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mercredi, 30 mars 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Je l'appelais Monsieur Cocteau

 

Délicieux moment que cette soirée consacrée à Jean Cocteau, un homme très mince, à l'allure juvénile selon Carole Weisweiller l'auteur de ce spectacle. Cette dernière a bien connu le personnage, puisque pendant dix années, il a vécu dans la villa de sa mère située à Saint-Jean Cap Ferrat. Son point de vue est d'autant plus riche qu'elle l'a connu enfant, adolescente et jeune femme…

Adaptée pour la scène par la talentueuse Bérengère Dautun, cette pièce nous fait revivre les dernières années du poète. Tandis que Bérengère Dautun dit le texte, l'ombre de Cocteau se profile par le biais d'un jeune comédien Guillaume Bienvenu.

Qu'apprend-on sur Cocteau? Bien des choses. Par exemple que c'était tout sauf un homme d'argent. Qu'il vouait un véritable culte à l'amitié, et que durant sa vie il n'a jamais cessé de donner.
C'est un bel hommage à cet homme qui détestait la haine, et qui estimait que la véritable intelligence est celle du cœur. " Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour " déclarait-il, et c'est effectivement une belle preuve d'amour envers le poète que nous montrent ici Carole Weisweiller et l'ensemble de l'équipe ayant participé à la mise en scène de ce spectacle...

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Studio Hebertot 78 bis Bd des Batignolles

Métro : Villiers, Rome

18:10 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 13 février 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Jean Piat " Pièces d'identité"

Jean Piat a concocté ici un mélange savoureux de souvenirs et d'extraits de textes littéraires (La Fontaine, Victor Hugo, Musset..). IL en parle de manière charmante avec de délicieuses intonations de voix, et un tonus encore bien à lui malgré ses 91 ans. A 4 ans, il était déjà heureux sur scène et il continue tout autant à l'être, cela fait vraiment plaisir à voir, même s'il explique la difficulté d'être sur scène à son âge.

C'est une véritable confession qu'il fait ici, dans ce joli théâtre des Bouffes Parisiens, sans oublier d' y glisser humour et douce nostalgie. On le voit évoluer de sa plus tendre enfance à aujourd'hui. Un spectacle touchant qui nous rappelle les centaines de personnages qu'il a interprétés et son passage à la télévision dans " Les rois maudits"..

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre des Bouffes parisiens 4 rue Monsigny

Métro : Quatre septembre

A noter dans un tout autre genre le superbe spectacle au Théâtre la Bruyère " les Cavaliers" tiré du beau roman de Joseph Kessel. L'histoire se passe en Afghanistan et évoque le jeu du bouzkachi avec une place importante réservée aux chevaux.. L'interprétation est magnifique, pleine de force et la mise en scène grandiose. Une vraie performance qui donne envie de lire ou de relire le livre.

jeudi, 21 janvier 2016

Vous reprendrez bien quelques sketches

Oscillant entre le théâtre et la création de sketches, les deux complices Chevalier et Laspalès se sont ces dernières années consacrés surtout au théâtre. Avec des pièces comme " Le banc", " Le dîner de cons", " Les menteurs". Mais fin 2015, ils sont revenus avec de nouveaux sketches toujours aussi imaginatifs et pleins de finesse. Ils ont fait une tournée à travers la France, et le 30 janvier à 20H30 aura lieu la dernière de leur spectacle au Palais des sports. Avec par exemple au programme " Le gps", " Le mariage gay", " La carte bancaire"…

16:56 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 19 janvier 2016

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

François Martinez

 

Stéphanie et son fils Garcimore, tel est l'univers autour duquel tourne François Martinez concepteur de ce spectacle. Mais tous deux ont disparu, et c'est l'occasion pour ce magicien de se consoler en effectuant des tours amusants et raffinés.

Ainsi si Messieurs, vous avez oublié la Saint-Valentin, et n'avez pas de rose à votre disposition, contactez cet artiste, il saura vous aider. Si le coca cola est en rupture de stock, et que vous avez vraiment envie d'en boire, il pourra également faire quelque chose pour vous. Sans compter le reste…

En outre, il a beaucoup d'humour, et vous êtes sûr de rire en sa compagnie. Bref, vous avez tout à gagner à aller le voir sur scène. Ce sera un moment très agréable à essayer de percer le mystère de la magie, et à oublier pour un moment le quotidien. Evasion et détente assurées…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos

Théâtre les Blancs-Manteaux 15 rue des Blancs-Manteaux

Métro : Hôtel de ville

 

09:57 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 08 décembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

L'autre

 Un gros cube pouvant servir de lit. Dessus est allongée une jolie jeune femme vêtue d'une robe bordeaux, qui demande à son amant de passer la nuit avec elle. Cette scène la première de neuf tableaux assez brefs va nous faire découvrir l'histoire d'un couple dont la vie sentimentale est un échec. Et pourtant, ils s'étaient fixés des règles bien précises pour que leur amour ne s'étiole pas. Et pour empêcher l'intrusion d'un "autre"..

Le ton assez pessimiste de l'écriture dénote une vision plutôt lucide de la vie et des sentiments amoureux. L'auteur Florian Zeller alternant le rêve et l'imaginaire évoque avec authenticité et réalisme le jeu parfois cruel de la séduction, les sensations et les actes qui en découlent. Mentir, prendre parfois plaisir à faire mal, ressentir de la jalousie, jouir de la solitude, se sentir vulnérable, faire des reproches à sa moitié…

La simplicité du décor et la mise en scène empreinte d'une certaine grâce font ressortir le jeu des comédiens. Et c'est tant mieux car l'interprétation est bonne. Les trois personnages sont naturels, sincères et l'on plonge avec contentement dans leur univers. Il émane de ce spectacle une belle analyse des relations amoureuses, et le plaisir des yeux et des oreilles est bien réel…

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos : Théâtre de Poche Montparnasse 75 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse-Bienvenüe

 

18:46 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 22 novembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

De l'autre côté de la route

 

Dans ce spectacle, l'auteur Clément Koch révélé par sa pièce " Sunderland", a l'art d'allier la comédie et le drame. Il situe sa pièce dans une maison de retraite en Suisse, et aborde des sujets sérieux comme les magouilles des laboratoires, l'euthanasie…

Il raconte l'histoire d'Eva éminente chercheuse ayant consacré sa vie à la science, et dont la vie privée a été ratée. Elle va devoir affronter une journaliste très motivée, et très déterminée. Pour faire rire et détendre l'atmosphère, il met en scène la voisine de palier qui n'a qu'un désir dévorer des pâtes de fruits. Pour s'en procurer, elle est prête à tout.

La vérité sur le scandale pharmaceutique dénoncé ici, éclatera t-elle au grand jour? C'est toute l'habileté de l'auteur que de faire naître le suspens, et de faire avancer l'intrigue petit à petit, tout en montrant les failles de chaque personnage.

Tout est bien dans cette soirée. Le texte évoquant des domaines très actuels, l'interprétation des comédiens, la mise en scène du talentueux Didier Caron. Vraiment un spectacle à voir..

Agnès Figueras-Lenattier

 Plus d'infos

Théâtre Michel 38 rue des Mathurins

Métro : Havre Caumartin

09:58 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lobbying, drame, comédie

dimanche, 15 novembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Espace vital

 

Un jogging à Berlin, une idée qui germe. C'est ainsi qu'Israel Horovitz dramaturge, acteur, réalisateur a eu l'idée de cette pièce fiction. Un chancelier allemand propose à six millions de juifs de revenir vivre en Allemagne. Les médias du monde entier sont informés, et les plus grands dirigeants allemands se réunissent…

Au moyen d'un humour noir terrible, l'auteur évoque avec habileté, astuce, et imagination, les divers sentiments qui se profilent suite à l'annonce de ce message humaniste, et partant d'un bon sentiment. Un bouleversement se fait sentir dans tous les coins du monde, et l'histoire de la Shoah défile en un rien de temps.

Cette manière de raconter est originale, et ce spectacle se déroule dans une atmosphère rythmée et cocasse. Uniquement trois acteurs sont présents sur scène (Michel Burstin, Bruno Rochette, Sylvie Rolland) interprétant une cinquantaine de personnages. Ils le font de manière vivante, et passent d'un rôle à un autre avec naturel, dextérité, et sans avoir l'air de rien. On prend vraiment plaisir à les observer changer de costumes, à voir évoluer les décors, et tout est harmonieux. Vraiment une bonne coordination, et du bon travail de la part de la Compagnie Hercub. Émotion et rire assurés…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos : Théâtre du Lucernaire 53 rue Notre-Dame-Des-Champs

Métro : Vavin

mercredi, 04 novembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

On achève bien les anges- Elégies

En ce moment, on peut admirer le nouveau spectacle du grand écuyer Bartabas. Le voilà d'ailleurs revenu sur scène, après trois ans d'absence. C'est sa complicité avec le chanteur américain Tom Waits dont la voix accompagne toute la soirée qui lui a donné envie de revenir.

Les cavaliers sont des anges, et des clowns jouant chacun d'un instrument différent défilent autour de la piste.  Un  clown boucher confiseur hèle le public, et représente la préoccupation majeure qu'a Bartabas pour la question du sacrifice des animaux.  " C'est sa manière à lui de faire passer un message, et d'évoquer un sujet qui lui tient particulièrement à cœur… Non végétarien, il se demande d'ailleurs s'il ne va pas le devenir, car cela lui pose un problème éthique, voire philosophique.

Bartabas revient avec son beau cheval Le Caravage qu'il appelle son stradivarius. Plein d'aisance et de prestance, il interprète en fonction des scènes, un cavalier saôul, aveugle et vacillant.

Une atmosphère de cirque emplit cet endroit, et la mise en scène est grandiose et contrastée. La gaité des clowns se mêle astucieusement au côté plus noir du spectacle, avec notamment  la présence de squelettes sur les chevaux.

La fin est magnifique,  avec la courte mais majestueuse  apparition de Majestic, pur sang blanc, qui au galop fait le tour de la scène remplie de mousse. Cela donne d'ailleurs envie de voir comme dans " Calacas"  l'avant dernier spectacle de Bartabas, les chevaux tourner davantage, à vitesse variée, autour de la piste. Mais cette fois-ci Bartabas en a décidé autrement, ce qui peut éventuellement faire naître un regret chez certains . Mais malgré tout, cela n'enlève rien au charme du spectacle et à l'humour qui parfois s'en dégage. C'est encore une fois un bel hommage au cheval et à toute son élégance…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre équestre Zingaro 176 avenue Jean Jaurès Aubervilliers

Métro : Fort d'Aubervilliers

 

 

 

 

16:02 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bartabas, anges, clowns

mardi, 20 octobre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Robert Le Diable

Cabaret Desnos

 

" Desnos parlant surréaliste à volonté", ainsi le définissait André Breton.  Né en 1900, Robert Desnos est un poète autodidacte, grand amateur de musique. Dès 1934, il adhère aux mouvements d'intellectuels antifascistes comme l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires. En juillet 1942, il fait partie du réseau de résistance Agir. Arrêté le 22 février 44, il est déporté à Buchenwald et passe par d'autres camps avant de mourir du typhus le 8 juin 1945 à Theresienstadt en Tchécoslovaquie.

Marion Bierry qui signe la mise en scène et participe également à ce spectacle, voulait dire les textes du poète avec un engagement total du cœur. Aidée de trois acolytes, une femme (Sandrine Molaro) et de deux hommes (Vincent Heden et Alexandre Bierry), elle y parvient bien, entraînant la petite troupe au sein d'une atmosphère gaie et entraînante.Toute la verve et l'humour délicieux du poète est ici retracé de manière variée et charmante. Les comédiens rentrent et sortent, disent les poèmes seul, ou à plusieurs, chantent de différentes façons.

On discerne un Robert Desnos audacieux, imaginatif, truculent, chantant savamment l'amour, et usant d'images frisant parfois l'absurde. La langue est belle, et cet hommage en forme de cabaret est une jolie réussite. Ceux qui connaissent bien ce poète ne pourront que s'enthousiasmer, et les autres ressortiront avec un bel aperçu du style de Desnos dont Paul Eluard disait que "sa poésie est la poésie du courage"…

Agnès Figueras-Lenattier

Plus d'infos :

Théâtre de Poche Montparnasse 75 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse Bienvenüe

13:34 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 septembre 2015

Rendez-vous théâtre avec l'oeil éclairé d'Agnès notre critique du XIVè

Mémoires d'un fou

 

Dans ce spectacle dont l'adaptation du texte de Flaubert est de Charlotte Escamez, William Mesguich ne déçoit pas. C'est d'ailleurs la 1ère fois qu'il est seul sur scène.  D'après une mise en scène de Sterenn Guirriec, il interprète un Flaubert qui âgé de 17 ans, a écrit un récit en partie autobiographique. Evoquant son mépris et son aversion envers l'humanité, il oppose sa folie à la bêtise des hommes. Et décrit avec lyrisme et poésie sa 1ère passion pour une femme Maria 15 ans. Un amour qui l'a marqué à tout jamais : " Si je vous disais que j'ai aimé d'autres femmes, je mentirais comme un infâme".

Atteint selon les dires d'une exaltation du cerveau voisine de la folie, il s'interroge sur la manière de traduire en pensée ce qu'il ressent. Il se remémore ses années de collège, et déjà son malaise au sein de la société. " Je me vois encore, assis sur les bancs de la classe. Je fus au collège dès l'âge de 10 ans, et j'y contractai de bonne heure une aversion pour les hommes – cette société d'enfants est aussi cruelle pour ses victimes que l'autre petite société, celle des hommes"…

C'est un Flaubert un peu méconnu que nous découvrons là, et William Mesguich le représente plutôt bien. Entouré d'une myriade de feuilles de papier, accompagné par de bons jeux de lumière, il passe par tous les états. Tantôt les yeux exorbités et habité par un ricanement nerveux, tantôt plus nostalgique et rêveur, il joue bien avec la verve de Flaubert. Sa 1ère expérience solitaire est une réussite; on le sent enivré et atteint d'un feu jubilatoire qui le dévore. Une belle performance…

Agnès Figueras-Lenattier

 

Plus d'infos

Théâtre de Poche Montparnasse  73 bd du Montparnasse

Métro : Montparnasse Bienvenüe

08:58 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mémoires, maria, passion