lundi, 20 octobre 2014
Mimesis
A l'international Visual Théâtre aura lieu du 23 au 25 octobre la 4ème édition de Mimesis (plateau de la créativité des arts du mime et du geste). Ce sont les compagnies Hippocampe, Les éléphants roses, Mangano-Massip et Platform 88 qui l'ont conçue..
La soirée sera composé de neuf spectacles courts et basés sur une dramaturgie corporelle. Le samedi 25 de 14h30 à 17h30, se déroulera également une rencontre autour de l'écriture dans les Arts du Mime et du Geste..
International Visual Théâtre 7 cité Chaptal Paris 9ème
Métro : Pigalle ou Blanche
Renseignements : 0153161818
Réservations par e-mail : contact.mimesis@gmail.com
13:40 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 octobre 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
La vie est une tarte aux pommes
"Pièce de théâtre à un seul personnage", telle est la définition que donne Michel Jonasz dans un journal quotidien, de son spectacle " La vie est une tarte aux pommes". Spectacle qu'il a écrit, mis en scène, et qu'il interprète également. Et pour qui ne connaît pas Michel Jonasz comédien, c'est une vraie surprise et des plus agréables. Et pour ceux qui l'ont déjà vu dans " Abraham" où il incarnait son grand-père maternel, c'est la confirmation d'un vrai talent de comédien.
Humour, fantaisie, agilité corporelle, créativité pleine d'imagination, se conjuguent sur scène, et donnent dans la salle des rires de tous côtés. C'est l'histoire de ses débuts avant qu'il ne soit connu. Une sorte d'autobiographie où l'on assiste par exemple à sa 1ère rencontre avec un directeur artistique. On est également témoin de sa présence dans un cours d'art dramatique dirigé par un professeur de théâtre communiste et brechtien qui lui conseille d'arrêter de jouer. . Et que dire de sa prestation en tant que chanteur engagé si ce n'est qu'elle est tordante. Sans compter enfin sa vision du développement personnel, et des premiers pas d'Amstrong sur la lune..
C'est riche, varié, et l'on comprend mieux le fil conducteur de son spectacle, à savoir ce qui a bien pu lui donner envie de devenir artiste. Et surtout d'avoir agi comme il le voulait..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d'infos
Petit Montparnasse 31 rue de la Gaîté
Métro : Gaîté ou Edgar Quinet
12:45 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 octobre 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Si Guitry m'était conté
Bonne idée de la part de Jacques Sereys que d'avoir créé un spectacle en l'honneur de Sacha Guitry. Pour le construire, il s'est inspiré de ce que Guitry a écrit sur son père, sur ses études, sur les femmes. Et aussi sur les nombreuses personnes qu'il a rencontrées au cours de sa vie. " Il n' y a pas une ligne de texte dans ce spectacle qui ne soit pas de lui" explique Jacques Sereys. Et ce montage est astucieux, amusant. On retrouve bien l'esprit corrosif et fantaisiste de Sacha Guitry..
Jacques Sereys joue également avec brio le rôle de cet auteur dramatique qui se confie aux spectateurs de manière gaie et enjouée. Cette confession commence lorsqu'il interprète à 5 ans son premier rôle devant le tsar Alexandre III, continue avec sa présence de "cancre" dans 11 collèges, l'écriture de sa première pièce à 16 ans, et son emprisonnement à la Libération.. Les yeux pétillants et malicieux de Jacques Sereys, ses mimiques, sa bonne humeur, et son faciès constamment souriant, sont là pour nous rappeler que Sacha Guitry aimait la vie, les femmes et la fantaisie. Et que la finesse de son humour sera toujours prompte à nous faire rire. Ainsi déclarait-il que lorsqu'il était malade, cela le rendait malade. Et qu'il prenait son rhum en grippe!..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d'infos :
Comédie Française Studio Théâtre 99 rue de Rivoli
Métro : Palais royal, Musée du Louvre
12:10 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 septembre 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
"Alain Choquette " et " La colère du tigre"
Deux très bons spectacles mais très différents sont en ce moment à l'affiche, dans la vivante rue de la gaité. D'abord " Alain Choquette" où l'on voit évoluer cet artiste au charme incontestable, et premier québécois à avoir présenté un grand spectacle de magie sur scène. Magicien très doué, il enchante le public par sa spontanéité, son dynamisme, et son humour. Réalisant des tours étonnants, sa complicité avec les spectateurs est forte grâce à de l'imagination, de la variété dans les répliques, et un bon sens de l'improvisation. Une idée ingénieuse est également à souligner, celle d'avoir placé un écran au milieu du plateau. Cela permet au public de voir avec plus de précision la manière dont cet homme s'y prend pour faire disparaître et réapparaître les objets. Mais que ce soit sur leur chaise, ou en participant sur scène, les spectateurs ont beau chercher la solution, et essayer de percer le mystère, le secret d'Alain Choquette reste entier. .
Autre représentation pleine d'esthétique et d'intensité " La colère du tigre". Ici est relatée la grande amitié entre Georges Clémenceau et Claude Monet. Les voici ensemble pour quelques jours au bord de l'Atlantique. Clémenceau avait obtenu de la direction des Beaux-Arts d'aménager l'Orangerie pour accueillir l'ensemble des " Nymphéas". Mais Monet dont la vue baisse de plus en plus, décide de détruire toutes ces œuvres. Clémenceau furieux s'emporte violemment, et les deux hommes tous deux républicains, vont rentrer en conflit. Ceci en présence de l'éditrice de Clémenceau beaucoup plus jeune que lui, mais dont il est très épris. Le décor est absolument superbe, et la mise en scène de Christophe Lidon enlevée. Claude Brasseur moustachu (Clémenceau) et Michel Aumont (Monet) portant une longue barbe blanche, sont très émouvants dans la manière de représenter l'affection qu'ils ont l'un pour l'autre. Clémenceau dont les deux qualités préférées sont la persévérance et la ténacité, fustige Monet qui se lamente, et se dit plus capable de rien. Le tempérament de chacun est bien dépeint grâce à un texte audacieux et parfois humoristique de Philippe Madral. Le jeu appuyé des deux amis fait le reste. Quant aux deux femmes la pétillante Sophie Broustal (l'éditrice ), et l'amusante Marie-Christine Danède (la servante de Clémenceau), complètent bien le tableau. Du talent à l'état pur..
Agnès Figueras-Lenattier
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Alain Choquette à la Gaité-Montparnasse 26 rue de la Gaité
La colère du Tigre au Théâtre Montparnasse 31 rue de la Gaité
Métro : Gaité ou Edgar Quinet
06:57 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clemenceau, monet, règlement de compte
vendredi, 12 septembre 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Pascal Descartes
L'entretien de M.Descartes avec M.Pascal le jeune
René Descartes à l'époque âgé de 51 ans, et Blaise Pascal 24 ans, se sont rencontrés le 24 septembre 1647 au Couvent des Minimes près de l'actuelle place des Vosges. On ne sait pas grand chose de cette entrevue, si ce n'est que l'entretien s'est mal passé..
Jean-Claude Brisville a imaginé par le biais de l'octosyllabisme, un dialogue entre ces deux philosophes qui n'ont rien en commun. Pour commencer, l'un (le plus âgé) dort 10h par nuit, se porte bien, tandis que l'autre dort peu et mal et a d'importants problèmes de santé. Descartes rationaliste, considère le fait de ne rien faire comme un atelier souterrain permettant l'activation de sa pensée. Aimant voyager, placide, bien les pieds sur terre, attaché à son corps et à la vie, il s'oppose à Pascal l'intransigeant et le mystique qui fait l'éloge de la souffrance. Il la considère comme le moyen de s'unir à Dieu. Ayant selon ses propres termes tendance à s'échauffer facilement, Pascal n'a pas envie de suivre le conseil que lui donne son aîné un peu paternaliste, à savoir aimer son corps. Les deux croient en Dieu, mais pas de la même manière. " Vous pensez Dieu, je le sens" dit Pascal à son interlocuteur. Pascal refuse les certitudes de Descartes, et met la science en accusation. Il aurait aimé que Descartes opposé à la théologie, l'accompagne dans son combat pour la défense d'Antoine Arnaud un janséniste. Mais il se heurte à un refus total.. Bref, les deux hommes ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde, et la différence d'âge ne fait qu'accentuer l'antagonisme de leur pensée. La mise en scène minimaliste astucieusement accompagnée de temps à autre par des bruits de tonnerre, accentue la beauté et la force du texte. Daniel et William Mesguish (père et fils) à la fois metteurs en scène et comédiens sont vraiment enthousiasmants. Leur diction est impeccable, et leur interprétation épatante. Un régal sur tous les plans.
Agnès Figueras-Lenattier
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Théatre Poche Montparnasse 75 bd du Montparnasse
Métro : Montparnasse Bienvenüe
07:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 juin 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Les fiancés de Loches
L'originalité est de mise au sein de ce spectacle adapté de la pièce de Feydeau, et transformé en comédie musicale. Ce qui donne une soirée pleine de gaité, de fraîcheur et de drôlerie. Les comédiens-chanteurs qui forment un ensemble harmonieux, nous entraînent dans un joyeux tourbillon, et nous racontent les aventures d'Eugène Gévaudan apothicaire à Loches, de son frère Alfred et de sa sœur Laure. Ceux-ci sont venus à Paris dans le but de se marier. Mais au lieu d'avoir affaire à une agence matrimoniale, ils vont se retrouver dans un bureau de placement pour domestiques..
Vont s'ensuivre comme toujours chez Feydeau, de nombreux quiproquos et coups de théâtre tous plus amusants les uns que les autres. Ceci d'autant plus, que l'adaptation et les astucieux couplets en vers de Jacques Mougenot, plus la mise en scène enivrante de Hervé Devolder sont là pour mettre en valeur le texte, et les rebondissements. Quant à la musique omniprésente, les costumes 1900, les danses effrénées, et le bel éclairage, ils font encore davantage voyager le spectateur. Un humour décapant et délirant..
Agnès Figueras-Lenattier
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Théâtre du Palais Royal 38 rue de Montpensier
Métro : Bourse ou Palais Royal
12:58 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : comédie musicale, vers, tourbillon
dimanche, 01 juin 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
La flûte enchantée
Violon alto, hautbois, basson accompagnent cette enchanteresse version « opéra théâtre » de la « Flûte enchantée » de Mozart. S’y mêlent théâtre, chant, musique, magie et combat. On assiste à la fois en français et en allemand aux aventures du prince Tamino et de son ami oiseleur Papagueno. Tamino a pour mission de retrouver la belle Pamina enlevée à sa mère la reine de la nuit par Sarastro.
Grâce à un magnifique éclairage, les couleurs harmonieuses des costumes ressortent avec éclat, notamment un joli doré. Un nuage de fumée blanche se laisse parfois entrevoir donnant de la féérie à ce spectacle. Félines, agiles, espiègles, coquines, sont les trois créatures au service de la reine. Quant à la troupe de musiciens, chanteurs, et comédiens, elle ne manque pas de talent. Notamment Papagueno particulièrement à l’aise et amusant dans ses diverses facéties. Les voix de la reine de la nuit et de Pamina raisonnent délicieusement sur scène.. Ce mélange inédit des genres s’accorde bien sur scène, même si la musique de Mozart n’est plus tout à fait au 1er plan. C’est l’ensemble que l’on apprécie, et c’est un beau voyage que l’on réalise..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d’infos :
Théâtre des variétés 7 bd Montmartre
Métro : Grands Boulevards ou Bourse
15:36 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 mai 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Le legs
Marion Bierry metteur en scène de ce spectacle a reçu le prix de la mise en scène de la SACD 2010 pour l’ensemble de ses créations. Et au vu de la mise en scène du « legs » pièce de Marivaux, c’est amplement mérité. En effet, dans ce spectacle tout y est. Bonne interprétation des comédiens, beaux costumes, joli décor, belle musique, belles voix. Le tout dans une atmosphère retraçant bien l’époque de l’auteur.
Marion Bierry a glissé au sein de la pièce avec ingéniosité et audace des airs de Schubert notamment « la truite » et des poèmes de Ronsard. Et c’est fait avec tant de naturel que l’on a le sentiment que rien n’a été rajouté. « Marivaux, Ronsard, Schubert explique Marion Bierry ont en commun ce « dites-le lui pour moi » comme si à chaque instant, la parole devait être portée par un autre, un autre soi-même sans doute. » Et c’est effectivement ce qui ressort de cette pièce, où les intermédiaires jouent un grand rôle. Bref, c’est une réussite, et il faut vite se rendre au Théâtre de Poche, pour assister à ce spectacle délicieux..
Agnès Figueras-Lenattier
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Théâtre de Poche 75 bd du Montparnasse
Métro : Montparnasse Bienvenüe
19:09 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marivaux, ronsard, schubert
jeudi, 15 mai 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Passion simple
Saint-Augustin disait « Celui qui se perd dans sa passion, perd moins que celui qui perd sa passion ». Une citation en accord avec Annie Ernaux auteur de « Passion simple », et détentrice en 1984 du prix Renaudot pour son livre « La place ».
Ce spectacle intelligemment mis en scène par Jeanne Champagne, et joliment interprété par Annie Matheron, nous plonge au cœur d’une passion où toutes les actions de l’héroïne sont en lien avec A l’homme qu’elle aime. Les petits plaisirs de la vie quotidienne lui importent peu, et elle n’a pas d’autre avenir que le prochain coup de fil, ou la future rencontre. Elle en arrive même à éviter l’aspirateur ou le sèche-cheveux, afin de ne pas louper un appel de son amoureux.. L’absence de l’être aimé est ici sublimé, et décuple le désir. Jusqu’à selon les propres termes de l’héroïne, faire l’amour à en tituber de fatigue, et aspirer au désoeuvrement total.
Marie Matheron, blonde, cheveux mi-longs, robe noire, est sensuelle à souhait. Son corps gracieux, et sa belle voix grave s’harmonisent agréablement. Et laissent filtrer sur scène l’anesthésie physique et mentale que lui procure cet amour obsessionnel. Ses sensations à la fois teintées d’extase et de souffrance sont finement analysées. La force de cette passion est là, bien présente, et l’on est complètement happé par le jeu de la comédienne et les mots de l’auteur. Une vraie jubilation pour le spectateur..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d’infos
Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-des-Champs
Métro : Vavin, Notre-Dame-des-Champs
10:47 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : passion, absence, désir
vendredi, 09 mai 2014
Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè
Radio Trenet
Charles Trenet a chanté la joie au micro. Et c’est bien ce qui ressort de ce spectacle musical, plein de gaité, d’entrain et d’enthousiasme. Un speaker ( Philippe Ogus), une journaliste ( Léa Gabrielle), un pianiste (Roger Pouly), et un chanteur ( Jacques Haurogé) se relayent pour rendre hommage au « fou chantant ".
Vingt années sous la plume de Jacques Pessis historien de la chanson française, défilent sur scène, par le biais de l’actualité politique, de spots publicitaires, et d’émissions célèbres. Et c’est un véritable enchantement d’écouter Jacques Haurogé, nous interpréter des refrains intemporels de Trenet. Une belle voix pleine de suavité, une vraie présence, et une joie de vivre incontestable. Charles Trenet a d’ailleurs salué sa folie chantante en le découvrant sur scène. Quant à Roger Pouly accompagnateur attitré de Charles Trenet pendant 30 ans, il ne manque pas de talent non plus. Léa Gabrielle est amusante, et Philippe Ogouz également metteur en scène de ce spectacle complète bien le tableau. Un enivrement assuré..
Agnès Figueras-Lenattier
Plus d’infos :
Théâtre du petit Montparnasse 31 rue de la gaité
Métro : Gaité ou Edgar Quinet
09:24 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)