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dimanche, 20 mai 2007

Inauguration officielle d’Isoré le géant

C’était la fête, samedi 19 mai 2007 à 11h00, pour l’inauguration « officielle » d’Isoré, ce géant réinventé par toute l’équipe enseignante et les enfants de l’école maternelle du 77 rue de la Tombe Issoire. Financé (entre autres) par trois Conseils de quartier, le géant se retrouve en œuvre monumentale créée par l’artiste Corinne Béoust, qui a su réunir tous les suffrages populaires.

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Les enfants de l'école l'ont chanté ainsi sur la place (sur l’air du « petit âne gris » d’Hugues Auffray) :

Ecoutez cette histoire qu’on nous a racontée
C’est l’histoire d’un géant qu’on appelle Isoré
Dans le temps Isoré était vraiment méchant
Il passait tout son temps à tuer beaucoup de gens

Alors les gens de la ville se sont vraiment fâchés
Et puis ils ont fini par chasser Isoré
Tout seul, il est resté oh combien désolé
Alors il s’est caché dans la grande vallée

Et le temps a passé, il s’est bien ennuyé
Il a bien réfléchi et puis s’est amendé
Il a promis juré de ne plus recommencer
Aux enfants de l’école, une lettre a envoyé

Les enfants d’Tombe Issoire furent bien étonnés
Un jour de recevoir cette lettre démesurée
Au géant repentant appelé Isoré
Ils ont bien voulu tous donner leur amitié

Pour ne pas oublier cette histoire du passé
Sur les murs de l’école, nous l’avons dessiné
Et en bas du dessin, nous sommes fiers de signer
Les enfants de l’école du géant Isoré.

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La foule des grands jours… Pierre Castagnou nous disait se croire à Charletty... !

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... et ci-dessous Corinne Béoust entourée de Pierre Castagnou (Maire du 14ème) et de Vincent Jarousseau (adjoint en charge des affaires scolaires).

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On souhaite à Isoré une belle aventure, et pour Corinne Béoust beaucoup d'autres oeuvres à exposer dans nos rues...

Dan

mercredi, 16 mai 2007

Les Parisiens et leurs Conseils

Qu'appelle-t-on les Conseils à Paris ? Si la question se pose, c'est que les confusions restent encore nombreuses. La Ville de Paris est en effet une commune divisée en 20 arrondissements mais aussi un département ; et dans cette commune de Paris on trouve plus de 120 Conseils de quartiers : ce qui créer une incompréhension qui peut apparaître légitime lorsque quelqu'un parle de "Conseiller"... A moins d'un an des prochaines élections municipales, voici un petit point.

1. Le Conseil de Paris (municipal), et le Conseil Général (départemental) sont réunis ensemble à l'hôtel de Ville. Ils siègent donc tantôt en formation de Conseil municipal, tantôt en formation de Conseil général. Ce sont les mêmes Conseillers, le son d'une cloche séparant les deux séances. Lors des élections (les "municipales"), seront désignés sur chaque liste électorale les Conseillers de Paris qui siègeront à l'hôtel de Ville, et qui pourront diriger les projets politiques. Le Conseil de Paris élit le Maire de Paris, qui choisit parmi les Conseillers de Paris ses adjoints. Chacun sera dans son domaine l'arbitre d'une ligne financière (attribuée par l'adjoint au budget), qu'il orientera selon les projets politiques et leurs enjeux à plus ou moins tel ou tel élu d'arrondissement. On voit ici le rôle prépondérant du Maire de Paris dans la politique menée (orientations et budgets), et on constate une certaine centralisation des pouvoirs (au détriment des arrondissements). Le Conseil de Paris se réunit 11 fois par an, c'est-à-dire, en règle générale, une fois par mois.

2. Le Conseil d'arrondissement (il y en a donc 20 à Paris) se compose de l'ensemble des élus issus des élections municipales locales. Certains sont également Conseillers de Paris, d'autres pas. Le Conseil d'arrondissement élit le Maire d'arrondissement, qui choisit parmi les élus locaux ses adjoints. Mais la Mairie d'arrondissement n'est pas une Mairie de plein exercice : en effet, elle ne gère pas les budgets, hormis celui dit de "l'état spécial" qui lui est attribué pour palier à des dépenses urgentes. Ainsi dans chaque domaine de compétence, l'adjoint local utilise un budget attribué par son homologue à l'hôtel de Ville ; le Maire d'arrondissement pouvant influer voir arbitrer, le Maire de Paris faisant figure de dernier arbitre. Il reste néanmoins à l'arrondissement un droit de vote sur tout ce qui le concerne ; ce qui a pour effet, pour chaque décision parisienne, d'être votée au minimum par deux fois (à l'hôtel de Ville puis dans l'arrondissement). Les élus locaux ont également la tâche de gérer leur délégation au plus près, afin de faire appliquer les décisions localement et de faire remonter si nécessaire à l'hôtel de Ville les demandes. Le Conseil d'arrondissement se réunit une fois par mois, et la tendance est à la demande (depuis 2001) d'une plus grande autonomie : un arrondissement Parisien pouvant être comparé à une ville de Province en terme de démographie.

3. Depuis 2002 (dans le 14ème), sont apparus des Conseils de quartiers. Dans notre arrondissement ils sont au nombre de six, avec une charte qui leur fixe les règles et les enjeux. Nos six Conseils de quartiers sont présidés par des habitants et non des élus : c'est l'une des spécificités du 14ème. Issus du Conseil d'arrondissement, les Conseils de quartiers ne sont pas des associations, mais des commissions consultatives. Ils sont composés de 16 habitants volontaires tirés au sort, 5 représentants des associations (issues du CICA) de l'arrondissement, 5 acteurs sociaux - économiques ou institutionnels nommés par le Maire du 14ème, puis 5 élus n'ayant (paradoxalement) pas de droit de vote. Les Conseils de quartiers sont appelés à faire des propositions, à émettre des avis, ils peuvent voter un voeu par trimestre, et ont également pour fonction d'informer la population sur les dossiers locaux à venir ou en cours. Ils se réunissent une fois par trimestre, et sont donc basés sur du bénévolat.

Pour ne plus confondre désormais, un Conseiller de Paris, un Conseiller d'arrondissement, et un Conseiller de quartier.

Dan

Plus d'info :
+ Voir les séances vidéo du Conseil de Paris (archives ou direct). Le site de la Mairie du 14ème ; le site de la Mairie de Paris.

+ Prochaines échéances municipales : mars 2008. Nos élus du 14ème en cliquant ici (photos à réactualiser...)

mardi, 08 mai 2007

Chateau ouvrier : inauguration des locaux associatifs dimanche 13 mai

Depuis septembre dernier, l'association Florimont est devenue locataire des locaux situés au rez-de-chaussée du Château Ouvrier (bâtiment qu'un certain nombre de gens dans le 14ème, soit à titre individuel soit dans le cadre d'une association, ont contribué à sauver).
Depuis son ouverture, les locaux acccueillent différentes activités comme l'accompagnement scolaire, la préparation de la fête des Thermopyles, le Secours populaire, etc.
Profitant des beaux jours qui arrivent, ces locaux seront inaugurés par un repas de quartier, auquel l'équipe de Florimont vous convie. Durant ce moment de détente il sera présenté le projet de l'association qui s'intitule : "Mémoires et avenir du quartier Pernety".
Ce repas de quartier fera suite à l'inauguration par le Maire de l'Allée du Château Ouvrier, allée qui sépare la rue Raymond Losserand de la place Marcel Paul.
L'équipe de Florimont.
 
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+ d'infos : le "chateau ouvrier", emblèmatique du quartier Pernety et témoin de la lutte victorieuse contre les promoteurs, est un bâtiment imposant, symbolisant le logement social dans le 14ème. Réhabilité et de nouveau habité depuis 2004, il est situé au fond de l'allée qui porte désormais son nom, à deux pas du métro Pernéty (accès par la rue Raymond Losserand).
+ Vous pourrez voir sa réhabilitation en cliquant ici sur le site qui porte le nom de la Place de la Garenne, située juste derrière ce bâtiment.
Dan

lundi, 30 avril 2007

Rue de Coulmiers : la SNCF nous terrasse

A ceux qui aiment les murs propres, blancs et bien bâtis, la SNCF leur dédie son ancien espace vert rue de Coulmiers, coulée verte requalifiée en « coulée de béton », mais avec préservation des panneaux de publicités. C’est bien la SNCF, propriétaire des lieux, maître d’œuvre et d’ouvrage, qui en matière d’écologie et d’embellissement d’espace vert reste sans concurrent… et nous sans voie.

Contrairement à ce qu’il est facile d’imaginer, ce n’est pas la Mairie qui a détruit ce site d’anciens jardins ouvriers, oublié durant plus de cinquante ans, planté d’arbres fruitiers (cerisiers, poiriers, pommiers,…) et de rosiers. La SNCF, RFF puis la SOVAFIM* ont refusé de signer tour à tour le protocole spécifique d’occupation publique sur cet espace vert, et ont ainsi empêché la création d’un jardin « partagé », budgétisé et politiquement souhaité par la Ville de Paris et la Mairie du 14ème depuis 2002.

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Un projet était sur les rails, et voila des habitants qui perdent par terrassement ce jardin, également voué à de la réinsertion sociale encadrée par les « jardins du cœur ». Le mur désormais bien propre délimite un espace de terre d’un mètre de large sur 80 de long, droit comme un rail, qui ne pourrait laisser pousser qu’un seul arbre à « sandwichs SNCF ».

Après constatation du saccage écologique d’une végétation sauvage reconnue comme unique en Ile de France (totalement rasée), c’est aussi un acte très déroutant sur la vision urbaine et sociale d’une grande entreprise nationale, certes plus spécialisée dans les chemins de fer que dans ceux en terre. Cette nouvelle façon de jardiner au bulldozer, préserve toutefois les panneaux publicitaires à haut rendement. Doit-on attendre la plantation d’un wagon bar-restaurant pour un amortissement du foncier non bâtit… ?

Dan

 

Plus d’infos : * la SOVAFIM est une société filiale immobilière de RFF, qui doit réaliser le foncier sur les terrains de la petite ceinture. Après les jardins, quel projet pour l’ancienne gare de Montrouge, Avenue du Général Leclerc ?

+ il faut ici rappeler les deux vœux du Conseil de quartier votés en public : l’un pour le jardin partagé ouvert à tous les habitants, l’autre pour la préservation et l’utilisation sociale de l’ancienne gare dite de Montrouge sur l’Avenue du Général Leclerc.

dimanche, 29 avril 2007

Le vide-grenier et le géant Isoré...

... sont arrivés ! La légende dit que ce géant terrorisait les pèlerins, les empêchant de se rendre à St Jacques de Compostelle. Tué au combat  par Guillaume d'Orange, personne n'aurait retrouvé son corps, et la voie menant à St Jacques se serait ainsi surnommée la Tombe d'Isoré ( puis la tombe Issoire...).

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La légende se prolonge avec ce projet de l'école maternelle du 77, rue de la Tombe-Issoire, à l'initiative de sa directrice Jany Loriot, qui avait demandé aux enfants d'imaginer le géant Isoré en dessin. Après la fresque dans la cour de cette école, une artiste du quartier, Corinne Béoust, qui a pour habitude d'exposer des oeuvres sur la façade de son immeuble, s'est alors inspirée des dessins des enfants et a proposé d'exposer ce géant en position recroquevillée, tout timide et penaud. Lui qui serait resté caché dans le grenier de l'école (réapparaissant pour le vide grenier !), il se repent d'avoir fait si peur à ses voisins et leur demande désormais pardon...

 

Les voisins justement étaient tout surpris et étonnés de voir Isoré revenir ce 28 avril de l'an de grâce 2007. Le "qu'est-ce que c'est qu'ce truc ?" faisait déjà son petit tour de quartier... Puis après quelques explications sur les pèlerinages, des sourires apparaissaient sur les visages. "Et combien ça nous coûte ? " (inévitable question du 21ème siècle): trois Conseils de quartiers ont en effet financé 1500 euros chacun sur leur budget dit d'investissement (qui s'élève désormais à 40.000 euros non dépensés pour chaque quartier... géant Isoré déduit) ; il s'agit des comtés de Mouton Duvernet, Montsouris Dareau et Jean Moulin-Pte d'Orléans. Que deviendra cette statue, je traduis par "restera-t-elle ici longtemps ?" Elle est destinée à être déplacée sur d'autres façades d'écoles du 14ème, qui auront un projet pédagogique de même nature, et qui souhaiteront récupérer Isoré...

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Isoré le timide, c'est après tout une manière de revivre un art simple et populaire, que certains qualifient de naïf, mais qui peut soutenir des animations de quartier : le vide grenier aujourd'hui, une fête le 29 septembre, et un esprit village retrouvé grâce aux enfants qui rappellera que Paris aime tous ses parisiens, même les géants cachés dans les greniers.

 

Dan

lundi, 29 janvier 2007

Conseil d'arrondissement : c'est ce soir à 19h

Pour info, le Conseil d'arrondissement c'est ce soir à 19h00, dans la salle des mariages de la mairie. Infos sur le site de la Mairie en cliquant ici.

Au menu de ce soir :

  • le projet de reconstruction du groupe scolaire Alain Fournier
  • Communication du maire sur les suites données aux vœux des conseils de quartier
  • Communication du maire sur l'attribution des logements sociaux relevant du contingent de la mairie d’arrondissement.
  • Examen du projet de Plan de déplacement de Paris ;
  • Travaux d’entretien et de modernisation de plusieurs équipements municipaux : groupe scolaire 190, rue d’Alésia, crèche Delbet…
  • Attribution de subventions à plusieurs associations culturelles, de loisirs, du quartier Plaisance-Porte-de-Vanves.

Bonne soirée à tous nos concitoyens actifs !

Dan

+ Vous pouvez prendre la parole pour interroger les élus, mais spécifiquement sur les projets présentés en délibération.

samedi, 16 décembre 2006

Paul Vivien, un peintre et sa musique

Le peintre Paul Vivien aime la musique : reliant ces deux beaux arts, il joue et agrémente le flou qui passe, musique subtile de notre quotidien, pour l’accorder aux harmoniques de son imaginaire, dans le bons sens de la vie. C’est une peinture qui écoute des brumes et parle d’éblouissements, accordant des petites touches d’éclats aux ambiances à reflets. En musique, on évoquerait un Claude Debussy ici, un Georges Gershwin là, on parlerait de Darius Milhaud pour les rythmes chauds ou d'Henri Sauguet pour les roulottes des forains qui passent.

 

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Il y a aussi dans cette approche une manière d’aimer la vie comme d’aimer les gens. Paul Vivien se tient toujours à une distance courtoise, afin de ne pas blesser celui qui est en face, pour laisser l’autre respirer, pour laisser passer la lumière qu’il estime tant, vers celui qui regarde. Cette peinture se soucie de celui ou celle qui l’observe, elle questionne certes mais sans imposer, sans heurter, elle laisse mine de rien un espace pour la bienveillance, à charge pour chacun de faire le petit pas vers cet art du délicat.

Paul Vivien, habitant du 14ème, exposera dans la petite école de violon, au 43 rue du Père Corentin dans son arrondissement, ce week end. Venez voir et partager un petit buffet entre amis, vous serez les bienvenus. Cette exposition a comme partenaire le Conseil de quartier Jean Moulin Porte d'Orléans.

Dan

+ d'infos : vernissage de l'exposition samedi 16 décembre à partir de 17h00...

lundi, 11 décembre 2006

Conseils de quartier : ils arrivent !

Les réunions citoyennes et trimestrielles de chaque quartier commencent dès ce mardi, en voici l'agenda :

Le 12 décembre :
Jean Moulin - Porte d'Orléans : Couvent St François, 7 rue Marie Rose - 19h30
Montsouris - Dareau : salon David Weill, cité internationale - 19h30

Le 13 décembre :
Pernéty : salle Moulin Vert, 105 rue Raymond Losserand - 20h00

Le 19 décembre :
Didot - Porte de Vanves : Institut de puériculture, 26 Bd Brune - 19h30

Le 21 décembre :
Mouton Duvernet : salle du 46 rue Boulard - 19h30

Vous souhaitez contribuer au débat démocratique moderne, de proximité, qui réclame votre participation ? N'hésitez pas à vous déplacer, vous y glanerez une mine d'informations, et pourrez vous exprimer sur des sujets précis... A condition bien sur d'adopter une attitude respectueuse envers les autres, même et surtout envers ceux qui ne partagent pas immédiatement vos idées.

Dan

 

+ d'infos : Sur l'ordre du jour de Jean Moulin - Porte d'Orléans de mardi 12 décembre

- travaux du prolongement du métro ligne 4
- le bruit du tramway (lettre à adresser à la RATP)
- transports en commun, changements sur 2007
- lien social et veille à la discrimination.
- Investissements du Cdq : pour un ralentisseur rue Père Corentin
- espaces verts : 2 murs végétalisés  + 3 plantations d'arbres à venir + jardinière en construction
- le nouveau blog du Conseil, lien et e.mail
- animation : expo peinture Paul Vivien le 16 décembre à 17h00
- Buffet de Noël

dimanche, 26 novembre 2006

Affichage sauvage...

...municipal.

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Exemple avec ces affiches de la Mairie qui ont sauvagement fleuries dans nos quartiers pour annoncer les Comptes rendus de mandat de Pierre Castagnou.

On peut dire ce que l'on veut sur la démocratie locale ou participative, celle-ci ne dépassera jamais le stade des mots tant que les associations, Conseils de quartier - et a fortiori la Mairie - devront faire de l'affichage sauvage pour informer la population du XIVe des réunions ou manifestations en cours.

Pierre

Plus d'info :
+

vendredi, 24 novembre 2006

Une jardinière de la démocratie participative

Le Conseil de quartier Jean Moulin vient d’obtenir une jardinière plantée sur la rue de la Tombe Issoire (au départ de la rue du Père Corentin) : après l’avoir réclamée il y a deux ans et demi, la persévérance a fini par payer. Réalisée à la demande des habitants et des commerçants, c’est une petite réalisation à mettre au profit de la démocratie participative, notion qui n’est pourtant pas encore bien acceptée par le milieux politique comme par certains habitants.


Faire participer des habitants aux prises de décision, voir les pousser à émettre des propositions, et encore plus leur donner gain de cause, c’est cela chose nouvelle dans notre société moderne. Nouvelle car « l’homo politicus » est élu sur un programme, et s’il a obtenu son poste, c’est pour faire appliquer ce fichu programme. Or doit-il pour autant rester sourd durant sa mandature, et n’ouvrir le débat qu’une fois tous les 5 ou 6 ans ? Cette démocratie tenante d’une rigidité quinquennale (et 6 ans au mieux pour nos Maires) a un air bien terne, pour apparaître ces dernières années comme une vieille machine à détruire les idées novatrices, autant qu’à perdre de l’électorat (au vu de l’abstention grandissante lors des votes). En lançant la notion de démocratie participative, la force du politique a été de se mettre à l’écoute de sa base en permanence, pour nuancer au fur et à mesure du temps qui passe son programme tout fait tout prêt. C’était nouveau dans la politique locale, à Paris Lyon et Marseille, et cela fera en 2007 cinq années d’expérience. Que voit-on désormais ? Une candidate à l’élection Présidentielle va s’en servir pour étoffer, nuancer ou modifier son projet, afin de proposer aux Français un programme différent de celui préparé par son parti, basé sur cette nouvelle approche de la politique et de la population. Cela fera-t-il des émules chez les autres candidats ? Reste encore une fois que la modernité va de pair avec la notion de participation.


Les Conseils de quartier ont acquis en matière de démocratie participative une expérience humaine et organisationnelle sur leurs cinq années d’exercice que l’on pourrait qualifier d’unique en son genre. Pour faire avancer et engendrer de bons débats, il a fallu s’appuyer sur une population motivée, apte à coopérer, mature et respectueuse des idées : respect des autres, respect des temps de parole, des élus, respect des décisions prises par ces élus – toutes ces notions qui sont encore loin d’être acquises par tous, mais qui sont indispensables dans les réunions de quartier… La démocratie participative réclame en outre une attention permanente des politiques à l’égard de cette population bénévole, qui travaille et pourtant qui se déplace, et espère voir obtenir des petits changements dans la grosse doctrine préprogrammée. Ce n’est pas gagné. Convaincre tel ou telle élu(e) de participer au jeu, c’est lui dire qu’il vaut mieux accepter les propositions… Exemple a contrario frappant, avec le "comité de l'art dans la ville", où Christophe Girard (PS, adjoint au Maire de Paris en charge de la culture) donne l'exemple même de l'élu qui n'a pas souhaité faire participer les habitants aux choix des oeuvres artistiques qui seront implantées sous leurs fenêtres, le long des Boulevards des Maréchaux.

 

La démocratie locale peut donc aussi se faire balayer, et c'est à ce moment que l'on s'apperçoit du vide... Et quand elle n'est pas un leure, la tentation est grande de penser que participer = solutionner ou obtenir ; or ce n’est pas vraiment le cas en général, et les débats n'aboutissent pas toujours sur des promesses - voir des réalisations. On ne peut alors faire marcher cette démocratie – si évoluée soit-elle – que si les adultes ne se comportent pas comme des enfants, mais savent plier et prendre sur eux les déceptions pour mieux rebondir par la suite.

Quelquefois pourtant, ça marche bien : la jardinière ! Elle arrive à point pour nous montrer que si rien n’est gagné, en démocratie rien n’est perdu d’avance, car tout est toujours possible du moment qu’on y croie et donc qu’on y participe ! De ce qui va y être planter, nous verrons quels fruits (et fleurs) apparaîtront au printemps 2007, et avec quel regard cette jardinière se fera estimer. De ce regard, l’avenir nous invitera à continuer ou à rebrousser chemin.

Dan

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