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dimanche, 20 août 2006

3 jours 3 € au cinéma, ca commence aujourd'hui !

Bien. Rappelons le principe de l'opération : 3 € pour tous et pendant 3 jours dans tous les cinémas parisiens... Après sa création en 2002 et le succès rencontré l’année dernière (275.000 spectateurs) la Mairie de Paris, en collaboration avec la Fédération Nationale des Cinémas Français, renouvelle l’opération 3 jours 3 € les 20, 21 et 22 août prochains, pour clore l’été et relancer la fréquentation cinématographique de la rentrée.
 
Pendant 3 jours, cette manifestation s’adresse à tous les publics et concerne toutes les salles de la capitale. Chacun pourra se rendre dans l’ensemble des 376 salles parisiennes, pour 3 € la place, à toutes les séances.

La simplicité de cette formule permet ainsi, à tous les spectateurs de satisfaire leur curiosité et à tous les films de rencontrer le public le plus large, pour découvrir en cette fin d’été, les films attendus de la rentrée, parmi lesquels : La Science des Rêves de Michel Gondry, Ca brûle de Claire Simon, J’invente Rien de Michel Leclerc, Miami Vice de Michael Mann, etc.

Camille

Plus d'info :
+ Une bande annonce de 49 secondes conçue et réalisée par Jean-Paul Goude assure la promotion de cette opération. Composée de saynètes de films célèbres et contemporains se répondant les unes aux autres, elle permet notamment de revoir des extraits de films comme : Ascenseur pour l’Echafaud, Les 400 coups, Mission Impossible 2, Palais Royal, Les Bronzés 3, Nos voisins les Hommes, Fauteuil d'orchestre...
+ Retrouvez la liste des salles et le film annonce sur le site www.cinema.paris.fr...
+ ...Et dans le XIVe arrondissement vous pourrez vous rendre dans les Cinémas suivants :
- le Denfert (1 écran) - 24, place Denfert - 01 43 21 41 01
- l'Entrepot (3 écrans) - 7/9, rue Francis de Pressense - 01 45 40 07 50
- le Gaumont Alésia (7 écrans) - 73, av. du Gal Leclerc - 0892 696 696
- le Gaumont Parnasse ( 12 écrans) - 3, rue d’Odessa - 0892 696 696
- les 7 Parnassiens (7 écrans) - 98, Bld du Montparnasse – 0892 68 81 07
- le Miramar (3 écrans) - 3, rue du Départ - 08 36 68 04 73
- le Mistral (5 écrans) - 70, av Gl Leclerc - 08 36 68 04 73
- les Montparnos (4 écrans) - 16, rue d’Odessa - 08 36 68 04 73.

lundi, 10 juillet 2006

Le cinéma (et les DVD) de Jive : juillet 2006

Chaque mois, Jive, notre cinéphile quatorzièmois, nous livre ses critiques de DVD, de ses bons plans... En juillet, nous poursuivons pour une petite chronique estivale avant de vous retrouver en Août. ...D’ici là, bonnes vacances à vous tous ... Jive

LONESOME JIM (MK2)
Réalisateur : Steve BUSCEMI - Acteurs : Liv TYLER…

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Résumé : Las de sa vie de promeneur de chiens à New York, Jim, 27 ans, regagne à contrecoeur l'Indiana rural où il est né. De retour dans sa chambre d'enfant, il retrouve vite les raisons de son départ : l'amour étouffant de sa mère, la présence effacée de son père, les frasques immatures de son oncle. Lorsque son frère est victime d'un accident de voiture, Jim prend sa place à l'usine de ses parents et accepte de s'occuper de ses deux nièces. Sa rencontre avec une infirmière et son jeune fils le déleste de ses propres angoisses et jette sur sa vie ordinaire une lueur d'espoir...


Critique : Un film touchant, bouleversant qui fait passer du rire aux larmes. Une réalisation très sobre, un film à petit budget tourné en quelques jours et à l’arrivée une petite merveille d’émotion voilà ce que vous réserve ce film d’un acteur épatant qu’on aime retrouver chez Quentin Tarantino, Roberto Rodriguez et chez les frères Coën :Steve Buscemi
Tourné en vidéo numérique, dans une esthétique grisâtre maîtrisée, le film met surtout en valeur ses comédiens
A commencer par le rôle de Jim, écrivain raté, incapable à la fois d'écrire et de se suicider comme Hemingway et la mère, masquant mal son désespoir sous une apparence résolument souriante et optimiste, qui impressionne le plus par le naturel déchirant de son jeu.


Bonus : Lonesome Steve : interview exclusive avec le réalisateur 15') / Kirby's kong : court-métrage, inspiré par un des figurants du film. (6') / Bande-annonce (1'46)

Image : 16/9 compatible 4/3 – Format 1 :77 - Son : VO stéréo 5.1 - Durée: 110 minutes


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BACKSTAGE (TF1)
Réalisateur : Emmanuelle BERCOT - Acteurs : Emmanuelle SEIGNER, Isid LE BESCO

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Résumé : Lucie, 17 ans, est une adolescente "ordinaire". Sa mère, collectionneuse d'autographes, voue un véritable culte à un tas de vedettes et consacre tout son temps libre à ses activités de fan. Mais Lucie, elle, ne disperse pas ses sentiments. De star dans son coeur, dans sa tête, il n'y en a qu'une. Tout le monde le sait. Ses photos recouvrent les murs de sa chambre, les pages de son cahier de texte. Un jour, son destin va la conduire à pénétrer dans la vie de son idole.

Critique : Sélectionné à Venise en 2005, c’est la 3e fois que la réalisatrice retrouve sa comédienne fétiche Isid Le BESCO pour évoquer une nouvelle fois l’adolescence. Cette fois elle plonge son héroïne dans le monde factice du show business. Peu de films se sont intéressés au phénomène des fans si ce n’est le raté fan de Tony Scott. E. Bercot décortique les rapports entre stars et fans... mais aussi sur les dessous du show-business. La réalisatrice nous montre avec brio que la notoriété peut rendre fou, que ce soit l'artiste ou ses fans. Il y’a Beaucoup de clin d'oeil à la carrière d’une chanteuse rousse que je ne nommerai pas… dommage que le film vers la fin s’enlise et que le portrait ne soit pas plus agressif sur ces pseudos stars de la musique où tout est basé sur le marketing et l’image.

Bonus : les coulisses du film : le concert, l’enregistrement de l’émission…

Durée : 1h55 - Format ; 1 :85 DTS et 5 :1 dolby digital

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BULLITT et la HORDE SAUVAGE (Warner)
Réalisateur : Peter YATES et Sam PECKINPAH - Acteurs : Steve MCQUEEN, Jacqueline BISSET - Willaim HOLDEN, Ernest BORGNINE, Warren OATES

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Résumé : Bullitt, un lieutenant de police, est chargé par un politicien ambitieux de protéger Johnny Ross, un gangster dont le témoignage est capital dans un procès où est impliqué l'homme politique. Malgré les précautions prises par Bullitt et ses hommes, Ross est grièvement blessé, puis achevé sur son lit d'hôpital. Bullitt s'aperçoit alors que la victime n'était pas le vrai Ross...

Résumé :  La Horde Sauvage / Au sud du Texas, Pike Bishop et ses hommes s'apprêtent à attaquer les bureaux de la compagnie de chemin de fer. Mais Duke Thornton et ses chasseurs de primes les attendent au tournant. Un bain de sang se prépare

Critique BULLITT : Événement que les ressorties collector de ces deux monstres de cinéma qui ressortent dans des copies éclatantes et restaurées aux petits oignons et bourrés de suppléments.
Est il encore utile de présenter l’inspecteur Bullitt dans ce qui reste une des plus belles poursuites de voitures à ce jour jamais filmée car filmé en temps réel

Un scénario un rien complexe et assez tordu mais dont l’atout est le charisme de Mcqueen qui fait de ce film une référence du polar urbain. La cool attitude du héros sur la music indémodable de Lalo Schiffrin reste à jamais gravée dans la mémoire collective : c’est ce qui s ‘appelle un film Culte.


Critique LA HORDE SAUVAGE : Même si vous n’aimez pas le Western et si vous ne deviez en regarder qu’un seul dans votre vie c’est bien La Horde sauvage. Un opéra de violence dont la scène finale ferait rougir encore aujourd’hui bien des cinéastes. Une mise en scène exemplaire et une direction d’acteurs vénéneuse font de ce film une des référence du cinéma d’aujourd’hui.

Bonus Bullitt : commentaires du réalisateur Peter Yates - Steve MC QUEEN, cool par excellence : documentaire inédit mais un peu trop formaté à mon goût - Avant-garde : la magie du montage : intéressant pour comprendre se fabrique un film après l’avoir tourné.

Bonus Horde sauvage : commentaires audio Nick Redman Paul Seydor - Scènes inédites : pas très nombreuses ni passionnantes - L’ouest selon Sam Peckinpah : documentaire rare + 2 beaux documents d’archives sur le tournage : indispensable à visionner

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ATTENTION LES YEUX

INSEMINOID, L’ EVENTREUR DE NEW-YORK, L’ENFER DES ZOMBIES NEO PUBLISHING

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3 Joyaux de cinéma bis ressortent dans les bacs dans des masters presque impeccables. Le 1er s’inscrit dans la lignée des films qui ont surfé sur le film Alien mais qui a le mérite de s’en démarquer en y apportant son lot de scènes chocs, perverse, voire gore. Le pitch du réalisateur Norman J Warren est assez simple,  une femme se fait violer par un ver extraterrestre tue et dévore son équipage avant d’enfanter 2 horribles jumeaux… Génial. Bref on est dans le n’importe quoi mais ce qui fait la réussite de ce film comme des 2 autres joyaux c’est leur mise en scène et leurs trouvailles dans les soins apportés aux cadres et la lumière.

Après le space opéra gore plongez vous dans la douce ville de NEWYORK ou un Serial Killer qui parle comme un canard s’en prend à de jolies femmes de jour comme de nuit. Les années 80 sont pleins de thrillers urbains comme les tout premiers Abel Ferrara. Lucio Fulci grand spécialiste de films de genres plonge sa caméra dans un NEW YORK rarement filmé de cette façon-là. On assiste presque à un documentaire et c’est ce qui fait la qualité première de ce film. C’est violent, gore, érotique, un vrai film subversif comme on ne sait plus les faire avec toujours des belles idées de cadrages et de mise en scène inventive.

Pour finir en beauté, voilà le fameux ZOMBIE du toujours Lucio FULCi qui se place lui comme la suite du film de Romero. Souvent rebaptisé ZOMBIE 2 Fulci revient ici aux sources du mythe du Zombie en plaçant son action aux Antilles dans l’univers sacré du Vaudou. Sur une île des Antilles, une épidémie transforme les habitants en zombies cannibales. La scène d’introduction est un pur moment d’angoisse ainsi que la scène finale que ne renierait pas le maître du genre Georges A Romero et sa fameuse trilogie des morts vivants. Ne pas rater cette séquence du requin et du Mort vivant, du jamais vu et ça fonctionne bien grâce là aussi à la maîtrise de la mise en scène et des superbes maquillages. L’affiche est bien plus sobre aujourd hui en DVD

Fans de film d’horreurs précipitez vous sur ces perles incontournables du cinéma bis. Vous pourrez enfin jeter vos vieilles VHS des années 80

Jive juillet 2006

Plus d'Infos :
+ Retrouvez toutes les chroniques et interviews de Jive - notre cinéphile quatorzièmois - dans notre rubrique Cinéma.
+ Un cinoche dans le XIVe ? Toutes les séances accessibles en clic dans notre colonne de gauche

mercredi, 05 juillet 2006

Editions Montparnasse : interview de Renaud Delourme

Ce mois-ci notre invité ciné, c’est Renaud Delourme, directeur des Editions Montparnasse, située à deux pas de l'avenue du Général Leclerc... Interview (*) :

Jive (P14) : Comment devient-on producteur de DVD, et comment est né ce choix ?

Renaud Delourme (RD) : Par goût pour le documentaire et le cinéma évidement, mais aussi avec le sentiment, surtout pour le documentaire, qu’il fallait sortir les programmes de la banalisation des systèmes télévisés de « flux ». Le support VHS puis DVD crée le sentiment de « l’objet » unique. A nous d’en décrire les qualités puis par notre travail d’édition de le rendre visible et accessible.

P14 : Depuis combien de temps êtes-vous installé dans le XIVe arrondissement de Paris et pourquoi cet arrondissement ?

RD : Nous étions à l’origine en 1988 boulevard du Montparnasse côté 6e arrondissement... C’était devenu trop petit. Nous voulions rester dans le quartier. Nous avons cherché pendant un an et en 1998 nous avons  découvert ce lieu, Villa Coeur de Vey, une ancienne imprimerie. C’était tout ce que nous cherchions : un local ouvert sur deux étages, convivial, paisible dans un quartier commerçant et vivant. Agnès Varda m’a envoyé l’an dernier une vieille carte postale ou au début du siècle il y avait là une ferme avec des vaches laitières. On y achetait son lait tous les jours !

P14 : Sur quel film avez -vous travaillé en premier et quelle est votre ligne éditoriale ?

RD : Sur des grands classiques du cinéma français et américains, pour n’en citer que deux Citizen Kane et la Règle du Jeu, sur un grand documentaire aussi, De Nuremberg à Nuremberg de Frédéric Rossif et Philippe Meyer. Cela résume notre politique éditoriale « populaire et de qualité »

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P14 : Comment choisissez vous les films que vous éditez ?

RD : Par goût !

P14 : Combien de titres avez-vous déjà sortis ?

RD : Près de 1000, le catalogue actuel doit compter 600 titres en exploitation.

P14 : Concrètement comment travaillez vous ? Quels sont les titres dont vous êtes le plus fier ?

RD : De Nuremberg à de Nuremberg évidement, parce que personne ne croyait que cela pouvait devenir un best seller, et que le film est formidable, la collection sur l’art d’Alain Jaubert , Palettes. Nous en avons commencé l’édition en 1990. La série débutait, elle était inconnue. Les huit premiers titres passaient à minuit sur France 3 et le samedi dans la fenêtre de la Sept. C’est à partir d’un article dans Télérama d’Olivier Cena, que j’ai regardé les films, pris l’édition et lancé ce qui est devenu l’encyclopédie sur l’art incontournable, 50 films passionnants. Pour moi une manière étonnante en partant de l’histoire d’une œuvre de remonter jusqu’à l’essence du tableau, le replacer dans son contexte personnel, historique. Le contraire de l’indigestion, le regard personnalisé, vivant. Cela a changé ma façon d’aller au musée.

P14 : Quels sont vos regrets ? (je pense notamment la captive aux yeux clairs qui malgré la version longue inédite était une copie désastreuse) ?

RD : C’est un film merveilleux, une ambiance d’aventure. Le dvd restitue cela. Nous n’avions pas les mêmes durées entre la copie restaurée et la version longue. On a mis les deux versions, une version totalement restaurée et l’originale dans son état actuel. Je comprends que certains le regrettent. L’économie de cette édition demeure déficitaire, on a voulu offrir le choix au spectateur.

P14 : Cette année on a vu 3 belles éditions « la règle du Jeu » et le chien Andalou et King Kong pensez vous sortir encore des choses prestigieuses en 2006 ?

RD : Oui, La Chose d’un autre Monde « The Thing » dont on crédite son prestigieux producteur Howard Hawks d’en être aussi le réalisateur. Un grand classique du cinéma français, Drôle de drame de Marcel Carmé avec Louis Jouvet , et une intégrale Flaherty.

P14 : Pour en revenir à la Règle du jeu pourquoi ne trouve -t’on pas d’interview de Paulette Dubost qui  est la dernière grande dame du cinéma toujours en activité à près de 90 ans ? 

RD : Je ne sais pas. Le collector est incroyablement riche néanmoins, avec des analyses fortes d’Olivier Curchod, de Jean Douchet, des documents d’archives rares où Jean Renoir revient 27 ans plus tard au Château de la Colinière et y confronte ses souvenirs de tournage avec Marcel Dalio (film réalisé par Jacques Rivette), un livret d’accompagnement, des montages d’entretiens avec Claude Chabrol, Noémie Lvovsky. La presse a salué l’édition et nous avons été élu meilleur dvd collector de l’année par le Syndicat de la Critique. On ne peut pas imaginer les compléments comme une « masse », ou il faudrait tout avoir ce qui serait à la fois impossible et ridicule. Je  suis contre l’idée de faire du « marketing remplissage » , de submerger le spectateur. On choisit, on sélectionne, on met en lumière en fonction des matériaux dont on dispose et d’une cohérence globale. Olivier Curchod, spécialiste de La Règle du jeu  est formidable, à lui tout seul il apporte presque le nécessaire de compréhension du film…

P14 : Quels sont les projets, les futurs grands titres ?

RD : The Staircase  (Soupçons) de Jean-Xavier de Lestrade (Oscar du meilleur documentaire en 2002 pour Un coupable idéal), une sidérante série documentaire sur le procès d’un riche écrivain accusé du meurtre de sa femme en Caroline du nord aux Etats-Unis. Construit comme un thriller palpitant, The Staircase n’est pas un e fiction mais la réalité : 18 mois d’enquête folle fractionnés en 8 épisodes de 45 minutes mais avec un vrai verdict à l’arrivée. L’intégralité de la série (avec 1h30 de compléments) sort en coffret  dvd et vod le 5 juillet. A voir absolument.

P14 : Comment est née l’idée de réaliser le projet « La terre vue du Ciel » d’après le livre de Yann Arthus Bertrand ?

RD : La force des photos, la passion des regards, l’idée que ces photos nous amenaient à reconsidérer la terre et son avenir.

P14 : Pensez vous renouveler l’expérience de réalisateur ?

RD : Oui, si j’ai le temps un jour

P14 : Votre prise de conscience de l’état de la planète est- elle née de la découverte du livre de Yann Arthus Bertrand ? Avez vous quelques conseils écologiques de base à donner à nos lecteurs ?

RD : Ceux du bon sens et de la responsabilité. On n’échappera pas à la prise de conscience individuelle. On se réfugie trop souvent derrière l’idée que c’est aux autres de se charger de résoudre le problème de nos vies quotidiennes. C’est faux. La Terre est à nous, nous sommes responsables de son devenir, pour nous et les générations futures.

P14 : Comment jugez vous la politique des verts à Paris et plus précisément dans le 14ème ?

RD : Je trouve que l’on doit se concentrer sur les problèmes d’environnement exclusivement, cela touche tous les monde, rassemblera plus facilement l’ensemble des français à l’avenir. Sinon il y a des idées très positives sur l’automobile, la pollution, le tri sélectif…

P14 : Pourriez-vous expliquer en quelques mots la VOD et pourquoi vous y croyez autant ?

RD : C’est internet qui me paraît passionnant. Un outil qui révolutionne la communication, nos habitudes de consommation, nos modes de fonctionnement  pour le meilleur et pour le pire… nous chercherons à trouver le meilleur … la VOD (video on demand, soit le téléchargement payant à la vente de films, documentaires via internet) permet de télécharger un film de manière quasi spontanée et instantanée. L’internet permet en même temps d’avoir accès à une somme d’informations non négligeables, documentation conséquente, extraits, bande annonce. On peut même créer des mini site VOD par exemple, mettre à la disposition du public des documents inédits autour d’une oeuvre, faire découvrir des extraits d’un programme, permettre de n’acheter (pour 3 ou 5 euros) que le premier épisode d’une série par exemple.

P14 : Enfin pour finir quels sont vos endroits favoris dans le XIVe arrondissement ?

RD : La place devant la mairie, et les rues autour, la villa Adrienne hélas maintenant inaccessible, les petites rues entre l’avenue du général Leclerc et l’avenue René Coty, plein d’autres endroits…


Propos recueillis par Jive Juillet 2006
pour Paris14info

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jeudi, 29 juin 2006

Le cinéma (et les DVD) de Jive : juin 2006

Chaque mois, Jive, notre cinéphile quatorzièmois, nous livre ses critiques de DVD, de ses bons plans... En juin, nous poursuivons avec deux coups de coeur...

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LE CACTUS (Warner)
Réalisateur : G.BITTON et M.MUNZ - Acteurs : Clovis CORNILLAC, Pascal ELBE, Pierre RICHARD, Alice TAGLIONNI

medium_DVD_3D_lecactus.2.jpgRésumé : Sami est un emmerdeur de premier ordre. Hypocondriaque jusqu'au bout des ongles depuis son enfance, sa vie est un enfer, régulièrement bouleversé par ses délires maladifs lui faisant penser qu'il est atteint de toutes sortes de maux. Incapable de mener une aventure amoureuse ou professionnelle, il se repose sur son seul ami, Patrick, dont la vie est gorgée de réussite. Car lorsqu'ils étaient ados, Sami a sauvé Patrick de la mort, faisant de ce dernier son obligé éternel. Quand un quiproquo fait penser à Sami qu'il est atteint d'un mal incurable qui l'emportera dans trois mois, son seul et meilleur ami décide de l'accompagner dans cette ultime épreuve. Jusqu'à partir en Inde pour trouver le seul médecin ayurvédique capable de sauver Sami...

Critique : Voilà enfin le retour de la bonne comédie à la française, bien écrite, bien réalisée et très bien interprétée par Pascal Elbé et Clovis Cornillac. Nos 2 réalisateurs scénaristes de la Vérité si je Mens 1 et 2, ont réussi le tour de force de faire rire avec un sujet délicat l’hypocondrie. ...Je sais de quoi je parle ma sœur en est un peu atteinte [rire]. Les dialogues sont savoureux et l’idée de les envoyer en Inde et non seulement originale mais c’est surtout la vision juste et respectueuse du pays qui m’a emballé. J’ai retrouvé toutes les émotions que j’ai pu ressentir en traversant une grande partie de ce pays immense et si diversifié d’une région à une autre. Le seul bémol est d’avoir peut-être placé un peu trop facilement le Gourou à GOA car là on retombe dans les clichés occidentaux. L’Inde est si immense qu’il aurait été génial de le situer dans un coin paumé comme le Gujarat. Sinon bravo aux réalisateurs pour le respect de ce pays.
Vous avez compris c’est le film à louer de toute urgence où à acheter pour vous dégourdir les zygomatiques. Si vous êtes passé à côté lors de sa sortie en salles précipitez-vous. Ce film aurait mérité ses 10 millions de spectateurs heureux.

Bonus :  Rien de très original mais on peut découvrir dans le making of  la méthode de travail des deux coréalisateurs  et scénaristes + Teaser, Bande Annonce, Bêtisier et photos.

Durée : 90mns - Format : 1 :85 compatible 16/9 couleur - Sortie juin 2006

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THE STAIRCASE (Soupçons / Editions Montparnasse)
Réalisateur : Jean-Xavier de LESTRADE - Documentaire

medium_the_staircase.jpgRésumé : Michael Peterson romancier reconnu appelle la police. Sa femme est en train de mourir après avoir fait une chute dans l’escalier. Pourtant très vite la police porte ses soupçons sur lui. Le romancier choisit alors comme avocat l’un des spécialistes les plus reconnus de l’Etat du sud. Il investit un million de dollars pour enquêter en engageant détectives, criminologues et experts en tout genres. S’agit-il d’un crime, d’un tueur en série ou d’un accident ?

Critique : salué partout dans le monde pour son précédent documentaire « un coupable idéal »,  le réalisateur a obtenu la suprême récompense dans la catégorie meilleur documentaire en 2002. Ce documentaire présenté aux Etats-Unis  en prime time a réussi le pari d’avoir le meilleur score de la semaine. 18 mois d’enquêtes fractionné en 8 épisodes de 45mns avec un vrai dénouement (verdict) à la fin. Tout ça filmé au jour le jour par l’œil de Jean Xavier de Lestrade.
Rien ne vous sera épargné dans ce qui est pour moi le polar le plus incroyable et terrifiant qui m’est était donné de voir car tout ici est vrai. La réalité dépasse  véritablement tout ce que peut imaginer un romancier. Michael Peterson est un personnage aux multiples facettes tout à tour fascinant, inquiétant, qui manie l’humour et qui a beaucoup d’imagination… Si ce fait divers au départ banal devait être porté au cinéma il serait formidablement mise en scène par William Friedkin.

Durée : DVD 1 : épisodes 1à 4 :3h06 - DVD 2 épisodes 5 à 8 : 3h17 et DVD 3 (compléments ) : 1h37 - sortie en coffret le 5 juillet

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Autres documentaires ce mois-ci à ne pas rater...

THE WEATHER UNDERGROUND (MK2)
Réalisateurs : Sam GREEN et Bill SIEGEL

medium_aplat_theweatherunderground.jpgRésumé : Nous sommes à la  fin des années 60, au début du mouvement hippies où en parallèle des mouvements radicaux blacks, une poignée d’étudiants blancs se mobilise contre la guerre du Vietnam. Ils vont ainsi créer le premier mouvement révolutionnaire appelé The Weather underground dont le mot d’ordre est « Bring the war Home » (faisons la guerre chez nous)...

Critique : Ce film qui a obtenu lui aussi un Oscar en 2004 est un film important et rare car pour la première fois on apprend que des mouvements révolutionnaires blancs ont aussi existé aux Etats unis. Beaucoup d’images d’archives mais c’est surtout les interviews des protagonistes qui retiennent l’attention évoquant tour à tour leur combat leurs illusions et désillusions. Certains d’entre eux sont aujourd’hui professeurs dans de grandes universités quand d’autres comme David Gilbert purge une peine de 20 ans.

Bonus : David Gilber : interview réalisé en 1998 dans la prison de Great Meadows (New-York) - Bande annonce

Durée : 93 mns - Format : 1:33

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BRASILEIRINHO (Editions Montparnasse)
Réalisateur : Mika KAURISMAKI

medium_brasileirinho.jpgRésumé : Une ballade musicale à travers les origines du « Choro » que nous pourrions définir comme le jazz brésilien…

Critique : Tout le monde connaît la Samba brésilienne et la Bosa Nova. Mais qui connaît le Choro ? Mika Kaurismäki qui a déjà signé beaucoup de documentaires musicaux part à la rencontre de cette musique qui est une synthèse musicale de beaucoup d’influences entre celles de l’Europe et des sonorités afro-brésiliennes et qui forment ce que l’on pourrait appeler le jazz Brésilien. Pratiquer cette musique c’est un long travail sur la variation mélodique, harmonique ou rythmique et il faut aussi savoir rebondir très vite sur les propositions des autres musiciens. A travers ce voyage musical le réalisateur nous fait pénétrer au chœur de la création du choro dans le quotidien de musiciens qui le pratique et le joue. Des purs moments de joies et de bonheur...

Bonus : A retenir  la possibilté de pouvoir sélectionner tous les morceaux intégralement.

Durée : 90mns vost

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Autres Sorties du Mois...

LE BONHEUR (TF1)
Réalisateur: Agnès VARDA - Acteurs : Vincent ELBAZ, Marion COTTILARD, Gilles LELOUCHE

Résumé : Instructeur pour une compagnie aérienne, Yann KERBEC évalue la capacité des pilotes sur simulateurs de vols dans des conditions extrêmes. Mais Yann a un problème : il a peur de l'avion, une peur panique liée à sa naissance et qui dans sa jeunesse l'a empêché de suivre la femme de sa vie au bout du monde. Aujourd'hui à trente ans, Yann déroule avec nostalgie et humour le fil de son traumatisme et fait le bilan grinçant de ses histoires d'amour gâchées par sa phobie.

Critique : En attendant septembre pour une rencontre avec Madame Agnès Varda, voilà la ressortie d’un de ses films majeurs « Le Bonheur ». Un film qui fit scandale à l’époque pour le propos trop en avance sur son temps  de l’adultère heureux et assumé. L’idée forte est d’avoir aussi pris un vari couple ici le tout jeune Thierry la Fronde et son épouse accompagnée de leurs enfants. Un film qui démarre simplement et qui petit à petit  va petit semer un ton venimeux dans un décor à la Renoir très inspirée d’une Partie de campagne. Agnès Varda avec son sens du cadre et du montage nous fait vivre une expérience originale et moderne sur la vie d’un couple.

Bonus : Des suppléments toujours originaux et riches notamment ce petit making of d’époque où l’on voit A.Varda très concentrée et directive dans sa façon de travailler en compagnie de ses techniciens dont le débutant Claude ZIDI + Commentaire audio du réalisateur et Scènes coupées commentées par le réalisateur + La musique du film + Zoom sur une séance de travail : "la séduction" + 3 courts métrages + Coulisses du tournage, Diaporama, Bandes-annonces et teasers.

Vous pouvez acheter directement à la boutique, rue Daguerre, une petite remise vous sera faite et peut-être aurez vous la chance de croiser la réalisatrice qui expose en ce moment même à la fondation Cartier pour quelques mois.

Durée : 100 minutes - Image : DVD 9 - 16/9 compatible 4/3 – Format 1 :85  couleur - Son : Dolby Digital 5.1 Français

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THE HUNGER (les prédateurs / TF1)
Réalisatrice : plusieurs dont Christian Duguay, Russel Mulcahy… Acteurs : Terence STAMP

medium_THE_HUNGER_-_dvd_3D_-_c_Opening.jpgRésumé :  Produit par les frères SCOTT (Tony et Ridley)
Les héros de cette nouvelle série sont des vampires, hommes d’affaires véreux, femmes fatales ou fantômes très portés sur le sexe.

Critique : Une série pour le moment uniquement diffusée sur TPS dont la première saison est présenté par l’acteur Terence STAMP à la façon des Contes de la Crypte. Une série soignée qui dispose de moyens  importants et qui ose montrer pas mal d’érotisme à travers ces 22 épisodes. Seul bémol, tous les épisodes sont en VF, aucune VOST et aucun bonus.

Durée : 22mns X 22 épisodes sur 4DVD - Format :16/9  son 5 :1 couleur VF - Sortie 4 mai 2006

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...Sans oublier...

LES EXPERTS (TF1)

Miami saison 2 partie 2 - Manhattan saison 1 partie 1 - Las Vegas saison 4 partie 2

Pour les inconditionnels de la série Experts, voilà 3 nouveaux coffrets des nouvelles saisons avec plein d’épisodes sublimes. A découvrir toujours dans le bon format et en VOST nos acteurs David CARUSO, William  L  PETERSEN, Gary SINISE dans des villes aussi différentes que Miami, Las Vegas et maintenant New-York.

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LA MAISON DE NINA (TF1)
Réalisateur : Richard DEMBO - Acteurs : Agnès JAOUI, Charles BERLING…

medium_Maison_de_Nina-3DVENTE.jpgRésumé : Les maisons d’enfants ont accueilli, dès 1944 des gamins sans famille et cachés pendant la guerre. Ce film raconte l’histoire de celle qui a dirigé une de ces maisons, Nina.

Critique : Cinéaste méconnu mais pourtant oscarisé pour La Diagonale du fou, Richard DEMBO au parcours singulier livre là un film  qu’il porte depuis longtemps mais que malheureusement il ne pourra pas terminé. Il décède brutalement le 11 novembre 2004. Le producteur avec le soutien de la femme du réalisateur et d’Agnès JAOUI décide de terminer le film car il fallait que cet hymne à la vie et au bonheur d’être vivant puisse être vu. Un film touchant chaudement recommandé notamment pour la jolie prestation d’Agnés Jaoui.

Bonus : le film annonce + Le making of

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...Rééditions...

BIRD et AUTOUR DE MINUIT (WARNER)
Réalisateurs : Clint EASTWOOD et Bertrand TAVERNIER - Acteurs : Forest  WHITAKER, Dexter GORDON.

medium_Bird_3D.jpgDeux  belles éditions de ces 2 chefs d’œuvres sur le jazz auxquels manquent cruellement des bonus dignes de ce nom.
A posséder dans toute bonne dvdthèque pour un voyage musical en compagnie de Charlie PARKER et Dexter GORDON décédé il y’a quelques temps.

Durée : 154mns, 126mns - Format 2 :35, 1 :85, VOST et dolby digital

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...Et prochainement...

LORD OF WAR (M6)
Réalisateur : Andrew NICCOL - Acteurs : Nicolas CAGE, Ethan HAWKE… Sortie prévue 5 juillet

medium_3D_LORD_OF_WAR.jpgRésumé : Né en Ukraine avant l'effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif... Audacieux et fin négociateur, il se fait une place dans le trafic d'armes. Les énormes sommes d'argent qu'il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l'a toujours fasciné, la belle Ava. Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l'un des plus gros vendeurs d'armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l'Est, il multiplie les coups toujours plus risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l'agent d'Interpol qui le pourchasse. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu'à ce que le destin et sa conscience le rattrapent...

Critique : Andrew NiCCOL n’est pas un débutant, après avoir réalisé le meilleur film de S.F de ces dernières années Bienvenue à Gattaca et scénarisé Truman show, le voilà dans un film détonnant à tout point de vue. Peu de films ont eu le courage de s’attaquer à ce thème de la vente d’armes. En France le seul qui ai essayé s'appelle Yves BOISSET qui devait réaliser BARRACUDA avec Belmondo dans les années 80 mais suite à diverses pressions il a dû stopper. Alors voilà que les américains qu’on critiquent à longueur de temps nous livrent une œuvre, un ovni d’une force et d’un impact visuel comme on voit peu. Incorrect de bout en bout le film montre avec intelligence l’autopsie d’un monde violent rempli de paradoxe dans lequel navigue notre VRP de l’armement. Comme le dit le  personnage interprété avec beaucoup de conviction  par Nicolas CAGE « Je fournis toutes les Armes du monde sauf l’armée du salut ». Le réalisateur s’est inspiré de cinq trafiquants d'armes bien réels pour créer son personnage de Yuri Orlov. Presque tous les événements du film ont un précédent réel. Des hélicoptères militaires ont bien été vendus comme des engins destinés à des interventions de secours…

Bonus : commentaire audio du réalisateur + Module : les armes en circulation + Dic 2 dans le collector : ne pas rater le court documentaire sur le commerce d’armes.

Durée : 2h - Format ; 2 :35 DTS 6 :1 et 5 :1 dolby digital

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QUAND l’ALGERIE ETAIT FRANCAISE (M6)

medium_packshot_Quand_l_Algerie_etait_francaise.JPGL’événement documentaire qui avait réalisé un score énorme lors de sa diffusion à la télé sort enfin le 5 juillet .
Un film qui raconte sans jugements aucun l’Algérie française, une histoire d’amour et de haine qui avait démarré 132 ans plus tôt avec le débarquement de Charles X près d’Alger. La force de ce film et d’avoir retrouvé plein de petits films en 8mm tourne par des familles dont certains sont en couleur. Un documentaire qui fera date…

Jive 2006

Plus d'info :
+ Un cinoche dans le XIVe ? Toutes les séances accessibles en clic dans notre colonne de gauche !

jeudi, 08 juin 2006

Cinebank, DVD, cinéma et 14e

Ce mois-ci notre invité ciné, c’est Jean-Olivier Itier responsable de la boutique CINEBANK avenue du Maine.
www.cinebank.fr. Interview (*) :

Jive (P14) : Comment est née l’idée de créer Cinébank ?

Jean-Olivier Itier (JOI) : C’est un italien qui a eu cette idée il y’a une dizaine d’années en allant proposer son  concept de distributeur  automatique à un vidéoclub qui se trouvait rue de Vaugirard. Celui-ci a voulu tenter l’expérience et cela a formidablement bien marché.

P14 : Depuis combien de temps  êtes-vous installés dans le XIVe arrondissement de Paris et pourquoi cet arrondissement ?

JOI : Dès la création de son enseigne en 1997, le 14ème est devenu son magasin pilote et la maison mère, je suis le responsable , exploitant et animateur de réseau. Je forme un peu partout en France les gérants qui ouvrent une boutique et je peux intervenir aussi pour donner des conseils lorsque la boutique est un peu en perte de vitesse ou ne trouve pas sa clientèle.

medium_cinebank_75014.jpg

P14 : Comment choisissez vous les films que vous louez ?

JOI : Déjà, tous les gros titres sont indispensables, mais on essaye aussi de proposer des titres hors magazine comme Fragile, Backstage, Casshern. On a pu se rendre compte aussi qu’un film qui ne fonctionne pas au cinéma ne fonctionnera pas non plus en location. Exemple ce mois-ci Virgil qui est pourtant un film français très original et qu’on essaye de proposer…

P14 : Combien de titres avez-vous déjà sortis ?

JOI : Nous avons actuellement près de 3000 titres, les nouveaux films étant 3 enterrements, History of violence, et Palais Royal qui devraient tous les trois cartonner comme on dit.

P14 : Concrètement comment travaillez-vous ?

JOI : On travaille de plus en plus avec Internet, notre site en ligne permet à tous nos adhérents de retenir leur location et d’avoir 2 heures pour venir chercher leur film. Le site Internet propose également de visionner les bandes annonces et la jaquette du film avec le résumé. Très prochainement nos machines ne seront plus en façade, les gens pourront en cas de pluie être à l’abri et choisir en toute tranquillité leur film avec plusieurs  machines différentes à leur disposition
Nous proposons aussi à notre clientèle d’acheter des DVD  d’occasion à des prix très compétitifs. Tous les 2 mois nous faisons des promotions. Le mois dernier nous avons proposé pour un euro par jour tous les polars et cela a dépassé toutes nos espérances et les gens ont pu découvrir des films méconnus. Enfin, le 31 mai sort le nouveau Harry Potter et nous proposons aux enfants de nos clients le T-shirt du film.

P14 : Quels sont les titres dont vous êtes le plus fier ?

JOI : On a aimé défendre et proposer des films comme les Neufs reines, Garden state et ce mois-ci on souhaite faire découvrir et proposer Lady Vengeance et nous avons décider également de mettre en location des séries télé comme La Caravane de l’étrange, NIP Tuck, Desperate Housewifes et la série de Spielberg, Band of Brothers.

P14 : Quels sont vos regrets ?

JOI : On aurait souhaité plus d’attractions sur l’avenue du Maine, ça manque de bars, restaurants pour drainer une clientèle plus importante. Aujourd’hui on souffre aussi de la concurrence de la TNT, Internet alors il faut trouver de nouvelles idées et aussi des nouveaux tarifs attractifs. Nous sommes les moins chers et ceux qui proposons le plus de titres.

P14 : Quels sont les projets ?

JOI : Cela fait des années que nous constatons le manque de vidéoclubs dans le 14ème  et c’est vrai que beaucoup de gens regrettent qu’on ne trouve pas de vidéoclubs avenue du Général Leclerc digne de ce nom.

P14 : Enfin pour finir quels sont vos endroits favoris dans le XIVe arrondissement ?

JOI : J’adore le côté village de ce quartier qui ne ressemble à aucun autre. Je traîne le plus souvent vers la rue Daguerre où je vais de temps en temps manger. J’aime prendre quelques tartines de fromage chez … et prendre un verre au Zango malgré que je n’aime pas trop l’idée du « m’as tu vu  ?». Ca manque un peu de discrétion… Mes amis habitant tous autour du 14ème je vais souvent aussi manger chez eux et du coup je me ballade aussi pas mal vers la rue Raymond Losserand qui devient de en plus attractive avec tous les nouveaux aménagements…

(*) Propos recueillis par Jive, notre DVDphile quatorzièmois - Juin 2006.

Plus d'info :
+ Cinebank : PARIS 14 -Adresse : 136 AVENUE DU MAINE - 75014 PARIS 14 - Tél. : 01.43.22.46.34 - Permanence :
Du Mardi au Samedi de 14 H 00 à 22 H 00
Le Dimanche de 14 H 00 à 20 H 00
Le Lundi de 14 H 00 à 20 H 00
Pour nous contacter: paris14.maine@cinebank.fr
+ Autres boutiques Cinebank dans le 14ème :
156 BOULEVARD DU MONTPARNASSE - 75014
53 RUE DIDOT - 75014

dimanche, 28 mai 2006

Le cinéma de Jive : mai 2006

Chaque mois, Jive, notre cinéphile quatorzièmois, nous livre ses critiques de DVD, de ses bons plans... En mai, nous poursuivons donc avec un premier coup de coeur...

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CROSSING THE BRIDGE (MK 2)
Réalisateur Fatih AKIN - Documentaire musicale en  couleurs.

Critique : Mk 2 poursuit avec ce film musical sa politique du documentaire. Fatih AKIN déjà découvert et multi-primé avec son précédent film HEAD ON nous livre ici une œuvre envoutante et fascinante. Le fil conducteur est Alexander Hacke bassiste du groupe de rock industriel Einsstürzende passionné de sons nouveaux. Il décide de partir à la découverte de cette ville particulière ISTANBUL et de faire un tour d’horizon musical à travers différents courants.
On passe du hip hop, au rock, les Divas et à l’arabesque classique.

Un film qui donne la pêche et qui nous fait découvrir une ville et un pays d’une richesse musicale insoupçonné.
Découvrir ce film c’est prendre 1h30 d’émotions pures  dans un voyage sensoriel qui va vous poursuivre longtemps.

Bonus : Fatih Akin, de l’autre côté du pont, entretien avec le réalisateur 15mns - Bande annonce

Durée : 90mns - Format : 1 :33 compatible 16/9 couleur - v.o 5 :1 sous titres français - Sortie mai 2006.

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Autres Sorties du Mois

MA VIE EN L’AIR (TF1)
Réalisateur: Remy BESANCON - Acteurs : Vincent ELBAZ, Marion COTTILARD, Gilles LELOUCHE

Résumé : Instructeur pour une compagnie aérienne, Yann KERBEC évalue la capacité des pilotes sur simulateurs de vols dans des conditions extrêmes. Mais Yann a un problème : il a peur de l'avion, une peur panique liée à sa naissance et qui dans sa jeunesse l'a empêché de suivre la femme de sa vie au bout du monde. Aujourd'hui à trente ans, Yann déroule avec nostalgie et humour le fil de son traumatisme et fait le bilan grinçant de ses histoires d'amour gâchées par sa phobie.

Critique : Lorgnant  du côté des films de Cédric KLAPISH, ce film aborde une nouvelle  fois les trentenaires mais du côté des hommes cette fois ci. Si le film a des qualités certaines de rythmes et de dialogues, on a du mal à complètement adhérer au propos de cet énième trentenaire partagé entre plusieurs amours, son meilleur pote et une phobie particulière. Ici celle de l’avion depuis que sa mère est décédé en couche à bord.

Bref rien de bien nouveau dans ce film qui à la fâcheuse tendance à recourir à la voix of trop souvent. Autant ce procédé fonctionne à merveille dans Amélie Poulain autant ici il manque la poésie pour nous accrocher totalement.
Si vous êtes célibataire, trentenaire plein de potes autour de vous et que vous hésitez  à passer du coté des adultes alors ce film est pour vous. Pour ma part je vais revoir Mes meilleurs copains qui reste à ce jour le meilleur film de J.M. POIRE et  le film le plus sympa sur ce sujet là.

Bonus : Commentaire audio du réalisateur et scènes coupées commentées par le réalisateur - musique du film avec zoom sur une séance de travail : "la séduction" - 3 courts métrages - Coulisses du tournage - Diaporama - Bandes-annonces et teasers.

Durée : 100 minutes - Image : DVD 9 - 16/9 compatible 4/3 – Format 1 :85  couleur - Son : Dolby Digital 5.1 Français.

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LES MYSTERES DE L’OUEST (TF1)
Série télé culte - Saison 2 voulue 1 et 2  (épisodes de 29 à 42) (épisodes 43 à 56) - Acteurs : Robert CONRAD, Ross MARTIN, Michael DUNN, Roy ENGEL.

Critique : Ah ! nostalgie quand tu nous tiens. Revoir aujourd’hui cette série c’est se  replonger dans son enfance lorsque nous avons découvert cette série dans l’émission-culte « La une est à vous» où le public était invité à choisir par téléphone la série qu’il voulait regarder. Entre Le prisonnier,  Au-delà du réel, La quatrième dimension pour ne citer que celles qui ont marqué à vie mon esprit cinéphage, il y’avait donc Les mystères de l’Ouest, un cocktail hybride de différents genres : Western, espionnage, fantastique, le tout lorgnant véritablement vers James Bond.
Il ne faut pas oublier que son créateur Michael Garrison qui n’a jamais pu porter à l’écran les aventures de l’agent 007 décida de créer cette série par dépit.

La série à été produite pendant 4 ans de 1965 à 1969 avec un total de 104 épisodes dont les plus connus sont ceux avec l’affreux Docteur Loveless que nous pouvons retrouver dans ce coffret. Un seul petit bémol  la masterisation des épisodes qui accusent l’âge, dommage.

Bonus 1 : Le journal de Jammes West - Publicité tournée par Robert Conrad - Bande dessinée le trésor de Maximilien - Galerie photos : séance de maquillage Artemus Gordon James West.

Bonus 2 : Interviews télévisées de Robert Conrad et Ross Martin 1978 - Bandes sons originales des séances d’enregistrement de la music - Bandes-annonces de la série.

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L’ ILE DES MORTS (Editions Montparnasse)
Réalisateur de Mark ROBSON - Acteurs : Boris KARLOFF, Ellen DREW, Marc CRAMER

Résumé : 1912 en pleine guerre des Balkans, un général se rend sur une île Grecque sur la tombe de sa femme. La tombe a été profanée et la peste ravage cette île. Une lutte sans merci va s’engager entre le Général et d’obscures forces du mal…

Critique :  Inspiré d’un célèbre tableau  du peintre romantique Böcklin son  producteur Val Lewton qui vouait un culte sans pareil à cet étrange tableau décida de faire un film autour de celuici (on pouvait déjà apercevoir dans l’incontournable Vaudou de Jacques TOURNEUR). Le réalisateur Mark ROBSON qui a signé quelques bons films dont le fameux « la 7ème victime » se livre ici à un jeux filmique étrange et obsédant grâce à une photographie  tout à fait remarquable et un décor très bien utilisé.

Mark ROBSON n’est pas un débutant il a été d’abord monteur à la RKO, c’est le producteur Val Newton qui lui donne la chance de réaliser quelques bons films. Hélas il y’a eu aussi des échecs nombreux avec des comédies assez poussives dont Phffft. On retiendra de lui The Prize, un thriller de bonne facture et Les Centurions avec
 Alain DELON, Maurice RONET et Anthony QUINN.

Durée : 72 mns - Format 4/3 Noir et blanc mono, v.o et v.o.s.t - Déjà sortie : avril 2006.

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ALERTE A PARIS (TF1)
Réalisatrice : Charlotte BRANDSTORM - Acteurs : Claire BOROTTRA, Thierry NEUVIC.

Résumé : Dans les rues  de Paris , les rats font leur apparition. Laurence RENOUX, chef du service des maladies tropicales et infectieuses dans un hôpital parisien, se trouve confrontée à une mystérieuse épidémie.

Critique : Enfin la fiction française se met à l’heure du fantastique avec ce scénario catastrophe où Paris se retrouve envahie par des rats. Ce téléfilm annonce-t-il  la fin des séries exclusivement faites pour les ménagères de plus de 50 ans ? Espérons le… Un son soigné et une image qui pète, voilà la direction artistique de ce bon téléfilm qui a su imposer ces choix différents pour nous raconter cette histoire de rats avec des acteurs qui ont  tous plaisir à se retrouver dans cette aventure. Les quelques effets spéciaux sont assez réussis et malgré un script plus ou moins aboutit et original dans son déroulement, TF1 arrive à surprendre dans ce qui semble être sa nouvelle direction des fictions.

Bonus :  17mns de making of axé surtout sur la direction des rats et des effets spéciaux, le tout assez bien emballé
- Intervention de la réalisatrice
- Explication des conditions de tournage avec les rats
- Décomposition des scènes les plus difficiles à tourner.

Durée : 1h30 - Format :16/9  son 5 :1 couleur - Sortie 4 mai 2006.

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THREE TIMES (TF1)
Réalisateur : Hou Hsiao HSIEN - Acteurs : Shu QI, Chang CHEN.

Résumé : Trois époques, trois  histoires la première se situe en 1911, la seconde en 1966 et enfin la troisième  de nos jours en 2005.

Critique : Réalisateur très aimé de Jim JARMUSH, voici le nouvel opus de ce réalisateur pour le moins surestimé à mon goût. Sublime pour les uns pompeux pour les autres, voilà ce qu’on pouvait lire au moment de la sortie de ce film présenté au festival de Cannes l’an dernier.

Il y a 3 films dans le film où les 2 acteurs principaux relèvent le défi de jouer 3 personnages différents avec la délicieuse actrice Shu QI, actrice fétiche de son réalisateur qu’on avait pu découvrir en France aussi dans le Transporteur produit par Luc BESSON et réalisé par F. Letterrier.

Le premier  chapitre qui se passe dans les années 60 est à mon sens  le plus abouti. Cette rencontre entre un homme et une femme séparé par le service militaire est très touchante, très belle, et très réussie. Mais malgré ce début prometteur, la fatigue m’a très vite atteint et si Millenium Manbo arrivait à m’ embarquer là je dois dire que je suis resté à quai même avec la sublime Shu Qui. Ce film  était en compétition officielle Cannes 2005 et son actrice Shu QI reçu le Golden Horses meilleure actrice cette même année.

Bonus : Nos meilleurs moments, entretien par Michel CIMENT et NT BINH 26mns - Films annonces - Galeries photos et projets d’affiches - Biofilmographie - Catalogue DVD Océan.

Durée : 2h12 - Forrmat : 1 :85 v.o 5 :1 sous titres français - Sortie mai 2006.

Jive 2006

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lundi, 01 mai 2006

La lettre d'information - Mai 2006

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...En vous remerciant à nouveau de votre fidélité.

Pierre Vallet
Animateur de Paris14.info

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Paris14.info
La lettre d'information - Mai 2006

Petites annonces, business & jobs @ 75014

Internautes, vous souhaitez diffuser une petite annonce. Profitez du panneau de la boulangère.
Habitants du XIVe, vous avez remarqué une nouvelle boutique près de chez vous ? Faîtes partager vos différents coups de coeur.
Commerçants ou restaurateurs, vous prévoyez une animation. Informez le chaland en la signalant dans notre agenda.
Employeurs, vous avez un poste à pourvoir dans notre arrondissement ? Diffusez votre annonce.
De l'information culturelle et citoyenne à l'actualité Business & Jobs, Paris14.info, au-delà d'un média local, est votre plateforme d'échanges et de services.


Développement durable : le XIVe leader ?

D'un côté des pistes cyclables, des plantations d'arbres et des quartiers verts ; de l'autre, une norme HQE (Haute Qualité environnementale) qui n'est toujours pas obligatoire à Paris. Au-delà des affichages partisans, le développement durable ne peut se concevoir que dans le cadre d'une approche globale et systématisée. A l'instar d'une métropole comme Lyon, le XIVe sera-t-il le premier arrondissement à se doter d'un Agenda 21 ?

Près de chez vous
Métro Alésia : accessibilité suite.
Rue Campagne-Première : IKB land.
Rue Morère : logement social 2 - crèche 0.
Rue du Couëdic : controverse autour d'une piste cyclable.

Citoyens, citoyennes
Alexandre Moix : Patrick Deweare, le XIVe, émois.
Henri Namur et Yves Ogé : chevaleresques.
Jean-Pierre Morgand : quand Les Avions décollaient rue de l'Ouest.
Carole Boudebesse : plongée dans un XIVe futuriste.

Le blog du mois
100 ans de sport au service des jeunes, la Jeunesse Athlétique de Montrouge passe au stade du blog.

L'expo
Joan Colom nous fait découvir les gens du Raval chez Cartier-Bresson

L'agenda
Courses des écoliers, bourses aux vélos, Printemps de la Jeune Création, portes-ouvertes des Ateliers d'artistes, dédicaces... Tous les rendez-vous du 14e dans notre agenda de Mai 2006. Une info, une actualité à venir ? Donnez lui de l'écho !

A propos...

Paris14.info est une initiative indépendante réalisée par des habitants de tous les quartiers de notre arrondissement qui nous adressent leurs articles par mail. Il diffuse toute information relative au XIVe arrondissement de Paris. Son équipe éditoriale est donc ouverte et nous vous invitons à devenir l'un de nos correspondants.

Si vous souhaitez publier une information, adressez-nous votre actualité, vos billets d'humeur ou louanges sur contact@paris14.info.

Pierre Vallet et toute l'équipe de Paris14.info
www.paris14.info
Le blog des habitants du XIVe arrondissement
!

dimanche, 23 avril 2006

Le cinéma de Jive : avril 2006

Chaque mois, Jive, notre cinéphile quatorzièmois, nous parle de ses coups de coeur, de ses bons plans DVD et nous livre ses critiques. En avril, nous poursuivons donc avec...

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DON’T COME KNOCKING
Un film de Win WENDERS avec Sam SHEPARD, Jessica LANGE, Tim ROTH, Eva MARIE SAINT

medium_don_t_come_knocking_3d_c_ocean_films_distribution.jpgRésumé : Howard Spence a connu des jours meilleurs. Autrefois héros de nombreux westerns, cette ex-gloire du Septième Art ne décroche plus que des rôles secondaires. Il mène une existence solitaire et noie son dégoût de lui-même dans l'alcool, la drogue et les femmes. Jusqu'à ce que sa mère lui apprenne qu'il a peut-être un enfant quelque part...

Critique : Wilhelm WENDERS dit Win est venu au cinéma après des études de médecine. Le Public l’a découvert surtout avec Les ailes du désir et Paris Texas. Avec ce Don’t come Knocking il revient aux paysages américains en reprenant la thématique de la communication entre les êtres. Un scénario à nouveau écrit par Sam Shepard qui raconte l’amour, les occasions manquées, l’espérance etc... Bref un film qui parle de la vie, de notre vie…
Si vous aimez les grands acteurs, les grands espaces, le peintre Edward Hopper, ce film va vous surprendre et vous amenez loin très loin accompagner par une bande son signée T. Barre Burnet star du bleu rock qui avait déjà collaboré sur le film des frères Coen O’ BROTHER. Un film magnifique peut être le plus beau de son réalisateur

Bonus : When the trailer’s rocking : Making of (11mn58 – vost). Compte tenu de la durée on pouvait s’attendre à une petite promo de plus, et non. On découvre Wenders au travail avec ses comédiens. On n’apprend pas grand-chose, mais cela  reste très sympa à visionner. Le reste n’est pas très intéressant sauf pour ceux qui aiment les scènes coupées ici il y en a 11 toutes commentées par Wenders (mais en allemand).

TF1 VIDEO - Sortie 20 avril 2006 - Durée : 122 minutes.

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SEX TRAFFIC
Téléfilm de David YATES, avec : John Simm (Daniel Appleton), Wendy Crewson (Madeleine Harlsburgh), Anamaria Marinca (Elena Visinescu), Maria Popistasu (Vara Visinescu

Résumé : En Bosnie, Callun Tate, jeune officier employé par Kernwell, une organisation caritative sous contrat avec les forces de maintien de la paix, est renvoyé après avoir été surpris en compagnie d’une prostituée. Au même moment, en Moldavie, deux soeurs, Elena et Vara, quittent leur famille, convaincue d’avoir trouvé un emploi à Londres. Leur périple vire au cauchemar.

Critique : Diffusé il y a quelques jours sur ARTE cette œuvre  télévisuelle est signée par le futur réalisateur de "Harry Potter et l’ordre du phénix". Multi primé  ce film est un choc  visuel. Ce cauchemar humain sur le trafic des prostituées des pays de l’Est s’appuie sur une enquête inédite et très fouillée qui implique autant les maquereaux, policiers que les casques bleus situés dans les Balkans.
Personne dans cette histoire racontée ici en 2 partis n’est épargnée. La réalisation efficace proche du documentaire  nous plonge dans l’enfer absolu de ces pauvres filles embarquées malgré elle dans ce fléau moderne qu’est la prostitution de l’Europe de L’EST.

Editions Montparnasse - Format 16/9 vost-vf - Dolby digital - 180mns.

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Coffret JAMES IVORY
Retour à Howards End, avec Emma THOMPSON, Anthony HOPKINS...
Durée du film 144mns - format 2 :35, compatible 16/9 - VO en 5.1.
Maurice
, d’après E.M.Foster avec Hugh GRANT, James WILLBY....
Durée du film 143mns - format : 1 :78 compatible 16/9 - VO en 5.1.
Chambre Avec Vue, d’après E.M.Foster avec Helena BRROHAM CARTER
Durée du film 118mns - format : 1 :85 compatible 16/9 - VO en 5.1.
Tous les films sont en VOST et VF - MK2 Sortie le 5 avril 2006.

medium_vol_coffret_ivory_1_.jpgCritique : C’est avec Chaleur et poussière qu’on a pu découvrir l’élégance et le talent de ce réalisateur américain que l’on considère trop souvent comme anglais. Élégance et raffinement sont les caractéristiques de ce triptyque qui démarre avec Chambre avec vue située à Florence inspiré d’un roman de Forster. 3 Oscars meilleur scénario, décors et costumes.
Plus confidentiel Maurice servit par un génial Hugh Grant. Lion d’argent au festival de Venise.
Mon préféré c’est Retour à Howard’s end servi là aussi par 2 prestigieux comédiens Anthony Hopkins et Emma Thompson au sommet de leur art. Le film avait reçu au festival de Cannes le prix du 45ème anniversaire.

Bonus : riche et passionnant concernant les 3 films. Vous pouvez également vous procurer les trois films séparément  en édition double DVD.

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AUX ABOIS
Un film de Philippe COLIN, avec Elie SEMOUN, Ludmila MIKAEL

Résumé : paris, fin des années 50. Paul Duméry, ancien assureur frisant la quarantaine, ne paie pas de mine. Il vivote au jour le jour, tant mal que bien dans une situation financière désespérée. En dernière extrémité, il accepte de rencontrer Sarrebry, un prêteur usurier que lui a présenté son copain Daubelle. Il n'a jamais volé quoi que ce soit, alors, commettre un crime, pas de danger ! Le lendemain pourtant, il assomme mortellement l'antipathique escroc et lui dérobe une grosse somme d'argent.

Critique : Tiré d’un roman très court de Tristan Bernard le réalisateur Philippe colin nous prose de découvrir un Elie Semoun différent dans un univers situé aux antipodes de la comédie et du one man show qu’il pratique avec grand talent.

L’histoire située dans les années 50 et très minimaliste, peut-être trop et fait souvent penser à un téléfilm. Dommage de manquer autant d’ambition pour un film d’époque. Si le film a le mérite de montrer une autre facette de Semoun celui-ci n’évite pas les clichés et les tics du one man show et il a parfois du mal a trouver ses marques. Plan-plan dans la forme, ce film est pour le moment le seul contre-emploi du comédien qui aurait mérité d’avoir face à lui un réalisateur plus ambitieux. À réserver aux fans d’Elie Semoun qui peuvent le découvrir dans ce rôle fragile et mystérieux.

Bonus : Quand Colin rencontre Semoun. Une interview croisée sans langue de bois qui mérite d’être vu et qui change des éternels making of et promo de circonstance...

TF1 Vidéo - sorti le 23 mars 2006 - Format 1:85, 16/9 compatible - Dolby 5 :1.

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LA CLOCHE A SONNE
Un film de Bruno HERBULOT, avec Fabrice LUCHINI, Elsa ZYLBERSTEIN

Critique : Stress, manque d’oméga, difficultés relationnelles, problèmes sexuels, prenez donc ce DVD sous le bras pour retrouver la forme... À tous les fans de LUCHINI, ce film est particulièrement drôle et attachant grâce à lui et à une pléïade d’acteurs tous ici remarquables. Des dialogues vifs, piquants, menés tambour battant, par un acteur au sommet de sa forme.
Bémol tout de même car la réalisation est proche là aussi du téléfilm et même si le début est très accrocheur, très vite la situation devient lassante, ça tourne en rond et la révélation finale est sans surprise.

TF1 VIDEO - Sortie le 6 avril 2006 Durée : 1h35 - Format :1 :85 compatible 16/9 - Son : 5.1 dolby digital.

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...Sans oublier ce mois la  sortie du coffret volume 2...
medium_arsene_lupin_georges_descrieres.jpgARSENE LUPIN
Avec Arsene lupin, il est bon de se replonger dans les souvenirs de notre enfance, quand la télévision faisait preuve de création artistique.
TF1 a la bonne idée de ressortir de nouvelles aventures du gentleman cambrioleur, rôle qu’endosse avec brio Georges Descrières.
On pourra au cours des épisodes découvrir de jeunes talents prometteurs dont Bernard GIRAUDEAU.
3 DVD gonflés à bloc réalisés par le pape de la série télé de l’époque J-Pierre DESSAGNAT, le papa de Vincent (Morning live, la Beuze etc..)...

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medium_tchernobyl.jpgEnfin, la perle du mois et mon coup de cœur c’est le documentaire TCHERNOBYL éditée par les EDITIONS MONTPARNASSE - Un  52mns qui  froid dans le dos...
Un film réalisé par David DESRAME et Dominique MAESTRALI qui a reçu le grand prix du film de l’environnement en 2001.
Ce film raconte, comment 20 ans après, la plus grosse catastrophe nucléaire reste à ce jour le pire cauchemar écologique de la terre et d’un pays, la Biélorussie... Des zones contaminées, une faune et flore détruite et les habitants empoissonnés à vie et personne ne s’alarme. Chaque jour on peut encore noter les effets insidieux de cette explosion.

Jive 2006

Plus d'info :
+ Jive nous parlait récemment de Patrick Dewaere...
+ ...Il nous parlera prochainement de Jean-Pierre Morgand.

jeudi, 13 avril 2006

La Lettre d'information - Avril 2006

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Pierre Vallet
Animateur de Paris14.info

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La lettre d'information - Avril 2006
Culture @ 75014

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Métro Alésia

La RATP se vante à grand frais de ce chantier modèle en matière d'environnement, de traitement des déchets, de nuisances sonores... Pourtant, une "variable" semble à nouveau oubliée : l'accessibilité. Trois mois de fermeture pour un métro plus beau, mais toujours aussi inaccessible aux personnes à mobilité réduite, personnes handicapées ou âgées, jeunes parents en galère avec leur poussette... Vous ne rêvez pas, nous sommes bien au 21e siècle...


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samedi, 08 avril 2006

Alexandre Moix, Deweare et moi...

Ecrivain et réalisateur, Alexandre Moix a signé un documentaire sur Patrick Deweare intitulé "L'enfant du siècle" unanimement salué par la presse. Il est notre invité pour parler de ce comédien unique qui vivait impasse du Chemin Vert dans notre arrondissement... Interview.

Propos recueillis par Jive.

Paris14.info (P14) : Tu as été révélée par un premier roman fort remarqué « Second rôle, peux- tu nous raconter comment ce livre est né ?

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Alexandre Moix (AM) : L’écriture d’un roman est souvent mystérieuse. On ne connaît pas vraiment les raisons profondes qui conduisent à écrire. Pour ma part, j’ai, depuis tout petit, toujours voulu écrire. Le roman naît le jour où l’envie, le plaisir, le besoin psychologique et la nécessité matérielle se rencontrent. Et surtout, je ne sais pas faire autre chose. Je ne me voyais pas dans un bureau en CDI à vie. Je ne me suis pas laissé d’autres choix que d’écrire. C’était une nécessité que je me suis imposé. Toute ma vie je me suis condamné à ne pas savoir faire autre chose. Tous mes efforts pour rater mes études et me faire virer au bout de deux mois de boulots super bien payés allaient dans ce sens : écrire, c’est ne pas se laisser le choix de faire autre chose qu’écrire.

P14 : Tu évoques à plusieurs reprises Patrick Deweare. Est-ce un hasard?

AM : Patrick Deweare est, pour moi, le plus grand acteur de tous les temps. Il a été une révélation. C’est le type parfait du « Jusqu’au-boutiste ». Lui-même ne s’est jamais laissé le choix d’être autre chose qu’acteur. Il ne savait rien faire d’autre. Il était sans concession avec lui-même (d’ailleurs il en est mort) et le reste du monde. Un mec qui a cherché toute sa vie la perfection sans jamais la trouver. Cette insatisfaction de la vie l’a fait se suicider. J’aime ce genre de personnages qui doutent. Le génie est dans le doute et l’erreur. Pas dans l’assurance et l’absence de remise en cause. Et puis, Deweare a été (avec Truffaut) le personnage le plus important de ma vie à un moment donné. Il m’a sauvé de la déprime une quantité de fois. Quand ça n’allait pas, je regardais un film avec lui pour aller mieux. Il y avait pire que moi comme mal-être. C’était rassurant. Dans un roman, on rend souvent hommage aux personnes qui ont compté. Deweare en fait partie en ce qui me concerne. Il est comme un membre de ma famille. J’ai l’impression de le connaître très bien.

P14 : La perle rare de ton documentaire est ce dernier entretien filmé chez lui dans le 14ème. Comment as-tu découvert ce film ?

AM : En côtoyant sa famille et notamment sa mère Mado. C’est elle qui m’a dit que cette interview devait exister. Elle s’en souvenait. J’ai cherché et j’ai trouvé. C’est une interview de 20 minutes (j’en utilise 8 minutes dans mon film) tournée chez lui, Impasse du Moulin Vert, 3 jours avant son suicide. Un journaliste canadien, (le Michel Drucker québécois) l’interroge dans son jardin. DEWEARE y est formidable : décontracté, chemise hawaïenne, il parle de son enfance, de son métier, de ses débuts au cinéma, de ses débuts au Café de la Gare, de mai 68, de ses projets… Il devait tourner « Edith et Marcel » de Lelouch, la semaine suivante. Personne ne peut imaginer en voyant ces images que trois jours plus tard, il se tire une balle de 22 long rifle au fond du palais… ça donne la chair de poule. Cette séquence (because son suicide) n’a jamais été diffusée, même à l’époque. Inédite, c’est la première fois qu’on la voyait. J’en suis assez fier.

P14 : Combien de temps Patrick Deweare a-t-il vécu dans le 14ème ? Avait-il eu le coup de foudre pour ce quartier?

AM : Il aimait beaucoup le 14ème. Au départ, le Café de la Gare n’était pas dans le marais comme aujourd’hui mais dans une rue proche de la gare de Montparnasse. D’où le nom « Café de la Gare ». C’est donc le quartier de ses débuts dans la vie. De plus tous ses meilleurs copains comme Coluche habitait le quartier. Je crois qu’il y a vécu 2 ou 3 ans, dans cette maison paisible avec jardin, située au fond d’une impasse tranquille (cf. photo ci-dessous) qui existe à peine sur les cartes. Deweare aimait la discrétion, qu’on ne parle pas trop de lui. Aujourd’hui, avec les paparazzi, il serait fou. Il aurait déjà tiré sur tout le monde !

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P14 : Quels sont les films de Deweare que tu peux recommander à nos lecteurs ?

AM : Evidemment tous !!! « Coup de tête » de Jean-Jacques Annaud est mon préféré. Car il y a tout Deweare dedans. C’est presque un documentaire sur lui. C’est ce que me disait Alain Corneau en parlant de ce film. Pour tous les proches, c’est « Coup de tête » leur film préféré. Il y est fabuleux : tendre, fou, marrant, violent, paumé, enfant sauvage…

« Série Noire » de Alain Corneau est un incontournable. J’ai été très marqué psychologiquement par ce film. Il y a eu un avant et un après. Je n’ai jamais vu un acteur joué comme ça dans aucun film… Même De Niro ou Pacino ont des cours à prendre. Il y est hallucinant. C’est au lendemain de ce film que les gens on commencer à le prendre pour un dingue.

P14 : Venons-en à ta dvdthèque. Quels films peut-on trouver chez toi ?

AM : De tout mais surtout du français : de Guitry dont je possède tous les films (il serait temps qu’ils sortent en DVD !) en passant par Pagnol, Sautet, Truffaut, Kieslowski, Les Galettes de Pont-Aven, des séries comme les Brigades du Tigre, Chapi Chapo, Les Cinq dernières minutes… mais aussi les Ford, Welles… Je ne peux pas vivre une journée sans livres et sans films.

P14 : Accordes-tu une importance au home cinéma ?

AM : J’accorde plus d’importance au film. Un chef-d’œuvre peut se voir par tous les temps, avec un son pourri et une image crade. Citizen Kane remasterisé ou en vieille VHS reste Citizen Kane.

P14 : Comment es-tu équipé ?

AM : Simplement. Lecteur DVD, graveur, télé LCD

P14 : As-tu vécu des beaux moments HOME CINEMA ?

AM : Oui. Quand je revois des films comme Star Wars, Barry Lyndon ou Il était une fois en Amérique de Sergio Leone...

P14 : Que penses-tu des suppléments sur les DVD ?

AM : Peu mieux faire. Et bien souvent, trop long. On a tendance aujourd’hui à accorder plus d’importance aux bonus qu’au film. La star, c’est le film.

P14 : Tes prochains achats DVD ?

AM : « C. comme la lune » de Joël Serria avec Jean-Pierre Marielle. Jamais vu.

P14 : Peux-tu nous dire deux mots sur ton actualité dans les prochains mois

AM : Je termine  actuellement le montage d’un documentaire sur le compositeur de musique de films François de Roubaix, en même temps que j’écris mon second roman.

P14 : As-tu un rêve de réalisateur et d’écrivain?

AM : Mon rêve de réalisateur aurait été de rencontrer et de bien connaître François Truffaut. Et celui d’écrivain de rencontrer et de bien connaître Marcel Proust.

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