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jeudi, 19 octobre 2017

"Cirkopolis", "The pianist"

Le programme 2017-2018 de ce nouveau théâtre Le 13ème Art est alléchant. Après les chansons d'Anne Sylvestre c'est actuellement au tour de la troupe du cirque Eloize d'évoluer dans un décor futuriste. 14 comédiens danseurs s'ébaudissent dans une ambiance variée et dynamique, et les projections vidéo en mettent plein la vue.

 " The pianist" est encore plus séduisant. Ce spectacle met en scène un pantin totalement désarticulé qui tente en vain d'accéder à son piano noir ; c'est comique et plein de fantaisie. Thomas Monckton mime néo-zélandais vêtu d'une queue de pie, semblant regarder ailleurs interprète avec brio un pianiste un peu fou…Nanti d'une incroyable souplesse et d'une agilité corporelle a toute épreuve, il a l'art avec peu de choses de laisser filtrer sur le plateau une inventivité féroce, et  un numéro étonnant de burlesque. Notamment lorsque derrière un rideau, il fait naître des formes étranges. On ne peut s'empêcher de rire, et la soirée passe à toute allure. Deux spectacles de très bonne qualité.

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos

Le 13ème Art Centre commercial Italie Deux avenue d'Italie 75013 Paris

Métro : Place d'Italie

 

 

00:18 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mime, souplesse, humour

mardi, 11 juillet 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

La petite fille de Monsieur Linh

 

Sylvie Dorliat a été subjuguée lorsqu'elle a lu " La petite fille de Monsieur Linh", roman de Philippe Claudel. Très vite, l'idée de l'adapter pour la scène et de l'interpréter s'est imposée à elle. " Le travail présomptueux et déchirant de l'adaptation" explique t-elle " et des " satanées coupes", sans trahir, sans mutiler, tout en préservant la grâce et la pudeur de l'écriture de l'auteur"…

Cette histoire évoque l'arrivée de Monsieur Linh en Occident qui a fui son pays détruit par la guerre. Il porte dans ses bras sa petite fille nommée Sand Diu. Il va faire la connaissance de Monsieur Bark avec qui une amitié très forte va se nouer.

Pour qui n'a pas lu ce roman, cela donne vraiment envie de le lire. Pour celui qui l'a déjà lu, c'est sûrement un vrai plaisir de le voir interprété et mis en scène de cette aussi belle manière. En compagnie de jeux d'ombres et de lumières, parfois de silences et d'un fond musical, Sylvie Dorlat se donne à fond, et joue de manière subtile avec son corps et sa voix. On sent qu'elle a vraiment adoré ce livre, et elle se transforme en une conteuse puissante et attendrissante.

Grâce à sa collaboration avec Célia Nogues la metteur en scène, cette histoire d'exil se révèle très poétique, et les paroles imagées de Philippe Claudel font réfléchir sur le sort des réfugiés. Vraiment magnifique…

Agnès Figueras-Lenattier

Rencontre avec l'équipe artistique le 28 juillet 2017 à l'issue de la représentation

Plus d'infos :

Le Lucernaire 53 rue Notre-Dame-Des-Champs

Métro : Vavin, Notre-Dame-Des-Champs

 

dimanche, 04 juin 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Chat noir

 Sacrée atmosphère que celle de ce spectacle évoquant l'histoire du " Chat noir", cabaret créé en 1881 sous la houlette de Rodolphe Salis. S'y retrouvent des artistes de tout milieu (interprètes, poètes, musiciens, peintres), et l'éloge de la vie montmartroise fait partie de l'ambiance générale.

Sur scène, sept comédiens ayant gardé le prénom du personnage qu'ils interprètent. Tous jouent d'un instrument, chantent, et prennent plaisir dans le mépris des convenances à faire la fête. Diverses situations se succèdent : chansons, danses, rixes, lectures de textes, moments orchestraux, revendications, évocation du journal du cabaret.

Ce lieu de divertissement met en scène des personnages gais, pleins d'ardeur, et quelque peu débauchés. Le décor est constitué d'objets anodins, d'instruments notamment des percussions, et il règne un certain esthétisme côté habillement.

Dans cette grande et belle salle du théâtre 13, se profile la fantaisie, l'humour, la légèreté, l'éclectisme, et l'on ressent bien la complicité entre les différents personnages. Un bon moment même si le spectacle aurait pu peut-être duré un petit peu moins longtemps…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre 13/jardin 103 bd Auguste Blanqui

Métro : Glacière

 

mardi, 16 mai 2017

Workshop : Atelier rencontre avec Peter Brook

Editions l'Harmattan

 Un beau voyage théâtral avec Peter Brook et ses élèves pendant presque une heure et demie. Divisé en cinq parties, ce DVD permet grâce à la mise en place de divers exercices et improvisations de mieux connaître la technique de ce grand metteur en scène réputé mondialement.

Aidé du musicien Tosni Tsuchitori, Peter Brook insiste sur le rôle de l'imagination, et sur le fait de penser ensemble en même temps. Un des chapitres s'intitule d'ailleurs "L'esprit partagé"…

On comprend bien à travers la netteté de ses propos, la différence entre un acteur et un non acteur, et on se rend compte de la simplicité et du naturel qu'il dégage et qu'il inculque à ses élèves. Important aussi à ses yeux la présence de la vie. "Que la vie passe à travers tout ce que nous faisons" explique t-il.

C'est bien instructif de voir Peter Brook se dévoiler quelque peu, et d'imaginer que l'on se trouve dans la salle en train de participer à un atelier avec lui…

Agnès Figueras-Lenattier

 

16:26 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : brook, élèves, atelier

lundi, 08 mai 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Messieurs les Ronds-de Cuir

 

Courteline auteur dramatique et romancier français décédé en 1929 fut élu à l'Académie Goncourt le 24 novembre 1946. Il est rare qu'il soit joué dans les théâtres parisiens, et c'est tout à l'honneur de Caroline Cadrieu metteur en scène et de ses comédiens d'avoir pris cette initiative.

Employé dans l'administration des Cultes, Courteline a pu observer bon nombre de ses collègues, et en a tiré un roman amusant " Messieurs les-Ronds de Cuir" paru en 1893. Dans ce livre englobant une collection de caricatures, il évoque le laxisme et le manque de professionnalisme des fonctionnaires. A l'aide d'une suite de courts tableaux, il fait naître des personnages farfelus et dont rien que les noms prêtent à rire : Monsieur Nègre, Monsieur Soupe, Le Tondu…

Dans ce spectacle, l'histoire se passe en 1969 au Ministère des dons et des legs, avec Georges Pompidou comme président de la République. Le nombre des personnages est moins important que dans le roman, mais tout l'esprit caustique de l'auteur est présent. Le côté caricatural des personnages ressort bien grâce à une belle harmonie entre les comédiens et une bonne interprétation. La musique de Jérémie Taglia ajoute au spectacle une légèreté sympathique. Les costumes sont élégants, et les fantaisies de chacun bien traduites. Voir par exemple le directeur du Ministère jouer au yoyo ou Monsieur Soupe un des employés se laver les pieds dans une cuvette en plein travail n'est-ce pas cocasse!.. Les deux femmes (une seule dans le roman) marquent par leur féminité et leur comportement fait également sourire.

C'est donc distrayant, enlevé, et le rire est de la partie.

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Le Guichet Montparnasse 15 rue du Maine

Métro : Montparnasse, Edgar Quinet, Gaîté

 

vendredi, 28 avril 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Le cas Martin Piche

 

Le thème de cette pièce écrite par Jacques Mougenot est l'ennui et encore l'ennui. Martin Piche en souffre depuis trois ans de façon permanente partout et avec tout le monde. Jugeant son cas anormal, il  décide d' aller consulter un neuropsychiatre qui exerce depuis vingt ans. Ce dernier passionné par son métier et vivement intéressé par le mal de son patient va déployer toute son intelligence pour tenter de résoudre le problème de Martin Piche…
Va alors se mettre en place une consultation amusante et pleine de fantaisie. Même si la situation vire par moment à l'absurde, on rit volontiers de l'humour déployé et l'imagination des deux acteurs est convaincante. Hervé Devolder le metteur en scène et le psy, joue avec aisance son rôle d'homme intrigué et cherchant des solutions. Jacques Mougenot l'auteur et le patient arrive bien à nous faire croire à son désintérêt pour tout, et à ses symptômes un peu déconcertants.

Bref, tout est bien dans ce spectacle, et le rebondissement qui se produit à la fin, rajoute du piquant à la situation. Bravo donc à ce duo qui mérite bien son succès. D'abord au Festival off d'Avignon 2015 et 2016, puis au Petit Montparnasse de janvier à juin 2016… Et maintenant au théâtre Montparnasse.

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre Montparnasse 31 rue de la Gaité

Métro : Edgar Quinet, Montparnasse, Gaité

 

10:22 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 février 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Bartelby

Une chaise, un pupitre, une carafe, un verre. Un jeune comédien commence par lire, puis petit à petit va interpréter seul sur scène le copiste Bartelby et les différents personnages gravitant autour de lui.
" Bartelby" est un roman d'Herman Melville (auteur de Moby Dick) paru en 1843 avec pour narrateur un célèbre juriste new yorkais. Celui-ci va prendre à son service Bartelby, homme mystérieux, sans histoire, mais qui va s'opposer à ses volontés. Ne parlant pas, se nourrissant exclusivement de biscuits au gingembre, Bartelby refusera d'obéir à son employeur en répondant systématiquement par la célèbre phrase " Je préfèrerais pas". Deux copistes Dindon et Lagrinche travaillent à ses côtés, et peu à peu, il va contaminer tout le monde. Notamment son patron qui va se prendre d'une véritable passion pour lui.

Le texte est magnifique, quelque peu grinçant, et bien mis en valeur par Romain Arnaud-Kneisky. Happant totalement le public, il montre bien le véritable chamboulement que va faire naître Bartelby autour de lui. Au moyen de belles variations de ton, d'une bonne diction et d'une voix qui porte, il arrive à faire défiler sur le plateau avec brio tous les personnages. La troublante personnalité de Bartelby est également bien reproduite. Bruno Dairou le metteur en scène a su diriger de main de maître Romain Arnaud-Kneisky et tous deux nous font passer un très agréable moment...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Guichet Montparnasse 15 avenue du Maine

Métro : Montparnasse, Edgar Quinet

11:39 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 30 janvier 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Alma Mahler

 Ce spectacle dédié à Alma Mahler surnommée " muse de tous les génies" est vraiment de toute beauté. Que ce soit côté écriture, interprétation, mise en scène.

Nous sommes à New York en 1960. Alma Mahler vient d'écrire ses mémoires, et attend son éditeur en retard de plus de 25 minutes. Elle ne manquera d'ailleurs pas de lui faire remarquer, ce qui prouve déjà son caractère bien trempé…

Tout au long de la soirée, Alma Mahler va raconter aussi bien ses moments d'allégresse, que ses heures beaucoup moins réjouissantes. , Sont évoqués ses trois maris le grand musicien Mahler, l'architecte inventeur du Bauhaus Gropius, ou le poète Werfel .Sans oublier ses nombreux amants tels que le compositeur Zemlinsky, les peintres Klimt, Kokoschka ou encore le théologien père Hollnsteiner. Celle qui connut les deux guerres mondiales fut donc plongée toute sa vie dans le domaine de la musique, de l'architecture, de la littérature, et de la peinture, ce qui lui vaudra un autre surnom de la part de ses amis : " Veuve des Quat'z arts".   Ne voulant jamais abandonner le nom de Mahler, elle rêvait d'être la première femme à composer un grand opéra. Ayant écrit une centaine de lieder, elle revendiquait également l'art de la survie.

Le metteur en scène a choisi de faire revivre deux Alma. Celle qui vient de rédiger ses mémoires (Geneviève Casile), et une bien plus jeune que l'on voit agir avec tous ses soupirants (Julie Judo). Toutes deux sont joliment habillées, et donnent une belle image de cette femme brillante, déterminée, combative, sensible, distinguée, et possédant une forte personnalité. Stephane Valensi interprète également avec aisance les trois maris et les amants. Quant à la musique présente lors de cette soirée, elle est on ne peut plus magnifique. On jubile vraiment…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos

Théâtre du Petit Montparnasse 31 rue de la Gaité

Métro : Gaité ou Edgar Quinet

 

 

 

11:08 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 16 janvier 2017

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Noces de sang

 

 Belle et dramatique histoire que cette pièce "Noces de sang" du poète espagnol Federico Garcia Lorca assassiné à 38 ans par les milices franquistes.             .

Le metteur en scène péruvien Antonia Diaz-Florian a également traduit le texte et l'a adapté en huit tableaux tous plus intenses les uns que les autres. Le décor est simple, juste un tréteau, mais à chaque nouvelle partie, l'un des comédiens explique l'environnement dans lequel se déroule l'histoire. Une initiative astucieuse qui permet aux spectateurs de bien se plonger dans l'atmosphère de la pièce.

Un mariage va avoir lieu. Mais la fiancée n'aime pas celui avec qui elle va convoler. Elle est passionnément amoureuse de Léonardo son ancien fiancé, mais le destin les a séparés. Or le soir de la fête, Léonardo va venir enlever la future mariée, et l'emmènera dans la forêt. Le fiancé actuel partira sur leur trace, et les deux hommes s'entretueront…

L'interprétation est magnifique, les voix puissantes, la diction impeccable. Cela fait plaisir de voir du beau théâtre, d'autant plus que cela se déroule dans ce superbe endroit qu'est le théâtre de l'Epée de bois. Bref, tout est fait pour que l'on se régale…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos

Théâtre de l'épée de bois route du Champ de Manœuvre

Métro : Château de Vincennes

10:22 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noces, enlèvement, tuerie

lundi, 19 décembre 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

La famille Semianyki

Connaissez-vous la famille Semianyki, troupe de Saint-Pétersbourg qui promène partout son spectacle depuis 2005? Si tel n'est pas le cas, précipitez-vous à La Cigale voir ces six clowns déjantés. Entre une mère enceinte d'humeur joyeuse, un père aimant la boisson, et les quatre enfants, les relations ne sont pas toujours faciles. Personne ne parle, mais les mimiques, les comportements entremêlés de multiples facéties en disent long. Et l'on rit, même beaucoup.

Sur des musiques discos, ces six personnages n'arrêtent pas une minute, et le rythme est endiablé. Les idées fusent, et les gags s'enchaînent avec une facilité déconcertante. On est littéralement happé du début jusqu'à la fin par cette famille qui déploie un humour teinté de folie et de vivacité. Réellement vertigineux!...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

La Cigale 120 bd Rochechouart

Métro : Pigalle

12:08 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)