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samedi, 16 décembre 2006

A propos de l'inauguration du tramway

Merci à Vincent qui me signale en commentaire la parution de cette interview réalisée par Cécile Peltier de l'équipe de PlusNews. Un exercice difficile car on me demandait au pied levé de prendre la parole en lieu et place des habitants du XIVe...

J'ai donc essayé de retranscrire la perception que je peux en avoir au travers de mes rencontres ou de ces dizaines de commentaires reçus sur Paris14.info sur le sujet ces deux dernières années. Fidèle à votre pensée et / ou à la réalité ? Vous êtes sur un blog et vous avez la parole...

Pierre

Plus d'info :
+ Notre rubrique Tramway des Maréchaux.

vendredi, 15 décembre 2006

Pour un tramway entre les gares

A l'occasion de l'inauguration du tramway des Maréchaux (*), nous recevons cette tribune. Nous vous la retransmettons.

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Le résultat des années éprouvantes de travaux boulevards du Montparnasse, de Port-Royal, Saint-Marcel et de l'Hôpital, est de bout en bout catastrophique : accidentogène, polluant, bloquant, et j'en passe. Même leurs auteurs n'en sont pas si fiers puisqu'ils conviennent qu'il faut le revoir en partie.
 
Alors, que faire ?
Je ne vois qu'une solution : le tramway.
 
Une solution moderne, de grande capacité, non-polluante, en site propre bien visible et limité en largeur, le contraire des voies réservées actuelles qui sont dangereuses parce qu'elles se distinguent mal de la voirie ordinaire, où le piéton ne sait jamais très bien où il est ni d'où peut venir le danger.
Une solution élégante, car il est tout à fait possible d'alimenter par le sol (à l'exemple de Bordeaux où ça marche, même si la mise au point a été difficile), et puis, un tramway de nos jours, c'est beau et ça ne fait pas de bruit.
Une solution qui rend de la fluidité à la circulation automobile : les feux aux carrefours se mettent au rouge lorsqu'un tramway se présente, le contraire de la rigidité d'aujourd'hui qui provoque tant d'embouteillages et de pollution.
 
Mesdames et messieurs les politiques, soyez courageux. Proposez une solution de notre temps.
J'entends l'objection : ce sont les socialistes qui apparaissent comme propriétaire de l'idée du tramway. Et alors, si elle est bonne ? C'est du temps de la droite qu'a été décidé le tramway de petite ceinture. Ce sont les socialistes ont pu le faire et c'est un équipement fort, structurant, que les parisiens apprécient. Pourquoi la droite ne mènerait-elle pas ses propres projets jusqu'au bout et ne tirerait-elle pas bénéfice à son tour d'une vraiment bonne idée ?
 
Hubert

(*) L'inauguration du Tramway des Maréchaux, c'est demain, samedi 16 décembre à 14h. Si vous faîtes partie des happy fews, si vous savez ce qui est prévu ou comptez prendre gratuitement le tram', n'hésitez pas à nous envoyer des photos :-)

Plus d'info :
+ Notre rubrique "Tramway des Maréchaux" ou "Circulation & transports en commun".

jeudi, 30 novembre 2006

Tramway des Maréchaux Sud T3

Il va falloir s'y habituer... Les derniers tests sont en cours et ces simulations sont pour le moment concluantes puisqu'il se murmure (avec joie) que le tramway des maréchaux atteindrait les 20 km/h en moyenne (contre 17 attendus).

Et les premiers débats qui apparaissent : bruyant ou pas (diling-diling) ? Dangereux aux carrefours ou pas ? Les voitures pourront-elles tourner pour traverser les voies ? Etc.

Vous êtes riverains des Maréchaux, vous souhaitez nous faire part de vos premières impressions ? Vous avez la parole !

Pierre

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+ Notre rubrique Tramway des Maréchaux.

mercredi, 29 novembre 2006

Le parking vélo...

...est rare dans le XIVe arrondissement et contrairement à d'autres grandes capitales européennes qui ont fait le choix du design, de la sobriété et d'un usage rationnel de l'espace dévolu aux vélos, la Mairie de Paris continue à planter à grands frais des parkings vélo (et moto) inadaptés et laids.

Heureusement, l'ingéniosité est le propre de l'homme et les habitants de la rue Bénard ne manquent pas de ressources...

medium_parking_velo_1.jpg
medium_parking_velo_2.3.jpg

Arno

Plus d'info :
+ Notre rubrique Circulation & transports en commun.

lundi, 20 novembre 2006

Maréchaux : adieu PC, bonjour Tramway ...et nouveaux travaux :-(

A compter d'aujourd'hui, vous pourrez découvrir sur les Maréchaux un tramway toutes les 4 minutes - enfin, c'est ce qui est prévu. Il s'agit pour l'opérateur, la RATP (ça se voit, non ?), d'achever la formation des conducteurs de tram' qui tournaient pour la plupart d'entre eux auparavant sur le Bus PC. Cette ultime période de formation et d'essai prendra fin le 16 décembre avec le lancement officiel du tramway et son ouverture en fanfare au public.

Trois ans de galère pour 2 jours gratuits !

Les 16 et 17 décembre prochains, le tram sera donc disponible au public et gratuit, après trois années de travaux qui ont vu le réaménagement total des boulevards, et pas mal de grincements de dents quand à la conduite de ce chantier (accessibilité et propreté notamment).

A noter, le 15 décembre au soir, vous pourrez dire adieu aux bus PC à rallonge car le 16 au matin, ils seront mis en service sur la ligne 62 - rue d'Alésia - offrant au passage un surcroît de place de 30%.

Autre élément remarquable sur le parcours du tramway un accompagnement artistique. La Mission tramway a édité une petite brochure qui vous permettra de tout savoir sur les oeuvres qui vous sont proposées - à l'exception du budget : 4 millions d'Euro. Une somme qui peut apparaître importante au regard du faible nombre d'oeuvres proposées... Il aura ainsi fallu compter 130 000 € pour les 13 haut-parleurs de Murmures l'oeuvre de Christian Boltanski (un must : "Dans un jeu intime avec les promeneurs du parc Montsouris, la diffusion de messages amoureux en différentes langues sera déclenchée par le fait de s’asseoir sur certains bancs") soit 10 000 € la pièce. Mais il est vrai que quand on aime on ne compte pas...

Les travaux laissent pas béton

Fini les travaux, la vie va reprendre en douceur ? Non ! Car c’est oublier le prolongement du métro ligne 4, de la Porte d’Orléans vers Montrouge puis Bagneux. Dès le 20 novembre, les concessionnaires vont commencer à dévier les réseaux pour rendre possible ces travaux. Sur l’avenue Paul Appel, EDF, GDF, CPCU (chauffage urbain), Syndicat des eaux et France Télécom commenceront à creuser. Ces travaux seront relativement "faibles" en 2007, et prendront de l’ampleur en 2008 sur l'avenue de la porte d'Orléans. La maîtrise d'oeuvre est confiée à la RATP, mais la Préfecture de Police est souveraine sur la Porte d'Orléans et pourrait imposer des contraintes à ce chantier. A suivre et bonne chance à tous les riverains...

Maroun

Plus d'info :
+ ...Avec toujours un temps de retard sur www.tramway.paris.fr/

vendredi, 10 novembre 2006

Avenue du Général Leclerc...

...Conte de la folie ordinaire organisée - notamment - par la Préfecture de Paris qui refuse tous les projets d'aménagement avenue du Général Leclerc au prétexte que les "convois officiels ne pourraient pas passer"...

De qui se moque-t-on !? La preuve en vidéo embarquée (merci le téléphone portable !) à bord d'un bus de la ligne 68.

Pierre

Plus d'info :
+ L'avenue du Général Leclerc est un axe qui échappe au contrôle de la Mairie de Paris et relève de la Préfecture. Voir notre article Avenue du Général Leclerc : une anomalie parisienne.
+ Notre rubrique Circulation & transports en commun.

mardi, 07 novembre 2006

Scoot toujours !

Passez devant la gare Montparnasse, coté boulevard de Vaugirard (15ème), pour aller contempler le parking géant sur le terre plein central avec le millier de scooters et motos attendant leur cavalier(e) le temps d’un voyage en train… Il faut constater l’augmentation massive des 2 roues motorisées dans Paris, commencée depuis quelques années, mais maintenant à un point tel que toute nouvelle aire de stationnement moto est vouée à la saturation dans les 6 mois qui suivent son installation, où que ce soit dans Paris. Y voit-on la nécessité de se déplacer plus efficacement, ou est-ce tout simplement une mode ? Serait-ce là une conséquence de la politique des transports menée spécifiquement dans la capitale ?

Le motobiliste est en voie d’apparition : quittant son automobile à 4 roues, large, lourde, polluante et ingérable en ville, il s’en va acheter un scooter de 125 cm3, utilisant comme la loi le lui autorise son permis B de plus de deux ans. Et la ville lui souhaite la bienvenue : plus aucun problème pour se garer, les bouchons se dépassent, le confort reste, le temps de trajet diminue, c’est l’indépendance avec une gestion confortable du temps, où le transport s’efface et donc devient efficace.

Pourtant, constat est fait que la municipalité a misé et continue de favoriser les transports dits doux, donc non polluants, avec pour porte-drapeau le vélo. Les investissements pour encourager les cyclistes sont nombreux, et continuent encore d’être programmés (piste Seine-Cité U). Il y a eu et il y a encore une augmentation régulière du nombre de cyclistes dans Paris depuis 2001. Cependant, pour les scooters, l’augmentation est exponentielle : donc vélos et motos ne ciblent pas la même catégorie de la population. Population active, ou ceux qui habitent loin de leur lieu de travail (transports en commun déficients), ou encore ceux qui rencontrent des problèmes pour se garer dans Paris, sont forcément attirés par ces fameuses petites motos.

La municipalité parisienne n’avait sans doute pas l’intention d’encourager ce phénomène ; il est, il faut l’avouer, commun à de nombreuses villes et capitales à travers le monde, comme toujours dans les villes où l’esprit latin prédomine (Rome, Barcelone, Madrid, Milan, etc…), mais également désormais dans des villes réputées pour leur « écologie » (Lausanne, Zurich, Berlin,…). Finalement, ce phénomène n’apparaît pas aussi gênant que celui de l’augmentation de l’automobile : plus étroits, légers, vifs, les 2 roues n’empiètent véritablement sur la voie publique que lorsqu’ils ne roulent pas ; plus de deux roues = moins de voitures ; et la création de zones de stationnement est un prétexte à la disparition progressive des places de stationnement de voitures en surface… Rappelons ici que garer un deux roues sur un trottoir est interdit par le code de la route, et passible d’une amende de seconde classe (35 €), voir enlèvement à la fourrière (110 €).

Quel est alors l’effet sur la pollution à Paris ? Ces petits engins ont mauvaise presse en la matière : on se souvient des mobylettes à moteur 2 temps, roulant au mélange huile/essence et crachant une fumée bleue dans un bruit d’enfer… La communauté européenne a décidé il y a quelques années, de faire appliquer des normes anti-pollution aux moteurs de ces petites motos. Equipés d’un pot catalytique et d’un moteur à 4 temps, les deux roues vendus actuellement sur le marché ne polluent pas différemment des voitures (norme euro 2), sauf qu’ils consomment moins (pour les 125 : 4,5 litres aux 100 km en ville) et qu'ils ne tournent pas une demi heure pour se garer. Dans un proche avenir, la norme euro 3 sera généralisée et obligera les constructeurs à dépolluer encore plus, norme déjà respectée par une marque japonaise : Honda. Peugeot, quand à lui, propose depuis deux ans une version électrique, totalement silencieuse. Piaggio, leader sur le marché, travaille sur une motorisation hybride (125cm3 + électrique).

On ne sait si l’avenir retiendra le scooter urbain comme mode privilégié de locomotion, mais c’est maintenant et au présent une réponse de fait et constatée ; aucun homme politique parisien n'oserait le contredire, ni n'ose l'avouer d'ailleurs. Denis Baupin qui n'aime guère les scooters les préfère encore aux voitures, espace public libéré oblige. Alors que sera l'avenir pour la politique des transports : sera-t-elle influencée par ce phénomène qui prend une ampleur déroutante, ou continuera-t-on à écarter ce phénomène gênant des débats sur les déplacements, sauf bien sûr pour dénoncer "l'incivisme de certains qui se garent n'importe où sur les trottoirs" ?

 Dan

Plus d'info :
+ Une nouvelle boutique spécialisée Piaggio-Gilera-Vespa vient d'ouvrir 204 avenue du Maine (voir le plan du quartier et une photo aérienne) : la Clinique du scooter. Gabriel Krief, le jeune entrepreneur, outre un accueil très sympa - y assure service rapide, vente, entretien et pneu minute ! C'est ouvert du lundi au samedi de 9h à 20h non-stop... Les anciens clients d'Avenir scooter (porte d'Orléans) qui s'était trouvés fort dépourvus à la fermeture de la boutique savent désormais où se rendre en cas de problème ou tout simplement pour faire entretenir leur petite merveille...

dimanche, 05 novembre 2006

Rue Ferrus : une pétition circule...

...Nous recevons ce mail - très remonté - de la "communauté des riverains" de la rue Ferrus (voir une photo aérienne du quartier). Objet : la persistance des nuisances sonores (travaux du Marriot obligent) et le développement de nouvelles avec l'implantation dans la rue d'un parking "véhicules de propreté de la Mairie de Paris", le tout dans une rue autrefois tranquille. Alors, changez d'air, changez de rue ?

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Suite à nos démarches auprès de la Mairie, après avoir découvert petit à petit que des décisions ont été prises par nos élus dont les conséquences sont une dégradation très notoire des conditions de vie dans la rue Ferrus, et ce sur le très long terme, nous faisons circuler cette pétition. Comment faire pour être respectés et entendus ? Aucune concertation n'a eu lieu, aucune information n'a été livrée aux riverains. La Mairie à travers ses responsables a décidé d'imposer des solutions nuisibles pour l'environnement humain et urbain de cette toute petite rue du quartier, dont une des qualités patrimoniales, outre sa tranquillité avant les changements de ces derniers mois, est qu'elle ouvre la perspective historique de l'ancien portique d'entrée à l'Hôpital Sainte Anne.

Une rencontre péniblement obtenue entre les riverains et Messieurs Paris et Barrès de la Mairie a conforté le sentiments général qu'on exigeait de nous sans autre forme de procès un assentiment au projet pourtant de toute évidence mal préparé et construit de façon peu fiable par ses responsables. Aucune enquête préalable ne semble avoir été menée quant aux nuisances de tous ordres engendrées par les décisions municipales, peut-être un peu trop hâtives.
Les plaintes sont très nombreuses, les personnes qui dorment sur rue sont cruellement atteintes dans leur intégrité et leur sommeil, les personnes qui travaillent tout autant dans leurs capacités de concentration. Quels conseils nous donnez-vous ? Comment amener nos élus à répondre à nos questions ? Car les négociations qui ont permis l'implantation de la Plateforme du Bâtiment sont loin d'être élucidées : un échange de "bons services" semble avoir été négocié entre la Mairie et la filiale de St Gobains afin que les parkings des voitures de la propreté de l'arrondissement soient mis en place par la seconde, en même temps que ceux destinés à ses clients, le parquage des véhicules sanitaires étant semble-t-il l'objet d'une sous-location sur laquelle nous n'obtenons aucune information. La rétention est de mise.

Quoi qu'il en soit, s'il est certain que les habitants de rue du Ridder où les véhicules verts sont actuellement garés pâtissent des trafics et bruits engendrés par cette fréquentation, rien ne justifie que les nuisances soient ainsi transportées d'un lieu à un autre, surtout si le deuxième est encore plus inadapté que le premier. Ce "déplacement" ne permet aucunement de résoudre le problème des nuisances et des moyens adaptés pour le traiter. Nos élus se sont engagés à améliorer le cadre et les conditions de vie, or en l'occurrence, c'est le contraire qu'ils font.

Pour la communauté des riverains,
Françoise Julien-Casanova

Plus d'info :
+ Téléchargez la pétition des riverains de la rue Ferrus.
+ Notre rubrique "Montsouris - Dareau".

vendredi, 27 octobre 2006

Politique de déplacements à Paris : réflexions, critiques et statistiques...

Une tribune - relative à la politique de lutte contre la pollution automobile - qui nous est adressée par Hubert. Nous vous la retransmettons. Spéciale dédicace à ceux qui ont passé leur soirée dans les bouchons.

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La diminution de la circulation automobile est un objectif louable en soi : pollution, bruit, danger, etc. Je crois qu'on ne trouverait pas aujourd'hui une majorité de parisiens pour blâmer la mairie sur le principe, ni même, et c'est là la difficulté, pour regretter ce qu'elle a fait depuis 4 ans quelle que soit la gêne occasionnée. Il faut dire que Paris était très en retard et que beaucoup de Parisiens dont je suis se rendent compte qu'ils peuvent très bien se passer de leur voiture dans Paris. Il convient donc d'être prudent et de faire porter la critique non sur la politique anti-voiture mais sur les moyens et leurs conséquences.
 
Premier constat : si la dissuasion joue certainement déjà un peu, c'est à un coût très élevé sur le plan économique et dont on va vite se rendre compte : aucune politique de stationnement d'envergure n'a été mise en place, soit à proximité, soit près des transports collectifs. Il s'ensuit une réduction sensible de la fréquentation commerciale et une situation dont on va s'apercevoir qu'elle appauvrit dramatiquement un quartier comme Montparnasse qui souffre de la baisse de clientèle des cinémas et restaurants, où des commerces ferment et des sociétés s'en vont.

La seule réponse serait la construction de grands parkings à bon marché. Je parle de parkings de 3 000 ou 4 000 places comme on en voit couramment dans les autres grandes villes, où le samedi, les centres entièrement piétonniers sont noirs de monde. Car il ne faut pas non plus croire les commerçants souvent rois de l'immobilisme.
 
Deuxième constat : non seulement ceux qui roulaient en voiture sont découragés de venir faute de trouver des parcs de stationnement, mais ceux qui prenaient déjà les transports en commun n'ont guères de raison de se féliciter, car les mesures prises n'améliorent en rien leurs conditions de vie : pas d'augmentation de la cadence des dessertes (cf. la ligne 6 en particulier), presque pas de travaux d'infrastructure. Dieu sait pourtant combien le métro est fatigant et mal adapté aux handicapés, aux mamans avec enfants, à ceux qui portent des bagages : rares escaliers roulants, correspondances conçues il y a 60 ou 80 ans, etc.

C'est pour tous ceux-là, et pour tous ceux dont on souhaite qu'ils abandonnent leur voiture, qu'une véritable politique de déplacement à Paris devrait inclure des financements mis à la disposition de la RATP pour réaliser tout ce genre de travaux qui faciliteraient la vie de tous les jours, y compris les jours de course.
 
Enfin troisième constat : l'apparition de nouvelles nuisances, la principale à mon avis étant la multiplication des deux roues motorisés qui font énormément de bruit, stationnent sur les trottoirs, se faufilent partout sans respecter aucune règle de circulation ni de bonne conduite tout court. J'ignore ce qu'on peut faire à cet égard, mais leur présence croissante rend les déplacements plus dangereux et la vie dans la ville encore moins civilisée qu'avant.

Je crois qu'avec tout cela, on devrait pouvoir élaborer un bon programme pour la prochaine mandature, sans revenir à la politique tout-voiture précédente que les Parisiens n'ont pas vraiment de raison de préférer à celle pratiquée par la municipalité actuelle.

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...Dans un autre genre et pour nourrir la réflexion de nos lecteurs sur la politique des déplacements à Paris, Guillaume nous signale la parution d'une étude... Résumé.

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Déplacements à Paris, une étude reproche à la Ville de Paris de privilégier le bus au détriment du métro

Deux chercheurs indépendants chargés par le conseil scientifique de la Ville de Paris d'analyser les outils d'évaluation de la politique des transports parisiens contestent "l'ambition" affichée par la Mairie de Paris de réduire la circulation automobile en misant sur le vélo, le bus et le taxi.

Parue en septembre, l'étude de Jean-Pierre Orfeuil et Marie-Hélène Massot avance les éléments suivants :
- Ces "modes de déplacement en surface" n'assurent que "7,8 % des déplacements (...) et 8,3 % des distances parcourues".
- Ce qui "conditionne l'équilibre entre voiture et transports publics", c'est le développement du métro et du RER. "C'est le réseau ferré qui fait fonctionner Paris", insiste l'étude.
- Métro et RER totalisent 33,4 % et 56, 5 % des distances parcourues. La voiture, les deux-roues motorisés "servent surtout aux besoins des actifs, le bus aux besoins des inactifs".
- 78 % des automobilistes et 60 % des usagers du métro et du RER sont des actifs, contre 39 % de la clientèle du bus. Limiter la circulation automobile pourrait donc avoir des effets négatifs sur l'activité économique à Paris.
- Alarmistes, les auteurs mettent en garde la Mairie contre une approche "strictement parisienne, qui ne peut constituer qu'une réponse très partielle" aux problèmes de déplacement. Un automobiliste sur deux est banlieusard et 56,5 % des trajets parisiens sont le fait de liaisons avec la banlieue - et les deux chercheurs de citer l'exemple du développement du stationnement résidentiel, qui pénalise les banlieusards en les obligeant à tourner longtemps pour se garer, contribuant ainsi à alourdir le trafic et la pollution.

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Des réactions ? Vous êtes sur un blog, profitez-en...

Pierre

Plus d'info :
+ ...Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris en charge des transports a quant à lui réagit à ce rapport. Extraits : "Les auteurs de cette note ont une vision (...) fondée uniquement sur l'efficacité économique. La façon dont on organise le partage de l'espace dans la Ville et dont on assure les déplacements des moins jeunes, via le bus notamment, n'est pas leur problème !" Arguant du fait que M. Orfeuil est membre du conseil scientifique de l'Institut pour la ville en mouvement, un organisme soutenu par PSA Peugeot-Citroën, l'élu écologiste a affirmé par ailleurs que les conclusions du chercheur sont "l'émanation du lobby automobile".
+ Notre rubrique "Circulation et transports en commun"...

 

jeudi, 26 octobre 2006

Les architectes du tramway vivent-ils dans un rêve ?

Après de nombreuses interrogations [NDLR : ...partagées] sur "les personnes qui ont dessiné les pistes cyclables ont elles déjà enfourché un vélo ?". Que penser d'autre quand on voit les virages infligés à chaque croisement de rue et la hauteur des trotoirs si ils vous prends l'envie d'aller tout droit ? En vélo ? A Paris ? Aller tout droit ? Quelle idée !

Après avoir cru que les milliers de publicités imposées, matraquées au titre du paiement des abris bus et de leurs entretiens, remboursés depuis très très longtemps (JCDecaux : 1,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2005), allaient disparaitre. Après avoir cru que les trams seraient épargnés, que les élus avaient résisté, compris, on a vu les emplacements apparaitre, avec de gros néons dedans. Si vous pensez que ces emplacements sont là pour de l'information, des plans, je vous souhaite une très jolie journée au pays des bisounours.

Maintenant, avec les premières pluies, je me pose des questions sur les piscines. Est ce que les piscines qui apparaissent à la moindre goute d'eau en remplacement des passages piétons vont être référencées dans la partie sport du portail internet de la mairie de Paris ? Est ce que les gerbes de plusieurs mètres provoqués par les bus qui passent seront comptèes dans les fontaines ou les décorations de noel ?
Comment est on passé de rue mouillée avec parfois un égout bouchés à ces étangs instantanés dans chaque voie qui a été refaite pour le tram ? J'ai déjà vu des voitures calées à cause de la profondeur de ces mares ... C'est dire ...

Cedric
habitant de la Porte de Châtillon

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