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mardi, 17 octobre 2006

Sésame : une carte de stationnement pour les artisans et commerçants

Voici une nouvelle qui ne devrait pas échapper à nos artisans et commerçants... Pour faciliter leur stationnement, la Ville de Paris met en place la carte Sésame artisans commerçants. Proposée aux professionnels qui ont besoin de leur véhicule pour s’approvisionner ou livrer des clients, la carte Sésame leur permettra de stationner pendant 10h consécutives à proximité de leur établissement, au tarif de 0,5€ par jour. Cette nouvelle carte (une par commerce) est gratuite et accessible aux commerces de proximité comme les boulangeries, boucheries, librairies… que leur véhicule soit immatriculé en nom propre ou en nom de société.

Cette sorte de carte de stationnement résidentiel réservée aux commerces de proximité est une vieille revendication. Il faut en effet savoir que tous les petits commerçants n'étaient pas considérés comme habitants du quartier où ils tiennent boutique et étaient de fait exclus du tarif résidentiel. Traduction : ils devaient payer plein pot sur tous les espaces de stationnement autorisés - y compris devant leur boutique. Une situation qui générait son lot d'aigreurs (une prune / jour, ça use, ça use), la plupart d'entre eux n'ayant pour solution que de squatter de l'aube au crépuscule l'espace de livraison le plus proche. Une situation incompatible avec un exercice serein de leur activité...

Très attendu, ce geste sera certainement payant auprès d'un public plutôt martyrisé et matraqué ces dernières années  - un quartier vert, ça vous bouleverse une zone de chalandise et il faut du temps pour se reconstituer - public auprès duquel Bertrand Delanoë n'avait pas vraiment bonne presse, Denis Baupin étant quant à lui une sorte de bête noire...

Reste à mettre à l'épreuve du terrain ce nouveau mode de partage du stationnement qui risque de réduire drastiquement le nombre de rotations le jour J sur une place donnée. Car entre les véhicules bénéficiant du stationnement résidentiel et ceux des commerçants - et dans un contexte de diminution globale de l'offre de stationnement de surface - la place libre risque de devenir une denrée encore plus rare... Du coup on peut se demander si ces rues commerçantes où il ne sera plus possible de trouver une place ne produiront pas certes un meilleur climat de travail mais une nouvelle baisse du chiffre d'affaires. Associations de commerçants, attention, c'est le moment pour vous d'imposer un modus vivendi qui permette à vos clients de trouver un peu d'espace pour venir voir vos adhérents...

Soulignons enfin une incohérence. On pourra effectivement regretter, au moment où la Mairie de Paris cherche à encourager des modes de déplacement et de livraison moins polluants, que cette nouvelle carte ne s'accompagne pas d'incitations à l'adoption de nouveaux modes de livraison plus compatibles avec les objectifs affichés de réduction de la pollution en ville (véhicule électrique, livraison "groupée" via association de commerçants, centre de distribution de proximité, etc.).

Allez, rassurons-nous, comme nous vous l'annoncions récemment et après 5 ans de tatonnements, la Ville a décidé d'arrêter les frais d'une approche plus brouillonne qu'empirique en matière de lutte contre la pollution. Elle vient de lancer un appel d'offre pour la mise en oeuvre d'un Agenda 21 (comme Gérard Collomb l'a fait à la tête du Grand Lyon il y a déjà quelques années). Elle finira donc par réfléchir son action plus globalement et moins électoralement. Une démarche structurée et normée qui devrait (enfin) produire des résultats qualifiables et concrets. L'objectif d'une prochaine mandature ?

Pierre

Plus d'info :
+ Vous pouvez prendre contact avec la Direction de la Voirie et des Déplacements de la Mairie de Paris 15 bd Carnot au 01 44 67 29 29 (cette carte sera délivrée sur rendez-vous) ou consulter www.deplacements.paris.fr
+ Conditions requises pour bénéficier de la carte Sésame Artisans - Commerçants :
- Utiliser un véhicule de moins de 3,5 tonnes.
- Avoir une activité principale sédentaire et présenter une carte grise du véhicule établie en nom propre du commerçant ou de l’artisan ou en nom de société (conformément aux codes APE ou N.A.F consultables auprès des services de la voirie).
+ Pièces justificatives à produire :
- Carte grise
- Extrait d’inscription de moins de trois mois au registre du commerce de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris délivré par les greffiers du Tribunal de commerce de Paris ou au répertoire de la Chambre de Métier et de l’Artisanat de Paris (K bis),
- Extrait d’identification du répertoire national des entreprises délivré par l’INSEE (N° de Siren ou Siret) ;
- Pour les sociétés avec établissements secondaires, fournir attestation du bail commercial ou artisanal ou attestation de propriété du fond de commerce ou artisanal ;
- Eventuellement l’ancienne Carte R.C.A périmée ou en cours de validité.

samedi, 14 octobre 2006

Inauguration du tramway : c'est aujourd'hui...

...A Clermont-Ferrand (photo ci-dessous) ! Eh oui. En la matière, notre chère Capitale aura bien des difficultés pour prétendre avoir fait preuve d'ambition ou d'originalité puisque notre "métro des maréchaux" - quel design médiocre, un tramway, ça ?! une râme lâchée en surface oui... - qui sera inauguré en fin d'année viendra s'ajouter à la longue liste des villes qui ont réalisé ou projeté la construction d'un tramway comme Marseille (tiens, voilà un tramway qui ressemble à quelque chose), Saint-Etienne, Lille, Nantes, Grenoble, Strasbourg, Rouen, Sarreguemines, Montpellier, Orléans (là-bas aussi il y a du gazon depuis ...l'an 2000), Lyon, Bordeaux, Valenciennes, Mulhouse, Nice, Le Mans, Angers, Toulon, Valenciennes ou Issy-les-Moulineaux...

medium_tramway_clermont-ferrand.jpg

Alors oui, le tramway "réinvente la ville" mais il ne fera pas pour autant de notre Capitale celle de l'innovation urbaine... On ne s'étonnera pas dès lors de voir que Paris ne figure pas sur la liste des 16 grandes villes (pêle-mêle : Caracas, Los Angeles, New-York, Barcelone, Berlin, Londres, Istambul, Mexico City, Mumbai, Milan-Turin, Le Caire, Sao Paulo, Johannesburg, Shanghaï, Tokyo) dont le développement est présenté et analysé lors de la 10e Biennale d'architecture de Venise (voir "Cities, architecture & Society"). Une sélection certes "artificielle" comme le choix d'un sujet au baccalauréat, mais une absence révélatrice d'une disparition de la scène internationale - Paris n'est même plus sur la carte - un sujet sur lequel nous ne tarderons pas à revenir.

Pierre

Plus d'info :
+ Une page très synthétique présentant un beau recueil de tramways...
+ Notre rubrique Tramway.
+ Le Tramway des Maréchaux, le nôtre, devrait être inauguré le 16 décembre 2006.

jeudi, 05 octobre 2006

Bourse aux vélos : mode d'emploi

Vous souhaitez acheter et / ou vendre une bicyclette ? Le 7 octobre prochain, en partenariat avec la Mairie du 14e, l'association Mieux se déplacer à bicyclette vous retrouve sur le parvis de la mairie du XIVe pour la 3e édition de la Bourse aux vélos... Mode d'emploi :

Vous voulez vendre un vélo ? Déposez-le entre 10h00 et 12h30. Munissez vous d'une pièce d'identité. Et fixez votre prix avec les membres de l'association. A partir de 17h30, vous pouvez récupérer le montant de la vente. Les vélos invendus sont rendus.

Vous voulez achetez un vélo ? Présentez vous à partir de 14h00 (distribution des tickets d'entrée - 1€ en consigne - à partir de 13h45 ). Faîtes un essai avec le vélo, vous payez en espèces ou par chèque et le tour est joué, vous n'avez plus qu'à pédaler vers votre home sweet home ou au-delà...

Maroun

Plus d'info :
+ Tous les types de vélos en bon état sont bienvenus. Les vélos non réclamés après 19h seront donnés à une association caritative. L'association garde 10% du prix des vélos vendus.
+ ...Par téléphone au 01 43 20 26 02 ou http://www.mdb-idf.org

vendredi, 29 septembre 2006

Faut-il fermer la sortie du périph' intérieur porte de Vanves ?

...Une manifestation était organisée mercredi 27 septembre dernier à l'initiative du "Collectif contre la fermeture définitive de la sortie du périphérique intérieur Porte de Vanves". Quelques photos de ce rassemblement sont disponibles sur le blog du collectif.

Slogan vus ici ou là : "Oui à la couverture - Non à la fermeture". Votre opinion ? La présence de Bernard Gauducheau, Maire de Vanves, parmi les manifestants accrédite l'idée que l'aménagement tel qu'il est conçu ne bénéficie pas d'un soutien unanime. Extrait de son blog :

"Depuis le début des travaux de couverture du périphérique et la fermeture de la Porte de Vanves, nous constatons une surcharge des bretelles et des sorties restées ouvertes notamment aux heures de pointe. Ces encombrements ne facilitent pas la vie de nos concitoyens et entraînent une hausse de la pollution.

Paris avait présenté l’éventualité de la fermeture de la Porte de Vanves dans le cadre des réunions relatives à la couverture du boulevard périphérique en insistant seulement sur sa condamnation provisoire pendant la durée des travaux.

Cette proposition de fermeture définitive aurait mérité une concertation nettement plus approfondie et une décision collective. Tel n’a pas été le cas et c’est regrettable. J’attends la réponse du Maire de Paris auquel j’ai fait part de mes inquiétudes dès le mois de juillet 2006."

Alors, combat d'arrière-garde, réflexion urbanistique plus avancée ou dossier trop politique à l'approche des échéances de 2008 ? Vous avez la parole...

Pierre

Plus d'info :
+ Tout savoir (ou presque) sur la couverture du périphérique...

lundi, 25 septembre 2006

Développement durable : la Mairie de Paris engage la concertation (sans blague !)

Le 18 septembre 2006 s’est clôturé l’appel d’offre lancé par la mairie de Paris pour un « Accompagnement dans l'élaboration du diagnostic partagé du futur Agenda 21 parisien » qui consiste à assister la Ville de Paris pour le diagnostic partagé de son territoire. Il s'agit de « proposer une structure de concertation, animer la concertation, définir un label Agenda 21 et proposer des indicateurs de développement durable pertinents ».

Si cet appel d’offre à retenu l’attention de Paris14.info, c’est parce que le 7 avril 2006, nous avions poussé un cri d’alarme sur ce blog et lancé un appel pour un Agenda 21 dans notre arrondissement.

En effet, l’Agenda 21 local est un outil permettant d’intégrer le développement durable dans les politiques territoriales d’une ville. Né à la suite de la conférence de Rio en 1992, il n’a pris son essor en France que depuis peu. Pour rappel, sa mise en œuvre se déroule en 3 étapes :
- La réalisation d’un état des lieux des politiques sociales, environnementales et économiques (les 3 piliers du développement durable) du territoire.
- Ce travail permet de faire le diagnostic du territoire qui est ensuite partagé avec tous les habitants et acteurs de la ville (généralement au travers de forums citoyens, d’ateliers, d’enquêtes…). Le processus de concertation est un des principaux piliers d’un Agenda 21 local.
- Une stratégie territoriale de développement durable est élaborée permettant de dresser un plan d’actions qui va orienter les politiques de développement durable à court, moyen et long terme de la collectivité.

Evidemment, lancer un tel processus est salutaire pour Paris afin de concilier les dimensions sociales, économiques et environnementales des politiques territoriales futures de la capitale en toute connaissance de cause et en collaboration avec les habitants et les usagers parisiens.

Mais après les choix d’un tram et de lourds aménagements des grands axes (soit un total de près de 750 millions d’euro) plutôt que de doubler le nombre de dessertes banlieue à Paris et banlieue à banlieue de la proche couronne (même coût de revient), dommage de recourir enfin à l’outil de base pour la mise en œuvre du développement durable, en fin de mandat, sachant qu’un Agenda 21 prend au moins 2 ans pour aboutir et certainement plus pour une capitale comme Paris.

Or justement, les délais d’exécution annoncés sont du 04 décembre 2006 au 15 juillet 2007, soit quelques 7 mois pour faire l’état des lieux, c'est-à-dire évaluer l’ensemble des politiques parisiennes dans toutes les thématiques du développement durable (Air, eau, sol, déchets, transport, bruit, santé, énergie, espaces verts, biodiversité, politiques sociales, urbanisme, déplacements, emploi, éducation à l’environnement…), d’organiser la concertation, de lancer les débats dans 20 arrondissements, de réunir les entreprises, les usagers parisiens, opter pour les bons indicateurs (les thématiques d’Agenda 21 se comptent par dizaines avec tout autant d’indicateurs).  Il n’y a qu’à voir les délais du PLU pour se rendre compte du travail à mener qui est aussi important. De qui se moque-t-on ???

Restera enfin à choisir l’équipe qui accompagnera la Mairie de Paris. Depuis quelques années, de (très) grosses boîtes de consultants issus du management environnemental en entreprise, grands spécialistes de « la com’ », se sont mis à concurrencer les équipes d’experts pluridisciplinaires des bureaux d’étude en s’attaquant au marché des Agendas 21. Il va sans dire que leur expérience de la ville et du développement durable est insuffisante – mais l’effet « poudre aux yeux » est garanti. Reste qu'une équipe sérieuse aurait bien du mal à mener un Agenda 21 local dans des délais aussi brefs...

Angélie

Plus d'info :
+ Oui. Pour le guide des bonnes pratiques, consultez http://www.agenda21france.org/.

jeudi, 21 septembre 2006

Circulation automobile (suite)

...Le débat sur la place de l'automobile dans une grande ville comme Paris continue à être très animé et de plus en plus documenté... Il faut dire que nous sommes en pleine actualité.

 Ainsi, une dépêche AFP nous apprenait que le weekend dernier la ville de Stockholm avait adopté un péage urbain pour limiter la circulation automobile. Cas isolé ? Londres a ouvert la voie. Depuis février 2003, une "taxe d'embouteillage" a été mise en place. D'un montant de 8 livres (près de 12 €), elle doit actuellement être payée par tous les Londoniens qui circulent dans le centre-ville, soit environ 20 km2 autour de la City et de Westminster. L'opération étant aujourd'hui considérée comme ayant fait ses preuves, à partir de février 2007, la zone sera plus que doublée. Elle englobera les quartiers chics de Knightsbridge, Kensington et Chelsea - malgré l'opposition des Londoniens à cette extension, manifestée lors d'une consultation publique. Selon des chiffres fournis en septembre 2005 par la mairie de Londres, la taxe d'embouteillages a permis de réduire de 15% la circulation dans le centre de la capitale, soit 70.000 véhicules en moins par jour. Et les conducteurs passeraient un tiers de leur temps en moins dans les bouchons.

Autre exemple avec la ville-Etat de Singapour (4,3 millions d'habitants) : les automobilistes, taxis compris, y paient avec une carte rechargeable à chaque entrée dans des zones restreintes ou à chaque fois qu'ils empruntent les voies rapides. En période de pointe, l'accès au financial district revient dès lors à $1.6, soit plus que le métro.

Citons également le modèle romain, envisagé un temps à Paris... Ainsi, le centre historique de Rome est divisé en plusieurs zones interdites aux véhicules particuliers dépourvus d'un permis spécial. Ces permis sont valables soit pour une zone (A,B,C,D,E,F,G) soit pour tout le centre (X,T). Ils sont délivrés, en règle générale, soit aux habitants de ces zones, soit aux personnes y travaillant. Le prix maximum d'un permis spécial (X) permettant également de se garer, est d'environ 350€ par an.

D'autres métropoles réfléchissent à des solutions similaires. Milan souhaite instaurer à partir de 2007 un péage pour les voitures des non-résidents afin de diminuer la pollution. Outre Atlantique, la ville de San-Francisco (California - USA), étudie la faisabilité d'un péage urbain aux heures de pointe, comparable à celui de Londres. Cette étude ne devrait pas aboutir avant 2008.

Autant de solutions qui ne font bien entendu pas l'unanimité. A Paris, la diminution de l'espace dévolu à l'automobile se heurte en outre à l'absence de mesures d'accompagnement et d'une offre alternative crédible de transports en commun supplémentaires - notamment à l'échelle francilienne. Toute fermeture de voirie est donc l'occasion d'une nouvelle levée de boucliers comme en témoigne l'appel (*) du Collectif contre la fermeture de la Porte de Vanves - collectif dont on peut légitimement penser qu'il milite pour le droit le plus ouvert en matière de circulation automobile bien qu'il soit favorable à la couverture du périphérique...

L'occasion pour Paris14.info de consulter ses lecteurs en leur proposant un nouveau sondage express directement inspiré de celui qui l'a précédé et dont nous vous livrons pour mémoire les derniers résultats...

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Les 220 lecteurs ayant répondu à ce sondage express jugeant très largement inefficaces les mesures anti-pollution mises en oeuvre, et l'usage de l'automobile étant l'un des facteurs reconnu de pollution atmosphérique, abordons la question suivante : quelles solutions pour limiter l'utilisation de la voiture ? Faut-il contraindre, éduquer, inciter, laisse-faire, taxer... Vous souhaitez vous exprimer, commencez par un petit clic dans notre colonne de gauche... Et si vous souhaitez expliciter votre choix, vous avez la parole via notre lien "commentaires" ci-après.

Pierre

(*) Les habitants du 14ème et 15ème arrondissement de Paris ainsi que les habitants de Vanves membres du collectif contre la fermeture définitive de la porte de Vanves appellent à une grande manifestation le mercredi 27 Septembre 2006 à partir de 19H00 contre la fermeture définitive de la porte de Vanves et contre la politique dogmatique de la Mairie de Paris et du Conseil Régional. RDV Angle de l'Avenue de la Porte Brancion et le Boulevard Lefebvre (devant la station service) pour une marche jusqu'à la porte de Vanves.

Plus d'info :
+ Nos rubriques Circulation & Transports en commun.

mercredi, 20 septembre 2006

Les experts de la téléphonie, très mobiles

La téléphonie mobile vient d'avoir ses premières interférences. Deux articles, parus dans le Parisien et Libération (éditions du 13/09/06), ont mis en lumière un rapport explosif de l’IGAS, l’Inspection Générale Des Affaires Sociales d’une part, et de l'IGE, L'inspection Générale de l'Environnement d’autre part : les deux mettent en cause les méthodes de l'AFSSET, l’Agence Française De Sécurité Sanitaire et de l'Environnement. Ces rapports, restés enterrés huit mois au LMinistère des affaires sociales et dans celui de l’Environnement, n'ont été rendu publics que récemment, sous la pression de deux associations, Priartem et Agir pour l’environnement.

Les "experts de la mesure" semblent en avoir pas mal manqué puisqu'ils ont fini par se faire épingler. Ils auraient ainsi, en contradiction avec le règlement intérieur de l'Agence, entretenu des liens financiers avec les opérateurs de téléphonie mobile : pointé du doigt par les Inspecteurs Généraux, on apprend que l'expert en chef mandaté pour mener de façon indépendante le rapport sur les dangers des portables remis en 2003, était payé par Bouygues Télécom à titre permanent, puisqu’il faisait parti du conseil scientifique de cette entreprise. On apprend aussi que trois membres du comité d'experts ont leur laboratoire financé par les trois opérateurs… Pour les mesures établies, on pourrait donc reprendre le fameux slogan de Pierre Desproges : étonnant, non ?!

Le journaliste du Parisien, Eric Giacometti, précise : « les enquêteurs notent que ces experts n'ont pas auditionné certains scientifiques (plus critiques) ou analysé l'investigation sur les cas de cancer de Saint-Cyr-l'Ecole (dans les Yvelines). Les conséquences en termes judiciaires ne sont pas écartées ».

Un bref historique : le 17 mai 2003, l'AFSSET présentait son rapport qui innocentait les dangers des portables, alors que des cas douteux de tumeur au cerveau étaient apparus chez des enfants de Saint-Cyr-l'Ecole après l'installation d'une antenne relais. La polémique avait rebondi, certains experts du rapport ayant livré les conclusions quatre mois avant dans un document de l'opérateur Orange (« le Parisien » du 17 avril 2003). En 2005, Le Pr. Zmirou, directeur scientifique de l'AFSSET, démissionne avec fracas. Le 10 octobre, le président de la même agence, Guy Paillotin, provoque un tollé au Sénat en révélant à propos du rapport de 2003 que « c'est une expertise que je considère comme n'existant pas (...) car elle ne tenait pas devant une expertise juridique (...) ».

Stephen Kerchove, délégué général de l'association Agir pour l'environnement, ajoute : « Cette enquête était enterrée et nous les avons obligé, avec Priartem, à la rendre publique. Ce rapport a été rendu aux ministres de la Santé et de l'Environnement il y a huit mois. Nous l'avons demandé, aucune réponse. Avec un avocat, nous sommes revenus à la charge et avons saisi la Commission administrative d'accès aux documents, l'arme ultime pour faire plier l'Etat. Quelques jours plus tard, l'enquête était mise en ligne en catimini sur le site de la Documentation française... ».

Aujourd'hui, ces deux associations réclament une « expertise pluraliste, contradictoire et transparente » sur les effets sanitaires de la téléphonie mobile. Ce que dénonçait (dans notre dossier antennes relais) Etienne Cendrier, lors d’un récent procès (qu’il a gagné), nous interpelle ici dans notre arrondissement, qui a vu trois de ses six Conseils de quartier demander il y a deux ans au Maire d’appliquer pour l’implantation des antennes relais, le principe de précaution établi par l’OMS, à savoir 0,6 volts par mètre en pic - et non comme la loi Française l'y autorise 45 v/m, ou la charte de Paris négociée avec les opérateurs par Yves Contassot à 2,5 v/m (en moyenne). Pierre Castagnou s'était engagé publiquement - notamment devant le Conseil de quartier Jean Moulin / Porte d'Orléans réuni en séance pleinière - à soutenir ces voeux issus des Conseils de quartier. Quelques mois plus tard, en Conseil d'arrondissement, il se rétractait adoptant une position plus mobile...

Dan

Plus d'info :
+ Le site officiel de Priartem : www.priartem.com
+ Le site officiel d'Agir pour l'environnement : www.agirpourlenvironnement.org
+ Rappelons que cet enjeu de santé publique - la limitation de la puissance des antennes-relais - a fait l'objet d'une proposition de loi commune à des députés de gauche et de droite, preuve s'il en est que ce débat peut échapper à la bêtise d'un affrontement partisan...

mardi, 19 septembre 2006

Maréchaux : Tramway 1 - Vélo 0

Les Maréchaux retrouvent peu à peu leur relative quiétude. Les premiers tramways ont fait leur apparition avec leur design médiocre de rame de métro égarée en surface. Allez, ne boudons pas notre plaisir, même avec son dessin raté et peu innovant, les avantages de ce nouveau mode de transport - accessibilité aux personnes à mobilité réduite, ainsi qu'aux mamans et papas armés d'une poussette notamment - devraient nous permettre d'avaler sans trop de difficulté la pillule... Nous parlons ici des riverains et usagers - et sans doute pas des quelques dizaines de commerces divers qui n'auront pas eu les reins suffisamment solide pour encaisser le manque à gagner généré par les travaux et auront cédé leur commerce avant qu'une pelouse jonchée de papiers gras (qui fait le ménage ? les parcs et  jardins ?) ne vienne verdir devant leur pas de porte...

...Nous voilà donc avec des Maréchaux réinventés selon le vocable officiel de la Mission Tramway. Las, on n'invente pas la poudre tous les jours et cette invention là risque de décevoir un grand nombre d'usagers au premier rang desquels les amis de la petite reine qui découvriront dans les semaines à venir que 300 millions d'euro n'auront pas permis de dessiner tout le long du parcours du tramway une piste cyclabe clairement identifiable par les automobilistes, les piétons et les cyclistes eux-même, en site propre et a minima protégée de la légendaire indiscipline de nos concitoyens franciliens. La preuve en image, entre la porte de Châtillon et la Porte d'Orléans...

Certes, nous nous attendions aux problèmes générés par l'incivilité des uns - ou tout simplement l'absence de places de livraisons pour les autres... Exemple avec ce véhicule de livraison garé tant bien que mal sur ce qui devrait un jour être une piste cyclable...

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...Mais nous ne pensions pas que cette piste cyclable serait conçue de manière aussi ...imbécile. !  Exemple au carrefour de l'avenue Jean Moulin. Car, cette piste cyclable (photo ci-dessous), où arrive-t-elle ?

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...Sur ce superbe panneau...

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...Qui signifie bel et bien "fin de piste cyclable". Sur la suite du parcours, les cyclistes joueront donc - à l'ancienne - à cache-cache avec les automobilistes, bien à l'étroit entre le tracé du tramway et le trottoir (photo ci-dessous). Et en l'absence de trottoir réhaussé, devinez où les cyclistes choisiront de se réfugier ? Parmi leurs amis piétons...

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 ...Mais pour peu qu'un automobiliste ait pas décidé d'aller acheter ses cigarettes, no problem, vous le retrouverez sur le passage piéton...

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Cela pourrait prêter à rire, mais vu le montant du chèque, on pourrait se mettre à pleurer devant la bêtise d'un urbanisme aussi mal maîtrisé et un cahier des charges aussi limité. Car on pouvait tout de même penser que tout cet argent dépensé aurait permis de faire cohabiter intelligemment piéton, tramway, voiture et vélo en toute sécurité, notamment en prévoyant d'intégrer tout au long du parcours du tramway une piste cyclable en site propre... Ce ne sera pas le cas. Affligeant...

Depuis son ouverture Paris14.info s'est efforcé de promouvoir la construction d'un tramway intelligent. Avons-nous été entendu ? Vous avez la parole...

Pierre

Plus d'info :
+ Notre rubrique Tramway.

lundi, 18 septembre 2006

Vérités et mensonges circulatoires... by Morgand

Nous recevons ce message - très remonté - de Morgand relatif à nos amis automobilistes... Alors, minorité libertaire et inconscientes ou habitants piégés par leur travail ou mode de vie ? Le débat se poursuit...

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Vérités et mensonges circulatoires...

J'en ai absolument marre d'entendre les plaintes d'une minorité d'automobilistes - de cette minorité d’usagers, que sont déjà les automobilistes. Car 70 % des Parisiens et habitants de proche banlieue utilisent les transports en commun. Donc ce n'est pas de gauche ou de droite, mais depuis quand fait-on une politique pour moins de 15 % des gens ?

Les travaux, oui, c'est chiant c'est une évidence. Une grosse lapalissade. Mais certains ont la mémoire courte, par exemple rue Raymond Losserand. Rappelons nous  la demande incessante des vieux, des jeunes, des mères avec poussettes ou sans et des commerçants, pour avoir des trottoirs un peu plus larges.
<< Avant on ne passait pas. C'était la foire. Le bordel ! >>
Certains ont oublié que la majorité des parisiens veut respirer. Au propre et au figuré.
<< Les nouvelles installations de voirie cassent le bizness ! >>
Comme si la consommation baissait juste à cause de gens qui ne viendrait plus chercher leur baguette en voiture ?!
(Ce qui au passage fait un prix de revient excessif pour cette baguette )
La crise économique et morale des français ça n'existe pas ?
Je travaille dans les clubs de musique, les bars:
Tout le monde constate une frilosité des consommateurs depuis longtemps.
Et il est vrai qu’il faut du temps pour que les gens reviennent.
Enfin ces travaux ne sont pas tombés de l’hyper espace. Ils ont été demandés par des habitants de Paris.

Il y aussi la rumeur que les pompiers ne passent plus dans certaines rues refaites, quand finalement ce sont des cars de touriste irresponsables qui ont bloqué ces rues.

Je pousse un coup de gueule contre cette minorité de xxxxx qui sont fiers de vouloir faire tomber la mairie, juste par ce qu'ils ne roulent pas en toute liberté. Qu’elle soit de gauche ou de droite cette mairie... pour moi ne change rien...dans la stupidité de ce prétendu combat. C'est vraiment minable de réduire l'activité et la gestion d'une des plus grandes villes du monde, à ce caprice. Toutes les mairies européennes doivent alors tomber. Et celle de Bordeaux aussi.

Quand je prends la voiture de mes parents, de temps en temps, avec mes parents qui ne marchent plus, là, c'est effectivement le cauchemar. Quand je vois le nombre de véhicules imposants occupés par une seule personne.
Je me dis que c'est pas Delanoe ou Sarko qui m’emmerdent, mais ces gens égoïstes et masos à la fois.
Alors là, on va sortir la fameuse phrase 
 << Je suis obligé de prendre la voiture ?! >>
Oui, il y a des gens qui doivent travailler en voiture et qui mériteraient effectivement d'avoir un statut. Des facilités. Une vignette. Mais ils sont très très peu nombreux.

Il y a aussi l’idée que tout ça c’est contre les pauvres... Le coût moyen mensuel d’une voiture est de plus de 500€ (chiffres de l’ INSEE ou du CNC ) quand le coût annuel d’une carte orange annuelle étant de 500€. Faites le calcul.
Moi je n’ai pas les moyens de toute façons d’avoir, d’entretenir, et d’assurer un véhicule. Et je ne prétends pas être pauvre. Je suis étonné que des journalistes reprennent cet angle.

Voilà, j'en ai marre de ce tissu de bêtises disproportionnées sur la circulation, de ces faux messages de liberté.
La liberté de tous ces véhicules climatisés de faire respirer leur gaz, devant les restaurants ou les écoles ? Parce que c'est cool de dormir, ou de téléphoner, ou de lire, plein gaz à l'arrêt ?! Surtout les jours de canicule. La liberté de bloquer les rues ? De foutre la trouille aux vélos ou même de taper les gens au pare choc (des vieux comme dans le 75015 - deux morts l’été dernier)...

Allez, je m'emballe, car il y une majorité d'automobilistes qui sont raisonnables et raisonnants. Alors est-ce une manipulation ou juste une colère existentielle qui se cristallise sur le bitume ? Je vous pose la question.

Morgand

samedi, 09 septembre 2006

Espaces verts : la programmation 2006 sur le 14ème

Vous vous demandez ce qui se passe avec nos espaces verts ? René Dutrey, premier adjoint au Maire du 14ème en charge des espaces verts, avait envoyé en mai aux Conseils de quartier, la programmation 2006 des travaux sur les espaces verts dans le 14ème. A faire ou déjà effectués, voici un apperçu concret de l'utilisation d'un budget sur une Mairie d'arrondissement, que nous n'hésitons pas à vous transmettre.

Création d'espaces verts : Jardin de la ZAC Didot (3820 m² avec pelouse de 670 m², promenade sous pergolas, aire de jeux, citystade, jardin partagé) et Placette de la rue Alain (300 m², jardinière, mur végétalisé, bancs).

Rénovation et travaux dans des jardins : Square des Jonquilles (restructuration de l'ensemble avec aire de jeux et nouvelles plantations), Square Jean Moulin (sur sa partie haute), Square Julia Bartet (allée, pelouses), Parc Montsouris (curage du bassin, sanitaires publics et quelques allées), Square F. Brunot (sanitaires), Square du serment de Koufra (allée pour accessibilité personnes à mobilité réduite), végétalisation du Square Vercingétorix, plantation d'arbres Square du Chanoine Viollet.

Rénovation des aires de jeux : Square Wysznski (toboggan), Square du Père Plumier (jeux et sol souple), Square Alésia Ridder (idem), Parc Montsouris (sol et aire de jeux Flatters), Citystade H et A Duchene (sol souple), Citystade Abbé Lemire (éclairage et clôture).

Murs végétalisés : 66 rue du Moulin Vert, 113 rue de la Tombe Issoire, 73 rue du Père Corentin, 5 rue Emile Richard.

Plantations : 21 charmes rue H de Bournazel, 3 pirus et 1 tilleul carrefour Gazan / Reille, 2 pirus rue A. Daudet, 6 arbres rue P. Paradol, 3 arbres rue de la Tombe Issoire, 2 arbres rue Nansouty, 1 arbre rue Dareau.

Vous pourrez profiter du beau temps de ce week end pour quelques promenades bucoliques dans l'arrondissement...

Dan