Broussais par exemple ? On n’a pas de grande salle de concert moderne pour un orchestre philharmonique à Paris… Ne devrait-on pas s’intéresser à un site comme celui-ci ?

PC : Bertrand Delanoë a annoncé que le grand auditorium symphonique qui manquait à la capitale allait être construit au parc de la Villette. Sur le site Broussais, je ne suis pas certain qu’il y ait assez d’espace pour un geste architectural comme on dit, et puis, nous privilégions, là, la valorisation du patrimoine architectural existant comme cela a été fait avec la Croix Rouge qui a réhabilité les pavillons où elle s’est installée.

P14 : Vous avez des architectes favoris dont vous aimeriez voir un grand projet s’implanter dans le XIVe ?

PC : Oui, j’allais citer Jean Nouvel, qui a réalisé la Fondation Cartier… Les architectes français et étrangers de talent sont nombreux. Par contre, il n’y a pas de grand projet architectural dans l’arrondissement. Les emprises foncières sont rares. Cela dit, certaines réalisations comme le gymnase Alice Milliat ou l'espace sportif Rosa Parks, quoique modestes, sont de belles réalisations architecturales. J’aime bien également l’architecture du centre d'animation Vercingétorix …

P14 : Faites-vous cause commune avec une association comme Monts14 pour le combat et la sauvegarde du petit patrimoine faubourien dans le 14e arrondissement ?

PC : Il faut bien évidemment valoriser le patrimoine parisien. Je me suis ainsi personnellement engagé dans la préservation de la Bélière, une maison faubourienne de la  rue Daguerre. Mais cette défense ne peut pas empêcher l'évolution architecturale de la capitale. Le Plan local d’urbanisme protège beaucoup d’édifices, d’immeubles, d’espaces verts… mais faut-il systématiquement tout protéger ? Non ! Paris n’est pas un musée !

P14 : Le résultat avec la conservation de deux petits murs pignons, vous n’avez pas le sentiment que sur la Bélière on s’est battu pour rien ?

PC : Non, on ne s’est pas du tout battu pour rien…

P14 : ...J’entends sur le plan architectural.

PC : …Car La Bélière va pouvoir revivre. L'architecte a conservé le cachet du bâtiment, avec son toit et ses fenêtres. Ce n’était pas aisé. C’était en très mauvais état…L’ensemble, avec la maison des associations et les ateliers logements d’artistes, est de qualité.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview après-demain avec le logement social, la loi SRU et la spéculation immobilière...

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Les commentaires...

"Un projet ambitieux ...pour une prochaine mandature." Pierre Castagnou le dit à mi-mots : la fermeture du tunnel de l'avenue du Maine fait bien partie des pistes envisagées dans le cadre du réaménagement du secteur Maine Montparnasse. Ce projet pourrait d'ailleurs être l'un des rares projets urbains à faire l'unanimité entre l'actuel Maire du XIVe et son 1er adjoint. René Dutrey considère en effet que cette "portion d'autoroute urbaine" qui débouche après virage à 90° sur une toute petite rue n'a pas lieu d'être...

De son côté, l'opposition fera-t-elle feu de tout bois arguant que les riverains sont très opposée à toute remise en surface d'un flux important de voiture. Pourtant, témoignage d'une époque révolue du tout automobile, la dalle Montparnasse constitue une anomalie aux yeux des politiques urbaines de restriction de l'espace dévolu à l'automobile. On peut donc espérer qu'en dépit du calendrier électoral, ce réaménagement nécessaire échappe aux spéculations politiques...

...Ce qui nous amène au 2e volet de cet épisode de notre entretien. Nous y parlons d'architecture et d'urbanisme. Le XIVe arrondissement compte parmi ses habitants les meilleurs spécialistes au plan mondial. Sauront-ils présenter aux Parisiens des projets en harmonie avec leurs attentes ? Pourront-ils les convaincre du bien fondé de leur réflexion ? Il sera difficile d'avancer sur ces sujets sans une nouvelle pédagogie de l'approche urbaine. En la matière, Pierre Castagnou s'avance avec une philosophie, la protection du patrimoine, et une approche éprouvée tout au long de sa mandature, la consultation (épisodique) des Conseils de quartier. La méthode est-elle appropriée ? L'exercice a fait ses preuves : il est fondamentalement castrateur. Imaginez un instant le Centre George Pompidou soumis aux fourches caudines d'un examen en Conseil de quartier ? A n'en pas douter, il n'eût pas resté grand chose du projet architectural de Renzo Piano. Si une nouvelle pédagogie du geste architectural et de la gestation urbanistique reste à définir, elle ne pourra faire l'économie d'une volonté politique sans faille.

Dès lors, on relira avec intérêt cet épisode nde notre entretien Pierre Castagnou ferait-il preuve de plus de volontarisme ou d'audace lors d'un éventuel deuxième mandat ? En la matière, je ne nourris aucune illusion. Auto(im)mobilistes de tous poils devraient y trouver leur compte...

Pierre Vallet

mardi, 17 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. I)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier.

Part. I : ZAC Montsouris & passerelle - Aménagements avenue du Général Leclerc...

PARIS 14 (P14) : Quelques questions concernant des points précis dans nos quartiers… Quartier Montsouris – Dareau. La seconde sortie du RER promise pour relier la ZAC Montsouris à la station du RER B directement par l’avenue Reille : qu’en est-il ?

Pierre Castagnou (PC) : Promise par qui ? Pas par moi ! Comme nous n'arrivons pas à faire évoluer ce dossier du côté de l’Etat et de la RATP, la Ville de Paris a décidé de faciliter l’accès par le parc Montsouris dont le site est classé. Ce n’est pas une réponse pleinement satisfaisante. Et, à ma demande, l’adjoint au Maire de Paris chargé des transports, est intervenu auprès du Préfet pour qu’il réétudie ce projet qui avait été repoussé par la Commission des sites, qu’il préside, avant les élections municipales de 2001. Nous attendons toujours sa réponse !

P14 : Parce que les habitants de la ZAC Montsouris n’ont pas accès à un RER qui leur passe sous le nez…

PC : J'avais plaidé à l’époque, lorsque j’étais élu de l’opposition, pour la création d'une nouvelle station. Réponse négative, au motif que la distance entre les 2 stations aurait été insuffisante… …Nous ne désespérons pas de finir par convaincre la RATP et l’Etat de l’intérêt d’une passerelle. Restera encore à la financer.

P14 : Avenue du Général Leclerc, métro Mouton Duvernet, il n’y a une sortie que côté Mairie. Est-il envisagé de créer un jour une sortie de métro de l'autre côté (coté est) de part et d’autre de l’avenue du Général Leclerc…

PC : Je ne sais pas ce qu’envisage la RATP qui, je le rappelle, n’est pas une entreprise municipale, comme à Marseille ou à Lyon. Je n'ai reçu à ce jour aucune demande, ni de vœu du Conseil de quartier…

P14 : Nous avons invité nos lecteurs à nous laisser leurs questions. C’est une question d’un de nos lecteurs, de Solal, en l'occurence...

PC : Ah… D’accord…

P14 : Sous la responsabilité de la Préfecture, l’avenue du Général Leclerc échappe à la compétence de la Mairie de Paris. Il en résulte un abandon de son projet d’aménagement. Allez-vous pouvoir sortir de cette impasse avant la fin de la mandature ?

PC : Je ne suis pas un marchand d'illusions. Cette voie, qui est utilisée pour les convois pénitentiaires et les cortèges officiels, est de la compétence de la Préfecture de Police. Elle s'est opposée à notre projet de réaménagement… arguant qu’ il faut attendre la fin du chantier du tramway »… Donc fin 2006 ! Je crains que cette réponse ne soit dilatoire.
Malgré ce blocage, nous nous efforçons d’améliorer la sécurité des piétons, notamment à la hauteur de la rue Daguerre et de la rue Alphonse Daudet, avec ce tourner à gauche qui pose véritablement un problème.

P14 : L’opposition de la Préfecture n’est-elle pas factice ? Son argument phare est la volonté de préserver une voie de passage pour les convois officiels et / ou en direction de la Prison de la Santé… Mais si les convois officiels arrivent à se frayer un chemin place d’Alésia un vendredi soir à 18h30 dans les conditions actuelles, on peut légitimement penser que deux couloirs de bus centraux – comme dans le projet que vous avancez – leur permettraient d’avancer dans de bien meilleures conditions… N’y a-t-il vraiment aucun espoir de voir ce projet dit « d’axe civilisé » prendre forme avant la fin de votre mandature ?

PC : Je suis d’accord avec vous. La Préfecture de Police préfère le statut quo pour des tas de raisons… un peu politiques. Elle ne veut pas s’embêter avec l’aménagement de cet axe important. Nous attendrons la fin du chantier tramway, à la fin de l’année, pour réinterroger la Préfecture de Police.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview demain avec l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...

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Les commentaires...

Il y aurait tant à dire sur cet entretien. Sur sa durée tout d'abord ! Il était initialement prévu que le Maire du XIVe nous accorderait une heure... Il nous accordera in fine plus de 2h30... Et nous n'arriverons pas pour autant à couvrir l'ensemble des sujets que nous comptions évoquer.

Sur les thèmes évoqués ce jour là, un constat : rien ne semble avoir bougé d'un iota depuis cet entretien !

La passerelle du Parc Montsouris ne verra pas le jour sous cette mandature. Les habitants du quartier de la Sibelle nous dirons certainement lors des prochaines échéances municipales s'ils restent dans l'attente de nouvelles propositions d'aménagement.

L'aménagement de l'avenue du Général Leclerc non plus n'a pas avancé. Et là, soyons biens clairs, l'opposition de la Préfecture à toute évolution apparaît toujours aussi factice pour ne pas dire guidée par des considérations politiciennes de bas étage. Qui peut croire qu'en son état actuel, cette avenue permette à des convois officiels de circuler dans de meilleures conditions qu'après un réaménagement ? L'argument ne tient vraiment pas la route. Du reste, les travaux du tramway ont cessé et rien n'a bougé depuis... N'en doutons pas, ce sujet sera à l'ordre du jour des prochaines municipales...

Il faudra cependant conduire une concertation plus ample avec les communes de la petite couronne. Amener cet axe à des proportions raisonnables en terme de trafic automobile ne pourra se faire dans de bonnes conditions si une réflexion n'est pas engagée sur l'accueil des automobilistes qui débouchent porte d'Orléans de l'A6 ou de la N20... Une approche urbaine globale à l'échelle du Grand Paris apparaît à nouveau comme une nécessité. Et la définition du Plan de Déplacement de Paris à sa petite échelle intra-muros apparaît dès lors bien vaine et totalement inappropriée aux enjeux à traiter. 

Quant au métro Mouton-Duvernet, pas de nouvelle entrée à l'horizon. Une priorité ? Si nous obtenions déjà qu'il soit accessible aux personnes à mobilité réduite...

Pierre Vallet

lundi, 16 juillet 2007

Ce que l'on ne vous a pas dit sur Velib'

Télévision, presse, radio, en dépit d'un zapping effreiné, il semblait impossible d'échapper ce weekend au lancement du système parisien de vélos communautaires.

Que pourrions-nous ajouter à cette déferlante ? Pas d'information brute, mais quelques constatations...

> La concertation pour le choix des emplacements des stations d'emprunt a été inexistante. La Mairie de Paris aura réussi à développer ex nihilo 750 stations en moins de deux mois sans qu'un seul de nos Conseils de Quartier ne soit consulté. A l'heure où ces derniers débattent pendant des mois puis échangent plusieurs années avec nos Conseils d'arrondissement ou de Paris pour savoir si un banc pourra être posé ici, un arbre planté là, etc., il est intéressant de constater que lorsque la Mairie de Paris le décide, tout peut aller beaucoup plus vite...

> Pour développer ces 750 stations, près de 4000 places de stationnement - a minima - ont été supprimées sans la moindre protestation. Message aux élus de la droite parisienne : Les Parisiens ont intégré que la politique anti-bagnole de Bertrand Delanoë et Denis Baupin est aujourd'hui un passage obligé. Reste à trouver des solutions pour ceux qui ne peuvent pas se passer de leur bagnole...

> Tous les vélos Velib' sont identiques et n'intègrent pas de siège enfant ou bébé. Cela limite d'autant l'usage familial du système qui reste essentiellement destiné à des adultes sans enfants qui font des trajets de courte durée.

> Velib' est un système exclusivement parisien. Cela limite d'autant le rayon d'action de toutes les stations situées près des portes de Paris et reste significatif d'un mode de pensée auto-centrée de la Mairie (centrale) de Paris. C'est dommage quand on sait la faiblesse des transports en commun en la matière... D'autant que l'on bénéficiait de l'expérience lyonnaise. Ainsi, à Lyon, les villes de la communauté urbaine qui n'ont pas intégré le système Vélo'v le réclament aujourd'hui, mais "trop tard, les contrats sont signés"... Amis quatorzièmois, vous n'irez pas à Montrouge, Malakoff et Vanves en vélo.

> Velib' est exploité par la Société JC Decaux qui gère également le réseau Velo'v lyonnais. Velib est pourtant beaucoup plus cher à Paris qu'à Lyon. Ainsi, à Paris, il vous en coûtera d'abord 29€ d'abonnement annuel contre 10€ à Lyon. De même, à Paris, si vous effectuez un trajet supérieur à 30 minutes, vous payerez 1€ pour la première demi-heure supplémentaire, 2€ pour la 2e demi-heure et 4€ à partir de la 3e demi-heure. A titre de comparaison, à Lyon, de 0 à 30 minutes, ce sera gratuit puis de 30 minutes à 1h30 : 0,5 € et par heure suivante : 1 euro. Ainsi, une ballade de 2h30 en amoureux vous coûtera (hors abonnement annuel) 22 € à Paris, contre 5 € à Lyon. Le tarif parisien vide donc à décourager celles et ceux qui envisageraient d'utiliser Velib' pour des promenades un peu plus longues. Il est conçu comme un mode "individuel" de transport en commun et pas comme un vélo d'agrément.

> Mieux vaut tard que jamais. Des systèmes identiques existent à la Rochelle depuis 1974 (les vélos jaunes), 1998 à Rennes, 2004 à Annecy et 2005 à Lyon. A noter, la ville de Chambery propose également 300 vélos à assistance électrique. A oui, fallait-il le préciser, VieuxLib', c'est pas à Paris... 

Pierre

Plus d'info :
+  Le site officiel de Velib' (Paris).
+ Le site officiel de Velo'v (Lyon).

vendredi, 29 juin 2007

Pollution atmosphérique à Paris : une vérité qui dérange (3/3)

Nous vous avons proposé récemment un entretien avec Franck Laval (part. I / part. II), Président d'Ecologie Sans Frontière. L'association environnementaliste initie depuis quelques jours une vaste campagne de sensibilisation. Elle a notamment publié une étude dont nous vous avons livré les conclusions.

Au vu de ces résultats, ESF exige qu'un certain nombre de mesures soient prises et notamment :

1) La prise en compte de la station située sur le boulevard périphérique parisien dans le déclenchement des procédures d’alertes.

2) Que le nombre de stations validant le dépassement des seuils de déclenchement soit de deux dont au moins une de fond.

3) La prise en compte des PM10 dans la procédure d’information et d’alerte (voir fiche seuil PM10).

4) Que l’administration régionale suive les recommandations qu’elle a formulées dans le Plan de Protection de l’Atmosphère et mette en place une procédure d’information et d’alerte sur les PM10.

5) Que la procédure d’information et d’alerte sur les PM10 prenne en compte la moyenne sur 24h et non journalière, contrairement à la proposition du PPA.

6) La mise en place d’une étude de caractérisation des PM2.5 et PM10 permettant d’identifier précisément les contributions de chaque émetteur.

7) La réalisation d’analyse de NH3 en sortie de cheminée des usines d’incinération de réévaluer de façon urgente les hypothèses de baisse des concentrations d’ozone estimées dans le PPA.

8) Que les politiques publiques prennent en compte les interactions entre réchauffement climatique et pollution atmosphérique : une diminution uniquement des émissions polluantes ne suffit pas à limiter la pollution à l’ozone
Que soit mis fin au scandale de l’analyse d’aussi peu de COV.

9) La mise en place d’une révision du PPA mettant en place des mesures limitant la pollution particulaire au vu des données minorées présentées dans celui-ci sur les PM10.

10) Une action sur les mesures de PM2,5 au plus vite permettant d’être conforme à la norme européenne.

11) L’ouverture de nouvelles stations trafic dans toute l’agglomération parisienne.

12) De lancer des alertes spécifiques aux populations vivant à proximité des axes de circulation lorsque les niveaux de pollution dépassent certains seuils, ainsi qu’aux automobilistes.

13) Concernant les aéroports : que cesse ces zones de non droit en matière d’analyse de la pollution et qu’après installation de capteur sur toutes les zones aéroportuaires , des procédures d’alertes , et donc de limitation voir d’interdiction du trafic aériens soient imposées par la préfecture en cas de dépassement des seuils.

14) Que la procédure d’information et d’alerte sur les PM10 prenne en compte la moyenne glissante sur 24h et non la moyenne journalière proposée par le PPA.

15) Concernant le Métro parisien : d’avoir accès aux données issues des capteurs de pollution installés dans le réseau sous-terrain du Métro (notamment le capteur la station RER des Halles) et qu'une information claire sur les taux de pollution et les risques encourus soit transmise au usagers du métro par panneaux d’affichage à l’entrée de chaque station.

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Que pensez-vous de ces 15 mesures ? De nombreux acteurs institutionnels (Mairie de Paris, Région, Etat) sont mis en cause. Le débat est ouvert et nous le poursuivrons dans les jours à venir avec un petit sondage express - vous pouvez d'ailleurs nous en suggérer le contenu.

Pierre

Plus d'info :
+ ESF agira pour qu’un seuil d’alerte soit défini dans la prochaine directive cadre européenne et qu’au niveau national le seuil d’information de 50 µg/m3 soit retenu pour les PM10.

mercredi, 27 juin 2007

14Village.info (suite)

Vive réaction de 14eVillage à notre note d'hier. En "droit de réponse", nous vous proposons de retrouver leur article ci-après...

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Paris14.info titrait ce matin un billet intitulé "14evillage.info : les Verts ouvrent leur blog". Malgré la transparence rédactionnelle affichée par son auteur, force est de constater que notre réponse n’a pas été publiée parmis d’autres(je préfère croire que le blog n’a pas marché, alors je réenvoie ma réponse). Voici donc ma réponse, en tant que responsable de la publication de 14evillage.info.

Cher M. Vallet,

Merci pour cette publicité sans malice pour http://www.14evillage.info/ nos stats’ décollent littéralement, preuvent que les médias locaux sont consultés...grâce à vous. En effet je reconnais le premier que le ton plus partisan que citoyen de vos billets sur Paris14.info a le mérite de faire réagir. Nul doute qu’il est à l’origine de nombreuses vocations de bloggers chez les politiques comme chez les associatifs du 14e. Echange de bons procédés je lis ponctuellement Paris 14.info et apprécie les vidéos, suis plutôt fan des billets de "Dan" parcequ’ils évitent de se demander si l’on est sur un site de droite ou de droite.

Mea culpa, vielle habitude associative, en tant que responsable de la publication je signe au nom de l’équipe et pas en mon nom. Mea maxima culpa http://www.14evillage.info/ n’est pas un blog, mais un site collaboratif. Autre outil, autre culture.

Puisque votre billet est un "coup de coeur" à http://www.14evillage.info et pas une interview, je vais en profiter pour blogger un peu : je m’appelle Pierre Bissery, j’ai 28 ans, j’habite et je suis né dans le 14e, je participe tant que possible à la vie associative de l’arrondissement depuis une dizaine d’année et suis aussi à l’origine du site http://www.assos14.org. Pour les plus curieux(ses) je mange tous les mercredis midis au café associatif ^_^... où je tiens un pôt des lecteurs pour ces deux sites.

Certes René Dutrey soutient activement, comme à son habitude, l’initiative associative qu’est http://www.14evillage.info/. L’initiative est à l’origine partie d’une envie commune entre voisins de faire connaître les publications de qualité du journal papier 14e Village publié fin 70 début 80. Est venue ensuite l’idée de faire la jonction avec l’actualité de nos quartiers. Un peu comme http://www.montbouge.info : une vraie source d’inspiration. C’est pour cette raison que nous avons choisi de réaliser un site internet et d’utiliser un outil de publication collaboratif et libre comme SPIP. En ce qui concerne la ligne éditoriale, je vous invite à consulter notre charte de rédaction et à me contacter au café si elle devenait partisane.

Je m’étonne néanmoins qu’un blogger émerite comme vous ne sache pas faire la différence entre un blog et un site collaboratif ? Un élu ou un candidat régulier peuvent-ils publier sur un autre site que sur un blog à leur nom en 2007 ? A méditer pour Paris Blogue-t-il, ce soir à l’Entrepôt à partir de 19h30 avec Blogbang Advertise...

Pierre Bissery

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Nous souhaitions simplement que les blogs citoyens prennent la bonne habitude d'avoir un responsable de publication. Notre but est atteint (à l'exception de ParisXIV.com). Merci.

Pierre Vallet

Plus d'info :
+ Naturellement, nous n'avons pas censuré de commentaire et diffusons de faitin extenso l'article de 14eVillage que vous pourrez consulter sur sa page d'origine en cliquant ici.
+ A l'heure où nous écrivons ces lignes, les commentaires de 14eVillage sont - comme les nôtres - modérés a priori. Un décalage de quelques heures entre le commentaire et sa mise en ligne peut donc advenir puisqu'un des modérateurs de Paris14.info doit les lire avant de les mettre en ligne. Pour plus d'information, merci de consulter notre Charte éditoriale.

mardi, 26 juin 2007

14evillage.info : les Verts ouvrent leur blog

Scène assez touchante lors du dernier Conseil de quartier Jean Moulin - Porte d'Orléans.  René Dutrey, 1er adjoint (Vert) à la Mairie du XIVe, distribuait les photocopies d'un vieil article de 14e Village - feu journal papier ayant longtemps conté la vie des habitants du XIVe. En bas de la photocopie en question, un nouveau site est signalé : www.14evillage.info.

Eh oui, 3 ans ou presque après sa création, Paris14.info continue à faire des émules et nous en sommes très heureux. Ce nouveau venu sur la planète blogosphè(é)rique du XIVe arrondissement s'intitule donc 14eVillage. Pour son lancement, il s'est doté d'une charte graphique très réussie et d'un rythme de parution assez ambitieux.

Certes, comme pour ParisXIV.com, on pourra regretter un "Qui sommes-nous ?" laconique - pas le nom d'un seul rédacteur ou responsable de la publication, pas d'adresse physique, articles rédigés sous pseudo, etc... Mais je pense que nous devrons nous habituer au fait que les "blogs citoyens indépendants" préfèrent avancer masqués plutôt que de dire clairement qui sont leurs auteurs.

...En attendant, réjouissons-nous, nous disposerons d'une source d'information supplémentaire et pourrons ainsi découvrir un premier scoop de 14eVillage, les images de Nicole Guedj bousculée à l'entrée de la Mairie du XIVe ("contenu privé" sur DailyMotion - c'est-à-dire non diffusable sur d'autres blogs - c'est dommage) alors qu'elle venait écouter en notre maison commune l'annonce officielle des résultats du scrutin et féliciter Yves Cochet de son score. ...Si ce sont les Verts qui balancent, nous savons donc maintenant que ce sont les militants PS qui étaient les plus agités ce soir là :-)

Pierre

Plus d'info :
+ Paris14.info existe depuis la fin août 2004. Nous avons à ce jour publié 1478 notes rédigées par 167 plumes différentes, et reçu plus de 2300 commentaires.
+ Notre page "Qui sommes-nous ?".

vendredi, 22 juin 2007

Pollution atmosphérique à Paris : une vérité qui dérange (2/3)

Nous vous avons proposé récemment un entretien avec Franck Laval (part. I / part. II), Président d'Ecologie Sans Frontière. L'association environnementaliste initie depuis quelques jours une vaste campagne de sensibilisation. Elle a notamment publié une étude dont nous vous livrons les conclusions :

• L’air ambiant de l’agglomération parisienne est pollué par une mixture de substances qui ne font pas toutes l’objet d’une réglementation. Certains polluants sont insuffisamment, voire pas du tout, surveillés dans l'air ambiant.

• L’information délivrée en continu par le dispositif de surveillance régional renseigne peu sur la pollution des sites à très forte fréquentation, notamment à proximité du trafic automobile. Les sites de mesures servant de base aux « indices ATMO » sont très peu représentatifs de l'exposition réelle de la population.

• Les « pics de pollution » auxquels est confrontée l’agglomération peuvent, ou non, faire l’objet d’une information au public, du fait des insuffisances des règlements préfectoraux.

• L’inventaire des polluants émis dans l’air ambiant est ancien, incomplet et incertain. Les impacts pourraient être sous-évalués concernant d’importantes sources de pollution de l’agglomération : le trafic routier, le trafic aérien et les grandes installations de combustion.

• L'inventaire ignore encore certains phénomènes, tels que les effets secondaires des technologies anti-pollution, et la formation de polluants secondaires à partir des mélanges de substances émis dans l’atmosphère.

• Des liens étroits sont mis en évidence entre pollution atmosphérique et changement climatique : l’ensemble de la pollution contribue au réchauffement local et global, tandis que celui-ci amplifie la formation de polluants dans l’air urbain.

• Compte-tenu des scénarios climatiques disponibles pour l'agglomération parisienne, une multiplication sensible des pics de pollution est à craindre.

• Ainsi, la formation d’ozone et de particules fines au-dessus de l’agglomération constitue une problématique majeure sur le plan scientifique et sur le plan des projets réglementaires.

• L’information disponible sur la pollution atmosphérique de l’agglomération parisienne est incomplète, en même temps que de nouveaux phénomènes d’aggravation se font jour.

Dans ce contexte, les risques encourus par la population sont complètement sous-évalués. De ce fait, l'association exige aujourd'hui qu'un certain nombre de mesures soient prises urgemment...

Pierre

Plus d'info :
+ Suite et fin de notre article, demain très prochainement.

jeudi, 21 juin 2007

Majorité municipale : bienvenue au MoDem

La majorité municipale du XIVe est décidément une grande famille... Comme si les rapports Verts-PS ne suffisaient pas, voici que le MoDem vient ajouter son grain de sel à une situation qui ne manquait déjà pas de piquant.

Le cas Danièle Auffray en est une belle illustration. Reprenons.

Elue sur la liste "Verts" en 2001, Danièle Auffray est à ce jour élue de la majorité municipale. Elle est officiellement adjointe au Maire de Paris en charge des nouvelles technologies et de la recherche. Arrivent les législatives. A grand renforts de publicité, voici notre élue verte qui rejoint le MoDem. Elle part en campagne sous les couleurs de la formation de Marielle de Sarnez dans la 10e circonscription.

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On pourra à ce titre consulter cette vidéo pour que nous puissions mieux mesurer l'engagement de Danièle Auffray au Mouvement Démocrate.

Battue au 1er tour et la page législatives tournée, retour au Conseil d'arrondissement. Là, surprise : Danièle Auffray siège toujours au sein de la majorité municipale. A-t-elle quitté le MoDem ? A-t-elle été démis de ses responsabilités d'élue de la majorité ? Apparemment pas et les élu-e-s interrogé-e-s feignent, parfois avec un grand sourire, de l'ignorer. Nous pouvons donc en conclure que des membres du MoDem - une avant-garde ? - font partie de la majorité municipale, qu'ils peuvent même y occuper des responsabilités, tandis que d'autres, Marielle de Sarnez et Yves Ogé par exemple, assis juste derrière leur petite camarade, continuent à faire partie de l'opposition.

Allez, nous sommes sûr qu'il y a une explication très simple, un truc technique auquel nous n'avons pas pensé. Danièle Auffray a du rejoindre le groupe des divers gauche ou des non-inscrits. De fait, elle serait dedans mais dehors et pourrait prendre part aux décisions de la majorité en femme libre mais engagée. La politique autrement comme ils disent.

Ainsi va la vie dans ce Conseil d'arrondissement qui ressemble de plus en plus à un théâtre de marionnettes où chacun incarne à tour de rôle l'opposant au sein de sa majorité. Pierre Castagnou sous pression constante des Verts peinait déjà à conserver le contrôle, gageons que l'arrivée du MoDem dans ce jeu de dupes ne devrait pas l'aider. Mais en l'absence d'opposition municipale, peut-on lui en vouloir ? Nourrir l'opposition en son sein est peut-être le meilleur moyen de maintenir l'illusion de la contestation et de conserver le pouvoir. Pierre Castagnou aussi a le droit d'avoir ses pauvres jusqu'à la fin de la mandature...

...Au-delà, reste à savoir qui, du MoDem ou des Verts, réalisera le meilleur score au 1er tour des municipales et obtiendra la Mairie du XIVe. Si Bertrand Delanoë peut l'emporter, coincé entre René Dutrey et Marielle de Sarnez, Pierre Castagnou ne pèsera pas lourd dans la balance (*).

Pierre

(*) En mars 2001, Pierre Schapira (PS) emporte la Mairie du IIe arrondissement face à Benoîte Taffin (Divers droite). Quelques jours plus tard, à la grande surprise des habitants du IIe arrondissement, il se retirera pour laisser la place à Jacques Boutault (Verts) afin d'assurer un partage équitable des arrondissements entre les différentes composantes de la majorité plurielle de Bertrand Delanoë. Le XIVe accueillant René Dutrey, leader des Verts au Conseil de Paris et Marielle de Sarnez, leader du MoDem, on voit mal comment il pourrait échapper à l'un ou l'autre de ces deux alliés de Bertrand Delanoë. Vous voulez être élu ? Foncez chez eux !!!

Plus d'info :
+ Le site de campagne de Danièle Auffray : www.danieleauffray2007.fr :-)

dimanche, 17 juin 2007

Législatives : les députés élus

Voici les résultats du second tour des législatives de ce dimanche à 22h15 :
  • Yves Cochet (vert) réélu avec 57,17 % des voix sur la 11ème circonscription.
  • Serge Blisko (PS) réélu avec 57,34 % des voix sur la 10ème circonscription.

Dan